thierry fabre Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 Avant que de tenter de répondre à tout le monde, une précision : J’ai été pendant des années un gréviculteur invétéré, faisant chaque grève sans barguigner (cadeau, Dhaiphi…) Cela m’est passé, mais ne n’empêche pas d’en faire de temps à autre, selon le cas… Or, à mon sens, qui dit grève dit manifestation. Je vais donc arpenter le pavé, mais je passe toujours avant à l’école. Je l’ai toujours fait depuis que je suis dirlo, bien avant que de connaître ce texte de SUD, et ça a été parfois bien utile… A Goëllette Dans ce cas, ne donne pas ta journée de salaire ... Je suis en grève, je ne vais pas travailler, Goëllette et je ne passe pas ma journée de grève à l’école. J’y fais un saut 5 minutes à 8h 30 et j’y reviens à la sortie… A Dhaiphi Je te remercie pour cette utilisation d’antienne dans le sens de "rengaine" Pas de quoi, Dhaiphi, d’autant que je n’ai pas eu à le chercher bien loin, ce vocable, juste dans le répertoire de Tonton Georges « C'est cette mâle ritournelle Cette antienne virile Qui retentit dans la guérite De la vaillante sentinelle. Quand je pense à Fernande… » A Boumbo Ce texte n'est il pas devenu caduque avec les nouvelles directives concernant les procédures de déclaration de grève, et la mise en place d'un service minimum d'accueil ???? Il ne s’agit pas d’un texte, Boumbo. Il n’y a aucun décret, circulaire ou loi qui stipule noir sur blanc que le dirlo doit être là à 8h 30. Par contre, il y a d’autres textes qui traitent de la répartition des élèves (responsabilité du dirlo), de l’organisation du service de surveillance (responsabilité idem du dirlo) de la sécurité et de l’accueil des élèves (responsabilité itou du dirlo) etc… etc… Les procédures de déclarations de grève n’y changent strictement rien. Il ne s’agit que d’intentions et un collègue peut très bien se déclarer gréviste et venir cependant le jour même… La mise en place d’un service minimum n’y change pas grand-chose. Il faut en effet plus d’un quart de grévistes pour qu’il soit mis en œuvre. En dessous, le problème reste entier. Il faut aussi envisager les problèmes de sécurité que poserait un SMA qui se tiendrait dans l’école, mélangeant gamins accueillis et élèves en classe. Enfin, à signaler, de très nombreuses villes se refusent à mettre en place ce SMA, jugeant avec raison que ce n’est pas aux collectivités locales de régler les conflits sociaux du mammouth. A moins que l’info ne m’ait échappée, on ne demande pas aux instits de venir remplacer les cantinières en cas de grève chez les municipaux… le service minimum d'accueil de toutes les écoles est regroupé au sein du centre de loisirs... Quel interet aurais-je à me trouver dans l'école, puisqu'aucun élève d'un enseignant gréviste n'y viendra ???? C’est le cas sur Marseille… Une bonne galéjade qui permet, officiellement, à la ville de dire que le SMA est assuré, alors qu’elle n’ouvre que deux ou trois centres aérés par arrondissement pour une centaine d’écoles. Résultat, le jour de la grève, il n’y a personne au centre de loisirs-SMA mais des élèves de collègues grévistes venant se présenter à l’école… A Jean Latreck , le passage concernant la nécessité de la présence du dirlo n'est qu'une interprétation de Sud et est présenté en toute honnêteté comme un "conseil". « Le directeur doit… » C’est ce que tu appelles un conseil ? je vois mal comment un dirlo qui s'est déclaré absent pourrait être inquiété à ce niveau (au point de vue légal, on rejoint la même problématique que celle