FannyW Posté(e) 12 juillet 2010 Posté(e) 12 juillet 2010 http://www.mediapart.fr/journal/france/060710/petits-tours-de-passe-passe-de-lenseignement-catholique-en-banlieue Je ne sais pas si le lien permettra la lecture. Je vais tenter un copier-coller (c'est moi qui souligne) Egalement durement touché par les 16.000 suppressions de postes prévues dans l'éducation pour la rentrée 2011, l'enseignement catholique contre-attaque. «Ça va tourner autour de 3.000 postes en moins en 2011, estime Fernand Girard, délégué général au secrétariat de l'enseignement catholique. Nous allons être extrêmement vigilants, nous ne nous laisserons pas intimider et nous allons nous battre.» Prenant les devants, la conférence des évêques et le secrétariat général de l'enseignement catholique ont créé en février 2010 une fondation Saint Matthieu, destinée à lever 1 milliard d'euros dans les dix prochaines années, pour rénover et construire des établissements catholiques. Laquelle fondation a été aussitôt reconnue d'utilité publique (RUP) par un décret du 16 février 2010 du ministère de l'intérieur. Une jolie niche fiscale pour les Français assujettis à l'impôt sur la fortune, qui pourront défiscaliser 75% de leurs dons à cette fondation jusqu'à un plafond de 50.000 euros. Les particuliers pourront également déduire 60% du montant des dons, et les entreprises 66%. Selon le Comité national d'action laïque (Cnal), «cette fondation permet à l'enseignement privé de contourner l'interdiction de financement public pour le primaire, et sa limite à 10 % (loi Falloux) pour le secondaire, concernant les dépenses d'investissement». De plus, à travers cette RUP, la puissance publique finance désormais, non plus des établissements privés, les seules entités juridiques théoriquement reconnues par la loi, mais le réseau privé catholique lui-même. «Normalement, on finance à partir d'un besoin scolaire reconnu, alors que là ce sont les autorités religieuses qui prennent des décisions en lieu et place de la puissance publique et la mettent devant le fait accompli», explique Eddy Khaldi, enseignant et militant SE-Unsa, auteur de Main basse sur l'école publique. [...]dans la dynamique du plan Espoir banlieues de 2008, qui a vu Xavier Darcos encourager l'ouverture de classes privées en banlieue, l'enseignement catholique poursuit ses nouvelles implantations. «Avec l'histoire du plan Espoir banlieues et le coup de pouce permanent de l'Etat qui prend systématiquement en exemple l'école privée catholique, le temps est plutôt aux marchands d'école et cela n'a pas n'échappé à l'enseignement catholique», estime Laurent Escure, secrétaire général du Cnal. [...] Les pouvoirs publics se sont montrés pour le moins bienveillants envers cette politique d'implantation. En 2008 et 2009, en pleine chasse aux économies de personnel, Xavier Darcos, ministre de l'éducation, a même monté un fonds d'intervention spécial, dans le cadre du plan Espoir banlieues, pour financer 50 puis 100 nouveaux postes d'enseignants créés par l'enseignement catholique dans des quartiers difficiles ou à destination de jeunes en grande difficulté. Les banlieues ont bon dos puisque le fond a également pu financer des ouvertures de classes en milieu rural. [...] autre lien: la privatisation de l'Education nationale en un graphique http://rationnelsansfinalite.blogspot.com/2010/02/la-privatisation-de-leducation.html Mais non, tu affabules... En tout cas, il va être difficile pour les défenseurs de l'école privée de nous sortir leur discours sur " on est aussi malheureux que vous..." et ceux qui défendent l'idéal républicain qui, petit à petit, se fait détricoter pour revenir à des temps que l'ont pouvait espérer révolus vont devoir se bouger un peu car il devient évident qu'il sera difficile de dire "je ne savais pas...". Plus on avance et l'esprit de 1905, déjà bien mis à mal à sa naissance perd l'essentiel de son intérêt : séparer la théologie, qui relève de la sphère privée, du domaine public (dans l'intérêt de tous). A force de tout avoir depuis belle lurette, les religieux en veulent toujours plus à chaque fois et finissent par l'obtenir... Un vrai drame pour la liberté et l'égalité.
