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Témoignage d'un ITEP


tilye

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Je suis pétrifiée par ce que je viens de lire et c'est les larmes aux yeux que je te souhaite plein de courage, j'espère que d'autres que moi pourront t'aider. Notre métier ce n'est pas ça j'espère que tu pourras le découvrir! :wub: :wub: :clover: :clover:

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Merci encore pour tout votre soutien, ça fait tellement de bien, je me répète!

Ebazin, en fait, j'ai préparé une lettre de trois pages à mon IEN en lui expliquant tout avec le tableau que vous avez tous lu. La T3 non spécialisée qui travaille avec moi a tout essayé : les syndicats, l'inspection, mais ça n'a rien donné...

J'ai suggéré au directeur de l'itep de mettre des éducateurs dans la classe mais il semble impossible, les éduc semblent aussi débordés!

Etant donné que je suis TRS et spécialisée sur 3 postes (50% du temps dans cet itep) est-il possible de faire un droit de retrait?

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Merci encore pour tout votre soutien, ça fait tellement de bien, je me répète!

Ebazin, en fait, j'ai préparé une lettre de trois pages à mon IEN en lui expliquant tout avec le tableau que vous avez tous lu. La T3 non spécialisée qui travaille avec moi a tout essayé : les syndicats, l'inspection, mais ça n'a rien donné...

J'ai suggéré au directeur de l'itep de mettre des éducateurs dans la classe mais il semble impossible, les éduc semblent aussi débordés!

Etant donné que je suis TRS et spécialisée sur 3 postes (50% du temps dans cet itep) est-il possible de faire un droit de retrait?

je te mets un texte sur le droit de retrait:

Droit pour le salarié d’arrêter le travail lorsqu’il se trouve dans une situation dont il a un a motif raisonnable de penser qu’elle présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé.

Avant d’exercer son droit de retrait, le salarié doit signaler la situation à l’employeur ou à son représentant.

L’exercice légitime du droit de retrait ne peut conduire à une baisse de salaire ou à une sanction disciplinaire.

Par contre, le salarié ne peut l’exercer si cela aboutit à créer pour autrui une nouvelle situation de risque grave et imminent.

http://www.guide-du-travail.com/lexique/dr...de-retrait.html

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Ca m'a fait bizarre de lire ton tableau récap des incidents parce que ça me paraît à la fois énorme de vivre ça .... et tellement familier aussi :wink:

(Je travaille en ITEP depuis l'an dernier)

Plusieurs choses : vois ce que dis ton IEN mais n'espère pas trop non plus car ce sont des postes difficiles sur lesquels ils n'ont personne à mettre en remplacement.

L'an dernier cas similaire (je dirais même plus violent car la collègue a tenu jusqu'en février quand même avec multiples agressions physiques et sexuelles) avec l'argument qu'elle n'était pas spécialisée et mise d'office sur le poste : aucun soutien hiérarchique et même pression (vous ne serez pas remplacée donc vous allez mettre vos collègues en difficulté ; si vous quittez votre poste tout le département s'ouvre à vous....) Elle n'a pas lâché, à refuser une autre école à 1h de route de chez elle et a fini par avoir gain de cause après plusieurs semaines de bataille... et nous avons fait 3 mois sans remplaçant :sad:

Bref, ne lâche pas le morceau !

Tes collègues ? Qu'en disent-ils???

La coordinatrice pédagogique ?

Le directeur de l'ITEP?

les éducateurs ?

la présence des éducs en classe a été mise en place chez nous au cas par cas selon les élèves car il est vrai que nous aussi ils sont débordés.

un élève que j'ai dû ceinturer à plusieurs reprises avec l'aide de mon collègue masculin (pauvre petite femme que je suis...) avec insultes et hurlements, jets de ciseaux en pleine tête, sauts par la fenêtre, jets de tabourets à travers la classe et lancés de bureau sur le tableau etc ... a vu sa scolarité baissée grâce à l'appui des éducs. Depuis, ma classe est beaucoup plus calme...

Vois ce que tu peux faire de ce côté.

Utilise une réunion de l'équipe enseignante pour en parler, voir les solutions possibles avec eux car ce n'est certainement pas la première fois qu'un enseignant n'en peut plus!