du dirlo absent pour maladie, stage ...). Et c’est bien là le problème, Jean, qu celui de croire que l’absence, que ce soit pour grève, maladie, stage, etc… exonèrerait le collègue de toute responsabilité. C’est gentil, mais c’est faux… Grève ? Je suis dirlo gréviste, et je ne viens pas à 8h 30 au portail de l’école. Un minot de 6 ans arrive, élève d’une classe dont le collègue est lui aussi gréviste. Les deux instits présents, jugeant leur classe trop chargée en répartitions, le refusent et lui disent de rentrer chez lui et le laissant dans la rue… Ces instits sont en faute, bien sur. Mais en cas d’accident grave arrivant à cet enfant, es-tu bien sur que la justice n’irait pas me chercher des poux dans la tête ? Stage ? Je suis dirlo en stage et, avant que d’y partir, je passe à l’école pour y recevoir une succession de coups de fil. Résultat des courses : sur 7 classes, 5 instits absents. Ne resterait à l’école qu’un PE2 et un ZIL… J’ai peut-être bien fait de faire un saut à l’école… Maladie ? Cet après-midi, j’étais dirlo malade, avec un genou en capilotade, complètement bloqué. On m’avait signalé ce matin une branche d’arbre risquant de tomber sur le terrain de sport qu’utilisent les minots l’après-midi. Ben, en début d’après-midi, n’ayant pas eu le temps de la faire ce matin, j’ai contacté la ville pour qu’ils viennent élaguer cette branche et j’ai téléphoné à l’école pour vérifier que la périmètre de sécurité autour de cet arbre était toujours en place. Pas de médailles en chocolat à réclamer pour ça, simplement, ça fait partie du boulot. Et, au passage, qui aurait été responsable en cas d’accident ? Trois anecdotes m’étant arrivées et qui ont du arriver à bien d’autres… Aucune hésitation donc: le dirlo gréviste n'a pas à être présent le jour de la grève. Et pour info, c'est toujours ce que je me suis appliqué à moi-même en tant que dirlo... Il ne s’agit pas d’être présent toute la journée, je parle juste du fait d’assurer l’accueil dans de bonnes conditions, de pouvoir, au cas échéant, résoudre les problèmes de répartitions d’élèves, de sécurité, d’utilisation des locaux, etc… On peut bien entendu le prévoir à l’avance, mais qui empêchera qu’un collègue qui devait être non gréviste soit malade ce jour-là ? A Newra l'IEN nous demande de choisir un collègue qui nous remplacera en cas d'absence, pourquoi cela ne marcherait-il pas pour une grève? Bonne idée, et à creuser… Mais bon, en toute honnêteté, il faudra quand même prévenir cet instit de toutes les responsabilités à risque qu’il devra encourir. Je ne suis pas sur que cela déclenche un enthousiasme galopant parmi les collègues adjoints Thierry fabre
ZeBoss Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 Pour moi Thierry, dès qu'un directeur est absent, pour quelque raison que ce soit (maladie, stage ou grève), il doit effectivement y avoir une continuité de responsabilité, mais celle-ci est organisée par l'intérim de direction. Un collègue, désigné en début d'année, devient directeur à la place du directeur. Si le collègue est aussi absent, un autre prend sa place, et ainsi de suite jusqu'à épuisement des adjoints. S'il n'y a plus personne, l'école n'est pas fermée (puisque seul le préfet peut prendre cette décision), mais elle ne peut accueillir d'élèves et désormais le maire en est normalement informé. Comme il est responsable de la sécurité sur la voie publique, c'est à lui qu'incombe la prise en charge des élèves qui se présenteraient à l'école sans capacité d'accueil et qui le réorienterait sur le SMA.
