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Enseigner en ZEP.


katag3na

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Profil de la personne interrogée :

Lieu d'exercice : (ZEP du 93…. )

Age : 29 ans

Sexe : F

Nombre d'années d'exercice : 4 ans

Nombre d'années d'exercice en ZEP : 2 ans et 2 autres dans une école non Zep, mais qui a toutes les chances pour passer ZEP

Les questions sont ouvertes , il serait préférable de justifier au possible vos réponses afin que l'exploitation de celles-ci soit le moins « interprétée » possible.

1.Que pensez-vous de la mise en place des ZEP ?

Je ne tiens compte que de mes deux années de ZEP dans deux écoles différentes.

Reconnaitre que dans certains quartiers, les élèves ont un niveau de vie beaucoup plus bas que dans d'autres quartiers. Lors de mes 2 premières années en ZEP, les élèves avaient un niveau très faible, mais les moyens étaient peu nombreux.

Un rased présent, mais démotivation de la maitresse E. "On a déjà suivi ces enfants dès le CP. Au bout de 3 ans de suivi, on ne peut plus rien pour eux. Ils relèvent de difficultés beaucoup plus lourdes. Et moi, je fais la classe :) Bravo le rased !!!"

Les élèves ont un niveau bas. Les seuls élèves "corrects" ont cette image d'"élèves parfaits et "brillants". C'est compréhensible, car il n'y a pas de comparaison possible. Mais aujourd'hui, on peut comparer grâce aux évaluations de CM2 et de CE1.

La plupart des enseignants choisissent la facilité : des petites classes, pas les grandes classes. On bosse peu dès le CP. Au final, les élèves n'ont pas l'habitude de travailler....Après 15h, c'est le goûter.... "Il ne faut pas les fatiguer, ils sont au CP....." :devil_2:

2.Avez-vous observé un changement depuis la mise en place des ZEP en 1982 ? Je ne peux pas le dire.

3.Pensez-vous que les éléves scolarisés en ZEP ont les mêmes chances que ceux scolarisés en « milieu ordinaire » ?

Absolument pas. Les élèves en zep partent avec des difficultés avant même de franchir le seuil du portail de l'école :

- vivre en cité, ne pas avoir d'espace vert.

- avoir l'habitude de rester jusqu' 10h du soir. Oui, parce que vivre à 8 dans une seule pièce, c'est pas facile. Il faut que les enfants aillent respirer ailleurs....

- ne pas comprendre que l'école n'est pas la cité. Quand on descend les escaliers, on ne glisse pas des pieds. On ne siffle pas...

Bien souvent, les enseignants sont réalistes et blazés. " Le programme, ce n'est pas grave. On est en ZEP. C'est le social qui prime. Ce n'est pas grave, si ces élèves ont des problèmes de lecture. Ils sauront juste déchiffrer la lettre de la CPAM.

4.Que proposeriez-vous pour tendre vers une égalité des chances pour les éléves issus de « quartiers difficiles »

Il faut détruire les cités. On n'enferme pas les gens dans des cages à poulets. Personne ne mérite de vivre dans des endroits reculés où le service public est inexistant. (sauf la poste et la mjc).

Il faut une meilleure qualité de vie, de meilleures conditions de travail pour les parents. Travailler la nuit, délaisser les enfants le jour.... Pas facile pour les enfants de trouver des repères.

5.Quelles différences notez-vous entre la scolarisation des enfants en ZEP et celle en « milieu ordinaire » ?

En zep, le travail est pénible : la préparation du travail. Il faut sans cesse différencier. Les niveaux dans une classe vont du plus bas à un niveau correct : 4 ou 5 niveaux.L'exercice du métier est très très dur : 5 min de travail, 15 minutes d'agitation, 5 min de travail...

La manière de travailler aussi. Entre chaque séance, il faut enchaîner : pas de temps de pause, pas un instant pour chercher ses feuilles...

Des disputes et des bagarres en classe. Il faut intervenir, les coller au sol...

Bref, la joie !!!

Hors zep, je travaille moins.

Les enfants savent être élèves. Je n'ai pas de temps à perdre avec mon identité : je suis la maitresse. Les élèves sont à l'école pour travailler. C'est tout !! Dès le premier jour de la rentrée, il faut enregistrer cette donnée !!

