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mes élèves en difficulté me sortent par les yeux


graziellla

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C'est mignon, ce raisonnement...

Mais détrompe-toi, pour être artisan, il faut être capable...

Dans le milieu agricole, par exemple, tu serais surprise de connaître le nombre de jeunes agriculteurs qui ont un diplôme d'ingénieur agronome et qui ont désiré reprendre la ferme des parents et d'autres qui sont allés jusqu'à Bac +3 avant de commencer à travailler...

Je viens du monde agricole et je sais que certains ont des diplômes d'ingénieur agronome mais ils ne sont pas forcément plus doués que le paysans qui n'a même pas le certificat d'étude.

Je dis simplement que, même sans diplômes, on peut tout aussi bien réussir que quelqu'un qui a obtenu un bac+5. En fait on peut très bien avoir du mal à apprendre et être doué de ses mains, savoir forger (un portail en fer forgé ça coûte bonbon et le gars qui sait faire ça il a pas à s'inquiéter), savoir sculpter, savoir faire un très bon pain, savoir tailler des pierres (et oui qui restaure les pierres des monuments que les enfants visitent ?), cercler un tonneau, savoir faire de bons plats, etc etc Ce sont des métiers qui demandent un savoir qui se transmet de maître à apprentis.

Et je sais très bien que des bac+5, ne trouvent pas de travail, s'orientent vers les métiers de l'artisanat et finissent par repasser un CAP.

La maltraitance, elle est pour eux. J'en ai dans ma classe, une particuilèrement qui fait d'immenses efforts mais qui n'arrive à rien , qui sait à peine déchiffrer, ne comprend strictement rien à ce qu'elle lit, additionne péniblement 5+4 sur ses doigts , ne sait pas écrire les nombres jusqu'à 99.

Il lui faut une classe avec un tout petit effectif et un enseignant très présent et qui est formé à ce genre de "handicap"

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C'est mignon, ce raisonnement...

Mais détrompe-toi, pour être artisan, il faut être capable...

Dans le milieu agricole, par exemple, tu serais surprise de connaître le nombre de jeunes agriculteurs qui ont un diplôme d'ingénieur agronome et qui ont désiré reprendre la ferme des parents et d'autres qui sont allés jusqu'à Bac +3 avant de commencer à travailler...

Je viens du monde agricole et je sais que certains ont des diplômes d'ingénieur agronome mais ils ne sont pas forcément plus doués que le paysans qui n'a même pas le certificat d'étude.

Je dis simplement que, même sans diplômes, on peut tout aussi bien réussir que quelqu'un qui a obtenu un bac+5. En fait on peut très bien avoir du mal à apprendre et être doué de ses mains, savoir forger (un portail en fer forgé ça coûte bonbon et le gars qui sait faire ça il a pas à s'inquiéter), savoir sculpter, savoir faire un très bon pain, savoir tailler des pierres (et oui qui restaure les pierres des monuments que les enfants visitent ?), cercler un tonneau, savoir faire de bons plats, etc etc Ce sont des métiers qui demandent un savoir qui se transmet de maître à apprentis.

Et je sais très bien que des bac+5, ne trouvent pas de travail, s'orientent vers les métiers de l'artisanat et finissent par repasser un CAP.

Donc nous sommes d'accord !!! :smile:

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Donc nous sommes d'accord !!! :smile:

Je m'étais mal exprimée au début en effet.

Parfois je me dis qu'il faudrait faire une école avec les edpiens, on aurait des gamins épanouis et qui sauraient ce qu'ils veulent faire quand ils seront grands :D

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[J'en ai dans ma classe, une particuilèrement qui fait d'immenses efforts mais qui n'arrive à rien , qui sait à peine déchiffrer, ne comprend strictement rien à ce qu'elle lit, additionne péniblement 5+4 sur ses doigts , ne sait pas écrire les nombres jusqu'à 99.

La laisser dans une classe banale comme la mienne, c'est cry.gif .

Elle sera peut-être un illettrée. Et sa souffrance, je la perçois déjà en classe.

Cette élève est donc en CE2 sans maîtriser des compétences de CP.

En as-tu parlé au psychologue scolaire ? Peut-être ne s'agit-il pas seulement d'une élève faible mais peut-être d'une enfant dont les capacités intellectuelles ne sont pas celles d'une enfant de son âge.

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[J'en ai dans ma classe, une particuilèrement qui fait d'immenses efforts mais qui n'arrive à rien , qui sait à peine déchiffrer, ne comprend strictement rien à ce qu'elle lit, additionne péniblement 5+4 sur ses doigts , ne sait pas écrire les nombres jusqu'à 99.

