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Prénom en attaché GS


awore

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Bonjour à tous,

Par avance, je m'excuse d'ouvrir un sujet sur ce thème qui a déjà dû être traité mais je n'ai pas trouvé ce qui m'intéressait dans la partie recherche...

J'ai commencé l'écriture cursive avec mes GS, qui démarrent très bien. Cependant, je me suis rendue compte que bon nombre d'entre eux commençaient à apprendre à écrire leur prénom à la maison... Et le sens des lettres est un peu catastrophique. C'est pourquoi, j'aimerais faire une séquence pour leur apprendre leur prénom en attaché (du moins pour les plus forts d'entre eux, j'attendrai encore un peu pour les autres...).

Par où commencer ?

Les faire repasser sur leur prénom au velleda, en pâte à modeler ? Avec un modèle? Si quelqu'un avait une idée de progression, cela m'aiderait beaucoup car c'est encore flou pour moi...

Merci d'avance.

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Bonjour à tous,

Par avance, je m'excuse d'ouvrir un sujet sur ce thème qui a déjà dû être traité mais je n'ai pas trouvé ce qui m'intéressait dans la partie recherche...

J'ai commencé l'écriture cursive avec mes GS, qui démarrent très bien. Cependant, je me suis rendue compte que bon nombre d'entre eux commençaient à apprendre à écrire leur prénom à la maison... Et le sens des lettres est un peu catastrophique. C'est pourquoi, j'aimerais faire une séquence pour leur apprendre leur prénom en attaché (du moins pour les plus forts d'entre eux, j'attendrai encore un peu pour les autres...).

Par où commencer ?

Les faire repasser sur leur prénom au velleda, en pâte à modeler ? Avec un modèle? Si quelqu'un avait une idée de progression, cela m'aiderait beaucoup car c'est encore flou pour moi...

Merci d'avance.

Si tu fais les repasser sur leur prénom ou "faire leur prénom" en pâte à modeler, tu ne leur apprends pas à l'écrire, tu leur apprends à le dessiner ou à en reproduire le dessin - ce qui revient au-même. Donc je ne te conseille pas les deux approches que tu proposes.

En revanche, tu dis que tu as commencé l'écriture cursive et que les enfants démarrent très bien.

Si tu as commncé l'écriture cursive, tu as doté les enfants du métalangage correspondant : petite boucle, grande boucle, petite coupe, grande coupe, rond, pont pour l'essentiel.

Une parenthèse pour suivre la suite : la coupe s'obtenant par étrécissement de la boucle, je viens de la débaptiser pour l'appeler "étrécie", c'est plus cohérent puisque ça renvoie au geste (d'étrécir la boucle pour obtenir une étrécie) et non à la forme (comme le faisait le terme de "coupe") et parce qu'à une boucle correspond une étrécie (je peux débaptiser puisque c'est moi qui suis à l'origine de cette terminologie).

Donc, si les enfants connaissent cette terminologie, ils savent voir les formes correspondantes et les identifier dans l'écriture. Ils savent aussi les tracer. (Le langage, dont le métalangage, sert à organiser le monde,. Par voie de conséquence, les mots servent à voir)

Il suffit donc de leur faire analyser leur prénom en disant forme après forme la lettre qui est ainsi formée ; par exemple Damien : après la majuscule qui restera pour l'instant typographique on a un rond et une étrécie qui lui est collée, cela forme la lettre a, trois ponts suivis d'une attaque d'étrécie, cela forme la lettre m, l'étrécie qui se poursuit avec un point dessus, cela forme la lettre i, une petite boucle cela forme la lettre e, deux ponts et une attaque d'étrécie, cela forme la lettre n.

En décrivant ainsi le mot, l'enfant en identifie les lettres - avec ton aide pour celles qui ne connait pas encore - et peut donc l'écrire.

La seule contrainte est que l'enfant connaisse les formes de base et leurs dérivées et, bien entendu, leur geste formateur.

