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Je me souviens d'une classe en particulier, où j'aimais mes élèves. J'avais plaisir à les retrouver le matin (même s'ils m'en faisaient parfois voir de toutes les couleurs), je les trouvais chouettes, attachants, ils m'ont permis de ne pas toucher le fond pendant une vraie dépression, bref, je les aimais et j'avais envie d'être avec eux. Quand je suis revenue leur faire un petit coucou, un an plus tard, c'était un vrai moment d'émotion, autant pour eux que pour moi, ils sont tous venus m'embrasser et m'ont demandé si j'allais remplacer leur maîtresse qui était absente ce jour-là (par pur hasard). Je me souviens de leurs prénoms, de leurs coupes de cheveux successives au cours de l'année, de leurs productions en arts visuels, de leur façon de danser à la fête de l'école, de leurs petits tracas quotidiens, et de tas de petits détails.

Et puis je me souviens d'une autre classe. Dans celle-là, je ne sais pas pourquoi, le courant n'est jamais passé. Je ne les aimais pas. Ils m'étaient indifférents. Je n'étais ni meilleure ni pire enseignante, mais j'y allais sans entrain, juste motivée par le plaisir de bien faire mon boulot. Je les ai quittés comme ça, et je me souviens à peine de leurs prénoms.

Parfois on les aime comme ses propres enfants, parfois non. Ca dépend du "groupe-classe", de l'année scolaire, si la "mayonnaise prend" ou pas. Mais je ne pense pas que cela influe sur les gestes professionnels, la façon d'enseigner ou même les résultats. On est juste "mieux" au quotidien avec des élèves qu'on aime. Par contre, le plus dur, c'est de les quitter... :blush:

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non.

Posté(e)

Donc, idem, si on n'aime pas les enfants, sans parler de vocation, qu'est ce qu'on doit subir notre métier d'enseignant quand même!

Disons que le terme "aimer" est ambigüe, on pourrait le remplacer par, à la fois, apprécier et supporter par exemple.

Je trouve que la phrase "on n'est pas là pour les aimer mais pour enseigner" évacue un peu facilement la complexité des rapports humains.

Posté(e)

L'école a-t-elle vraiment affaire à l'enfance ?

J'ai repris l'université la trentaine passée, je n'étais plus un enfant mais j'étais habité par le sentiment d'être dans une école : "Etablissement dans lequel est donné un enseignement collectif" dit le Robert. Et les lycéens sont-ils des enfants ? Pourtant le lycée est une école. On va bien dans une auto-école pour apprendre à conduire et quantité d'établissements supérieurs portent le nom d'école, à commencer par l'un des plus prestigieux : l'ENA.

A partir de quel âge ne serait-on plus un enfant ? L'école est-elle vraiment le lieu qui accueille les enfants ? L'enfant doit-il être "au centre" de l'école ?

Encore récemment, l'armée n'accueillait que des mâles : la masculinité était-elle la préoccupation de l'armée ? Les officiers étaient-ils là pour aimer leurs hommes et assurer leur bonheur ? La masculinité était-elle "au centre" de l'armée ? Tous ceux qui ont fait l'armée ont ressenti dans leur âme et leur chair qu'ils étaient avant tout des soldats. Et ce, quel que soit le type d'armée : officielle, de résistance ou révolutionnaire. C'est pour cela que l'armée est également capable d'accueillir des femmes.

De même que l'armée a affaire à des soldats, l'enseignant n'a pas affaire à des enfants mais à des élèves. C'est pourquoi le terme d''école convient aussi à des établissements accueillant des adultes.

L'école n'est pas le lieu qui accueille des enfants. Pour les Grecs et les Latins, l'école était un lieu et un temps retirés de la guerre, de la production et de la procréation : l'école est le lieu et le temps collectifs de la transmission du savoir.

En conséquence, "l'amour des enfants" ne doit pas être le critère qui guide le travail de l'enseignant et conditionne son recrutement : le devoir de l'enseignant n'est pas d'aimer les enfants mais de les respecter en tant que sujets. L'enseignant n'est pas guidé par l'amour des enfants mais par le souci de la transmission du savoir.

Posté(e)

En grande partie d'accord avec les deux dernières contributions...

Cela dit, combien de fois l'enseignant désespéré par les résultats ou l'attitude de sa classe ne peut-il pas "se consoler" en se disant que finalement celles et ceux qu'il souhaite ardemment voir exercer leur métier d'élève ne sont avant tout que des enfants.

Et en ce sens certainement bien plus pardonnables et excusables dans leurs errements que bon nombre d'adultes qui gravitent autour de la sphère scolaire.