Au niveau des préparations : les élèves n'ont pas pris trop de retard. Je peux me permettre moins différencier. Je dois juste faire attention à ne pas creuser les écarts entre les bons élèves et les élèves ayant besoin de plus de temps pour acquérir les notions. Non, je n'ai plus des élèves qui ont un niveau plus bas que terre. :)x.

En zep,faire des paquets de 1O quand on est au CM2, ça gonfle.... Apprendre à faire des soustractions posées sans retenue et avec des retenues au CM2, c'est lourd.

( Bon, c'était des nombres entiers jusqu'à 1000)

Les élèves sont suivis par les parents. Ils travaillent chez eux. Il y a une continuité dans le travail.

6.Pensez-vous que les jeunes instituteurs sont les plus à même d'exercer dans une ZEP ?

Personne ne mérite d'aller enseigner en zep avec nos conditions de travail : suppression des rased et apparition des heures de soutien...

Les jeunes institeurs encore moins, car la formation initiale ne permet pas de survivre.

Mais bon, la question ne se pose pas : la zep pour les jeunes instituteurs, c'est formateur !!!

7.D'aprés-vous ,pourquoi les instituteurs ont tendance à ne pas vouloir excercer en ZEP ?

Mis à part la volonté de sauver tous les élèves :angel_not: , le travail est pénible.

1.En zep ou hors zep, les enseignants ne sont pas reconnus pour leur travail. On dit toujours qu'ils se plaignent pour un rien. Ils ne travaillent que 24 heures et ils pleurent de trop travailler.....

2.Les moyens financiers ne suivent pas : une photocopie par jour et par enfant et un budget annuel de 10 € par enfant...

3.Tout est un continuel recommencement en ZEP.

4. Il faut se faire violence en zep. Il faut aller contre sa nature : réprimander, hausser le ton de sa voix, intervenir physiquement ...

5. La prime zep n'est pas assez conséquente. Pour moi, ce n'est pas un critère qui m'incitera à retourner en zep.

8.Enfin , d'aprés vous , quel sera l'avenir de ces éléves issus des ZEP ?

On se fera réprimander par les professeurs du secondaire : vos élèves ne savent pas lire, ils ne savent pas apprendre par coeur une leçon. Pourquoi vous ne faites pas votre travail ? réorienter les enfants en segpa, avant l'entrée au collège.

C'est pas de ma faute, si ma ¨¨¨¨¨¨ de collegue veut des pourcentages : 2 % en segpa, 1% de maintien....

Merci d'avance!

De rien , de rien !!! Viva la ZEP !!!

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Il ya pire que d'enseigner en ZEP ....

enseigner dans école faisant partie d'une circonscription où la plupart des écoles sont en ZEP.

On en a tous les inconvénients : on nous envoie les "gros cas" des écoles du secteur pour essayer de sauver les autres élèves déjà au bord du gouffre, en pensant à tort que notre école censée être plus calme (mais qui ne l'est plus du tout) aura un effet bénéfique sur eux. Or, entre ces "cas" et les quelques parents hors secteur qui demandent notre école pour essayer de "sauver" leurs enfants mais qui ont à la maison les mêmes manques éducatifs et le même rapport à la violence que leurs voisins du "quartier" ...notre école explose.

Et chez nous, pas en ZEP, donc pas de RASED même pas pour le cycle 2, des classes à 28 et 29 pour certaines , des double niveaux à 25, pas de TBI, pas de budget supplémentaire et pour nous enseignants pas de prime ZEP !

La Conseillère Péda est venue surveiller la classe du directeur 10 mn pendant qu'il courait dans les couloirs à la recherche de notre "cas" cadeau de la ZEP voisine qui venait de bourrer la CP de coups de pieds, et errait dans les couloirs en hurlant après s'être pris une porte de plein fouet dans sa cavalcade ....

J'ai connu des ZEP plus calmes que notre école ....*

Du coup, les enseignants qui viennent chez nous ne sont pas forcément des débutants, étant en zone banale on est plus demandé que les ZEP....mais ceux-là repartent aussitôt l'année suivante. Ne restent que ceux qui n'arrivent pas à avoir mieux, les débutants au petit barème. (Et encore les plus futés font tout pour partir quand même). Donc, une équipe non expérimentée et non stable !