Ensuite, c'est une question d'analyse. Il te faudra veiller pour finir à ce que les enfants oralisent au fur et à mesure de l'écriture (ex. "da" "mien") et qu'il ne verbalisent pas (ex. je fais un rond, je monte etc.) ce qui les renverrait au dessin des lettres du prénom et non à l'écriture du prénom.

En dernière page de mon site cité en référence, tu trouveras un lien vers un article sur le métalangage que jai fait pour le site Bienlire (site du SCEREN dédié à la prévention de l'illettrisme)

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  • 11 mois plus tard...
Bonjour à tous,

Par avance, je m'excuse d'ouvrir un sujet sur ce thème qui a déjà dû être traité mais je n'ai pas trouvé ce qui m'intéressait dans la partie recherche...

J'ai commencé l'écriture cursive avec mes GS, qui démarrent très bien. Cependant, je me suis rendue compte que bon nombre d'entre eux commençaient à apprendre à écrire leur prénom à la maison... Et le sens des lettres est un peu catastrophique. C'est pourquoi, j'aimerais faire une séquence pour leur apprendre leur prénom en attaché (du moins pour les plus forts d'entre eux, j'attendrai encore un peu pour les autres...).

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Les faire repasser sur leur prénom au velleda, en pâte à modeler ? Avec un modèle? Si quelqu'un avait une idée de progression, cela m'aiderait beaucoup car c'est encore flou pour moi...

Merci d'avance.

Si tu fais les repasser sur leur prénom ou "faire leur prénom" en pâte à modeler, tu ne leur apprends pas à l'écrire, tu leur apprends à le dessiner ou à en reproduire le dessin - ce qui revient au-même. Donc je ne te conseille pas les deux approches que tu proposes.

En revanche, tu dis que tu as commencé l'écriture cursive et que les enfants démarrent très bien.

Si tu as commncé l'écriture cursive, tu as doté les enfants du métalangage correspondant : petite boucle, grande boucle, petite coupe, grande coupe, rond, pont pour l'essentiel.

Une parenthèse pour suivre la suite : la coupe s'obtenant par étrécissement de la boucle, je viens de la débaptiser pour l'appeler "étrécie", c'est plus cohérent puisque ça renvoie au geste (d'étrécir la boucle pour obtenir une étrécie) et non à la forme (comme le faisait le terme de "coupe") et parce qu'à une boucle correspond une étrécie (je peux débaptiser puisque c'est moi qui suis à l'origine de cette terminologie).

Donc, si les enfants connaissent cette terminologie, ils savent voir les formes correspondantes et les identifier dans l'écriture. Ils savent aussi les tracer. (Le langage, dont le métalangage, sert à organiser le monde,. Par voie de conséquence, les mots servent à voir)

Il suffit donc de leur faire analyser leur prénom en disant forme après forme la lettre qui est ainsi formée ; par exemple Damien : après la majuscule qui restera pour l'instant typographique on a un rond et une étrécie qui lui est collée, cela forme la lettre a, trois ponts suivis d'une attaque d'étrécie, cela forme la lettre m, l'étrécie qui se poursuit avec un point dessus, cela forme la lettre i, une petite boucle cela forme la lettre e, deux ponts et une attaque d'étrécie, cela forme la lettre n.

En décrivant ainsi le mot, l'enfant en identifie les lettres - avec ton aide pour celles qui ne connait pas encore - et peut donc l'écrire.

La seule contrainte est que l'enfant connaisse les formes de base et leurs dérivées et, bien entendu, leur geste formateur.

Ensuite, c'est une question d'analyse. Il te faudra veiller pour finir à ce que les enfants oralisent au fur et à mesure de l'écriture (ex. "da" "mien") et qu'il ne verbalisent pas (ex. je fais un rond, je monte etc.) ce qui les renverrait au dessin des lettres du prénom et non à l'écriture du prénom.

En dernière page de mon site cité en référence, tu trouveras un lien vers un article sur le métalangage que jai fait pour le site Bienlire (site du SCEREN dédié à la prévention de l'illettrisme)

Merci pour ces précieux conseils.

