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Posté(e)

Bonjour à tous

J'espere que j'aurais quelques réponses car je me sens bien seule...

Je suis enseignante en ime avec des 12-14 ans. Certains sont calmes mais pour la plupart il s'agit de troubles du comportement. Il m'arrive d'être seule avec eux (pas d'éducs) et les ados retestent les limites à chaque fois. Il peut arriver qu'il y en ait un qui essaie de taper sur l'autre avec une chaise, qui monte sur la table...la séance est foutue...

Bref je passe mes nuits à repasser mes journées dans ma tête : qu'est ce qui ne va pas dans mon attitude, pourquoi se sentent-ils autorisés à faire ce genre de choses alors qu'avec l'éduc pas de soucis...

Je précise que je suis T1 et que la conseillère péda m'a dit que ça allait, il fallait juste que je ne réponde pas aux provocations car c'était devenu un jeu... Mais comment faire quand il y a non respect des règles?

Comment arriver à ne plus penser à tout ça la nuit...

Avez vous quelques trucs, ou quelques mots rassurants pour moi?

Merci

Ameee

Posté(e)

Moi, je suis en SEGPA et j'ai les mêmes soucis. Et ce n'est pas ma première année dans l'enseignement !

De toute façon, comme c'est ta première année, où que tu sois, tu te serai remise en question. Au début surtout, on veut bien faire, on s'attend à la perfection. Et ce n'est JAMAIS parfait, parce qu'on est humain et que les gamins, quelqu'ils soient, ne réagissent pas comme on le pensait. Avec le temps, on apprend à ne pas chercher cette perfection dont on nous a rabaché les oreilles (style : les élèves aiment apprendre, il faut juste trouver la bonne méthode).

Il n'y a pas de méthode idéale, mais surtout, il faut que tu déculpabilises. Les élèves sont pénibles avec toi ? C'est parce qu'ils sont moins habitués : les éducs, ils les connaissent depuis un moment, ils les voient toute la journée. Et tu n'y es pour rien. Envoyer dans ces structures des T1 sans expériences est honteux : comment veux-tu relativiser sans autre expérience ?

Mais crois-moi, le travail dans le spécialisé est bien différent de ce que tu pourrais vivre dans une classe "ordinaire". Je trouve personnellement que c'est une expérience très enrichissante (encore une fois, parce que c'est ma sixième année et que ça me permet de mettre ça en parallèle avec mes autres pratiques de classe) mais ça n'a rien à voir.

Garde le moral. Déjà, essaie de ne pas rentrer avec tes problèmes de la journée. J'ai lu ça je ne sais plus où mais ce n'est pas idiot : le soir, ne pars pas tout de suite de l'établissement, prend le temps de ranger, de discuter à droite à gauche (si possible d'autre chose). Et après, fais une VRAIE pause : chante dans ta voiture, prend un bain, lis un livre (sans rapport avec l'enseignement), n'importe quoi tant que c'est quelque chose que tu aimes faire. Prends du temps pour toi. Et dors. Il n'y a aucune honte à faire quelques exercices tirés d'un bouquin sans les avoir remaniés dans tous les sens. Surtout si c'est pour qu'ils ne les fassent pas.

Et les vacances sont dans une semaine.

Bon courage pour la suite.

Posté(e)

Un bon livre plein d'humour m'aide à oublier! Quelques titres:

L'homme qui aimait les romans d'amour, de Luis Sepulveda

Avec vue sur la mer, de Didier Decoin

L'Irlande dans un verre, de Pete Mc Carthy

Cent ans de solitude, de Gabriel Garcia Marquez.

Depuis que je suis en clis je lis beaucoup de BD aussi! Et la longue rando à pied épuise le corps et apaise l'esprit (même si je pense à la clis au début de la marche, je chantonne à la fin). Enfin je fais de la plongée et là j'oublie tout!

Surtout, quand ça ne va pas, j'essaie de penser aux réussites: tel élève entre enfin dans le monde de la lecture, tel autre ne se cache plus sous les tables... Courage!

