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Pour l'instant on fait les choses sans en avoir la responsabilité officielle. Pour moi autant éclaircir les choses et avoir les tâches, les responsabilités et le statut qui va avec.

Le statu quo n'est plus possible.

Eugénie, je suis bien d'accord qu'il faudra être attentif à ce que le MEN ne charge pas la mule.

Et donc au lieu d'être dans l'opposition systématique sous l'égide des grand principes de le fonction publique (louables d'ailleurs) certains syndicats en oublient qu'il y a des hommes et des femmes sur le terrain avec des problématiques de terrain.

La déconnection pour certains responsables syndicaux (Snuipp, Snudi FO...) est telle que cet oubli du mal être des dirlos au profit d'une défense du statu quo ne sert pas la profession dans son ensemble et leur nombre d'adhérents...

Le statu quo pour les directeurs (et j'en suis un depuis plus de dix ans) n'est certes pas possible. Mais ce n'est pas en ajoutant encore des tâches et en leur faisant remplir une partie des missions des IEN que cela va s'arranger...

Ou alors, ce statut change le boulot et là il faut être très clair, l'enseignant chargé de direction qu'est le directeur actuel disparaîtra au profit d'un dirlo relais de l'IEN dans les écoles: pour ma part ce boulot-là ne m'intéresse pas, j'estime avoir le droit de le dire sur ce forum et j'estime également que dire cela n'est pas "oublier le mal être des dirlos".

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Pour l'instant on fait les choses sans en avoir la responsabilité officielle. Pour moi autant éclaircir les choses et avoir les tâches, les responsabilités et le statut qui va avec.

Le statu quo n'est plus possible.

Eugénie, je suis bien d'accord qu'il faudra être attentif à ce que le MEN ne charge pas la mule.

Et donc au lieu d'être dans l'opposition systématique sous l'égide des grand principes de le fonction publique (louables d'ailleurs) certains syndicats en oublient qu'il y a des hommes et des femmes sur le terrain avec des problématiques de terrain.

La déconnection pour certains responsables syndicaux (Snuipp, Snudi FO...) est telle que cet oubli du mal être des dirlos au profit d'une défense du statu quo ne sert pas la profession dans son ensemble et leur nombre d'adhérents...

Le statu quo pour les directeurs (et j'en suis un depuis plus de dix ans) n'est certes pas possible. Mais ce n'est pas en ajoutant encore des tâches et en leur faisant remplir une partie des missions des IEN que cela va s'arranger...

Ou alors, ce statut change le boulot et là il faut être très clair, l'enseignant chargé de direction qu'est le directeur actuel disparaîtra au profit d'un dirlo relais de l'IEN dans les écoles: pour ma part ce boulot-là ne m'intéresse pas, j'estime avoir le droit de le dire sur ce forum et j'estime également que dire cela n'est pas "oublier le mal être des dirlos".

Biensûr que tu as le droit d'exprimer tes souhaits; nous sommes dans un espace de liberté.

Ce terme "relais des IEN" on le retrouve bien dans les discours des syndicats nommés ci-dessus. Il existe un réel gouffre entre les dirlos syndiqués et leurs représentants nationaux. En ce moment pourquoi y-a-t-il tant d'agitation dans les sections départementales du snuipp et du se dans une moindre mesure ? Car les gens du terrain en ont marre du discours national qui est complètement déconnecté ; je le dis et le répète, la ligne syndical nationale est le chancre mou de la réflexion et le niveau zéro du débat d'idée !

Pour en revenir à l'expression "relais des IEN", que fait-on dans les écoles à partir des mails, courriers, coups de téléphone des IEN ? En conseil des maîtres tu commences souvent par le bilan des infos arrivées d'en haut. Avec ou sans statut tu appliques et communiques ce qui est dans la légalité et ce qui ne l'est pas tu le refuses. Que cela va-t-il changer si on a un statut ?

Sur le mal être des directeurs, certains syndicats ose encore parler du problème de la direction d'école, comme si directeur était un gros mot. Où les syndicats se plantent c'est dans l'idée que de créer un statut pour les directeurs irait à l'encontre de la volonté des adjoints ; dans ma circonscription et dans mon école, les adjoints ne sont pas contre à partir du moment où certains paramètres de leur liberté sont préservés et je suis d'accord avec eux. Alors au lieu de dire non directement, pourquoi ne pas négocier ce statut en s'appuyant sur le proposition de EPE du GDID qui diffère beaucoup de la proposition d'EPEP ? Ce n'est pas parce que je veux un statut que je courre tête baissée dans les bras du projet d'EPEP. Au lieu de se battre sur des grandes idées les syndicats devraient discuter pour imposer une vision du terrain de l'école et non une vision administrative et uniquement idéologique.