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:D :D

Chez moi, ils savent épeler leur prénom depuis longtemps (souvent dès la moyenne section)et aussi l'écrire en capitales d'imprimerie.

Je ne fais pas d'apprentissage systématique de l'écriture du prénom en cursive pour tous et en même temps. Je commence par les plus matures et les prénoms les plus faciles (LEA, LEO, TOM, etc.)en travaillant individuellement. Nous utilisons les repères des mots étudiés (grande boucle, petite boucle, le, la, lu, etc) et j'explique ce que nous n'avons pas appris en parlant et en montrant.

De prénom en prénom, ils finissent tous pas savoir l'écrire en juin et sans avoir fait de séquence "apprentissage de l'écriture du prénom.

MCD

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Ici, je débute tout juste l'écriture cursive. Je suis la méthode d'envied'espoir. J'en suis à la différenciation entre petite et grande boucle.

Comme Akwabon j'ai bien expliqué aux parents que je me chargerais de l'apprentissage de l'écriture cursive et que la travailler à la maison n'était pas une bonne idée.J'espère avoir été entendue. :whistling:

J'attaquerais le travail sur l'écriture de leur prénom quand toutes les formes de base de l'écriture auront été introduites.Et je travaillerais avec chaque enfant individuellemnt en le guidant avec ma main et en disant les noms des formes, puis seulement en disant le nom des formes(coupe, boucle...)Je commence par les élèves les plus à l'aise.

A mon avis(mais il faut le prendre pour ce qu'il est, un avis),il vaut mieux commencer par travailler toutes les formes de base avant d'amorcer l'écriture du prénom, pour éviter toutes les erreurs de sens de tracé, d'accrochage des lettres entre elles, etc...

Je me permets juste une petite modulation de ce que tu viens d'écrire Skalansanka : au lieu de leur tenir la main, fais leur retrouver les formes de base et dérivées dans leur prénom et nommer au fur et à mesure les lettres ainsi observées (cf. ) . Ensuite laisse-les écrire leur prénom tout seul en l'oralisant (autrement dit en "l'épelant" par syllabes) au besoin au fur et à mesure qu'ils écrivent.

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Au niveau lien écriture/lecture, il vaut mieux une épellation phonétique qu'une épellation syllabique, puisque nous avons une langue alphabétique.

Mais sachant que, comme nous le disions plus haut, les Camille, Mireille, Christophe et autres Donatien seraient contraints d'attendre la fin du CP pour apprendre à lire et donc à écrire "ill", "eill", "ph", "ch" et "tien", on peut très bien se contenter sur le prénom personnel de chaque enfant d'un apprentissage des lettres appelées par leur nom et réserver le lire-écrire/écrire-lire pour des mots immédiatement déchiffrables (par épellation phonétique :wink: ), en pensant à éviter tout ce qui peut aiguiller les élèves sur des "fausses pistes" difficiles à rattraper ensuite en lecture au CP.

Peux-tu préciser ce que tu entends par épellation phonétique (je pense savoir mais je veux être sure avant de répondre)

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Sssssaaaaaaammmmmiiiiirrrrraaaaaa; Éééééérrrrrrriiiiiiiccccc...

Au CP, quand les enfants connaissent la plupart des graphèmes, ils peuvent "se dicter" aussi ceux que j'ai cités.

En GS, si on peut très bien arriver à ceci avec des prénoms simples, cela reste inaccessible pour tous les prénoms comprenant un digraphe ou un trigraphe.

Pourtant, ce serait "injuste" de ne permettre qu'à Lila, Ugo et Fatima d'écrire leur prénom alors qu'on "l'interdit" aux autres.

C'est pourquoi je contourne la difficulté en leur apprenant à dire le nom des lettres dans l'ordre où ils les écrivent.

Exemple pour Quentin (avec les Alphas) : la quille, mademoiselle u, madame e, le nez, la toupie, madame i, le nez.