Posté(e)

Pour la différence de comportement entre le temps de classe et le temps avec l'educ dis toi que ce n'est pas après toi qu'ils en ont mais après l'Ecole en tant qu'Institution...ça fait pas avance le shilmblick mais de se le dire ça aide a relativiser.

Posté(e)
Pour la différence de comportement entre le temps de classe et le temps avec l'educ dis toi que ce n'est pas après toi qu'ils en ont mais après l'Ecole en tant qu'Institution...ça fait pas avance le shilmblick mais de se le dire ça aide a relativiser.

Bonjour,

à ce sujet peut être le fait d'envisager en classe la pédagogie institutionnelle peut permettre de réguler les comportements déviants. Je l'ai fait pour les classes qui me posaient le plus de problème et pour le moment ça fonctionne assez bien. J'ai fait des blasons de comportement tu peux trouver le système sur mon blog.

Il est difficile de démarrer dans ce genre de poste sans spécialisation car c'est comme envoyer un prof de collège devant des mater... il aura beau s'adapter de son mieux il n'aura pas certains gestes professionnels construits...

Il faut cloisonner la vie professionnelle au maximum même si parfois c'est difficile...

Bon courage !!!

  • 2 mois plus tard...
Posté(e)

De mon côté, je suis TRS ASH, je suis en Itep sur journées, en UPI et en Clis avec des élèves bien difficiles.

Donc, je comprends très bien ce que tu ressens. J'avoue que je n'ai pas encore trouvé la solution car je ramène toute l'agressivité de la journée chez moi le soir! Il parait d'après les éducs qui travaillent avec moi qu'il faut faire du sport. Moi, j'avoue que j'en rêve mais je suis trop fatiguée...Je fais de la boxe le samedi et je suis crevée! Je craque régulièrement le lundi matin, le jeudi, le vendredi et le week end!

Je pense que quelqu'un va apporter ses solutions?

Bon courage

Posté(e)

Pour la différence de comportement entre le temps de classe et le temps avec l'educ dis toi que ce n'est pas après toi qu'ils en ont mais après l'Ecole en tant qu'Institution...

Tout à fait.

L'éduc, ils le connaissent depuis plus longtemps sûrement, ils l'ont intégré.

C'est le genre d'établissement où on ne peut pas faire que passer malheureusement. :cry:

A court terme, je ne vois que les arrêts maladie et participer au mouvement.

Bon courage, vraiment ! :wub:

Posté(e)

Je suis d'accord avec ce qui a été dit plus haut: un temps après la classe, parler avec les collègues, échanger,... Et mine de rien, les 45 minutes de route que je fais en covoiturage avec une collègue, ça aide beaucoup! Il faut à tout prix laisser l'école à la grille! C'est primordial pour notre équilibre. Ca m'empêche pas de remettre l'ime souvent sur la table, au moment de manger, mais j'en ris, je n'en pleure plus!

Et oui, je confirme: c'est ce qu'on représente qu'ils rejettent, et non notre personne! Il faut bien en être conscient pour relativiser!

  • 11 mois plus tard...
Posté(e)

Comme je vous comprends!!! J'ai commencé ma carrière directement en clis et cette année là, j'ai vraiment pris énormément de plaisir avec les enfants et je me sentais bizarrement très en confiance, ayant des retours extrêmement positifs de la part de mes collègues, de la cpc, de l'ien lui-même...

Ensuite, j'ai voulu tenter le capash, pensant avoir trouvé ma voie. Là, j'ai été confrontée a un problème inattendu: mon Bdfc frappait mes élèves! Ayant dénoncé ce qui pour moi était inadmissible, je me suis pris le retour en pleine face. J'ai donc été arrêtée toute la dernière période, non parce que je n'aimais plus bosser en clis, mais parce que les conditions de travail étaient rendues difficiles a cause de la réaction de mon ien.

Bref, me voici, T3, de nouveau en clis cette année et là, ça devient désespérant... J'ai 9 élèves dont 4 au moins relèvent clairement de l'ime. Le niveau est très hétérogène et les élèves, pour la plupart, manquent cruellement d'autonomie.

Hormis 2 collègues, dont celle de l'autre clis, je ne sens le soutien de personne et je me sens parfois terriblement seule!!!!

