miwi91 Posté(e) 5 janvier 2010 Posté(e) 5 janvier 2010 Bonsoir, Problème qui se pose à moi: l'IEN aurait contacté l'école de mon fils pour leur demander de modifier son PAI; motif: les enseignants ne sont pas habilités à faire une injection de Valium Question 1: à quoi sert un PAI si ce n'est à nous autoriser à donner un médicament (en suivant évidemment le protocole médical fourni)? Question 2: l'IEN a-t-il le droit d'intervenir sur une question médicale? Question 3: comment faire si mon fils fait une crise épileptique; l'injection doit se faire dans les 10 minutes. Qui peut la faire? Question 4: est-ce normal que personne ne m'interdise de faire cette même injection à l'un de mes élèves épileptique?! J'ai vu le médecin de PMI en décembre... Merci à vous de vos éclairages!
miwi91 Posté(e) 5 janvier 2010 Auteur Posté(e) 5 janvier 2010 Justement, je voulais avoir quelques avis /vécus avant de les contacter jeudi Pas question de risquer des séquelles sévères pour une histoire de paperasse
dada Posté(e) 5 janvier 2010 Posté(e) 5 janvier 2010 Justement, je voulais avoir quelques avis /vécus avant de les contacter jeudi Pas question de risquer des séquelles sévères pour une histoire de paperasse Contact peut-être la mdph pour connaître tes droits et le médecin de l'inspection, il me semble que c'est lui qui peut modifier un pai pas l'ien...
galhia Posté(e) 5 janvier 2010 Posté(e) 5 janvier 2010 J'ai eu le même souci pour le PAI de ma fille. Malheureusement, une "guerre" c'est installée entre le médecin de l'IA et notre pédiatre sur cette question. Il semblerait que c'est une volonté de l'IA (je n'ai jamais trouvé les termes exacts dans le décret national), mais celà serait interdit du fait "de la complexité du geste sur un enfant ayant des convulsions". Pour ma part cela me fait sourire (jaune), car dans notre cas, il est plus facile de lui mettre le valium en cas de crise qu'un suppo à la glycérine pour ses intestins.... Il a été soulevé au départ la question des accusations d'attouchements contre les enseignants... puis on est revenu dessus.... Difficile d'aller contre les volontés de l'IA. J'avais l'intention de demander un RDV avec ce médecin "chef" après le dernier EEG long, mais il a été suivi d'une grosse opération qui devrait nous mener vers une guérison... j'attends donc. Pour ma part, l'IEN ne s'est jamais mèlé perso à l'affaire, il a tout fait passer par l'IA. Mais je te conseille de peut être prendre un rendez vous avec lui, ne serait-ce que pour discuter sur le I du PAI (individualisé...) Bon courage!
calia Posté(e) 6 janvier 2010 Posté(e) 6 janvier 2010 2 PAI dans l'école, avec injection de Valium en cas de crise, l'IEN ne s'est pas manifesté. De toute façon il n'est peut-être même pas au courant, vu qu'en maternelle les PAI sont faits avec le médecin de PMI. Dans ton cas, qui a transmis le PAI à l'IEN? le médecin scolaire?
thierry fabre Posté(e) 6 janvier 2010 Posté(e) 6 janvier 2010 Si les IEN pouvaient de temps à autre la fermer un peu, ça ne nous ferait pas des vacances, mais ça nous permettrait sans doute de travailler tranquillement. D'autant que, le plus souvent, ils s'ingénient à intervenir en des domaines pour lesquels: - ils n'ont aucune compétence - ils ne connaissent pas les bases élémentaire du droit qu'ils sont censés faire respecter - ils prétendent intervenir sur des questions ne relevant que de notre seule responsabilité... ACCUEIL EN COLLECTIVITÉ DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS ATTEINTS DE TROUBLES DE LA SANTÉ ÉVOLUANT SUR UNE LONGUE PÉRIODENOR : MENE0300417C RLR : 501-5 ; 960-0 Cìrculaire n° 2003-135 du 8-9-2003 (Texte intégral ici ) « …Il (Le PAI…) est mis au point, à la demande de la famille, ou en accord et avec la participation de celle-ci, par le directeur d’école, le chef d’établissement, ou le directeur de l’établissement ou du service d’accueil d’enfants de moins de six ans : - à partir des besoins thérapeutiques, précisés dans l’ordonnance signée du médecin qui suit l’enfant dans le cadre de sa pathologie, adressée sous pli cacheté au médecin de l’institution ou désigné par la collectivité d’accueil et mis à jour en fonction de l’évolution de la maladie ; - en concertation étroite avec, selon le cas, le médecin scolaire, de la PMI, ou le médecin et l’infirmier(ère) de la collectivité d’accueil…. » Il n'y a rien dans cette démarche qui concerne l'IEN en quoi que ce soit. Ont droit à la parole celles et ceux qui seront responsables de ce PAI: - la famille, demanderesse de cet acte - le médecin traitant, qui valide la demande de la famille - le médecin scolaire ou de PMI, qui définit le protocole de soins - le dirlo, signataire du PAI, et seul responsable en cas de problèmes - l'instit de la classe du minot - les services municipaux, si l'enfant mange à la cantine Si le médecin scolaire, dont c'est quand même le boulot, se prononce pour des injections de valium et définit le PAI en ce sens, l'IEN n'a rien à y dire ni rien à y faire... Conseil donc de bon sens: envoyer paître l'IEN ! Imaginons que le protocole de soins que préfère l'IEN s'avère néfaste et cause plus de mal que de bien. Qui ira-t-on chercher au niveau de la responsabilité de l'accident, si ce n'est la personne qui, au nom de l'institution, signe le PAI, à savoir le dirlo ? Ce genre de fichaise est déjà survenue pour plusieurs collègues: on leur a systématiquement conseillé, si leurs IEN insistaient, d'exiger en retour deux petites choses auprès de leur gentil patron d'IEN: - qu'il énonce clairement, par écrit ses petites volontés sur le PAI - qu'il le signe, en lieu et place du directeur, endossant ainsi la responsabilité de ses demandes Curieusement, ça les a tout de suite calmés et les collègues ont pu repartir sur le PAI initial... Thierry Fabre
Sunday Posté(e) 6 janvier 2010 Posté(e) 6 janvier 2010 Perso, je me vois mal injecter du valium en intra-rectal à un de mes élèves ... j'espère ne pas en avoir la responsabilité un jour ...