PS : J'ai un peu de peine à comprendre comment le fait de dire "kan", puis "tin", aiderait le petit Quentin à écrire son prénom.

Donc, j’ai bien interprété ce que tu voulais dire. Maintenant je peux donc publier ma réponse.

Un petit détour théorique abrégé :

- Les voyelles portent la voix. Elles sont produites par le souffle passant par la cavité buccale.

- Les consonnes sonnent avec (comme leur nom l’indique). Elles sont produites par le lieu et le mode d’articulation.

- Lieu d’articulation, c'est-à-dire le lieu où l’air est bloqué avant d’être libéré pour que la voix sorte produisant du même coup la voyelle (ex : ta), ou bien le lieu où il se bloque si la voyelle a été produite avant (ex. al)

- Mode d’articulation, c'est-à-dire l’occlusion complète qui bloque totalement l’air, ne permettant donc aucun son tant que dure l’occlusion (ex. [t] ; le son [t] ne pourra se faire entendre que suivi de la voyelle produite par le passage de l’air) ou occlusion partielle (ex. [f] le son de la lettre f peut être entendu seul).

Il s’ensuit que plusieurs consonnes ne peuvent physiologiquement jamais être prononcées seules. C’est le cas de [p], , [d], [t], [k], [g].

L’épellation phonétique est donc un leurre.

Je ne la conseillerai jamais. (Allez donc demander à un enfant d’entendre le « « « son » » » [t] puisque justement on ne l’entend jamais. On revanche on entend ta, te, tu, toi, tou, etc. )

A moins qu’on donne à « épellation phonétique » un autre sens qu’épellation par le son produit par chaque lettre isolément. Reste à savoir lequel.

Je ne suis pas d’accord non plus sur l’épellation par le nom des lettres qui, elle, peut physiologiquement se faire. Outre qu’elle bloque le rythme de l’écriture, elle occulte totalement le fait que l’écriture renvoie à l’oral. Or, il me semble primordial que l’enfant saisisse que l’écriture de son prénom ne le représente pas mais renvoie à sa prononciation orale.

"kan", puis "tin", n’aidera pas le petit Quentin à écrire son prénom, mais il lui permettra d’entendre son prénom lorsqu’il l’écrit (l’entendre décomposé, certes, mais l’entendre tout de même).

En revanche comment fait-on pour dire rrr dans Sssssaaaaaaammmmmiiiiirrrrraaaaaa; , donc pour l'entendre, à moins de rouler.

Comment fait-on pour entendre cccc dans Éééééérrrrrrriiiiiiiccccc...Et là, aucune solution de contournement. C'est physiologiquement impossible à quiconque, la consonne [k] ne peut pas être prolongée.

Cette façon d'oraliser artificiellement pose plus de problèmes qu'il n'y paraît : lorsqu'ils n'entendent pas rrrrrr ni cccccc qu'ils sont censés entendre (puisque la maîtresse a dit qu'il fallait entendre quelque chose) et qu'à la place ils entendent raaaaa (pour Samira) et riiiiic (pour Eric) , certains enfants peuvent être en désarroi, en grand désarroi même (et je pense aux enfants les plus doués qui sont ainsi le plus pénalisés - et pas seulement par cette " " "relation graphophonologique" " "- car ils réfléchissent et ont du mal à accepter l'échec, en l'occurrence ici ce qu'ils considérent comme un échec de leur part).

Personnellement, je ne suis pas d’accord avec le fait d’écrire son prénom d’une part tant qu’on n’a pas les éléments pour l’écrire en entier, d’autre part quand on n’a pas au moins les repères minima pour le reporter à sa lecture.

Si j’ai fait cette proposition à Skalasanta c’est parce que c’est pour moi la seule qui puisse lui permettre d’aboutir dans son projet de façon cohérente.

Je ne suis pas surprise que nous ayons cette divergence Akwabon puisque nos pédagogies sont antinomiques pour moi les lettres n’ont rien à voir avec des bonhommes.

