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Témoignage d'un ITEP


tilye

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.. Nous vivons tous avec cette peur, mais la véritable question c'est ta santé mentale!! Si tu forces tu vas t'écrouler et mettre des mois, ou des années à t'en remettre.. A quoi bon?

Pourquoi les professeurs qui subissent de telles choses au quotidien n'ont-t'ils aucun suivi psy régulier???!!!!

Vous en connaissez beaucoup des boulots où la médecine du travail n'existe pas!!!!

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Pourquoi les professeurs qui subissent de telles choses au quotidien n'ont-t'ils aucun suivi psy régulier???!!!!

on a des supers heures d'analyse de la pratique pourtant ! :bleh:

...qui ne servent à pas grand chose (ah.... ces heures perdues en réunionnage et qui empêchent de parler des réels problèmes...)

Donne ton avis du psy, refuse de reprendre tant qu'ils ne te mettent pas ailleurs, fais-toi suivre/aider par un syndicat.

Une collègue dans le même cas l'an dernier (mais non spécialisée, ce qui l'a peut-être aidé aussi...) a refusé un nouveau poste à 1h de route de chez elle car oui! quand on est en dépression pour s'être fait taper dessus, insulter, touchée...on a le droit au chantage (votre nouveau poste sera loin alors réfléchissez, nous n'aurons pas de remplaçant pour vous, vous allez donc mettre toute votre école à mal...) :devil_2:

Elle n'a pas lâchée, ils lui ont trouvé un poste plus près. (mais nous on a bel et bien pas eu de remplaçant :sleep: )

Alors courage, ne lâche pas!

C'est ton métier, n'y gâche pas ta vie et ta santé, ça ne vaut vraiment pas la peine...

Plein de courage on attend la suite!

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Pourquoi les professeurs qui subissent de telles choses au quotidien n'ont-t'ils aucun suivi psy régulier???!!!!

on a des supers heures d'analyse de la pratique pourtant ! :bleh:

...qui ne servent à pas grand chose (ah.... ces heures perdues en réunionnage et qui empêchent de parler des réels problèmes...)

Donne ton avis du psy, refuse de reprendre tant qu'ils ne te mettent pas ailleurs, fais-toi suivre/aider par un syndicat.

Une collègue dans le même cas l'an dernier (mais non spécialisée, ce qui l'a peut-être aidé aussi...) a refusé un nouveau poste à 1h de route de chez elle car oui! quand on est en dépression pour s'être fait taper dessus, insulter, touchée...on a le droit au chantage (votre nouveau poste sera loin alors réfléchissez, nous n'aurons pas de remplaçant pour vous, vous allez donc mettre toute votre école à mal...) :devil_2:

Elle n'a pas lâchée, ils lui ont trouvé un poste plus près. (mais nous on a bel et bien pas eu de remplaçant :sleep: )

Alors courage, ne lâche pas!

C'est ton métier, n'y gâche pas ta vie et ta santé, ça ne vaut vraiment pas la peine...

Plein de courage on attend la suite!

Pas d'accord quant à la prétendue inutilité de l'analyse des pratiques, désolé.

Mais si le cadre n'est pas de nature à protéger l'intégrité psychologique et physique des personnels, il y a matière à dépôt de plainte contre les agresseurs ou/et l'employeur (EN ou direction de l'établissement) . CHSCP ?

L'enseignant ne saurait être tenu responsable des agressions dont il fait l'objet, non ?

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Ce que tu is est très difficile, je ne sais que trop te conseiller...

As-tu essayé de les prendre au mot : il te dit "je bande", tu lui réponds "fais voir", ou "je vais me le mettre au cul ton rapport", et tu réponds, d'accord, vas-y, montre-moi... Je sais c'est nul mais parfois ça les calme...

Personnellement, en tant que PE spécialisé je déconseille absolument ce genre de phrase. Tout simplement navrant.

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Personnellement, en tant que PE spécialisé je déconseille absolument ce genre de phrase. Tout simplement navrant.

Ce ne sont pas les réponses qui sont navrantes mais les pensionnaires de ces établissements.

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Ce que tu is est très difficile, je ne sais que trop te conseiller...

As-tu essayé de les prendre au mot : il te dit "je bande", tu lui réponds "fais voir", ou "je vais me le mettre au cul ton rapport", et tu réponds, d'accord, vas-y, montre-moi... Je sais c'est nul mais parfois ça les calme...

Personnellement, en tant que PE spécialisé je déconseille absolument ce genre de phrase. Tout simplement navrant.

Que conseillerais-tu alors, à chaud, quand tu entends ce genre de remarque ?

Est-il possible de se blinder, de ne plus entendre ? Faut-il ne plus entendre ?

Mes questions ne sont pas là pour lever une polémique mais bien pour obtenir un début de réponse.

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Ce que tu is est très difficile, je ne sais que trop te conseiller...

