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Pourquoi un statut pour les directeurs ne serait pas légitime ?

En tant qu'EMF j'ai un statut ; mon collègue CP a un statut ; mes collègues du Rased ont un statut ; les psysco ont un statut.

Est-ce que ces statuts empêchent l'école de fonctionner.

Grâce à leur statut tous ces collègues sont protégés et on ne peut pas leur imposer tout et n'importe quoi.

Je ne dis pas que la création d'EPEP fera disparaître la souffrance de certains directeurs.

Quand je dis que certains se réveillent un peu tard, je veux dire que d'avoir nier ou occulter ou ignorer le problème des directeurs (suivant tel ou tel syndicat) et suite à l'échec des mouvements de grève de l'année passée, il est trop tard pour les représentants syndicaux ; le gouvernement sait qu'il n'y aura pas de mouvement d'ampleur cette année ni dans celles à suivre. Beaucoup de collègues comme moi ont fait leur dernière grève l'année passée et ne se feront pas reprendre d'ici une bonne décennie. Et ce n'est pas avec les revendications à la mords moi le noeud pour le 24/11 que les foules vont se lever...

A force de faire l'autiste de service face au problème du directeur en mettant en avant depuis quelques années les problèmes de la direction les syndicats ont donné l'impression de nous laisser tomber.

Je croyais en la création d'un statut en dehors des EPEP mais face à la négligence et au déclin des syndicats le gouvernement va faire passer les EPEP... et personne ne bougera...à qui la faute?

Les directeurs ont également un statut: celui d'enseignant du 1er degré (le même d'ailleurs que les IMF, les CP, les maîtres G, E... j'étais pas au courant que les textes avaient changé, merci de me donner les références de ces textes portant creation d'un statut d'IMF, CP, maître E, G...).

Et à ce titre on en peut pas non plus "leur imposer tout et n'importe quoi", aux dirlos, et c'est bien ce qui gêne les décideurs de tout poil, qui ont besoin, comme l'a dit Darcos, d'un "vrai patron" dans les écoles. Un statut de "chef d'établissement" sera excessivement plus contraignant que celui des directeurs actuels.

Quant à cet amalgame perpétuel, "les syndicats", c'est, au mieux, de l'ignorance, au pire de la mauvaise foi, quand on connaît les positions et surtout les rôles des différents syndicats. Car puisque certains semblent encore l'ignorer, des mesures passent grâce à certains syndicats (toutes les dernières réformes ont été "signées" par des syndicats)... et si le gouvernement fait passer les EPEP, ce sera avec l'accord de certains syndicats, le ministère s'en contentera d'un ou deux.

Quant à ton assertion "le gouvernement sait qu'il n'y aura pas de mouvement d'ampleur cette année ni dans celles à suivre", elle est du même tonneau que l'article de Pierre Viansson-Ponté, du 15 mars 1968 dans Le Monde, "Quand la France s'ennuie...", où il écrivait, peu de temps avant les évènements que l'on connaît, où l'on a eu des millions de personnes dans les rues et des mouvements de grèves rarement vus:

La jeunesse s'ennuie. Les étudiants manifestent, bougent, se battent en Espagne, en Italie, en Belgique, en Algérie, au Japon, en Amérique, en Egypte, en Allemagne, en Pologne même. Ils ont l'impression qu'ils ont des conquêtes à entreprendre, une protestation à faire entendre, au moins un sentiment de l'absurde à opposer à l'absurdité, les étudiants français se préoccupent de savoir si les filles de Nanterre et d'Antony pourront accéder librement aux chambres des garçons, conception malgré tout limitée des droits de l'homme.

Quant aux jeunes ouvriers, ils cherchent du travail et n'en trouvent pas. Les empoignades, les homélies et les apostrophes des hommes politiques de tout bord paraissent à tous ces jeunes, au mieux plutôt comiques, au pire tout à fait inutiles, presque toujours incompréhensibles.

Seuls quelques centaines de milliers de Français ne s'ennuient pas : chômeurs, jeunes sans emploi, petits paysans écrasés par le progrès, victimes de la nécessaire concentration et de la concurrence de plus en plus rude, vieillards plus ou moins abandonnés de tous. Ceux-là sont si absorbés par leurs soucis qu'ils n'ont pas le temps de s'ennuyer, ni d'ailleurs le cœur à manifester et à s'agiter.