J'ai travaillé dans des établissements à l'étranger où les directeurs ont une autorité fonctionnelle et non hiérarchique ; les dirlos peuvent décider, trancher mais l notation reste le domaine de l'IEN. Cela existe et les différentes sections hors de france des syndicats n'ont jamais rien trouvé à redire.

  • 3 semaines plus tard...
Posté(e)

Pour revenir sur cette pétition, qui approche désormais les 6000 signataires, et en expliciter les raisons et les objectifs, une petite copie d'un message envoyé à l'un d'entre vous...

Thierry Fabre

Bonjour

Une première chose : nous n’avons jamais mis en balance GDID d’un côté, paré de toutes les vertus, syndicats enseignants de l’autre, chargés de tous les vices…

Ce serait débile de notre part :

- on est une association, on entend bien le rester et ne jamais, ni concurrencer les syndicats (ce n’est pas notre rôle), ni les supplanter (au contraire, on a besoin d’eux…) Notre modèle en la matière est plus l’AGEEM, qui existe depuis plus de 50 ans et a su se faire sa place aux côtés des syndicats et avoir leur écoute…

- Il n’y a donc pas à nos yeux, ni dans notre pratique, d’opposition entre le fait d’être syndiqué et de participer par ailleurs à une association…

- On en est à plus de 2000 collègues au GDID. Partant, on regroupe toutes les sensibilités. Parmi les 50 membres de notre CA, une majorité de collègues non-syndiqués, mais aussi un collègue à SUD, deux au SNE, 2 au SNUipp, et 4 au SE Et cela se retrouve parmi tous nos membres ; Autant dire que l’on met un soin tout particulier à respecter toutes ces sensibilités et à s’adresser, avec les mêmes demandes, à l’ensemble des syndicats, ce qui est le cas de cette pétition.

Pétition donc envoyée quasiment dans les mêmes termes à tous les syndicats, mais aucune naïveté de notre part. On connaît les positions des uns et des autres, on sait, pour ceux d’entre nous qui ont été syndiqués, l’impossibilité, entre deux congrès, d’évolutions marquées sur la question, les limites impératives des mandats donnés par les adhérents des syndicats à leurs directions.

Autant dire que l’on ne s’attend absolument pas à ce que tous les syndicats, d’un même pas, nous rejoignent sur notre demande d’un statut. Les raisons qui nous ont conduit à lancer cette action sont autres :

1/ Remettre sur le devant de la scène la question de la direction d’école. Nous avons été, depuis 3 ans, les oubliés de toutes les luttes. On a vu les syndicats se mobiliser pour les EVS (à juste titre) les programmes, les Rased, l’aide personnalisée, le SMA, les enseignants-chercheurs (plus discutables) les lycéens, la mastérisation, etc… etc… Mais jamais pour les dirlos…Rappeler à tous les syndicats notre existence et nos problèmes, c’est la moindre des choses, c’est leur mettre un peu de pression de la base. Ils vivront cette pression de manière amicale ou inamicale, c’est selon, mais on ne fait jamais autre chose, dans notre texte, que de dire « on a des problèmes, et ce, depuis des années. Occupez-vous aussi de nous… »

2/ Démontrer, au grand jour, les clivages entre ces syndicats. Ils sont très nombreux, pas moins de 9 au niveau national, 15 en comptant les variantes locales (Udas dans l’Isère, STC en Corse et dans le 06, SAIPER à La Réunion, etc…)

A en rester sur les 9 existant nationalement, on se retrouve avec 9 positions différentes sur la direction d’école et, du coup, pas grand-chose qui bouge…

A farfouiller dans ces positions, à rencontrer la plupart d’entre eux, nous, on part du constat qu’il y a en gros 4 groupes

- ceux qui partagent notre demande d’un statut (SCENRAC-CFTC, Avenir-Ecole, SNE)

- ceux qui partagent une partie de ce que l’on dit et évoluent sur le sujet : le SGEN et le SE-UNSA A ce titre, on a applaudi des deux mains au questionnaire du SE et appelé les collègues à y répondre nombreux, tout comme on apprécie le récent « 4pages » du SGEN sur le sujet…

- ceux qui sont opposés à nos demandes mais acceptent cependant de dialoguer et d’échanger avec nous, voire, sur le terrain, dans les départements, de nous donner un coup de main pour défendre les collègues au-delà de nos divergences (la CGT, le SNUDI-FO)

- ceux qui, de toute manière, n’agiront jamais pour nous, voire agiront contre nous, SUD et le SNUipp. Différence notable entre les deux : SUD se refuse à toute action par volonté idéologique. C’est un syndicat bâti sur de solides postulats anti-hiérarchiques, qui voit dans l’existence même de la fonction de dirlo un danger pour l’Ecole Publique. Ils prônent la direction collégiale, le partage total des tâches et des responsabilités, et ne vont donc pas se bouger pour des dirlos… Position sans doute utopique, mais parfaitement logique et respectable. En plus, par les temps qui courent, on manque plutôt d’utopies… Pour le SNUipp, par contre, ce sont des questions de blocage internes entre courants, qui empêchent toute évolution de la direction nationale de ce syndicat. Le courant Ecole Emancipée, qui représente un tiers des mandats a fait de la direction d’école un casus belli et menace de quitter le SNU si ce syndicat va dans notre sens. On ne voit donc pas le SNUipp, syndicat tout puissant, s’amuser à imploser pour nos beaux yeux…