mokobédu113 Posté(e) 12 juillet 2010 Auteur Posté(e) 12 juillet 2010 http://www.mediapart.fr/journal/france/060710/petits-tours-de-passe-passe-de-lenseignement-catholique-en-banlieue Je ne sais pas si le lien permettra la lecture. Je vais tenter un copier-coller (c'est moi qui souligne) Egalement durement touché par les 16.000 suppressions de postes prévues dans l'éducation pour la rentrée 2011, l'enseignement catholique contre-attaque. «Ça va tourner autour de 3.000 postes en moins en 2011, estime Fernand Girard, délégué général au secrétariat de l'enseignement catholique. Nous allons être extrêmement vigilants, nous ne nous laisserons pas intimider et nous allons nous battre.» Prenant les devants, la conférence des évêques et le secrétariat général de l'enseignement catholique ont créé en février 2010 une fondation Saint Matthieu, destinée à lever 1 milliard d'euros dans les dix prochaines années, pour rénover et construire des établissements catholiques. Laquelle fondation a été aussitôt reconnue d'utilité publique (RUP) par un décret du 16 février 2010 du ministère de l'intérieur. Une jolie niche fiscale pour les Français assujettis à l'impôt sur la fortune, qui pourront défiscaliser 75% de leurs dons à cette fondation jusqu'à un plafond de 50.000 euros. Les particuliers pourront également déduire 60% du montant des dons, et les entreprises 66%. Selon le Comité national d'action laïque (Cnal), «cette fondation permet à l'enseignement privé de contourner l'interdiction de financement public pour le primaire, et sa limite à 10 % (loi Falloux) pour le secondaire, concernant les dépenses d'investissement». De plus, à travers cette RUP, la puissance publique finance désormais, non plus des établissements privés, les seules entités juridiques théoriquement reconnues par la loi, mais le réseau privé catholique lui-même. «Normalement, on finance à partir d'un besoin scolaire reconnu, alors que là ce sont les autorités religieuses qui prennent des décisions en lieu et place de la puissance publique et la mettent devant le fait accompli», explique Eddy Khaldi, enseignant et militant SE-Unsa, auteur de Main basse sur l'école publique. [...]dans la dynamique du plan Espoir banlieues de 2008, qui a vu Xavier Darcos encourager l'ouverture de classes privées en banlieue, l'enseignement catholique poursuit ses nouvelles implantations. «Avec l'histoire du plan Espoir banlieues et le coup de pouce permanent de l'Etat qui prend systématiquement en exemple l'école privée catholique, le temps est plutôt aux marchands d'école et cela n'a pas n'échappé à l'enseignement catholique», estime Laurent Escure, secrétaire général du Cnal. [...] Les pouvoirs publics se sont montrés pour le moins bienveillants envers cette politique d'implantation. En 2008 et 2009, en pleine chasse aux économies de personnel, Xavier Darcos, ministre de l'éducation, a même monté un fonds d'intervention spécial, dans le cadre du plan Espoir banlieues, pour financer 50 puis 100 nouveaux postes d'enseignants créés par l'enseignement catholique dans des quartiers difficiles ou à destination de jeunes en grande difficulté. Les banlieues ont bon dos puisque le fond a également pu financer des ouvertures de classes en milieu rural. [...] autre lien: la privatisation de l'Education nationale en un graphique http://rationnelsansfinalite.blogspot.com/2010/02/la-privatisation-de-leducation.html Mais non, tu affabules... En tout cas, il va être difficile pour les défenseurs de l'école privée de nous sortir leur discours sur " on est aussi malheureux que vous..." et ceux qui défendent l'idéal républicain qui, petit à petit, se fait détricoter pour revenir à des temps que l'ont pouvait espérer révolus vont devoir se bouger un peu car il devient évident qu'il sera difficile de dire "je ne savais pas...". Plus on avance et l'esprit de 1905, déjà bien mis à mal à sa naissance perd l'essentiel de son intérêt : séparer la théologie, qui relève de la sphère privée, du domaine public (dans l'intérêt de tous). A force de tout avoir depuis belle lurette, les religieux en veulent toujours plus à chaque fois et finissent par l'obtenir... Un vrai drame pour la liberté et l'égalité. Oh ! Fanny, quelle agressivité à une heure aussi tardive ! Quoi qu'il en soit, public ou privé, pensons d'abord aux élèves et heureusement qu'ils sont là pour nous motiver et nous remonter le moral de temps en temps. Et puis ce sont les vacances alors zen...