thierry fabre Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 Pour moi Thierry, dès qu'un directeur est absent, pour quelque raison que ce soit (maladie, stage ou grève), il doit effectivement y avoir une continuité de responsabilité, mais celle-ci est organisée par l'intérim de direction. Un collègue, désigné en début d'année, devient directeur à la place du directeur. Si le collègue est aussi absent, un autre prend sa place, et ainsi de suite jusqu'à épuisement des adjoints.S'il n'y a plus personne, l'école n'est pas fermée (puisque seul le préfet peut prendre cette décision), mais elle ne peut accueillir d'élèves et désormais le maire en est normalement informé. Comme il est responsable de la sécurité sur la voie publique, c'est à lui qu'incombe la prise en charge des élèves qui se présenteraient à l'école sans capacité d'accueil et qui le réorienterait sur le SMA. Effectivement, Zeboss, et c'est en ça que je trouvais intéressante la piste lancée par Newra Ce n'est d'ailleurs pas autre chose que le GDID propose de faire aux dirlos lors des stages de remise à niveau, afin de permettre aux collègues de partir en vacances le coeur tranquille et l'âme en paix, ayant confié l'intérim de direction à l'instit assurant ce stage. Mais on navigue là dans une fluidité législative. En effet, il n'y a aucun texte qui définisse clairement cette notion d'intérim de direction. On connait seulement une circulaire qui précise le montant des reversions d'indemnités de direction au collègue assurant l'intérim au bout de X mois... Pour le reste, on n'a donc qu'une pratique, conseillée par de nombreux IEN, interdite par d'autres, qui prétendent décider eux-mêmes qui s'y collera. Dans un sens comme dans l'autre, ça n'a aucune valeur. Faute de texte clair, partant du principe que ce qui n'est pas interdit reste autorisé, on peut effectivement tenter l'aventure et confier l'école à un collègue non-gréviste... Avec quelques restrictions cependant: - ce n'est pas possible légalement s'il s'agit d'un collègue PE2 - pas plus s'il s'agit d'un instit ZIL ou Brigade effectuant un remplacement Enfin, ce qui n'est pas rien, il faut être clair avec ce collègue et bien lui indiquer toutes ses responsabilités et tâches qui lui incomberont ce jour-là, ce qui en fait fuir certains... Thierry fabre
tiniouu Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 Je ne suis pas directrice (et n'ai donc pas réfléchi aux tenants et aboutissants.....), mais voilà un copié collé d'une page du snuipp 57 Consignes de grève Mise à jour:11-09 Avant la grève - Informer les parents, par un mot dans le cahier de liaison. Aucun nom de collègues grévistes ne doit être affiché, c’est illégal. Utiliser la lettre aux parents que nous mettons systématiquement sur notre site permet d’expliquer les raisons de la grève, de les faire éventuellement partager, de rappeler qu’une journée de grève, c’est une journée de salaire en moins et de s’excuser de la gêne occasionnée… La diffusion d’une telle lettre est autorisée si celle-ci est remise aux enfants pliée et agrafée. Un affichage devant l’école quand celle-ci est fermée le jour de la grève est souhaitable, en précisant, si le SMA n’est pas mis en place par la mairie, qu’il n’y aura ni cantine, ni étude, ni garderie. - Remplir deux jours ouvrables avant la grève la déclaration préalable de grève. C’est une déclaration d’intention qui n’engage pas à être gréviste. - Conserver un double de la déclaration d'intention et/ou accusé d'émission du fax, en cas de contestation. - Seuls les enseignants qui ont une classe le jour de la grève sont concernés par cette déclaration. Une directrice déchargée le jour de la grève, un adjoint en stage, un maître E… n’y sont pas tenus. - Si la mairie vous envoie une enquête pour la mise en place du service minimum d’accueil: n’y répondez pas, c’est l’administration qui doit prévenir les mairies, pas les écoles Le SNUipp rappelle son opposition à l’ensemble des dispositions du SMA, à la déclaration préalable et demande leur abrogation. Le jour de la grève Aucun renseignement ne doit être donné aux forces de l’ordre. Le directeur n’a aucune obligation d’accueil ou de présence