Même ton désabusé, même esprit "on n'y peut rien de toute façon"...

Faut dire que Le Monde n'était pas très lu dans les milieux populaires... qui n'ont donc pas pu écouter Viansson-Ponté.

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Concernant les statuts, en tant qu'EMF mon temps de travail est reconnu par une vrai décharge, je suis dispensé d'aide personnalisée, je suis allégé au niveau des conférences péda...alors que ma fonction de directeur va à l'encontre de mon"statut" d'emf : organisation de l'AP, participation à des animations péda obligatoire (genre duer)...

Les membres du rased sont dispensé d'AP, ont des heures de concertation...

Les conseillers pédas ont une place particulière avec des valorisations et des aménagements de service.

Et surtout tous ces collègues ont une représentativité à l'intérieur des syndicats et via des associations

même esprit "on n'y peut rien de toute façon"...

Non, ce serait plutôt il n'y a plus rien à faire car c'est trop tard.

Ta comparaison à 68 est à la limite du grotesque voir pathétique et sûr dans l'aveuglement.

Comment oser comparer 1968 et 2009 ?

Le lendemain de l'anniversaire de la chute du mur de Berlin !

C'est vrai que le mur est tombé mais pas chez tous les syndicats.

Je suis syndiqué, je participe à des conseils syndicaux et mes collègues ont du mal à reconnaître l'échec des mouvements de l'an passé et à prendre en compte la lassitude des collègues qui n'ont plus confiance en leur gouvernement mais pas plus en leurs représentants syndicaux car au plus fort de la mobilisation ceux-ci ont été incapables de la saisir de de négocier.

Il est vrai que certains su=yndicats signent et discutent et je préfère ceux-là à des passéistes et des dinosaures sociétales. D'un autre côté, je suis tout à afit d'accord avec certaines revendications de FO ; c'est encore le seul qui pense à l'enseignant en tant que personne. A voir le Fenêtre sur Cour où il y a 40 pages sur les enfants, le rythme, les chercheurs...et pas un mot sur des revendications pour NOUS!

Posté(e)

Juste ajouter que j'aimerais me tromper et pouvoir me dire que des mouvements vont avoir lieu !

  • 2 semaines plus tard...
Posté(e)
Juste ajouter que j'aimerais me tromper et pouvoir me dire que des mouvements vont avoir lieu !

Aucun mouvement n'aura lieu

Mes collègues la seule chose qui les fait flipper c'est que les enseignants sortant de masters seront revalorisés sur le salaire car reconnus à bac plus cinq alors que nous on est bac plus quatre (moi je suis un dino: j'ai une maitrise, ma PE1 PE2 et 3 ans en alternance de CAPSAIS: doc bac +3 on est bien d'accord)

Moi ce qui me fait flipper c'est qu'on est passé de l'école normale où le fils d'agriculteur pouvait après le Brevet Sup puis plus tard le bac, puis plus tard le Deug, voir ses deux années de formation payées, à l'IUFM où au départ quelques rares élus (il y a eu des pistons: j'en ai été témoin) avaient 50000 francs pr leur année de licence puis 70000 la PE1 s'ils promettaient de passer deux fois le concours (plus reconnaissance de la PE1 dans le calcul des retraites, un autre mot du paléolithique, je sais ça sent le mamouth) à un IUFM avec que dalle puis à un Master 2 où non seulement on t'aide pas à financer tes études mais en plus t'auras pas de formation, pas de réflexion aiguillée sur ta pratique, où tout dépendra du bon vouloir des collègues autour