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On en a parlé hier, avec mes CP, de ces consonnes qu'on ne peut pas "tenir". On a fait le "p", "t", "c", justement.

Je pense qu'on ne peut pas les "tenir", certes, mais on peut, pour les faire entendre :

- les dire très fort D'accord avec toi, mais c'est toujours avec une voyelle, avant ou après

- les répéter si nécessaire d'accord aussi, dans le même cas

- faire le geste Borel-Maisonny quand on les entend pourquoi pas ?

L'embêtant quand on ne fait que bosser par syllabes, c'est que pour "pirate" ils écrivent "prt", en estimant que ça suffit bien. Tiens ! pourquoi ? dans la mesure où nos voyelles ne sont pas labiles et que justement les lettres que tu viens de dire ne sont pas prononçables dissociées d'une voyelle, cela me parait très bizarre, à part de la part d'enfant qui savent comment fonctionne l'écriture de l'arabe - qui est une langue consonantique Surtout quand ils vont le mercredi, le samedi et le dimanche à l'école arabe, où on ne leur fait pas trop écrire les voyelles, c'est sûr wink.gif ! et Voila, j'aurais dû lire la suite avant de répondre. L'arabe n'écrit pas les voyelles (les lettres alif, qui correspond à notre a, waw, qui correspond à notre "ou", et ya qui correspond à notre i sont des consonnes). Pour les enfants on "vocalise" les mots en ajoutant des petits signes au-dessus ou en dessous des consonnes pour que l'enfant puisse lire le mot, sinon il faut connaitre le mot et/ou situer le contexte pour le lire ou alors être déjà bien compétent pour pouvoir lire couramment. Pour ces enfants-là tu peux peut-être leur montrer un livre arabe pour enfants et leur montrer la présence de ces signes un petit trait pour a et i et une sorte de g minuscule renversé pour ou ; ça pourrait peut-être les aider à comprendre que la présence des voyelles est importante. Est-ce que ça peut aider de dire que ces signes diacritiques existent aussi dans certains textes sacrés ?

Quant aux petits bonshommes, je ne les pratique pas, mais je me permets (à tort ? à raison ?) de dire à ma petite polonaise que oui, en polonais, "u" fait "ou" et "sz" font "ch". Je l'ai même dit à toute la classe, pour leur expliquer que comme beaucoup d'enfants ont des prénoms étrangers, les prénoms ne sont pas toujours les meilleurs supports pour apprendre à lire ! Pour moi, tu as raison. Je pense que c'est une excellente chose que de faire cette remarque ça canalise certains problèmes de lecture pour les enfants qui se réfèrent aux prénoms. Cette prise de conscience peut aussi éviter que certains enseignants se lancent trop vite dans l'écriture du prénom. J'ai encore soulevé ce problème en formation pas plus tard que la semaine dernière. Les prof était d'autant plus d'accord que c'était dans une circo qui accueille des enfants originaires de quantités de pays différentes

N'ayant pas fait la GS, je ne sais pas bien comment ils ont appris à écrire leur prénom, mais dans l'ensemble ils savent.

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(...)

Je sais bien comment fonctionne l'arabe ! Et jamais vu de signe diacritique dans un texte sacré, sauf pour des versions d'étude, mais là n'est pas la question, je ne vais sûrement pas m'appuyer sur du sacré pour enseigner à la Laïque, que diantre ! Manquerait plus que ça !

Les enfants vont à l'école arabe, mais ils ne savent pas pour autant comment fonctionne l'arabe : ils apprennent et copient des versets du Coran, et c'est à peu près tout.

Mais on les met quand même en contact avec une autre forme d'écriture, un autre sens, un autre fonctionnement, et ça perturbe les plus faibles, ceux qui sont déjà en "surcharge cognitive" !

Cela dit, il y a BEAUCOUP d'élèves, pas arabes pour un rond, qui écrivent le "p" et disent "pi", justement parce que la syllabe est la plus petite chose qu'on peut prononcer et que "mettre deux trucs" quand on n'en prononce qu'un, ça n'est pas naturel pour un rond !