Désolée pour ce HS car je n'ai pas pu répondre au sondage, n'étant pas en ...ZEP.

* j'avais oublié la suite de ma phrase : pendant ces 10 minutes elle a hurlé non stop sur mes 3 cas (3 élèves accueillis sur dérogation, et qui auraient dû dépendre des écoles en ZEP voisines).

Modifié par tartinette
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Chez nous (RRS Le Village/ RAR Gargarine / RRS Courbet de Trappes (78)), j'ai des classes de 18 élèves (plafonnées à 24), une enseignante surnuméraire qui vient voir mes GS 2h par semaine (sinon elle va aussi en CP et CE1) et des moyens (chaque école a une salle info et un TBI), les gamins ne parlent effectivement que rarement français en dehors de l'école, sont certes plus remuants que dans d'autres coins, mais je n'échangerais pas ma place. Je suis la seule T1 à avoir fait la demande de ma circo (j'étais aussi la seule PE2 à le faire pour les stages) et je le referai, je suis un produit de la ZEP et j'espère encore pouvoir donner les moyens à d'autres d'en sortir, même si ce n'est que 5%. Peut etre je changerai d'avis d'ici quelques années et après plusieurs souffrances, l'avenir nous le dira...

Whaou! Au moins vous, vous avez des moyens (même si les moyens ne remplaceront pas à mon avis la mixité sociale et culturelle...)

Lieu d'exercice : Vaulx en velin (69) et depuis la rentrée Valence (26)

Age : 28 ans

Sexe : F

Nombre d'années d'exercice : 6 ans

Nombre d'années d'exercice en ZEP : 5 + 1 année en RRS

1.Que pensez-vous de la mise en place des ZEP ?

Vu le manque de mixité (sociale et culturelle), vu l'enfermement des quartiers où j'ai exercé sur eux-mêmes, il était à mon avis indispensable de mettre des moyens supplémentaires et d'assurer une meilleure coordination, un meilleur suivi des élèves entre les différents établissements qu'ils fréquentent au cours de leur scolarité (école maternelle, élémentaire, collège). Dans les faits, les moyens supplémentaires ne sont pas toujours accordés, les postes pas toujours pourvus.

2.Avez-vous observé un changement depuis la mise en place des ZEP en 1982 ?

trop jeune pour savoir ! :D

3.Pensez-vous que les éléves scolarisés en ZEP ont les mêmes chances que ceux scolarisés en « milieu ordinaire » ?

Pas du tout... :sad:

- le niveau de langage est très bas pour 90% des élèves, ce qui entraine forcément des problèmes de compréhension

- le niveau est tellement bas que lorsque les enseignants différencient, c'est surtout pour que les plus faibles puissent suivre, faire en plus de la différenciation pour les meilleurs demanderait encore plus de boulot

- les enseignants s'habituent à ce niveau bas, et ont du mal à comparer avec le niveau que peuvent avoir les élèves d'autres quartiers

- beaucoup de temps perdu pour la discipline, donc du temps en moins sur les apprentissages

- on ne peut pas compter sur le suivi à la maison pour l'apprentissage des leçons, donc tout doit se faire en classe (plus d'entrainement, plus de répétition), donc encore du temps perdu sur les apprentissages

- les familles ont souvent peu ou pas d'éducation, donc beaucoup n'ont pas pour ambition que leurs enfants réussissent scolairement et fassent des études.

...

4.Que proposeriez-vous pour tendre vers une égalité des chances pour les éléves issus de « quartiers difficiles »

Eclater les quartiers, introduire une réelle mixité sociale.

- Un élève qui arrive à l'école maternelle en étant non francophone fera des progrès beaucoup plus rapide si il est dans un bain de langue avec ses camarades et l'enseignant (alors que quand 3/4 de la classe est non francophone, il n'y a pas d'échanges entre les enfants en français, et l'enseignant adapte son niveau de langage)

- Un élève agité est beaucoup plus facile à cadrer et n'empêche pas la classe de tourner quand il est seul au milieu d'une classe "normale". Ce même élève agité rendra une classe ingérable si on l'associe avec 2 autres pénibles + 5-6 suiveurs (ce qui est souvent le cas en ZEP)

- les élèves d'autres milieux ont pour la plupart naturellement un comportement scolaire : ils savent pourquoi ils sont là, ils savent qu'il y a des règles, etc... Beaucoup d'élèves de ZEP n'ont pas spontanément cette attitude-là.