Le fils d'ouvrier ou de chomeur aura bien du mal à arriver jusqu'à là

Et puis aussi quelque chose me chiffonne: au moins quand j'ai passé le CRPE je suis passée devant plein de jury différents (dossier, musique, EPS...), j'ai passé plusieurs épreuves corrigées anonymement: on peut se dire que la moyenne de tout ça permet une équité et que le fait que je sois obèse, noire, handicapée à 18%, divorcée élevant seule 3 enfants n'est pas rentré en ligne de compte: je l'ai eu le concours, j'enseigne, je bosse et je me débrouille pas si mal car si j'étais aigrie et désabusée la sanction serait directe: "séquence mal préparée, collégiens révoltés" dit le dicton (eh ouais: moi le coup du prof qui en branle pas une, qui s'en fout t ne fout rien avec les gosses qu'on a maintenant j'y croit pas: la sanction est directe tes défaillances ne passent plus... enfin si j'en connait un, mais un seul, et si les élèves le font pas chier c'est qu'il passe de la manipulation affective au dénigrement pervers: très rare proportionnellemtn)

Ma mère a été recrutée comme suppléante, mon père a eu 3 ans d'école normale: ben désolée, j'ai comparé leurs cahiers journeaux des débuts (oui: moi perso je les balance, eux ils ont archivé), je les ai écouté en parler: rien ne remplace une formation, ou tu as a possibilité d'analyser, de prendre du recul, ou t'as même le temps aussi de dire que les profs c'est tous des cons à l'IUFM (ben oui on s'est faits tous seuls, ils nous ont rien apporté, on est tellement bons naturellement) où tu est avec tes pairs, où les réflexions se mêlent, ou l'idée jaillit

Comment ça va être sans IUFM, ou est le cahier des charges des masters: la place de l'enfant, de la laïcité, de l'enseignant dans tout ça: la formation continue...

La documentation on la trouvera où, les conseils qui va les donner?: faudra aller à la ville universitaire la plus proche 200KM: c'est con l'IUFM était à 25

Ben ouais

J'étais pas une des meilleures à l'IUFM, et en tant qu'enseignante je dois passer plus de temps sur mes preps que la plupart de mes collègues car je ne suis pas particulièrement douée pour mon travail...J'ai préféré la formation CAPSAIS à la formation initiale(après un an en temps que LC je précise)

Mais je suis sûre d'une chose: toutes les rencontres intellectuelles, dans ou hors des cours de la PE1 et de la PE2, que ce soit avec les profs, les instits maitres formateurs, les collègues, les chercheurs venus dans l'amphi nous parler linguistique ou cognition: tous ces gens là font l'enseignante que je suis et je ne pense pas que ce qu'on promet aux "masterisés" sera aussi riche

Ensuite le débat sur l'école Républicaine, j'en écrirais des pages. je vois des enfants en difficulté l'être encore plus, des profs pas remplacés, j'en passe et des meilleurs...

Bref une belle page se tourne mais tout le monde s'en fout autour de moi sauf les parents d'élèves employés dans les postes, l'edf ou France télécom qui eux voient se profiler une école à la démocratie incertaine tandis qu'Anne ma soeur Anne ne voit que l'herbe qui verdoie et que Perrette contemple son lait se dissoudre dans le sable...

Bon c'est pas l'tout mais j'ai encore deux heures de Lettres à préparer des courriers à rédiger

Mais avant de partir je tiens à préciser que je ne suis pas obèse, noire, divorcée élevant seule 3 enfants mais maigrichonne, blanche, mariée avec trois amants (oui je sais les hommes sont des grands enfants... )et handicapée à 18%, peut-être par contre (ressembler à Victoria Silvstedt j'vous jure c'est pas une vie surtout au milieu d'ados)

Faut pas déconner quand même :devil_2:

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bonjour

je suis actuellement en pe1 en Essone et effectivement pour la réforme du master on nous demande (à tout les pe1) de faire un stage en responsabilité pendant 15 jours.

autant vous dire que de notre côté c'est aussi la grande confusion car on a un concours à préparé, le stage en responsabilité demande beaucoup de travail. En plus certains étudiants en pe1 font ça par défaut!

en tout cas si ce stage ne rentrait pas dans la masterisation je ne le ferai pas car cette année est pour le concours, et oui c'est assez dur parce que les postes baissent et à mon avis ils vont encore baisser cette année!