Allislamalice Posté(e) 13 juillet 2010 Posté(e) 13 juillet 2010 J'ai lu toute cette discussion avec intérêt et surprise à propos du "RUP" et je me demandais...est-ce que ça existe une école privée laïque?
Lady Oscar Posté(e) 13 juillet 2010 Posté(e) 13 juillet 2010 Oui ça existe: par exemple des écoles avec un enseignement moins classique. C'est assez rare cependant.
FannyW Posté(e) 19 juillet 2010 Posté(e) 19 juillet 2010 La plupart des écoles privées laïques sont hors contrat (pédagogie Montessori, Steiner, par exemple). Elles font ce qu'elles veulent, et n'ont aucun contrôle de l'Etat (mais aucun fric non plus). Du coup, c'est super cher. Comme on ferme les maternelles et qu'on supprime totalement ou presque l'accueil des tout petits, je connais des gens qui se tournent vers des maternelles Montessori, très très chères, seulement parce que leurs enfants sont nés au mois de janvier, donc ne peuvent plus ni aller à la crèche, ni aller à l'école. Mais c'est laïc. Merci la République sur ce coup-là ! Il y a aussi des écoles sous contrat, comme l'Ecole Alsacienne, d'inspiration protestante, mais je crois totalement laïque aujourd'hui. Celle-ci n''est basée que sur la religion du fric . Il y a aussi des écoles juives, qui sont les pires de toutes car elles pratiquent une véritable discrimination à l'entrée dans l'école : elles n'acceptent de fait que les enfants juifs, alors que les écoles cathos prennent tout le monde. A mon sens, c'est un véritable scandale. Il y a aussi les écoles musulmanes, mais elles sont balbutiantes, et les premiers agréments commencent à être donnés maintenant (lycée Avicenne). La liberté de choix de l'enseignement étant constitutionnelle, il semble logique qu'il existe des écoles privées. Seulement, seule l'école privée hors contrat répond à la logique du choix assumé. Les parents ont décidé de se passer du service public d'éducation et en assume le choix. Intérieurement, cela peut se discuter, mais c'est la liberté. Dans le cas de l'école privée sous contrat (à 95% catholique), c'est plus dérangeant car se pose clairement la question du financement. Un statu quo a été créé avec la loi Debré de 59. Seulement voilà, depuis, l'école catholique (essentiellement) n'a eu de cesse de prendre goût à ce financement et veut toujours plus avec moins de devoirs. Les deux derniers exemples en date sont l'article du sénateur CARLE qui pose un véritable probleme au niveau local et la fondation saint Mathieu qui permet de passer outre la limite de la loi Falloux... Si on laisse passer à chaque fois, la prochaine étape sera encore plus gourmande et, bien évidemment, au détriment de l'école publique comme cela peut l'être dans certaines régions où ne résident plus que des écoles catholiques là où l'État a abandonné son rôle (obligeant les enfants des parents désireux d'un enseignement conforme à l'idéal républicain sont obligés de faire des déplacements honteux pour aller dans la plus proche école publique) . Le pire est que souvent la menace vient des acteurs du public eux-mêmes qui ne défendent pas assez l'école de la république.
chocolaitmilka Posté(e) 2 août 2010 Posté(e) 2 août 2010 Quand le privé aura les mêmes règles, les mêmes actions solidaires, les mêmes devoirs et pas que des droits, alors oui, on sera unis... Oui et le même salaire aussi... Quelle agressivité sur ce post! Rien de plus que Lady Oscar.