5.Quelles différences notez-vous entre la scolarisation des enfants en ZEP et celle en « milieu ordinaire » ?

En ZEP, l'esprit du quartier est omniprésent DANS l'école. Il se passe des choses à l'extérieur qui déteignent sur les élèves à l'intérieur (j'ai un élève de 4 ans qui a caillassé la voiture d'un ouvrier venu réparer quelque chose à l'école pendant qu'on était en récréation!) .

La fréquentation scolaire est moins assidue : beaucoup d'élèves "débordent" des vacances scolaires parce qu'ils sont partis au bled et que les billets sont moins chers 15 jours plus tard. Ca peut se comprendre, mais ça fait encore autant de temps perdu pour les apprentissages.

6.Pensez-vous que les jeunes instituteurs sont les plus à même d'exercer dans une ZEP ?

Non : les enseignants chevronnés auraient cetainement moins de mal à asseoir leur autorité et prodigueraint certainement un enseignement de meilleure qualité que les débutants.

Mais je comprends tout à fait qu'après 15 ans de métier, on n'ait plus envie de s'user la santé à faire de la discipline, à se frotter à des "cas" qui n'ont pas leur place à l'école, à jouer à l'assistante sociale qui doit résoudre des tas de problèmes n'ayant rien à voir avec l'école ( et donc supporter d'être témoin impuissant de la misère de certaines familles), à se frotter à des personnes agressives (parents, jeunes du quartiers...)...

7.D'aprés-vous ,pourquoi les instituteurs ont tendance à ne pas vouloir excercer en ZEP ?

cf question 6

Il faudrait une bien grosse prime pour compenser toute l'énergie supplémentaire que demande le travail en ZEP. Il y également plus de temps de concertation. Ces temps ne sont pas forcément obligatoires, mais on y va puisqu'on les met en place pour tenter de résoudre nos difficultés : équipes éducatives (nombreuses), rencontres avec les parents, réunion de coordination de la ZEP, conseils de cycle communs entre plusieurs écoles, réunions avec l'ien...

8.Enfin , d'après vous , quel sera l'avenir de ces élèves issus des ZEP ?

Très peu d'études supérieures

quelques bac pro

des formations courtes (CAP, BEP)

Tout ça avec beaucoup de chomage à la clef...

Et une partie trop importante quittera le système sans diplôme (il y a pas mal de filles retirées de l'école dès 16 ans + ceux qui se feront renvoyer de différents collèges jusqu'au jour de leurs 16 ans...)

Un avenir pas tout rose...

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Il ya pire que d'enseigner en ZEP ....

enseigner dans école faisant partie d'une circonscription où la plupart des écoles sont en ZEP.

Et chez nous, pas en ZEP, donc pas de RASED même pas pour le cycle 2, des classes à 28 et 29 pour certaines , des double niveaux à 25, pas de TBI, pas de budget supplémentaire et pour nous enseignants pas de prime ZEP !

Franchement ! :cry: Maitresse, c'est trop dure dans ton école !!!!!! :cry:

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Il ya pire que d'enseigner en ZEP ....

Désolée pour ce HS car je n'ai pas pu répondre au sondage, n'étant pas en ...ZEP.

Pas du tout, les contributions à ce sujet sont à la fois édifiantes et passionnantes. :smile:

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Je suis enseignante en CM1 en RAR. Je suis dans mon école depuis 5 ans.

Outre le RASED (rééducateurs, psychologue scolaire) qui travaille en priorité avec les cycles 2 ; en cycle 3, pour les CM, nous bénéficions de 2 enseignants (un en Français et l'autre en maths) qui prennent la moitié de la classe une fois par semaine pendant 1 heure. Ils travaillent avec les élèves en grandes difficultés.

De plus, on n'a pas mal d'intervenants (en sport, en arts visuels).

Au niveau des effectifs, j'ai 17 élèves, nos classes varient entre 16 et 20 élèves. Quand je suis arrivée dans l'école, il y a 5 ans, les effectifs tournaient autour de 23 élèves, on en a beaucoup perdu en quelques années, ce qui nous a valu une fermeture l'an dernier et certainement une nouvelle dans les années à venir...

