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Oui, mais il y a une différence entre diversifier le recrutement et engager des étudiants sortant de licence, qui se retrouvent du jour au lendemain devant une classe,sans jamais avoir eu un minimum de formation!Je ne vois pas comment on peut faire du bon boulot dans ces conditions;dans ce cas puisque c'est si "facile" d'être PE,pourquoi faire passer un concours de catégorie A niveau bac+5 bientôt :blink: ?C'est là le paradoxe,et ce que je critique c'est aussi l'image de la profession qui est donnée par ce type de recrutement: un étudiant sortant de n'importe quelle licence,parachuté dans une classe du jour au lendemain,qui est censé faire le même boulot que les PE titulaires et qui pourtant est payé au SMIC,peut faire la classe sans problème,sans que cela ne gêne personne visiblement... :glare: .Quant aux visites conseil,je suis désolée mais j'ai le cas concret de ma meilleure amie,suppléante en primaire depuis janvier 2008,et qui a été visitée en tout et pour tout...2 fois :cry: .Et cette année elle a une classe en charge à l'année,et aucune visite pour l'instant.Et je suis désolée mais ce n'est pas le boulot du directeur que de vérifier si la personne est compétente et de la "cadrer" comme tu dis(je ne vois pas trop ce que tu entends par là?),il a déjà bien assez à faire avec sa propre classe et ses soucis administratifs!Pour moi c'est du parachutage pur et simple,qui est là pour pallier les absences des PE titulaires ceci afin que les parents ne se plaignent de rien.Mais s'ils savaient...

Et quand tu dis qu'on pourrait engager des suppléants,même avec Master Education,il faut penser que n'étant pas titulaires ils seront toujours payés au SMIC(actuellement ils ont la licence et touchent le SMIC),est-ce que c'est normal ça?

non justement c'est là que tu te trompes....le master a été crée pour casser le statut de fonctionnaire et introduire des CDI...or un CDI à bac + 5 dans le privé n'est pas payé au SMIC...

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I am répéting myself like an alzaïmeurmalade, but when in History was it decided before touday to supprim the ecole normales, and what is donc ze purpose of toutes these manoeuvres :blink: and when will we all wake up like un seul homme :angel_not:

Ouh la vilaine "facho" qui ose laisser supposer que l'attitude des enseignants vis à vis d'un problème semblable est différente selon qu'il est proposé par un gouvernement de gauche ou de droite ... :wink:

non justement c'est là que tu te trompes....le master a été crée pour casser le statut de fonctionnaire et introduire des CDI...or un CDI à bac + 5 dans le privé n'est pas payé au SMIC...

Et tu cautionnes ça ?

Posté(e)

Donc il n'existe sûrement pas une "armée d'instits"...

Autre point: le concours... Ceux qui prônent son abandon veulent, ni plus ni moins, un recrutement "à la tête du client": et là, ça recouvre de multiples situations (de ceux qui seront prêts à faire tout et n'importe quoi pour être recrutés (que des devoirs et aucun droit !), on appelle ça "les plus motivés", à ceux qui seront "recommandés" par tel ou tel, "fils de" ou "copain de", etc): on est donc très loin d'un "recrutement des bonnes personnes". Pour cela, le maintien du concours est essentiel.

eh oui, le recrutement par concours permettait le recrutement avec une égalité des candidats, et un recrutement démocratique, encore

c'est pas moi qui le dit, c'est la revue "cités" :D

Posté(e)

non justement c'est là que tu te trompes....le master a été crée pour casser le statut de fonctionnaire et introduire des CDI...or un CDI à bac + 5 dans le privé n'est pas payé au SMIC...

Je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas vraiment certaine qu'on créera des CDI dans l'EN pour les suppléants... :glare: C'est tellement plus pratique d'avoir des gens "jetables",corvéables à merci,envoyés de droite à gauche pour faire des remplacements...La titularisation des suppléants est déjà censée exister(dans le privé),or je ne connais personne pour l'instant qui ait été titularisé après ses suppléances(je connais même une fille qui fait ça depuis 10 ans,de CDD en CDD...).Donc je ne vois pas pourquoi ça changerait,même avec un Bac+5 et un Master Spécialisé(qui n'est d'ailleurs toujours pas mis en place...).Ils n'ont aucun interêt à le faire...à part supprimer le statut de fonctionnaire effectivement,et c'est bien là que le bât blesse :cry::cry::cry: .