ET SURTOUT ce qui prime c'est toi. Ne te ruine pas la santé et le moral. Et insiste auprès de ton médecin pour qu'il t'arrête avant d'être au bout du rouleau.

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En lisant ton message, je me revois en T1. J'espère trouver les mots pour te donner la force de continuer et surtout ne pas démissionner!

Au sortir de PE2, j'ai récupéré un poste en ITEP. C'est totalement irréel : même en lisant ton CR, personne ne peut s'imaginer ce qu'un enseignant peut vivre dans ce type d'institut s'il ne l'a pas vécu. Le mot "Enfer" me semble encore trop léger. Pour ma part, l'année a été longue, mais j'ai survécu et je suis plus forte. Surtout ne craque pas. Cela n'en vaut pas la peine : tu dois penser à toi et à ta carrière!!! Et ne compte pas sur une aide de l'Inspection.

Cela ne sera pas facile, j'avoue avoir perdu plus de 12 kilos, le sommeil et l'envie de faire du sport, des loisirs et même voir mes amis et ma famille, mais c'est possible.

La règle d'or : quand tu te fais frapper, ne rends pas les coups. Car je peux t'assurer que les élèves n'hésiteront pas à déposer une plainte et même les parents qui en temps normal s'en fichent puisque la plupart de ces élèves sont placés en foyer quand ils ne sont pas à l'ITEP (je suppose que le tiens est aussi un internat).

Le kit de survie : les jours de maladie à poser au fil des périodes et les grèves de l'Education nationale.

Pour finir, j'ai demandé l'aide de mon conjoint qui est gendarme et qui m'a un peu expliqué les procédures à appliquer. En réalité, la plupart du temps les éducateurs frappés ou insultés déposent une main-courante à la Gendarmerie ou à la Police, autant dire que cela ne sert à rien ; sur ses conseils, j'ai joué la carte du bleuf en expliquant aux gamins qu'avec moi se ne serait pas la main-courante, mais le dépôt de plainte direct! A partir de ce moment je n'ai plus jamais eu droit à aucune violence physique. La prochaine fois qu'ils te touchent, dépose une plainte et c'est tout!! Fais-toi faire un certificat médical avec beaucoup de jours d'ITT pour que l'élève soit véritablement inquiété du point de vue pénal. Tu sais, peu de profs osent porter plainte et souvent à cause de la pression de l'équipe pédagogique...

Sois forte et pense à l'année prochaine : en T2 j'ai récupéré une classe élémentaire unique avec des élèves adorables!!!

Salut et tiens-moi au courant!!

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Je viens de lire ton message, je suis hallucinée !!!

Je n'ai pas d'autres conseils à te donner que tous ceux que j'ai déjà lus.

Juste plein de :wub: :wub: :wub:

Courage, et surtout, prends bien soin de toi !!!

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En lisant ton message, je me revois en T1. J'espère trouver les mots pour te donner la force de continuer et surtout ne pas démissionner!

Au sortir de PE2, j'ai récupéré un poste en ITEP. C'est totalement irréel : même en lisant ton CR, personne ne peut s'imaginer ce qu'un enseignant peut vivre dans ce type d'institut s'il ne l'a pas vécu. Le mot "Enfer" me semble encore trop léger. Pour ma part, l'année a été longue, mais j'ai survécu et je suis plus forte. Surtout ne craque pas. Cela n'en vaut pas la peine : tu dois penser à toi et à ta carrière!!! Et ne compte pas sur une aide de l'Inspection.

Cela ne sera pas facile, j'avoue avoir perdu plus de 12 kilos, le sommeil et l'envie de faire du sport, des loisirs et même voir mes amis et ma famille, mais c'est possible.

La règle d'or : quand tu te fais frapper, ne rends pas les coups. Car je peux t'assurer que les élèves n'hésiteront pas à déposer une plainte et même les parents qui en temps normal s'en fichent puisque la plupart de ces élèves sont placés en foyer quand ils ne sont pas à l'ITEP (je suppose que le tiens est aussi un internat).

Le kit de survie : les jours de maladie à poser au fil des périodes et les grèves de l'Education nationale.