FannyW Posté(e) 4 août 2010 Posté(e) 4 août 2010 Quand le privé aura les mêmes règles, les mêmes actions solidaires, les mêmes devoirs et pas que des droits, alors oui, on sera unis... Oui et le même salaire aussi... Quelle agressivité sur ce post! Rien de plus que Lady Oscar. Dommage mais cette fois-ci, c'est râpé car avec les annonces du gouvernement sur les retraites, la seule différence (logique) qui existait encore va s'estomper puisque les fonctionnaires vont devoir s'aligner sur le régime privé... Donc que reste-t-il? Quand le privé aura les mêmes règles, les mêmes actions solidaires, les mêmes devoirs et pas que des droits, alors oui, on sera unis... PS: Quand à "l'agressivité": Bien évidemment, dire franchement les choses doit choquer ceux et celles qui aiment bien dégoiser en catimini (messes basses?). Mais c'est là justement cette sempiternelle hypocrisie qui rend le discours volontaire plus marqué alors qu'il n'y a pas d'agressivité...
chocolaitmilka Posté(e) 4 août 2010 Posté(e) 4 août 2010 Quand le privé aura les mêmes règles, les mêmes actions solidaires, les mêmes devoirs et pas que des droits, alors oui, on sera unis... Oui et le même salaire aussi... Quelle agressivité sur ce post! Rien de plus que Lady Oscar. Dommage mais cette fois-ci, c'est râpé car avec les annonces du gouvernement sur les retraites, la seule différence (logique) qui existait encore va s'estomper puisque les fonctionnaires vont devoir s'aligner sur le régime privé... Donc que reste-t-il? Quand le privé aura les mêmes règles, les mêmes actions solidaires, les mêmes devoirs et pas que des droits, alors oui, on sera unis... PS: Quand à "l'agressivité": Bien évidemment, dire franchement les choses doit choquer ceux et celles qui aiment bien dégoiser en catimini (messes basses?). Mais c'est là justement cette sempiternelle hypocrisie qui rend le discours volontaire plus marqué alors qu'il n'y a pas d'agressivité... Alors outre les retraites, il y a simplement la fiche de paye. A échelon égal un PE du privé (du fait du statut de contractuel) gagne moins qu'un PE du public. Point de revendication de ma part ici, je souligne c'est tout. Quant aux actions, elles existent aussi dans le privé, j'ai fait grève plusieurs fois, presque à chaque appel et certaines de mes collègues aussi. "Les mêmes devoirs": mais quels devoirs n'avons nous pas à tes yeux? Maintenant si tu parles des écoles qui sélectionnent à l'entrée, je n'en connais pas pour ma part (je suis dans un département rural). Si j'ai bien compris ton propos, ce serait donc parce que tu dénonces des "vérités vraies" que mes chastes oreilles ne peuvent supporter, que je trouve ton discours un tantinet agressif. Tu te méprends, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.Tes opinions sont tiennes et ne me dérangent pas du tout(si je voulais être aussi caustique que toi, je dirais que ça ne m'empêche pas de dormir...).Mais au delà de l'entité "Enseignement Catholique" que tu vises, il y des profs des écoles qui chaque matin, comme n'importe quel prof des écoles du public, arrivent dans leur classe et accueillent leurs élèves.Je trouve que tu oublies cette réalité là qui,à mon sens est fondamentale.Pour être claire, quand je te lis, j'ai l'impression que tu englobes tout, c'est à dire l'entité+les profs et ça me fait tiquer.Quand tu écris :"Quand le privé aura les mêmes règles, les mêmes actions solidaires, les mêmes devoirs et pas que des droits, alors oui, on sera unis...", tu fais référence à l'entité et aux profs. En fait le mot "agressivité" n'est pas approprié, ce serait plutôt un manque de modération. Tu mets tous les PE du privé dans le même sac et implicitement j'ai l'impression que tu cherches à nous dépeindre comme dénués de tout sens critique et de tout libre arbitre. Je ne suis pas une aficionada des joutes verbales ni une éxégète des textes des lois. Je suis juste une PE qui aime son boulot et qui le fais sans se demander si ses collègues (qu'ils soient du public ou du privé d'ailleurs)ont plus ou moins qu'elle. Pour ma part je pense que tenir l'enseignement privé pour responsable des problèmes(financiers ou autres)du public est fantaisiste.Chacun a sa place.