La laisser dans une classe banale comme la mienne, c'est cry.gif .

Elle sera peut-être un illettrée. Et sa souffrance, je la perçois déjà en classe.

Cette élève est donc en CE2 sans maîtriser des compétences de CP.

En as-tu parlé au psychologue scolaire ? Peut-être ne s'agit-il pas seulement d'une élève faible mais peut-être d'une enfant dont les capacités intellectuelles ne sont pas celles d'une enfant de son âge.

Elle a été orientée sur le RASED ou plutôt ce qu'il en restait (la psy colaire) dès le CP. Cette dernière a parlé de "renfermement sur elle-même, de relation fusionnelle mère-enfant". Elle a expliqué que la petite ne voulait pas dépasser sa mère, d'origine serbe, ne parlant que très peu le français et sachant à peine lire et écrire.

Forte de ces conclusions, la psy en a déduit que la petite sachant déchiffrer à peu près (quelques sons comlplexes lui échappant encore ....), elle pourrait passer au CE1 tout en conseillant quand même à la mère de consulter au CMPP. La mère a dit OK puis s'est dit que finalement si on la laissait passer en classe supérieure alors que d'autres redoublaient c'est que ce n'était pas si grave que ça....d'autant que les délais de Rv au CMPP sont d'1 an par chez nous !

Et voilà comment F est arrivée au CE2 , m'écoute très attentivement, essaie consciencieusement de faire les exercices demandés et d'apprendre ses leçons mais est ....archi perdue.

L'autre jour, je demandais de mettre au féminin des groupes nominaux qui étaient tous au masculin.(comme un gentil gardien, une gentille gardienne ....)Nous l'avions déjà fait plusieurs fois pour les groupes nominaux réduits à déterminant + nom. Malgré ça, j'ai quand même rappelé en début de séance , comment on identifiait le masculin et le féminin, rappelé ce qu'était un adjectif qualificatif, donner quelques exemples et contre-exemples, commencé ensemble les deux premiers items de l'exercice. Quand elle m'a appelée pour l'aider, je lui ai fait écrire le "une " pour commencer la mise au féminin. Elle m'a écrit "une féminin" à toutes les lignes . Elle n'y met aucun sens , il faut dire qu'elle dit aussi bien "ma crayon" que "mon feuille"...

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Elle a été orientée sur le RASED ou plutôt ce qu'il en restait (la psy colaire) dès le CP. Cette dernière a parlé de "renfermement sur elle-même, de relation fusionnelle mère-enfant". Elle a expliqué que la petite ne voulait pas dépasser sa mère, d'origine serbe, ne parlant que très peu le français et sachant à peine lire et écrire.

Forte de ces conclusions, la psy en a déduit que la petite sachant déchiffrer à peu près (quelques sons comlplexes lui échappant encore ....), elle pourrait passer au CE1 tout en conseillant quand même à la mère de consulter au CMPP. La mère a dit OK puis s'est dit que finalement si on la laissait passer en classe supérieure alors que d'autres redoublaient c'est que ce n'était pas si grave que ça....d'autant que les délais de Rv au CMPP sont d'1 an par chez nous !

Et voilà comment F est arrivée au CE2 , m'écoute très attentivement, essaie consciencieusement de faire les exercices demandés et d'apprendre ses leçons mais est ....archi perdue.

L'autre jour, je demandais de mettre au féminin des groupes nominaux qui étaient tous au masculin.(comme un gentil gardien, une gentille gardienne ....)Nous l'avions déjà fait plusieurs fois pour les groupes nominaux réduits à déterminant + nom. Malgré ça, j'ai quand même rappelé en début de séance , comment on identifiait le masculin et le féminin, rappelé ce qu'était un adjectif qualificatif, donner quelques exemples et contre-exemples, commencé ensemble les deux premiers items de l'exercice. Quand elle m'a appelée pour l'aider, je lui ai fait écrire le "une " pour commencer la mise au féminin. Elle m'a écrit "une féminin" à toutes les lignes . Elle n'y met aucun sens , il faut dire qu'elle dit aussi bien "ma crayon" que "mon feuille"...

Et personne n'a dit à cette petite : "quand tu auras appris à bien lire te écrire, tu pourras l'apprendre à maman, elle sera très contente et très fière de toi !" ça aurait peut-être débloqué la petite. Enfin je dis ça comme ça sans savoir si ce genre de phrase peut aider dans ce genre de situation.