Les mouvements approchent et j'ignore encore quoi faire... Je me sens faite pour l'ash mais pas pour une classe aussi difficile... D'un autre côté, je n'ai pas le courage de changer une fois de plus d'école, de classe, d'élèves... Chaque année, les 2 premières périodes sont tellement difficiles, avec les éval, les ppi, l'aménagement de l'espace classe, les règles de vie........!!!

Bref, il est 4h passé chez moi et je ne dors plus depuis 3 longues heures... Au secours!!!!!!!!!!

Merci de m'avoir lu...

Posté(e)

Comme je vous comprends!!! J'ai commencé ma carrière directement en clis et cette année là, j'ai vraiment pris énormément de plaisir avec les enfants et je me sentais bizarrement très en confiance, ayant des retours extrêmement positifs de la part de mes collègues, de la cpc, de l'ien lui-même...

Ensuite, j'ai voulu tenter le capash, pensant avoir trouvé ma voie. Là, j'ai été confrontée a un problème inattendu: mon Bdfc frappait mes élèves! Ayant dénoncé ce qui pour moi était inadmissible, je me suis pris le retour en pleine face. J'ai donc été arrêtée toute la dernière période, non parce que je n'aimais plus bosser en clis, mais parce que les conditions de travail étaient rendues difficiles a cause de la réaction de mon ien.

Bref, me voici, T3, de nouveau en clis cette année et là, ça devient désespérant... J'ai 9 élèves dont 4 au moins relèvent clairement de l'ime. Le niveau est très hétérogène et les élèves, pour la plupart, manquent cruellement d'autonomie.

Hormis 2 collègues, dont celle de l'autre clis, je ne sens le soutien de personne et je me sens parfois terriblement seule!!!!

Les mouvements approchent et j'ignore encore quoi faire... Je me sens faite pour l'ash mais pas pour une classe aussi difficile... D'un autre côté, je n'ai pas le courage de changer une fois de plus d'école, de classe, d'élèves... Chaque année, les 2 premières périodes sont tellement difficiles, avec les éval, les ppi, l'aménagement de l'espace classe, les règles de vie........!!!

Bref, il est 4h passé chez moi et je ne dors plus depuis 3 longues heures... Au secours!!!!!!!!!!

Merci de m'avoir lu...

bdfc ?

Posté(e)

Les Bdfc sont les remplaçants des enseignants en formation.

  • 2 mois plus tard...
Posté(e)

Bonsoir,

Je viens de tomber sur ce post et, en le lisant, cela m'a fait un bien fou ! En effet, je suis PE fraîchement recrutée en IME. Et là je rentre de ma journée qui s'est avérée très, mais alors, très difficile. Je remplace une enseignante qui est partie à la retraite avant les vacances de Pâques.

Du coup, ça a été ma journée grand test( je m'y attendais, mais pas à ce point :blink: ). Les élèves de ma classes souffrent de troubles du comportement. Un des élèves a décidé de ne pas travailler en classe de la journée et d'en profiter pour provoquer les autres ! De temps à autre pourtant il semblait être prêt à se "calmer" et à s'intéresser à l'activité. Il a entraîné un autre élève qui refusait également les apprentissages. Je me répète, mais ils m'ont clairement testé. J'ai résisté mais j'en ai quand même pris plein "la tronche".

J'ai même fini par envoyer l'élève perturbateur dans le bureau du directeur de l'école (ma classe étant délocalisée de l'IME). Et dans le bureau, cet élève a fait une crise violente à hurler et à se rouler par terre.

J'avoue avoir été pas mal chamboulée même si je ne l'ai pas montré. Je n'ai jamais été confrontée à ce type de comportements et je ne répondais bien sûr pas (ou le moins possible) à leurs provocations. Si certains ou certaines ont des idées pour les canaliser ?

Pourtant je leur ai proposé les activités identiques de celles de la précédente maîtresse qu'ils appréciaient beaucoup. Je pense que c'est le temps de l'adaptation mais tout de même, travailler dans ces conditions jusqu'en juillet, ça va être du sport !!

Voilà, je me suis bien épanchée, mais ça m'a fait du bien :blush:! J'espère seulement que je me suis bien expliquée !! Merci !

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