cecilou80m Posté(e) 18 janvier 2010 Posté(e) 18 janvier 2010 Une élève de mon école va bientôt mourir. Je suis sous l choix et un peu désemparée. L'enseignante croit pouvoir tout gérée mais j'ai peur que ce ne soit qu'une façade... Auriez-vous des conseils à me donner? Que feriez-vous?
maryl Posté(e) 18 janvier 2010 Posté(e) 18 janvier 2010 As tu une psychologue scolaire dans ton RASED ? Tu pourrais lui en parler pour avoir des conseils. Bon courage.
namande Posté(e) 18 janvier 2010 Posté(e) 18 janvier 2010 Je ne sais pas quoi dire. C'est tellement dur à vivre ce genre de choses. Plein de courage
dada Posté(e) 18 janvier 2010 Posté(e) 18 janvier 2010 Contactes la psychologue du RASED ou à défaut ton IEN, oui l'enseignant peut tout gérer mais ce n'est pas si sûr et puis certains enfants auront peut-être besoin d'un soutien particulier .
cecilou80m Posté(e) 18 janvier 2010 Auteur Posté(e) 18 janvier 2010 Je voulais en parler à la psychologue mais l'enseignante ne veut pas. Elle dit que ça ne sert à rien, qu'elle connait mieux les élèves qu'elle... Mais je m'inquiète tout de même.
dada Posté(e) 18 janvier 2010 Posté(e) 18 janvier 2010 Je ne suis pas certaine que tu aies besoin de son accord en l'occurence... Toi en tant que directrice tu vas aussi devoir faire face à ce deuil, aux parents, te sens-tu capable de le gérer à ton niveau???? Moi je ne suis pas certaine que je le serais et rien que pour cela je contacterais la psycho et puis ce sont des personnes un minimum formées quand mm enfin plus que nous tout du moins. Elles peuvent nous aider mais aussi nous donner des références d'album, de livres adaptés à lire aux élèves par exemple. Je voulais en parler à la psychologue mais l'enseignante ne veut pas. Elle dit que ça ne sert à rien, qu'elle connait mieux les élèves qu'elle... Mais je m'inquiète tout de même.
Aspidistra Posté(e) 23 janvier 2010 Posté(e) 23 janvier 2010 Je pense également qu'il vaut mieux que tu en parles à la psychologue scolaire. Tu lui expliques que ta collègue se sent gérer la situation mais pas toi donc tu préfères prévenir. Peut être n'aura-t-elle peut être pas à intervenir mais dans le doute....... Et des fois les enfants ont besoin de qq'un de moins impliqué que ta collègue qui le sera forcément. Donc ne pas l'imposer mais prévenir de manière à ce qu'elle soit prête à intervenir au cas où.... PLein de courage en tous les cas ce doit être extrèmement dur...
mamiebrossard Posté(e) 23 janvier 2010 Posté(e) 23 janvier 2010 Moi, je demanderais même la cellule de crise de l'IEN (personnes formées à ce genre d'épreuve) qui enverront des personnes pour vous aider à gérer celà ! Bon courage
Goëllette Posté(e) 23 janvier 2010 Posté(e) 23 janvier 2010 Moi, je demanderais même la cellule de crise de l'IEN (personnes formées à ce genre d'épreuve) qui enverront des personnes pour vous aider à gérer celà ! Bon courage Ca existe partout, cette cellule ? Souvent, rien que l'absence du secrétaire de l'IEN, et c'est la fin du monde ... C'est en effet ton rôle de directrice que de t'assurer que tout va bien se passer. Maintenant, fais attention à ne pas te mettre cette collègue à dos, d'autant qu'elle sera fragile. Avant de faire appel au psychologue scolaire, demande plutôt conseil à ton IEN sur la marche à suivre (sous le sceau du secret si elle t'a interdit de parler "plus haut" de la situation), en le tenant au courant du refus de la collègue.
cecilou80m Posté(e) 23 janvier 2010 Auteur Posté(e) 23 janvier 2010 J'ai finalement réussi à l'emmener à en parler avec la psychologue scolaire. On en discutera probablement avec le médecin scolaire qui doit passer à l'école. Pas simple... Chaque chose prend du temps car la réalité est si dure qu'on a tendance à ne pas l'accepter... Comment faire pour que cet enfant vienne de temps en temps à l'école pose en fait la question "pourra-t-il revenir à l'école?"... Je ne me rends pas bien compte de ce va se passer et comment ça va se passer...
gene1 Posté(e) 23 janvier 2010 Posté(e) 23 janvier 2010 Mon petit cousin, Boris le guerrier, est parti il y a un mois après avoir lutté comme un lion pendant 4 ans contre la leucémie. Il avait 10 ans... La maladie s'est déclarée au CP, il a alterné la classe et les hospitalisations pendant tout ce temps ; ses camarades savaient qu'il était malade, ils l'ont soutenu avec leurs moyens, ceux d'enfants qui comprennent bien mieux qu'on ne le croit ... Ils ont compris quand leur maîtresse leur a dit que Boris avait perdu son combat ... Certains sont venus aux obsèques, et tous ont écrit des poèmes qui l'ont accompagné là d'où on ne revient jamais . Sa maîtresse était là ... je n'aurais pas voulu être à sa place, ni ce jour là, ni au retour dans la classe. La MGEN a mis en plce un suivi psychologique pour les enseignants qui s'occupent d'enfants gravement malade , et cette collègue en bénéficie . Peut être pourrais-tu orienter ta collègue vers cette prise en charge, si elle n'en bénéficie pas déjà ? Normalement, si c'est elle qui suit l'enfant au domicile quand il ne peut pas venir, elle a dû être contactée par le service concerné. ( Mon mari suit un enfant leucémique et il a été contacté de cette façon, il a rencontré un psy qui se tient à sa disposition quand nécessaire ). Boris le guerrier : http://borisleguerrier.skyrock.com/ Une page écrite par sa maîtresse : http://borisleguerrier.skyrock.com/9.html
galhia Posté(e) 24 janvier 2010 Posté(e) 24 janvier 2010 J'ai vécu le décès il y a quelques années, dans une petite école de 2 classes. Il a fallut se débrouiller seules pour l'annoncer aux enfants, et effectivement c'est difficile à faire. Chez nous la psychologue est venue plusieurs fois ensuite pour faire des groupes de paroles avec les enfants qui le souhaitaient. Nous avions mis en place une boîte à questions où ils pouvaient mettre leurs questions de façon anonyme ou non, et elle tachait d'y répondre. Par contre, très rapidement les enfants prennent le dessus, même s'ils y pensent toujours. Je crois que c'est cela qui m'a le plus marqué. Nous adulte, on traine notre peine, et un jour en lasse on se rend compte que l'ambiance a changé, les enfants ont fait leur deuil, à nous aussi de le faire. Nous n'avions avant jamais évoqué en classe la fin qui s'annonçait, c'est vrai qu'il y avait toujours un espoir. Bon courage
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