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Elle a été orientée sur le RASED ou plutôt ce qu'il en restait (la psy colaire) dès le CP. Cette dernière a parlé de "renfermement sur elle-même, de relation fusionnelle mère-enfant". Elle a expliqué que la petite ne voulait pas dépasser sa mère, d'origine serbe, ne parlant que très peu le français et sachant à peine lire et écrire.

Forte de ces conclusions, la psy en a déduit que la petite sachant déchiffrer à peu près (quelques sons comlplexes lui échappant encore ....), elle pourrait passer au CE1 tout en conseillant quand même à la mère de consulter au CMPP. La mère a dit OK puis s'est dit que finalement si on la laissait passer en classe supérieure alors que d'autres redoublaient c'est que ce n'était pas si grave que ça....d'autant que les délais de Rv au CMPP sont d'1 an par chez nous !

Et voilà comment F est arrivée au CE2 , m'écoute très attentivement, essaie consciencieusement de faire les exercices demandés et d'apprendre ses leçons mais est ....archi perdue.

L'autre jour, je demandais de mettre au féminin des groupes nominaux qui étaient tous au masculin.(comme un gentil gardien, une gentille gardienne ....)Nous l'avions déjà fait plusieurs fois pour les groupes nominaux réduits à déterminant + nom. Malgré ça, j'ai quand même rappelé en début de séance , comment on identifiait le masculin et le féminin, rappelé ce qu'était un adjectif qualificatif, donner quelques exemples et contre-exemples, commencé ensemble les deux premiers items de l'exercice. Quand elle m'a appelée pour l'aider, je lui ai fait écrire le "une " pour commencer la mise au féminin. Elle m'a écrit "une féminin" à toutes les lignes . Elle n'y met aucun sens , il faut dire qu'elle dit aussi bien "ma crayon" que "mon feuille"...

Et personne n'a dit à cette petite : "quand tu auras appris à bien lire te écrire, tu pourras l'apprendre à maman, elle sera très contente et très fière de toi !" ça aurait peut-être débloqué la petite. Enfin je dis ça comme ça sans savoir si ce genre de phrase peut aider dans ce genre de situation.

je ne suis pas psy mais je pense que ce genre de phrases qui s'adressent directement au "conscient" n'ont aucune prise sur des freins et des inhibitions liées à l'"inconscient". En revanche, je ne sais absolument aps ce qu'il faut faire ...sad.gif

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En revanche, je ne sais absolument aps ce qu'il faut faire ...sad.gif

"Au niveau de la classe, on ne peut effectivement rien faire : ça, j'ai mis 3 ans mais j'ai compris. Et je n'essaie même plus de faire quelque chose, à ma grande honte." nous disais-tu dans un post récent.

Mais tu veux encore y croire... :wink:

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sa mère, d'origine serbe, ne parlant que très peu le français et sachant à peine lire et écrire.

Enfant non francophone.

Comme quoi les grandes difficultés scolaires ont toujours une explication simple.

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sa mère, d'origine serbe, ne parlant que très peu le français et sachant à peine lire et écrire.

Enfant non francophone.

Comme quoi les grandes difficultés scolaires ont toujours une explication simple.

Non.

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En revanche, je ne sais absolument aps ce qu'il faut faire ...sad.gif

"Au niveau de la classe, on ne peut effectivement rien faire : ça, j'ai mis 3 ans mais j'ai compris. Et je n'essaie même plus de faire quelque chose, à ma grande honte." nous disais-tu dans un post récent.

Mais tu veux encore y croire... wink.gif

Un peu de psy de bas étage : conflit entre mon conscient (qui sait qu'il ne peut rien faire) et mon inconscient (qui ne s'y résoud pas ....).

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sa mère, d'origine serbe, ne parlant que très peu le français et sachant à peine lire et écrire.

Enfant non francophone.

Comme quoi les grandes difficultés scolaires ont toujours une explication simple.

Pas d'accord. ça ne suffit pas à tout expliquer. La mère parle très mal le frnaçais mais la petite est née en France.

L'année dernière dans ma classe, j'ai eu une primo-arrivante d'origine marocaine dont seul le père parlait français.

Or, il était très pris par ses activités professionnelles et c'est avec la mère que l'enfant restait le plus souvent. Le père ayant refusé la CLIN, elle est restée dans ma classe et a ...très vite fait des progrès fulgurants ! C'est maintenant une bonne élève de CM1, sans difficulté particulière.

J'ai aussi dans ma class un petit garçon avec d'immenses difficultés dont les deux parents sont français "de souche" (autant qu'on puissse l'être).

Et je pense qu'il y a une conjonction de causes, différente pour chacun des mes 5 élèves en grande diffiuclté scolaire.

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