As-tu essayé de les prendre au mot : il te dit "je bande", tu lui réponds "fais voir", ou "je vais me le mettre au cul ton rapport", et tu réponds, d'accord, vas-y, montre-moi... Je sais c'est nul mais parfois ça les calme...

Personnellement, en tant que PE spécialisé je déconseille absolument ce genre de phrase. Tout simplement navrant.

Que conseillerais-tu alors, à chaud, quand tu entends ce genre de remarque ?

Est-il possible de se blinder, de ne plus entendre ? Faut-il ne plus entendre ?

Mes questions ne sont pas là pour lever une polémique mais bien pour obtenir un début de réponse.

Moi je réponds tu ne peux pas tu n'as pas d'arc ni de flèche !

L'humour les décontenance souvent, du coup ils sont pris entre leur volonté d'expliquer qu'ils voulaient pas dire ça dans ce sens et la volonté initiale de "faire mal au prof".

Je ne dis pas que ça fonctionne à chaque fois ou bien avec tout le monde... mais j'ai obtenu de bons résultats.

Pour un "j'vais l'en*uler lui" (parlant d'un autre élève), j'ai simplement répondu "ta vie sexuelle ne nous regarde pas..." et là l'élève super mal s'est obligé à justifier qu'il n'était pas de ce "bord" là...

Je considère presque cela comme un jeu avec mes classes de SEGPA. Eux essayent de ne pas travailler le plus longtemps possible et moi je cherche à ce qu'on passe le moins de temps sur leurs bêtises.

J'ai vécu l'enfer avec mes 4ième qui ont vu leurs effectifs augmenter (avec des élèves qui ont des troubles du comportement!), j'ai une nette amélioration (j'ai toujours des hauts et des bas, mais les bas sont moins bas et les hauts plus fréquents) depuis que j'ai mis en place une pédagogie institutionnelle.

Ils sont très réceptifs au fait que cela fonctionne comme dans la "vraie" vie (si on fait des bêtises on perd ses droits).

Par contre ce système fonctionne car j'ai quelques élèves moteurs (très sage et ayant envie de progresser), sans cela je n'aurais même pas tenté.

Je pense qu'il faut entendre tout mais ne plus tout écouter...

Entendre c'est comprendre, ils ont besoin d'être compris... mais écouter c'est leur donner du temps, une oreille attentive qu'ils ne méritent pas (pour certains)...

Je crois que personne ne peut imaginer la sensation terrible d'avoir perdu la classe. Malheureusement, il faut l'accepter c'est la "normalité" dans ce genre de postes (et c'est bien pire en ITEP).

Bon courage à vous !

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Je ne pense pas que se mettre au même niveau de violence que ses élèves soit une solution. "dans la rue" peut-être, quoi que non, pas plus. Etre "chef de meute" dit le directeur, c'est juste scandaleux au plan éthique. Contrairement à ce que je lis ici ou là dans ce forum, les enfants, aussi violents, déchirés, désintégrés soient ils, ne sont pas des animaux qu'on devrait dresser, non, jamais, en aucun cas.

Un an en IME, septième année en CLIS 1...

..et je ne prétends pas avoir de recette , je ne prétends pas ne jamais sortir de mes gonds, je ne prétends pas toujours avoir les bonnes réponses, mais je reste persuadé que nous devons montrer du respect aux personnes qui nous sont confiées et leur proposer un autre mode de relation que celui du dominant/ dominé, utile certes, mais dans un chenil.

Cela ne veut pas dire que nous devons tout accepter et subir, j'ai conseillé à la collègue initiatrice de ce fil de porter plainte, parceque la médiatisation, le tiers est la seule entité qui puisse permettre de sortir de la relation duelle toxique. Si le cadre de la classe, si le cadre institutionnel de l'établissement ne protège plus les enfants et les adultes, c'est au cadre judiciaire de jouer son rôle: rappeler la loi, les limites et les interdits fondateurs.

A jouer à celui qui G... le plus fort ("viens donc si tu l'oses..." ), celui qui montre les dents (les crocs?), surtout en ITEP, on risque gros, et pas seulement au plan éthique.

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Je ne pense pas que se mettre au même niveau de violence que ses élèves soit une solution. "dans la rue" peut-être, quoi que non, pas plus. Etre "chef de meute" dit le directeur, c'est juste scandaleux au plan éthique. Contrairement à ce que je lis ici ou là dans ce forum, les enfants, aussi violents, déchirés, désintégrés soient ils, ne sont pas des animaux qu'on devrait dresser, non, jamais, en aucun cas.

Un an en IME, septième année en CLIS 1...

..et je ne prétends pas avoir de recette , je ne prétends pas ne jamais sortir de mes gonds, je ne prétends pas toujours avoir les bonnes réponses, mais je reste persuadé que nous devons montrer du respect aux personnes qui nous sont confiées et leur proposer un autre mode de relation que celui du dominant/ dominé, utile certes, mais dans un chenil.