Posté(e)

du coup il y a une armée d'instits blasés, frustrés mais qui restent bien au chaud dans la fonction publique car ils n'ont pas le courage de démissionner...alors OUI à l'alternance avec des tuteurs;

Ce concours retarde l'entrée dans la vie active et ne recrutent pas forcement les bonnes personnes...il faut diversifier le recrutement et embaucher les plus motivés.....

Je ne comprends pas comment on peut être "blasé et frustré" tout en étant "bien au chaud"...

Moi, je le comprends très bien : j'ai été environnée, à un moment, de gens épuisés, qui n'y croyaient plus, n'avaient plus envie, se sentaient méprisés par tout le monde - les parents, les élèves, la hiérarchie, la société en général -, n'avaient plus envie de rien, que d'attendre la retraite, et la voyaient s'éloigner d'ailleurs au fil du temps... eh bien, ces gens-là, à la fois blasés et frustrés, avaient quand même besoin de bouffer tous les jours, de payer leur loyer et leurs factures, et n'avaient certainement pas l'énergie, dans leur état de dépression larvée et avec leur estime d'eux-même endommagée, de tenter une reconversion.

Je précise qu'à mon avis ces gens-là n'étaient pas, à la base, des mauvais instits, et qu'ils avaient parfois même super bien bossé pendant quelques années. Il ne s'agissait pas, à mon sens, d'un problème de recrutement, mais je gestion de la durée de la carrière.

Je comprends très bien ce sentiment après seulement 13 ans d'enseignement :cry: Je suis ZIL depuis la rentrée 2009, j'avais besoin de prendre du recul, que je n'ai toujours pas pu prendre...

Je suis fatiguée d'entendre certains "amis" me dire que je suis "encore en vacances". Je suis fatiguée d'aller à des animations pédagogiques nullissimes :glare: , je suis fatiguée de remplir des bulletins d'évaluations :blink: qui ne servent à rien vu comment ils sont conçus. Je suis fatiguée d'éduquer certains enfants à la place de leurs parents :angel_not: Je suis fatiguée d'avoir (trop) souvent l'impression de ne pas faire comme il faut parce que dans notre métier il n'y a rien de parfait. Je suis fatiguée de me retrouver dans une position infantilisante quand je suis inspectée sans avoir manqué de remplir les 7 pages du dossier d'inspection :wacko: , d'avoir passé des heures à refaire des documents, de prévoir deux séquences dignes d'un maître formateur. Je suis fatiguée de devoir faire l'aide personnalisée alors que je suis déjà épuisée par une journée de classe. Je suis fatiguée d'obliger des enfants de 4-5-6 ans à faire l'Aide Personnalisée. .........................

Posté(e)

du coup il y a une armée d'instits blasés, frustrés mais qui restent bien au chaud dans la fonction publique car ils n'ont pas le courage de démissionner...alors OUI à l'alternance avec des tuteurs;

Ce concours retarde l'entrée dans la vie active et ne recrutent pas forcement les bonnes personnes...il faut diversifier le recrutement et embaucher les plus motivés.....

Je ne comprends pas comment on peut être "blasé et frustré" tout en étant "bien au chaud"...

Moi, je le comprends très bien : j'ai été environnée, à un moment, de gens épuisés, qui n'y croyaient plus, n'avaient plus envie, se sentaient méprisés par tout le monde - les parents, les élèves, la hiérarchie, la société en général -, n'avaient plus envie de rien, que d'attendre la retraite, et la voyaient s'éloigner d'ailleurs au fil du temps... eh bien, ces gens-là, à la fois blasés et frustrés, avaient quand même besoin de bouffer tous les jours, de payer leur loyer et leurs factures, et n'avaient certainement pas l'énergie, dans leur état de dépression larvée et avec leur estime d'eux-même endommagée, de tenter une reconversion.

Je précise qu'à mon avis ces gens-là n'étaient pas, à la base, des mauvais instits, et qu'ils avaient parfois même super bien bossé pendant quelques années. Il ne s'agissait pas, à mon sens, d'un problème de recrutement, mais je gestion de la durée de la carrière.

Et parce que tu as rencontré quelques personnes dans ce cas, et on en rencontre tous, ça devient une "armée d'instits"...