Ah ! Merci Rikki !

Voilà qui me réconforte... Il n'y a pas que dans mes classes de CP que certains élèves, au début de leur apprentissage de la lecture, écrivent "prt" au lieu de "pirate" quelle que soit le pays d'origine et la religion (ou l'absence de religion) de leur famille.

Je commençais à me demander par quel phénomène de "contagion", des petits élèves n'ayant jamais entendu parler du Coran ou de la Torah (et ils sont largement majoritaires dans une classe de CP quel que soit le recrutement socio-culturel de l'école) pouvaient avoir hérité d'un caractère acquis de ce type.

Sur ce, revenons à nos moutons, en toute laïcité, et admettons qu'il existe plusieurs chemins pour amener nos élèves à Rome, à Jérusalem, à La Mecque ou, ce qui est notre rôle, à l'écriture-lecture :smile:

(Je ne mets pas en doute que tu saches comment fonctionne l'arabe Rikki. J'ai pensé toutefois utile d'expliquer car le savoir n'est pas une obligation pour enseigner en maternelle ;) donc ça peut être utile à certains edpiens.)

Lorsqu'on épelle les lettres - donc en les appelant par leur nom - on dit "bé", "pé" ... les élèves sont donc en droit d'en conclure que le signe qu'ils écrivent correspond à une syllabe.

"Phénomène de contagion" ??? Enfin chacun s'exprime comme il veut. En tout cas je ne vois pas comment on a pu comprendre cela de ce que j'ai écrit.

Une précision en ce qui me concerne car je ne voudrais pas que des réactions écrites ici amènent un doute : pour moi l'école n'est surtout pas un chemin pour amener nos élèves à Rome, à Jérusalem, à La Mecque...

Que des enfants aient à voir avec Rome, Jérusalem ou La Mecque pourquoi pas ? c'est de la sphère privée.

Que nos élèves (en temps que tels) aient à voir Rome, Jérusalem, La Mecque... pour moi, cela n'a pas lieu d'exister.

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(...) Par contre, je ne suis pas sûre que seule l'épellation des lettres pose problème. Je pense que si plusieurs systèmes alphabétiques (ceux des langues sémitiques, justement, arabe et hébreux) sont consonantiques, c'est que ça correspond à quelque chose : en fait, ça correspond au fait que ce qu'on entend en premier, dans une syllabe classe C + V, c'est la consonne.

Je ne pense pas. A mon avis c'est parce que ce sont des langues qui s'articulent autour d'une racine consonantique et que les voyelles y sont plus ou moins labiles. De même le japonais est une langue syllabique et du coup les signes correspondent aux syllabes.

J'ai assez peu de prt pour pirate à cette période de l'année, mais j'ai beaucoup de prate, ou de pirte : en fait, les gamins ont quand même compris le truc, mais ils oublient de mettre à chaque fois ET la consonne, ET la voyelle.

Ils doivent trouver que ça fait un peu beaucoup, qu'il ne faut pas pousser ! biggrin.gif

Et s'ils savaient ce qui attend les petits chinois pour arriver à écrire couramment, ils seraient soulagés d'avoir à écrire en français :D

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  • 1 année plus tard...

Bonjour,

Je suis ravie de voir Akwabon ET Enviedespoir sur ce topic (Je suis souvent vos commentaires à l'une et à l'autre et ils éclairent régulièrement les points sombres!). Vous voir confronter méthodes et points de vue, je trouve cela TRES enrichissant!

Surtout... sur du long terme et pour nous faire comprendre à nous, PE stagiaires et/ ou débutants (je suis T2, pour la première fois en GS et confrontée à ce difficile apprentissage de l'écriture) qu'il faut de notre côté mener des recherches (auprès des spécialistes, auteurs, enseignants expérimentés), se renseigner, acquérir une culture, un vocabulaire car ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément pour paraphraser Boileau (je crois!).

Cela, j'en suis de plus en plus consciente et je pense que la personne qui a posté ce topic doit l'être aussi car cela fait un moment déjà que cela a été écrit mais....