FannyW Posté(e) 5 août 2010 Posté(e) 5 août 2010 Alors outre les retraites, il y a simplement la fiche de paye. A échelon égal un PE du privé (du fait du statut de contractuel) gagne moins qu'un PE du public. Point de revendication de ma part ici, je souligne c'est tout. Vous soulignez plutôt mal, car depuis la loi Censi, la parité est effective et sur la même base indiciaire que dans le public et subsistait une différence liée à la part de cotisation liée à la retraite. Mais comme les fonctionnaires vont se voir augmenter cette part, ce sera donc kif kif? Quant aux actions, elles existent aussi dans le privé, j'ai fait grève plusieurs fois, presque à chaque appel et certaines de mes collègues aussi. "Les mêmes devoirs": mais quels devoirs n'avons nous pas à tes yeux? Maintenant si tu parles des écoles qui sélectionnent à l'entrée, je n'en connais pas pour ma part (je suis dans un département rural). concernant la participation aux mouvements sociaux, c'est tout à votre honneur. Maintenant, globalement, pourriez vous nous dire si ce cas est général dans l'enseignement privé contractuel? Le fond de commerce du privé ne se base-t-il pas trop souvent sur ce leitmotiv "Dans le privé, il ne font pas grève, eux!"... Concernant la sélection, même si elle ne fait plus partie d'une généralité (il faut bien vivre et arguer d'une demande très forte pour mieux faire passer les revendications...), vous citez le cas des écoles rurales qui ne peuvent généralement pas se permettre de choisir puisque la désertification rurale joue à plein dans la survie des écoles. IL n'en reste pas moins que survivent des écoles privées avec des effectifs bien en-deçà de ceux qui ont justifié la fermeture de l'école publique et républicaine (bref, là où l'état à sacrifié son rôle correspondant à son devoir constitutionnel). La liberté est constitutionnelle mais elle ne stipule nullement son financement. Lorsqu'une école publique se révèle en "crise", l'état doit mettre tout les moyens pour permettre à cette dernière de subsister et si une structure privée se trouve en face et que les autorités diocésaines refusent une fusion dans une structure commune (soumise aux règles de la république donc laïques), alors l'état doit rompre le contrat d'association. Ce qui ne remet nullement en cause le principe de liberté d'enseignement puisque ce sera à ces autorités diocésaines d'assumer leur refus. Si j'ai bien compris ton propos, ce serait donc parce que tu dénonces des "vérités vraies" que mes chastes oreilles ne peuvent supporter, que je trouve ton discours un tantinet agressif. Tu te méprends, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.Tes opinions sont tiennes et ne me dérangent pas du tout(si je voulais être aussi caustique que toi, je dirais que ça ne m'empêche pas de dormir...). Bonne nuit... Mais au delà de l'entité "Enseignement Catholique" que tu vises, il y des profs des écoles qui chaque matin, comme n'importe quel prof des écoles du public, arrivent dans leur classe et accueillent leurs élèves.Je trouve que tu oublies cette réalité là qui,à mon sens est fondamentale.Pour être claire, quand je te lis, j'ai l'impression que tu englobes tout, c'est à dire l'entité+les profs et ça me fait tiquer.Quand tu écris :"Quand le privé aura les mêmes règles, les mêmes actions solidaires, les mêmes devoirs et pas que des droits, alors oui, on sera unis...", tu fais référence à l'entité et aux profs. En fait le mot "agressivité" n'est pas approprié, ce serait plutôt un manque de modération. Tu mets tous les PE du privé dans le même sac et implicitement j'ai l'impression que tu cherches à nous dépeindre comme dénués de tout sens critique et de tout libre arbitre. Quand on travaille pour une "maison", on fait partie de cette "maison". On ne peut séparer les deux. JE parle globalement, on me réponds individualité... A ce rythme là, il