Cela ne veut pas dire que nous devons tout accepter et subir, j'ai conseillé à la collègue initiatrice de ce fil de porter plainte, parceque la médiatisation, le tiers est la seule entité qui puisse permettre de sortir de la relation duelle toxique. Si le cadre de la classe, si le cadre institutionnel de l'établissement ne protège plus les enfants et les adultes, c'est au cadre judiciaire de jouer son rôle: rappeler la loi, les limites et les interdits fondateurs.

A jouer à celui qui G... le plus fort ("viens donc si tu l'oses..." ), celui qui montre les dents (les crocs?), surtout en ITEP, on risque gros, et pas seulement au plan éthique.

Certes...

On sait maintenant ce que tu ne préconises pas. Que la collègue porte plainte, ok. Mais que préconises-tu précisément quand un élève te dit: "Je bande" ou "Je vais me le mettre au cul ton rapport"?

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Les pourvoyeurs de recettes étant souvent des imposteurs ou des charlatans, je me garderais bien de "préconiser" quoi que ce soit.

Pourtant, quelques réflexions:

Dans les phrases que tu cites, hélas fréquentes, la connotation sexuelle est évidente. La première semble évoquer un fantasme sexuel agressif envers l'adulte auquel (à laquelle) elle est adressée. La seconde est sur un autre registre, mais évoque encore la sexualité sur un mode agressif. Les adolescents sont bien souvent habités par des pulsions sexuelles, conséquence de la réactivation du complexe d'oedipe. Ces pulsions s'expriment souvent par de l'agressivité, nous le savons, mais lorsque l'adolescent en question souffre de troubles du comportement, le plus souvent causés par des expériences traumatisantes dont il a fait l'objet (nombre de jeunes en itep ont subi des agressions sexuelles) on peut observer des formes de réaction extrêmement violentes, mais somme toute, assez prévisibles.

Ces paroles, on le sait, ne sont pas dirigées vers nous en tant que sujets mais vers notre fonction symbolique, garder cela à l'esprit peut aider à mieux absorber cette violence.

Le savoir, ou son dépositaire est parfois vu inconsciemment comme un agresseur, tant il est douloureux pour ces jeunes de se confronter au vide entre un "état de savoir " et un autre, des angoisses archaïques peuvent se voir réactivées et provoquer violences verbales et/ou passages à l'acte. Voir à ce sujet l'excellent livre de Serge Boimare "l'enfant et la peur d'apprendre"

Au plan institutionnel, il me semble que des paroles du type de celles que tu évoques pourraient être reprises, et sanctionnées par rapport à une règle, une loi, celle du groupe, de l'établissement. Il existe des dispositifs, issus de la pédagogie institutionnelle qui permettent cette médiation, bilans, conseils... voir par exemple F. OURY. L'idée étant d'éviter la confrontation "à chaud" et de permettre à un tiers séparateur de briser la relation duelle dévorante, pulsionnelle, dans laquelle ces jeunes tentent inconsciemment de nous entraîner. Oui c'est plus facile à écrire qu'à faire, oui, c'est bien gentil tout ça mais la souffrance qu'on éprouve est bien réelle, oui, je ne prétends pas le contraire.

Des dispositifs d'analyse des pratiques existent dans certaines académies, bien menées, ces séances permettent d'évacuer les tensions que nous vivons au quotidien, de partager nos expériences avec d'autres, dans un cadre sécurisé. Les groupes "Balint", d'inspiration psychanalitique peuvent également jouer ce rôle.

Nous sommes loin du point de départ de ce fil, qui montre comment le dysfonctionnement d'une structure peut avoir des conséquences désastreuses sur les jeunes et les adultes qui s'y côtoient, mais j'ai déjà eu l'occasion de dire ce que j'en pensais. Je me sens en empathie avec notre collègue qui vit une situation insupportable au sens propre. Mais je ne voulais pas pour autant me défiler devant ta question, kiki (!), et j'espère avoir été à la hauteur.

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Mais je ne voulais pas pour autant me défiler devant ta question, kiki (!), et j'espère avoir été à la hauteur.

Parce que là tu estimes avoir répondu. :blink:

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Oui, j'estime avoir répondu, à ma manière, avec mes petits moyens et mes limites, mes contradictions, mon humanité en somme. En tout cas, j'essaie de prendre part au débat.

"Par la suite, ils joueront la même comédie dans les commissariats, puis devant le juge, etc... et vogue la galère"

"Ce ne sont pas les réponses qui sont navrantes mais les pensionnaires de ces établissements."

"Des malades et des délinquants, plus des élèves..."

"Et si j't'en mets une bonne, t'en auras pas non plus ! "

On peut aussi voir les choses comme ça, comme tu sembles les voir, avec des aphorismes, des vérités toutes faites, des jugements de valeur et du determinisme prédictif. Je ne vois pas les choses comme ça, désolé.

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