Bon été à tout le monde et bonnes vacances.

Posté(e)

perso, je ne peux pas dire que j'aime "les enfants", pa slpus que je peux dire "j'aime les adultes", ou "j'aime les Blancs", ou "j'aime les femmes".

J'aime enseigner, mes élèves m'apportent bcp. il y a en a que j'apprécie plus que d'autre; et je n'enseigne pas moins bien à ceux-ci quà ceux-là.

En revanche, je ne concçois pas de séparer cmoplétement l'enfant de l'élève. Parce que justement, on leur demande d'être des élèves 6h par jour, alors que .. bin ce sont aussi des enfants. et je rpéfère ne pas oublier que ce sont des enfants.

en formationpour adulte, sommes-nous, nous adultes, toujours "élèves"? N'y a-t-il pas de smoments où nous sommes des "adutles", c'est à daire des individus? a se demander si on va arriver à temps à la crêche, à se demander ce qu'on bouffe à midi, à avoir envie d'aller aux toilettes, à papoter avec le voisin ou la voisine parce que ce que dit le formateur ou la formatrice est juste imbitable?

les enfants, je suis d'accord avec ce qui a été plus haut, ne sont pas des adulte sminiatures. en revnahce, se sont des individus. Chacun différent de l'autre, come nous autres adultes.. Et nombre d'adulte sont incapable (et ant mieux, peut-être) de laisser à l'entrée de leur boulot (d'élève, de prof, de comtpable, de obulangère) ce qui le consitute comme adulte à un moment, une période, ...

enfin en tous cas, pour moi la question n'est pas d'aimer ou non "les enfants", puisque je croi squ eje ne reconnais pas cette entité là. Moi j'aime des personnes. Et ce serait leur dénuer de leur personnalité que d'aimer "les enfants" sous pretexte qu'ils sont "enfants".

Posté(e)

perso, je ne peux pas dire que j'aime "les enfants", pa slpus que je peux dire "j'aime les adultes", ou "j'aime les Blancs", ou "j'aime les femmes".

J'aime enseigner, mes élèves m'apportent bcp. il y a en a que j'apprécie plus que d'autre; et je n'enseigne pas moins bien à ceux-ci quà ceux-là.

En revanche, je ne concçois pas de séparer cmoplétement l'enfant de l'élève. Parce que justement, on leur demande d'être des élèves 6h par jour, alors que .. bin ce sont aussi des enfants. et je rpéfère ne pas oublier que ce sont des enfants.

en formationpour adulte, sommes-nous, nous adultes, toujours "élèves"? N'y a-t-il pas de smoments où nous sommes des "adutles", c'est à daire des individus? a se demander si on va arriver à temps à la crêche, à se demander ce qu'on bouffe à midi, à avoir envie d'aller aux toilettes, à papoter avec le voisin ou la voisine parce que ce que dit le formateur ou la formatrice est juste imbitable?

les enfants, je suis d'accord avec ce qui a été plus haut, ne sont pas des adulte sminiatures. en revnahce, se sont des individus. Chacun différent de l'autre, come nous autres adultes.. Et nombre d'adulte sont incapable (et ant mieux, peut-être) de laisser à l'entrée de leur boulot (d'élève, de prof, de comtpable, de obulangère) ce qui le consitute comme adulte à un moment, une période, ...

enfin en tous cas, pour moi la question n'est pas d'aimer ou non "les enfants", puisque je croi squ eje ne reconnais pas cette entité là. Moi j'aime des personnes. Et ce serait leur dénuer de leur personnalité que d'aimer "les enfants" sous pretexte qu'ils sont "enfants".

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Posté(e)

Bonjour,

Certains messages me rassurent bien et me confortent dans mon idée.

Je serai PES à la rentrée. Pour le moment, j'ai passé en tout 3 semaines dans une école, en stage et j'ai pu prendre la classe pour quelques séances. Cependant, j'ai beaucoup de mal à me projeter, à savoir si le métier va vraiment me convenir, parce qu'à mon sens, on ne peut savoir à l'avance si on est fait pour un métier sans l'avoir réellement pratiqué ; à la question "Aimes-tu les enfants ?", je ne sais pas quoi répondre. Disons que les enfants m'intéressent, mais de là à dire que je les aime ...

J'ai envie d'être PE parce que j'aime transmettre et enseigner. J'ai pu le tester avec des adultes et ça me convient ; le métier de PE m'attire de par sa polyvalence, qui me fait penser qu'il va me falloir plusieurs années avant d'avoir fait le tour de mon poste.