En ce qui concerne l'égalité des chances, je n'y crois pas du tout, certes, certains élèves s'en sortiront (il y a toujours un, deux très bons élèves tous les ans) mais la grande majorité de ces élèves a énormement de lacunes par rapport aux autres (vocabulaire, culture, interet de la famille pour l'école) et très peu de chance de poursuivre de longues études..

Cependant, malgré les difficultés que je rencontre (les comportements, le manque de travail et la non implication des parents, le niveau très bas), je ne compte pas pour l'instant quitter l'école... :wink: l'équipe s'entend très bien, on est devenus des amis et du coup l'école tourne finalement bien pour une école en RAR..

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l'équipe s'entend très bien, on est devenus des amis et du coup l'école tourne finalement bien pour une école en RAR..

c'est cela aussi que j'aime en ZEP (RAR), dans toutes les écoles où je suis passée les collègues se soutiennent et forment de vraies équipes (contrairement à ce que j'ai pu voir dans 2 écoles de quartiers privilégiés). Dans ma circonscription, tous les débutants (T1/T2) se connaissent et se retrouvent régulièrement (animation péda et réunions spéciales pour nous) et les CPC sont très présentes à nos côtés et très encourageantes.

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l'équipe s'entend très bien, on est devenus des amis et du coup l'école tourne finalement bien pour une école en RAR..

c'est cela aussi que j'aime en ZEP (RAR), dans toutes les écoles où je suis passée les collègues se soutiennent et forment de vraies équipes (contrairement à ce que j'ai pu voir dans 2 écoles de quartiers privilégiés).

+1

On travaille ensemble, on sait qu'on peut compter sur les collègues pour se décharger quand un gamin ch... nous fait péter les plombs...

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Je viens de lire ce fil et je voudrais dire deux-trois choses :

- tout d'abord merci à ceux qui ont partagé leur expérience et mis des mots là où je n'osais pas en mettre.

Je travaille en ZEP et en lisant les témoignages au début je me suis dit "oh ils exagèrent", c'est pas si terrible que ça." Mais en y réfléchissant, il y a bien une grosse part de vérité dans ces propos parfois un peu directs mais c'est comme ça.

- j'aimerais ajouter que j'adore mon école et mes collègues et que je ne changerai pas pour une école "normale".

Pour moi c'est un challenge que d'aider ces enfants au maximum, oui on sait qu'à la maison le discours ne va pas dans le sens de l'école, mais on a un rôle à jouer, même avec des chances infimes, ça peut marcher pour certains gamins. Et j'ai des preuves...!

C'est peut-être utopique mais c'est vrai, et je pense que quand on n'y croit plus, il faut changer d'école. Ce n'est pas négatif ce que je dis, c'est ce que je ferai je pense si un jour j'en ai marre de répéter 30 fois la même chose pour que seulement quelques élèves retiennent ce que j'ai dit!

Voilà, merci encore pour ce fil que je vais suivre!

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ça peut marcher pour certains gamins. Et j'ai des preuves...!

On ne te t'en demande pas tant, on te croit sur parole : moins de 5% d'après ce que je viens de lire.

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ça peut marcher pour certains gamins. Et j'ai des preuves...!

On ne te t'en demande pas tant, on te croit sur parole : moins de 5% d'après ce que je viens de lire.

J'imagine que les chiffres ne sont pas bons, c'est sans doute pour ça que je ne veux pas les connaître! :wink:

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- j'aimerais ajouter que j'adore mon école et mes collègues et que je ne changerai pas pour une école "normale".

Pour moi c'est un challenge que d'aider ces enfants au maximum, oui on sait qu'à la maison le discours ne va pas dans le sens de l'école, mais on a un rôle à jouer, même avec des chances infimes, ça peut marcher pour certains gamins. Et j'ai des preuves...!

C'est peut-être utopique mais c'est vrai, et je pense que quand on n'y croit plus, il faut changer d'école. Ce n'est pas négatif ce que je dis, c'est ce que je ferai je pense si un jour j'en ai marre de répéter 30 fois la même chose pour que seulement quelques élèves retiennent ce que j'ai dit!

Malgré mes propos pessimistes (réalistes?), je ne suis pas malheureuse de travailler en ZEP, je ne cherche pas à en partir pour l'instant. Je m'y sens utile!

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