Posté(e)
bonjour

je suis actuellement en pe1 en Essone et effectivement pour la réforme du master on nous demande (à tout les pe1) de faire un stage en responsabilité pendant 15 jours.

autant vous dire que de notre côté c'est aussi la grande confusion car on a un concours à préparé, le stage en responsabilité demande beaucoup de travail. En plus certains étudiants en pe1 font ça par défaut!

en tout cas si ce stage ne rentrait pas dans la masterisation je ne le ferai pas car cette année est pour le concours, et oui c'est assez dur parce que les postes baissent et à mon avis ils vont encore baisser cette année!

D'abord bienvenue dans le forum!

Merci de ta pearticipation, et tu sais quand tu dis que c'est l'année du concours, ben dis toi que cela va peut être t'aider pour le concours car tu vas rencontrer des collègues, voir la réalité du terain et faire une analyse de ta pratique, démarche essentielle tt au long de la vie d'enseignant

SAUF QUE

moi en pe1 j'avais un stage de 3 semaine MAIS contrairement à toi, on n'étais pas en responsabilité mais dans la classe d'un imf

c'était d'abord de l'observation, du dialogue puis de la prise en charge de la classe AVEC l'enseignant au fond puis entretien

on préparait ensemble au début puis seul

je suis scandalisée qu'on vous lâche comme ça

Comment êtes vous encadrés?

Posté(e)

tout d'abord on a un premier stage accompagné de 15 jours....

et ensuite on aura juste une demi journée de préparation juste avant le stage en responsabilité, et on nous a dit que on pourra sur le consentement de nos prof partir plutôt de cours pour rencontrer les enseignants que l'on remplacera.

voilà la seule formation.

moi je suis complétement d'accord pour un stage en pratique accompagnée mais en responsabilité ça va nous demander beacoup de travail.

on n'en sait pas plus, le stage se déroule du 25 janvier au 6 février.

Posté(e)
tout d'abord on a un premier stage accompagné de 15 jours....

et ensuite on aura juste une demi journée de préparation juste avant le stage en responsabilité, et on nous a dit que on pourra sur le consentement de nos prof partir plutôt de cours pour rencontrer les enseignants que l'on remplacera.

voilà la seule formation.

moi je suis complétement d'accord pour un stage en pratique accompagnée mais en responsabilité ça va nous demander beacoup de travail.

on n'en sait pas plus, le stage se déroule du 25 janvier au 6 février.

c'est pas seulement que ça va vous demander bcp de travail, mais c'est aussi que je me demande comment vous allez pouvoir le faire en n'ayant eu que 15 jours accompagnés

et pendant les 15 jours de responsabilité, vous avez des visites?

Posté(e)

Moi à ma deuxième année de suppléance j'ai eu un poste à l'année en PS avec une licence en poche et 5 jours de formation , et payée au SMIC ... Pour prétendre à un CDI (avec le statut instituteur) il faut faire 6 ans à plein temps Ça se passe comme ça depuis des années dans le privé ... Bonjour la précarité ! :mad:

Posté(e)
Moi à ma deuxième année de suppléance j'ai eu un poste à l'année en PS avec une licence en poche et 5 jours de formation , et payée au SMIC ... Pour prétendre à un CDI (avec le statut instituteur) il faut faire 6 ans à plein temps Ça se passe comme ça depuis des années dans le privé ... Bonjour la précarité ! :mad:

je ne trouve vraiment pas cela normal

de plus peu de gens se bougent pour qu'on conserve les chances que l'on a dans le public d'avoir une formation, des droits, qui nous permettent d'accomplir notre devoir dans de bonnes conditions pour nous et nos élèves

je crains que les gens ne se réveillent quand on aura tt perdu, et la précarité (salariale mais aussi en terme de formation continue et de liberté pédagogique, d'innovation)aura de l'incidence sur notre façon d'enseigner

Posté(e)

Je t'avoue que je ne trouve pas ça normal non plus mais je préférais faire ça que bosser au Mac Do ... Mais par contre moi je me bouge et je suis de toutes les manifs ... Même si j'ai l'impression que peu de pe1 se sentent concernés !

Posté(e)

Le problème c'est que des enseignants acceptent de laisser leurs classes, si tout le monde refusait, il n'y aurait tout simplement pas de stages. Encore un mystère de plus...............

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