Zephy Posté(e) 5 novembre 2009 Posté(e) 5 novembre 2009 Moi, les auto-critiques obligatoires, ça me fait froid dans le dos...Franchement, ça me semble nettement pire que des points en moins ou des bêtes lignes à copier ! Si en plus c'est pour devoir faire face à un tribunal populaire, sous forme de "conseil coopératif", où le fautif devra expier publiquement... argh ! En tant que faiseuse de bêtises, passées et présentes, je me sens très solidaire de ces petits qui font des bêtises. Et, franchement, tu aimerais qu'on te fasse remplir un papier avec "pourquoi j'ai perdu ma liste de bavards", et "comment je ne perdrais pas ma liste à l'avenir" ? Quelle horreur ! On est tous humains, on fait des bourdes, ce n'est pas grave. Moi, j'en fais plein. J'annonce que je me suis trompée, et basta. Mais pour punir, je préfère 100 fois coller des lignes bêtes et méchantes qu'une auto-critique ! C'est moins humiliant, moins hypocrite aussi, et beaucoup moins personnel. Intéressant d'avoir l'avis d'une faiseuse de bêtises... Ayant moi-même utilisé la méthode de la feuille autocritique avec mes ex CM1, persuadée que c'était plus humain que les lignes... je vais méditer!
MissCB Posté(e) 5 novembre 2009 Posté(e) 5 novembre 2009 Je suis parfaitement persuadée que les intentions derrière le conseil coopératif sont extrêmement pures. Et je suis bien entendu d'accord qu'il faut écouter les élèves brimés par les caïds. Mais je sais aussi très bien ce que c'est qu'un effet de groupe, et combien il est excessivement violent de se retrouver seul face au groupe. Et combien le groupe se venge, justement, desdits caïds, de manière souvent assez terrible. L'humiliation n'étant pas toujours perçue par l'adulte – ou, pire, étant encouragée par lui. La pédagogie institutionnelle est beaucoup plus large que ça... C'est un état d'esprit complet qui unit le groupe classe. Le conseil coopératif (un des nombreux aspects de la pédagogie institutionnelle) n'est pas un lynchage collectif mais plutôt un accompagnement et un soutien aux camarades, un espace de réfléxion et de parole. De plus, le Président du Conseil Coopératif est toujours un enfant...
Invité vudici Posté(e) 5 novembre 2009 Posté(e) 5 novembre 2009 Moi, les auto-critiques obligatoires, ça me fait froid dans le dos...Franchement, ça me semble nettement pire que des points en moins ou des bêtes lignes à copier ! Si en plus c'est pour devoir faire face à un tribunal populaire, sous forme de "conseil coopératif", où le fautif devra expier publiquement... argh ! En tant que faiseuse de bêtises, passées et présentes, je me sens très solidaire de ces petits qui font des bêtises. Et, franchement, tu aimerais qu'on te fasse remplir un papier avec "pourquoi j'ai perdu ma liste de bavards", et "comment je ne perdrais pas ma liste à l'avenir" ? Quelle horreur ! On est tous humains, on fait des bourdes, ce n'est pas grave. Moi, j'en fais plein. J'annonce que je me suis trompée, et basta. Mais pour punir, je préfère 100 fois coller des lignes bêtes et méchantes qu'une auto-critique ! C'est moins humiliant, moins hypocrite aussi, et beaucoup moins personnel. Intéressant d'avoir l'avis d'une faiseuse de bêtises... Ayant moi-même utilisé la méthode de la feuille autocritique avec mes ex CM1, persuadée que c'était plus humain que les lignes... je vais méditer! C'est vrai... n'empêche que la feuille de "réflexion", je la trouve utile avec les gamins qui refusent systématiquement de reconnaître une faute quand tu leur fais une remarque, ceux qui "n'ont jamais rien fait". Au moins reconnaître quel article du règlement a été enfreint...De plus, la signature des parents évite de voir ceux-ci débarquer la bouche en cœur (ou l'écume aux lèvres ) pour t'expliquer que Monchéri Moncoeur est toujours si mignon qu'ils ne comprennent pas comment tu oses le punir. Et celà sans longues explications dans le journal de classe du "monstre" .
Invité vudici Posté(e) 6 novembre 2009 Posté(e) 6 novembre 2009 Je ne sais pas ce qu'est un journal de classe... je n'ai pas cet article. Je suis persuadée que vos systèmes institutionnels sont très bien et très humains, mais je pointe juste des dérives possibles... surtout si le président est un enfant ! On sait tous que les enfants sont très extrémistes, et partisans de sanctions radicales. Il est vrai qu'il est souvent nécessaire de mettre "le nez dedans" à certains enquiquineurs de première classe. Copier un article du règlement : oui ! Faire signer des "aveux" circonstanciés : oui ! Mais réfléchir... je n'y crois toujours pas. Dans ce cas, ce n'est pas une "feuille de réflexion", mais bien un "constat" que tu fais signer. Je crois que vous appelez l'équivalent cahier de textes (ou de liaison?). Bref, c'est un agenda où l'on note les devoirs et communications école/parents. Mais je parlais de la feuille de réflexion sans conseil de classe: juste entre l'élève, toi et les parents.
MissCB Posté(e) 6 novembre 2009 Posté(e) 6 novembre 2009 Je suis persuadée que vos systèmes institutionnels sont très bien et très humains, mais je pointe juste des dérives possibles... surtout si le président est un enfant ! On sait tous que les enfants sont très extrémistes, et partisans de sanctions radicales. ARCHI FAUX !!!
MissCB Posté(e) 6 novembre 2009 Posté(e) 6 novembre 2009 Ah bon. Eh bien, je n'ai peut-être pas les mêmes que toi, mais chez moi, à chaque fois qu'on fait Pinocchio, par exemple, les enfants trouvent tout à fait normal que Pinocchio soit réduit à faire le chien de garde, puisqu'il a volé des raisins. A chaque fois qu'on fait du travail collectif sur les règlements, ils sont toujours partisans d'une application sans nuance et de la peine maximale prévue. Sans compter qu'ils rapportent systématiquement et dénoncent très facilement leurs camarades. Alors, évidemment, je suppose que si on valorise d'autres comportements, on peut arriver à manipuler un groupe pour qu'il se comporte différemment : les enfants veulent plaire et dire ce qu'on attend d'eux. Mais dans l'ensemble, la modération n'est pas le fait des gamins. Ce qui me semble logique. L'autre jour encore, on lisait un conte du Moyen-Age, il y avait un homme qui "évitait la potence". J'explique qu'à l'époque, on pendait les voleurs. Les gamins, tout déçus : "Ben c'était bien, pourquoi on ne le fait plus ?" Ben oui, les voleurs, c'est des méchants, faut les pendre ! J'espère ne jamais devoir comparaître devant un tribunal d'enfants... Ah bah si tu rentres dans leurs jeux... Ce sont des coquins ! C'est à toi de leur montrer le bon chemin, crois-moi ! Je travaille dans une école au milieu d'une cité en Seine-Saint-Denis... Bonne continuation !
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