liloh Posté(e) 6 janvier 2010 Posté(e) 6 janvier 2010 Est ce qu'un enseignant peut refuser s'il ne sent pas capable ? et déléguer à quelqu'un d'autre par exemple ?
miwi91 Posté(e) 6 janvier 2010 Auteur Posté(e) 6 janvier 2010 Merci de vos réponses, cela me conforte dans mon opinion. Est ce qu'un enseignant peut refuser s'il ne sent pas capable ? et déléguer à quelqu'un d'autre par exemple ? Tout à fait, un enseignant peut refuser. Mais quand on connait les risques encourus par la personne épileptique, je crois qu'il ne faut pas hésiter. Après, c'est compliqué: il faut gérer la situation de premiers secours, les autres élèves, sa propre peur... L'an dernier, ma collègue a refusé de prendre cela en charge; la maman a vécu une année d'angoisse terribles (elle était à la grille à chaque récré, puis elle rentrait chez elle en attendant un hypothétique coup de fil qui lui demanderait de venir faire l'injection!) Mes collègues pensaient qu'il s'agissait d'un geste technique (en fait pas du tout). Je pense qu'à ce niveau le rôle du médecin de PMI/scolaire est primordial pour expliquer et dédramatiser. Ainsi, chacun peut prendre sa décision... Pour répondre à Calia, l'IEN est passée à l'école pour vérifier tous les PAI et a envoyé un mail très succinct à l'école mardi
galhia Posté(e) 6 janvier 2010 Posté(e) 6 janvier 2010 A vous lire, j'ai l'impression qu'il y a dans vos écoles des PAI avec l'injection de valium autorisée à l'école. Si c'est le cas dîtes le moi, car chez nous c'est impossible et effectivement angoissant lorsque l'on sait que sans cette injection notre enfant peut convulser plus d'une heure....
chantal220 Posté(e) 6 janvier 2010 Posté(e) 6 janvier 2010 Merci de vos réponses, cela me conforte dans mon opinion. Est ce qu'un enseignant peut refuser s'il ne sent pas capable ? et déléguer à quelqu'un d'autre par exemple ? Tout à fait, un enseignant peut refuser. Mais quand on connait les risques encourus par la personne épileptique, je crois qu'il ne faut pas hésiter. Après, c'est compliqué: il faut gérer la situation de premiers secours, les autres élèves, sa propre peur... L'an dernier, ma collègue a refusé de prendre cela en charge; la maman a vécu une année d'angoisse terribles (elle était à la grille à chaque récré, puis elle rentrait chez elle en attendant un hypothétique coup de fil qui lui demanderait de venir faire l'injection!) Mes collègues pensaient qu'il s'agissait d'un geste technique (en fait pas du tout). Je pense qu'à ce niveau le rôle du médecin de PMI/scolaire est primordial pour expliquer et dédramatiser. Ainsi, chacun peut prendre sa décision... Pour répondre à Calia, l'IEN est passée à l'école pour vérifier tous les PAI et a envoyé un mail très succinct à l'école mardi Nous avons un enfant épileptique dans l'école, en maternelle. Le médecin scolaire a fait préciser sur le PAI que seule une personne qui s'en sent capable doit faire l'injection. La maman nous a dit de son côté que le plus important (ce qu'on lui a dit à l'hôpital) est de laisser la crise se faire sans essayer d'empêcher, et que l'injection n'est pas forcément facile au moment des convulsions car l'enfant est hyper contracté, donc si on n'y arrive pas de ne surtout pas insister et que quand l'enfant redevient "souple" il ne sert plus à rien d'injecter, donc de laisser à ce moment-là. Peux-tu me dire ce que tu en penses? Tu dis que le risque de séquelles est important sans valium, la maman (et le médecin non plus) ne nous en ont pas parlé. Du coup, on se posait vraiment la question de savoir si on essayait à tout prix. Merci de ta réponse.
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