Je ne suis pas sûre que cela l'ait aidée dans son objectif immédiat!!!

Et c'est toujours le problème lorsqu'on est confronté à une séquence d'apprentissage à mettre en place lorsqu'on débute: nous avons besoin de "trucs", de "bidouilles" , d'"astuces" concrètes et presque "immédiatement applicables" pour avoir un début d'efficacité durant les stages ou lors de nos premières années. Et c'est en faisant, en lisant, en sachant où l'on sera l'an prochain (quel niveau) que l'on peut réellement mener les choses sur le long terme, se poser les bonnes questions, appaiser les pratiques par la réflexion et la préparation. Puisque la formation ne nous prépare pas (et nous préparera encore moins) à cela.

Ceci étant dit, je vous remercie toutes deux et tous ceux qui apportent leurs précieux conseils que ce forum!

Cordialement

Carotd

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Pour avoir déjà testé plusieurs façons de faire je pencherais plutôt pour la manière de Sourimimi... En effet l'apprentissage des prénoms de la classe ne peut correspondre à aucune progression en lecture, ni en écriture d'ailleurs. Les prénoms sont très différents et peuvent aller du plus simple (Lili) au plus compliqué (Gwennaelle, Mélissandre...) Il faut donc s'adapter à la fois à chaque élève (à son niveau en écriture et à sa capacité à comprendre ce qu'est l'écriture du prénom) et il faut aussi s'adapter au prénom...

Pour moi il est donc beaucoup plus raisonnable de prendre les enfant un par un, d'oraliser les prénoms au fur et à mesure de l'écriture quand cela est possible comme le conseille Akwabon (LLLééééaaa) (cela ne perturbe pas du tout les plus avancés, ils le font d'ailleurs spontanément et c'est de cette façon que la plupart des enfants qui apprennent à lire "tout seul" font pour commencer à déchiffrer (ils apprennent à lire avec des mots simples dont on prononce tous les phonèmes avant de s'attaquer à des mot plus compliqués...) j'en ai déjà 5 cette année qui en sont là...

et pour les prénoms compliqués et longs il est impossible de faire autrement que d'apprendre par coeur la suite des lettres si l'enfant n'a pas encore eu le déclic syllabique, parce que si j'explique à mon petit Christopher (l'élève le plus faible de ma classe) qu'il faut 5 lettres pour écrire "chris" ça ne lui parle pas du tout, et pourtant je vais bien être obligée de lui apprendre son prénom en cursive(la maîtresse de CP CE1 n'aura vraiment pas beaucoup de temps à consacrer à cet apprentissage en début de CP...), même si avec lui je ne vais sûrement pas y arriver rapidement.

Envie d'espoir, un autre inconvénient pour moi d'oraliser les syllabes en écrivant c'est que l'enfant ne peut s'empêcher de faire une pause entre chaque syllabe, du coup on perd beaucoup en fluidité de l'écriture par la suite (pour "vélo" par exemple on se retrouve avec une "mini étrécie" entre le "é" et le "l" parce que l'enfant s'est arrêté après la syllabe "vé")

Tout ceci n'est qu'un point de vue, je crois vraiment qu'il n'y a pas une seule bonne façon de faire et que chaque année il nous faut nous adapter aux cas particuliers et trouver des stratégies pour contourner certaines difficultés, je crois aussi que chacun(e) d'entre nous évolue après avoir essayé/abandonné telle ou telle pratique, on s'informe, on se forme en fait puisque l'institution ne le fait pas, et avec l'expérience chacun fait sa petite "cuisine" et adapte les différentes méthodes à la réalité de la classe.

Celles et ceux qui font des ravages dans certaines classes (il y en a, il faut bien le reconnaître), sont souvent des personnes qui refusent catégoriquement de se remettre en question, sont persuadées que leur méthode est LA bonne méthode, ne se posent jamais de questions... et ne connaissent même pas l'existence de forums comme celui ci !

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