De plus, le "problème de recrutement" devient maintenant un problème de "gestion de carrière", pourquoi pas... C'est quoi le prochain épisode ?

Bref, rien de bien nouveau au Café du Commerce.

Posté(e) (modifié)

Je ne comprends pas comment on peut être "blasé et frustré" tout en étant "bien au chaud"...

Moi, je le comprends très bien : j'ai été environnée, à un moment, de gens épuisés, qui n'y croyaient plus, n'avaient plus envie, se sentaient méprisés par tout le monde - les parents, les élèves, la hiérarchie, la société en général -, n'avaient plus envie de rien, que d'attendre la retraite, et la voyaient s'éloigner d'ailleurs au fil du temps... eh bien, ces gens-là, à la fois blasés et frustrés, avaient quand même besoin de bouffer tous les jours, de payer leur loyer et leurs factures, et n'avaient certainement pas l'énergie, dans leur état de dépression larvée et avec leur estime d'eux-même endommagée, de tenter une reconversion.

Je précise qu'à mon avis ces gens-là n'étaient pas, à la base, des mauvais instits, et qu'ils avaient parfois même super bien bossé pendant quelques années. Il ne s'agissait pas, à mon sens, d'un problème de recrutement, mais je gestion de la durée de la carrière.

Et parce que tu as rencontré quelques personnes dans ce cas, et on en rencontre tous, ça devient une "armée d'instits"...

De plus, le "problème de recrutement" devient maintenant un problème de "gestion de carrière", pourquoi pas... C'est quoi le prochain épisode ?

Bref, rien de bien nouveau au Café du Commerce.

moi je suis tout à fait d'accord avec Rikki, on est blasé, et de plus en plus à l'être. Il n'y a qu'à voir les échecs que sont les grèves et manifestations dans l'EN : on n'y croit plus (ou alors plus personne ne se met en grève car tout le monde est heureux???? :blink: désolée je ne crois pas)

Modifié par laurencepen
Posté(e)

moi je suis tout à fait d'accord avec Rikki, on est blasé, et de plus en plus à l'être. Il n'y a qu'à voir les échecs que sont les grèves et manifestations dans l'EN : on n'y croit plus (ou alors plus personne ne se met en grève car tout le monde est heureux???? :blink: désolée je ne crois pas)

Est-ce que le terme blasé convient bien dans ce cas?

Blasé: adj. et n., Indifférent, qui ne s'intéresse plus à rien, ne s'enthousiasme plus pour rien.

Désabusé ne conviendrait pas mieux?

Désabusé: adj. et n. Qui a perdu ses illusions; désenchanté.
Posté(e)

J'en parle avec des amis, des rencontres occasionnelles........je crains que le médiateur de la république ait vu juste: "la société française est fatiguée psychiquement"...on va droit dans le mur aussi bien dans l'EN qu'ailleurs!

Posté(e)
Je précise qu'à mon avis ces gens-là n'étaient pas, à la base, des mauvais instits, et qu'ils avaient parfois même super bien bossé pendant quelques années. Il ne s'agissait pas, à mon sens, d'un problème de recrutement, mais je gestion de la durée de la carrière.

Tout à fait d'accord ;)

Posté(e)
Je précise qu'à mon avis ces gens-là n'étaient pas, à la base, des mauvais instits, et qu'ils avaient parfois même super bien bossé pendant quelques années. Il ne s'agissait pas, à mon sens, d'un problème de recrutement, mais je gestion de la durée de la carrière.

Tout à fait d'accord ;)

Ce qui use beaucoup, aussi, c'est le manque de reconnaissance des enseignants consciencieux par rapport à ceux qui ronronnent, ceux qui bullent et même parfois à ceux qui déc... :blush:

Alors il y en a beaucoup de la première catégorie qui se mettent à ronronner, à buller, à déprimer, voire à déc... :sad:

Posté(e)
Je précise qu'à mon avis ces gens-là n'étaient pas, à la base, des mauvais instits, et qu'ils avaient parfois même super bien bossé pendant quelques années. Il ne s'agissait pas, à mon sens, d'un problème de recrutement, mais je gestion de la durée de la carrière.

Tout à fait d'accord ;)

je dirais plutôt un problème de gestion de qualité de carrière

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