JeanLatreck Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 je vois mal comment un dirlo qui s'est déclaré absent pourrait être inquiété à ce niveau (au point de vue légal, on rejoint la même problématique que celle du dirlo absent pour maladie, stage ...). Et c’est bien là le problème, Jean, qu celui de croire que l’absence, que ce soit pour grève, maladie, stage, etc… exonèrerait le collègue de toute responsabilité. C’est gentil, mais c’est faux… Responsable de décisions qu'il n'a pas pu prendre parce qu'il en ignorait les tenants et les aboutissants ? Parce que c'est bien de cela qu'il s'agit... Alors c'est peut-être "gentil", mais ce n'est sûrement pas faux, et c'est même un des principes de notre droit. Grève ? Je suis dirlo gréviste, et je ne viens pas à 8h 30 au portail de l’école. Un minot de 6 ans arrive, élève d’une classe dont le collègue est lui aussi gréviste. Les deux instits présents, jugeant leur classe trop chargée en répartitions, le refusent et lui disent de rentrer chez lui et le laissant dans la rue…Ces instits sont en faute, bien sur. Mais en cas d’accident grave arrivant à cet enfant, es-tu bien sur que la justice n’irait pas me chercher des poux dans la tête ? Stage ? Je suis dirlo en stage et, avant que d’y partir, je passe à l’école pour y recevoir une succession de coups de fil. Résultat des courses : sur 7 classes, 5 instits absents. Ne resterait à l’école qu’un PE2 et un ZIL… J’ai peut-être bien fait de faire un saut à l’école… Maladie ? Cet après-midi, j’étais dirlo malade, avec un genou en capilotade, complètement bloqué. On m’avait signalé ce matin une branche d’arbre risquant de tomber sur le terrain de sport qu’utilisent les minots l’après-midi. Ben, en début d’après-midi, n’ayant pas eu le temps de la faire ce matin, j’ai contacté la ville pour qu’ils viennent élaguer cette branche et j’ai téléphoné à l’école pour vérifier que la périmètre de sécurité autour de cet arbre était toujours en place. Pas de médailles en chocolat à réclamer pour ça, simplement, ça fait partie du boulot. Et, au passage, qui aurait été responsable en cas d’accident ? Trois anecdotes m’étant arrivées et qui ont du arriver à bien d’autres… Thierry fabre Grève ---> sur le tableau de service préparé la veille, et distribué aux non-grévistes (dont on connaît de façon certaine une bonne partie qui n'ont pas renvoyé leur déclaration d'intention), bien préciser "accueil de tous les élèves se présentant à l'école". S'ils refusent l'accueil, c'est eux qui seront en faute et ta responsabilité sera clairement dégagée (elle l'est de toute façon si tu es absent), et je ne vois pas ce que ta présence y changera... à moins que tu ne prennes en charge ces élèves. 5 instits absents ---> le PE2 et le ZIL n'ont pas accès au téléphone pour contacter l'IEN ? Ou tu penses qu'ils ne savent pas le faire ? Qu'apporte la présence du dirlo dans ce cas ? Maladie ---> la responsabilité en l'occurrence se situe sur le temps où tu n'étais pas malade, car tu aurais dû signaler immédiatement le danger, et le "pas le temps" dans ces cas-là n'est pas une excuse valable. Autrement dit, le "boulot" n'a pas été fait le matin, c'est sûr que c'est une faute, et la maladie n'a rien à voir avec ça. Pour préciser davantage, si le signalement avait été fait durant le temps de maladie du dirlo, celui-ci n'aurait pu en avoir connaissance et du fait sa responsabilité n'aurait pu être évoquée. Les dirlos ont déjà assez de boulot, pas la peine de leur faire porter en plus des responsabilités qu'ils n'ont pas.
Circée Posté(e) 19 novembre 2009 Auteur Posté(e) 19 novembre 2009 Bon bah, mon homme a appelé l'IEN histoire d'être sûr : et on lui a dit qu'étant gréviste, il ne doit pas venir ^^ Au moins, maintenant c'est clair ! Mais il est vrai que l'an passé, encore, on demandait aux directeurs grévistes d'être à l'école si un collègue n'était pas gréviste ... -_-
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