D’où l’idée, sur la base de cette pétition d’en arriver à travailler en commun avec les syndicats sur des géométries variables, uniquement catégorielles (indemnités, temps, décharges, etc…) avec ceux qui bloquent encore sur la question du statut, plus au fond, avec les autres. Il va sans dire que l’on espère beaucoup du SE-UNSA et du SGEN-CFDT.

3/ Arriver, avec ces syndicats, mais aussi avec l’ANDEV (association des directeurs de l’éducation des villes) et l’AMF (asso des maires de France) à jeter les grandes lignes d’un projet alternatif à ceux du ministère. Effectivement, même si le projet EPEP a connu des évolutions positives, il reste encore pas mal de points noirs et de risques pour l’école. Sans tomber dans le discours alarmiste de FO sur ce sujet, on reste opposé, par exemple, à toute présidence d’un établissement public accordée aux maires . De même que le seuil du nombre de classes, qui est passé de 40 classes (2004) à 30 (2006) et maintenant entre 13 et 15, nous parait encore trop élevé. On tient à conserver une école de proximité, un réel service public d’éducation, pas des usines à minots.

Voila, en gros, les trois axes de notre appel. A ce titre, comme on est un peu cyniques, on pense que l’écoute des syndicats sera d’autant plus attentive que le nombre de signataires sera élevé. Ce qui s’est vérifié : à 5000 signatures, tous les syndicats, sauf le SNUipp, nous ont répondu ou sont en train de préparer leur réponse. S’il y en avait eu seulement 2000, je ne suis pas sur que cela aurait été le cas…

Pour ce qui est du ministère, nous n’en attendons rien, ou alors, le pire… C’est bien dans cette optique que nous pensons urgent de monter un projet alternatif, afin de pouvoir opposer aux futurs EPEP une autre vision, une autre école. Faute d’un tel projet, on devrait se cantonner à une simple protestation en « contre ». Or, s’il y a malheureusement une certitude, c’est bien que le gouvernement actuel, faute d’opposition crédible, peut actuellement faire passer ce qu’il veut, comme il veut, quel que soit l’importance des manifestations. On l’a vu l’an dernier…

Enfin, pour les regroupements, nous les craignons moins que toi… Bien sur, je ne parle pas ici des projets d’EPEP, mais simplement de la réalité des regroupements actuels, qui se font depuis belle lurette. Il y a ainsi 30 % des gamins de maternelle qui sont scolarisés dans des écoles primaires. Et cela n’a pas fait disparaître les maternelles ni occulté l’importance du boulot des collègues de mater

De même, on a un peu partout des RPI en zone rurale. RPI qui, loin d’entraîner des fermetures de postes, ont su conserver l’existence des écoles dans pas mal de communes.

Ce n’est donc pas à nos yeux la question du regroupement qui est en soi bonne ou mauvaise, mais bien les raisons et la taille de ces regroupements.

Echelle humaine, pour les minots comme pour les collègues ? Regroupements bâtis sur du pédagogique, sur le développement des zones rurales ? Ca peut être bien…

EPEP démesurés, pour de simples raisons d’économies budgétaires ? On est contre…

Juste un dernier truc, sur cette question enseignante et directrice.

On nous oppose souvent la même couennerie : « si vous n’êtes pas contents, devenez proviseurs ». C’est justement ce que l’on ne veut pas car cela ferait de nous de purs administratifs, coupés des collègues, des classes, des élèves. Notre métier est passionnant car il participe des deux aspects, direction de gestion et direction pédagogique. On tient donc à les conserver.

Ceci dit, rester enseignant, d’accord, mais cela signifie-t-il conserver une classe ? A notre avis, à partir de 150 gamins, mener de pair la direction et la classe ne peut se faire sans que la classe en pâtisse… Difficile de bien faire deux choses en même temps. Mais on peut très bien imaginer, comme on l’a fait dans notre projet, que le dirlo totalement déchargé, garde contact avec l’enseignement au travers de la prise en charge de groupes d’élèves, hors contexte classe (ateliers décloisonnés, BCD, informatique, soutien, etc…)

En m’excusant, à relecture, je m’aperçois avoir été bien bavard…

Cordialement

Thierry fabre

Posté(e)

J'aime bien quand c'est clair et argumenté moi :wink:

Posté(e)
Pour revenir sur cette pétition, qui approche désormais les 6000 signataires...

Ce nombre de 6000 signatures est désormais dépassé... 7000 à venir ?

Thierry fabre

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