J'ai le souvenir d'un prof qui nous a dit : il est dangereux de chercher à être aimer de ses élèves car ils ne doivent pas travailler pour nous faire plaisir (parce qu'ils nous aiment), mais pour eux même. Sinon, que font-ils l'année où ils n'aiment pas leur enseignant ? Ils risquent de ne pas vouloir lui faire plaisir et d'arrêter de travailler.

De même, en tant que PE, je pense que si on s'investit trop de façon affective, on risque d'avoir de façon trop marquante des chouchous et des têtes de turcs, ce qui, à mon sens, va à l'encontre de notre attitude éthique et bienveillante. Ceci dit, je vois également très difficile d'y échapper, tout humain que l'on est. Même pendant mon stage, je préférais certains élèves à d'autres. Disons que selon moi, cela doit être la ligne de conduite et l'objectif vers lequel doit tendre le PE (mais qui est impossible à atteindre, soyons réaliste :wink: ).

Posté(e)

J'aime mon enfant et j'aime enseigner aux enfants des autres :wink:

  • 1 mois plus tard...
Posté(e)

Avant de tout lire j'aurais répondu : cela ne suffit pas.

Voilà, j'ai trouvé ceci auquel j'adhère :

Non seulement il faut apprécier les enfants comme je l'écrivais plus haut mais aussi les comprendre...

Si on manque de psychologie avec eux, cela peut s'avérer catastrophique sur le plan des apprentissages (sans parler du plan psychique) et c'est encore anti-pédagogique.

Ce que j'aime chez les enfants c'est voir leurs yeux briller quand ils ont réussi quelque chose, je trouve que ce sont des êtres merveilleux qui pardonnent plus facilement à leurs pairs. Que s'il y a des petits morveux, des têtes de turcs, ou ceux qui nous donnent des boutons parce que difficilement gérables (enfant souffrant de troubles du comportement ou autre) ce sont tout de mêmes des enfants, des créatures et pas n'importe lesquelles dont on nous confie une partie de la vie (oui, ils passent une bonne partie de leur vie à l'école, non ?), n'est-ce pas là un beau métier que le nôtre, mais combien difficile aussi ! On a pas ce privilège dans tous les métiers, mais nos responsabilités sont à la hauteur du privilège !

Et heureusement que ce ne sont pas des adultes miniatures, car les adultes (moi y compris) ne sont pas si parfaits eux non plus !

Par ailleurs, on est pas là pour être aimés des enfants, on ne peut pas plaire à tout le monde. On esssaie de leur donner envie de venir à l'école, de les acompagner dans leurs apprentissages, et quand je me suis mise en colère dans ma classe, ce n'était contre les enfants que j'en avais, mais, contre mon ATSEM qui à mon avis faisait exprès d'arriver en retard au moment de les mettre en rang après la récréation, sachant bien qu'il fallait faire attention à celui qui souffrait de troubles du comportements qu'il ne s'enffuie pas pendant que je mettais les autres en rang, son aide à ce moment là m'aurait été précieuse ! Les adultes savent plus que les enfants ce qu'ils font !

Ce qui me stresse le plus dans ce métier c'est surtout de devoir prendre la route le matin, car j'ai la conduite en horreur ! :lol:

Posté(e)

On esssaie de leur donner envie de venir à l'école,

Ce n'est pas que j'essaie de les en dégoûter, mais je ne cherche pas systématiquement à leur "donner envie" : ils doivent accepter les contraintes et faire correctement même ce qui ne leur plaît pas, c'est les préparer à leur vie d'adulte.

Posté(e)
ils doivent accepter les contraintes
Aussi oui !
Si on manque de psychologie avec eux...
Je ne sais pas si je sais le faire comme il le faut, je n'ai pas été préparée à ça dans ma formation, et c'est bien dommage. J'essaie de faire quelques lectures sur les enfants, mais, le temps c'est ce qu'il nous manque, tellement de choses à lire... Je trouve qu'avec le temps et l'expérience on se forge, pas seulement l'expérience dans le boulot, mais, carrément dans la vie. Puis, je fais avec mes imperfections...

: Mais, oui, tout ne se trouve pas dans les livres, tout au début de carrière j'ai participé à une conférence sur les livres de GORDON, j'ai acheté "enseignants efficaces", cela ne m'a pas permis de devenir efficace tout de suite, c'est en forgeant qu'on devient forgeron !(Attention, je n'ai pas écrit que je suis devenue efficace, mais, je ne vois plus les choses de la même façon qu'en début de carrière !)

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