Pour finir, j'ai demandé l'aide de mon conjoint qui est gendarme et qui m'a un peu expliqué les procédures à appliquer. En réalité, la plupart du temps les éducateurs frappés ou insultés déposent une main-courante à la Gendarmerie ou à la Police, autant dire que cela ne sert à rien ; sur ses conseils, j'ai joué la carte du bleuf en expliquant aux gamins qu'avec moi se ne serait pas la main-courante, mais le dépôt de plainte direct! A partir de ce moment je n'ai plus jamais eu droit à aucune violence physique. La prochaine fois qu'ils te touchent, dépose une plainte et c'est tout!! Fais-toi faire un certificat médical avec beaucoup de jours d'ITT pour que l'élève soit véritablement inquiété du point de vue pénal. Tu sais, peu de profs osent porter plainte et souvent à cause de la pression de l'équipe pédagogique...

Sois forte et pense à l'année prochaine : en T2 j'ai récupéré une classe élémentaire unique avec des élèves adorables!!!

Salut et tiens-moi au courant!!

Voilà un message qui apporte vraiment du concret ! Super !

A ta place, je n'hésiterais pas à suivre ces judicieux conseils. Pas d'état d'âme !

N'écoute pas le balabla sur la souffrance de ces pauvres enfants en perdition , en perte de repères (même s'il y a du vrai dans le discours des psy) : pense à ta propre souffrance et à ta "survie".

Courage !

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Pas loin de chez moi, il y a(vait) un itep, qui maintenant a été "explosé" sur plusieurs sites. Mon papa a été chef de service là-bas (éduc), et les jeunes dont les familles ne voulaient pas passaient le week-end chez nous (et sinon, je n'ai pas de légitimité à intervenir, je n'ai jamais été en Itep :blush: ). Bref, l'équipe stable de "vieux de la route" est partie en retraite, et pendant quelques années, il n'y a eu que des T1 nommés là-bas, qui craquaient au bout d'une semaine, même avec un CP qui venait quand même pas mal. :cry:

Je trouve ça inadmissible qu'on envoie dans ce genre d'établissement des personnes qui ne sont pas aguerries. :mad:

Comme les collègues, je te conseillerais de t'entourer au maximum, de ne pas hésiter à prendre un arrêt, de "faire du foin" au niveau de l'inspection. Le but n'est pas de te dégoûter du métier!!!

Et puis, facile à dire, mais mon père me disait souvent qu'il ne fallait pas prendre les incidents avec les élèves "personnellement", ce qu'ils rejettent, c'est le cadre, l'institution, pas les personnes=> prends de la distance émotionnelle par rapport à tout ça, tu n'es pas en cause. :hug:

as-tu lu le "journal d'un remplaçant" de Martin Vidberg? :wink:

Je te souhaite plein de courage, et de trouver une solution à ta situation.... :wub:

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Quand on est en formation on nous parle pas de ces postes :mad: . Et c'est forcement le choc.

Aucune formation, aucune préparation. C'est scandaleux. :angry:

Le plus surprenant c'est que tu es suivi la formation pour te spécialiser et que cette formation (comme les autres d'ailleurs) ne te prépare pas correctement.

Je suis de tout coeur avec toi :wub:

Tiens le coup, suis les conseils donnés, ils sont judicieux.

Préserve-toi c'est l'essentiel. :wub:

Bon courage :wub:

Accroche toi :wub:

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Merci beaucoup à tous! Vos conseils sont judicieux et m'aident énormément!

Au jour d'aujourd'hui, j'ai besoin (pour ma survie) de quelques jours de repos supplémentaires puisque je ne profite même pas de mes propres vacances (j'ai mal aux cervicales à cause de l'incident) je ne sais plus trop vers qui me tourner...

Heureusement que vos messages sont là pour m'apaiser

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Juste pour vous dire que je vais voir mon médecin lundi... Je dois aussi faire mon accident de travail avec mon "incapacité de travail" des urgences. Je suis très angoissée à l'idée de reprendre le travail, je suis agressive au quotidien et j'ai des maux de ventre très importants...

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Bon courage :wub: . Zhom, qui est BD ASH et qui a pu remplacer (fort peu, heureusement) en ITEP, a trouvé malheureusement que tout ce que tu racontes est très banal pour ce genre de structure. Son conseil: si ton médecin ne veut pas t'arrêter, change de médecin et préserve-toi au maximum. :wub:

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