helenel Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 Mon fils (PS) est revenu de l'école la semaine dernière en parlant d'une maîtresse qui "gronde très fort les enfants qui ne sont pas sages", après investigations, il s'agit de la directrice (qui apparemment est "utilisée" comme menace pour les loulous qui "font le bazar". Je me souviens aussi d'un élève que j'ai cette année et dont la maman m'avait dit qu'il était très anxieux de passer dans la classe de la directrice (moi). Bref, vous sentez-vous investi(e)s ou êtes-vous investi(e)s par vos collègues d'une mission de "super-flic" de l'école? comment intervenez-vous quand il y a des manquements au règlement de la part d'élèves? En gros, quid de ce "rôle" d'espèce de "garant de la loi" que serait, entre autres, celui du directeur?
gihem Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 Beaucoup d'enfants (et certainement aussi quelques parents) s'imaginent que l'école appartient au dirlo.
Zarko Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 C'est une bonne question, mais je n'ai pas de réponse... Non, le directeur n'a pas à être le super flic ...après certains pensent que leur fonction leur confère ce rôle...et certains collègues se sentent même rassurés quand les élèves sont terrorisés par la direction...Et c'est vrai qu'en classe, dire à un élève "si tu continues à faire l'imbécile, je t'envoie chez le directeur" , c'est pratique parfois !
dada Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 Pas super flic, je ne me sens absolument pas investit d'une mission, mais il m'arrive de jouer ce rôle en effet, parce qu'au bout d'un moment il n'y a plus que celui là qui fonctionne pour certains élèves ... A contrario il m'arrive aussi d'envoyer un de mes GS chez les PS parce que ce n'est pas forcément là qu'il aimerait être et ça lui fait du bien ...
thierry fabre Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 et certains collègues se sentent même rassurés quand les élèves sont terrorisés par la direction...Et c'est vrai qu'en classe, dire à un élève "si tu continues à faire l'imbécile, je t'envoie chez le directeur" , c'est pratique parfois ! Et tu pointes là l'essentiel, Zarko... A mon humble avis, la difficulté essentielle de notre travail provient de la diversité des attentes que l'on a envers nous... Chose qui m'a toujours surpris à mes débuts dans ce merveilleux boulot qu'est la direction d'école, au sens où, instit, non seulement je n'avais jamais eu besoin d'un dirlo dans mon boulot, mais je me serais fait étriper plutôt que d'y faire appel... Précision: non que j'étais à l'époque un instit fabuleux (ça n'a jamais été le cas...) mais, tout simplement, il se trouvait qu'à l'époque, comme la plupart des collègues, le fait de faire appel au dirlo de l'école était vécu comme un signe d'échec... Tort ou raison, peu importe, c'était ainsi... Et ce n'est plus comme cela... Aujourd'hui, je le constate chaque année, la plupart des collègues, jeune et moins jeunes, s'inscrivent dans ce schéma. Et, que cela me plaise ou pas, j'ai une demande de mes collègues qui consiste, en tant que dirlo, à devoir faire les "gros yeux" de temps à autre Demande qui me gonfle, je l'avoue sans peine. Comme tout un chacun, j'ai bien autre à faire de ma belle jeunesse ou de ce qu'il en reste. Mais demande présente cependant, et à laquelle je souscris, la plupart du temps.... Ben oui, une des parties importantes de mon boulot, c'est de tout faire en sorte pour filer un coup de main aux instits de mon école. Pour mieux te répondre Hélénel: dirlo "super-flic" je n'aime pas trop... dirlo garant de la loi, du règlement de l'école, de l'interface entre parents et enseignants ? Oui, je crois que ça fait partie de notre boulot... Thierry fabre
liloh Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 [C'est vrai que beaucoup de collègues ont l'habitude de dire "tu vas voir, tu vas aller voir la directrice si tu continues ! Hein qu'est ce que t'en penses toi ..." Et parfois je n'ai pas forcément envie de jouer ce rôle, parce que justement j'ai l'impression de jouer un rôle, que ce n'est pas moi, de devoir me transformer en méchante parce qu'un(e) collègue me le demande, donc je ne le fais pas souvent.
balkis Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 Comme T.Fabre et pour les mêmes raisons je n'aurais jamais fait ce type de démarche. Mais faut aussi avouer que qu'en premier les gamins ne sont plus les mêmes(ni leurs parents), qu'ensuite on s'autorisait occasionnellement d'autres arguments et qu'enfin tout est fait aussi pour nous refiler ce rôle (de l'extérieur comme de l'intérieur) ce qui ne risque d'ailleurs pas de s'arranger,soi dit en passant, () puisqu'au lieu de repenser une gestion collégiale responsabilisante de chacun, on va tout droit vers un statut directorial qui apportera une légitimité à cette pratique(entre autres...) Mais bon, faut vivre avec son temps paraît-il...
dhaiphi Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 une mission de "super-flic" de l'école? Ce recours au "directeur-super-flic" met, une fois encore, en évidence les carences du système de sanctions à l'école élémentaire.
nane95 Posté(e) 18 novembre 2009 Posté(e) 18 novembre 2009 une mission de "super-flic" de l'école? Ce recours au "directeur-super-flic" met, une fois encore, en évidence les carences du système de sanctions à l'école élémentaire. et met souvent en porte à faux les jeunes "décharges" de direction...
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