est clair qu'on ne va pas avancer (si tant est que c'est ce qui est recherché). Les enseignants du privé ont choisi cette voie. Il apparaît usuel que les profs du privé cherchent à jouer la carte de l'égalité (qu'ils obtiennent au fur et à mesure du temps et des impératifs de recrutement) mais, ils se doivent d'assumer leur choix. Et si ces derniers ne rentrent pas dans un moule global, tant mieux pour leur individualité et pour la bonne direction que cette attitude peut amener dans la défense de leurs intérêts. Seulement voilà, il y a l'école républicaine et l'école concurrente (a dominance dogmatique). La différence est là et tout le reste du discours se fait autour de ce simple constat. Je ne suis pas une aficionada des joutes verbales ni une éxégète des textes des lois. Je suis juste une PE qui aime son boulot et qui le fais sans se demander si ses collègues (qu'ils soient du public ou du privé d'ailleurs)ont plus ou moins qu'elle. Pour ma part je pense que tenir l'enseignement privé pour responsable des problèmes(financiers ou autres)du public est fantaisiste.Chacun a sa place. L'enseignement privé fait du lobbying pour faire sauter les verrous financiers et législatifs afin qu'il puisse s'agrandir et faire payer par le denier public son fonctionnement (tout en gardant une liberté d'obédience dogmatique)... Cela réussit parfois ou bénéficie d'une bénédiction de certains gouvernements... Loi Carle, fondation Saint Mathieu (et crédits d'impôts), écoles qui perdurent là où sont fermées depuis belle lurette les écoles publiques pour les mêmes raisons, j'en passe et des meilleures... Dire qu'il apparaît fantaisiste que cela se fasse au détriment du public vient casser tout le beau discours précédent qui se voulait ouvert...Bref, CQFD!
gregnalex Posté(e) 15 août 2010 Posté(e) 15 août 2010 En lisant les quelques pages de ce sujet, je suis assez sidéré par cette animosité. Croire que le privé est la cause des problèmes de l'éducation nationale est un raccourci hallucinant. Pour la différence entre les deux, il y a de bons instits et des mauvais dans les deux écoles. Le débat est gigantesque donc difficile de se lancer là-dedans car c'est sans fin. Par contre, il est juste de dire que le privé fait nettement moins grève que le public. Dans mon école, je serai le seul à être dans la rue le 7 septembre et je sais que dans les écoles privées proches de chez moi, rares seront les grévistes.
FannyW Posté(e) 15 août 2010 Posté(e) 15 août 2010 En lisant les quelques pages de ce sujet, je suis assez sidéré par cette animosité. Animosité...Ben voyons... Dès qu'on sort du politiquement correct, qui se borne à ne rien dire, on fait preuve d'"animosité"... Confronter ses pensées (face aux bisounours ou ceux qui font semblant de l'être), c'est automatiquement jouer le méchant... Mais faire le bisounours ou la vierge effarouchée sert un camp et, comme par hasard, toujours le même qui a bien intérêt à ce que qu'on ne parle pas trop ouvertement de ce qui se trame sournoisement. "Oh mais, vous comprenez, on est pareils! Ce n'est pas de notre faute si votre école publique ferme alors que la notre (sous contrat, svp môssieu) conserve tous les moyens pour rester...". Une petite larme de crocodile au passage (un crocodile, ca à de grandes mâchoires pourtant...). Croire que le privé est la cause des problèmes de l'éducation nationale est un raccourci hallucinant. Ben voyons, regardons simplement qui tire les marrons du feu de la situation actuelle et à venir? Soit c'est de l'inconscience, soit c'est de l'hypocrisie. Les deux existent malheureusement fortement en ce bas monde au sein de l'école publique et privée. Pour la différence entre les deux, il y a de bons instits et des mauvais dans les deux écoles. Le débat est gigantesque donc difficile de se lancer là-dedans car c'est sans fin. Hors sujet Par contre, il est juste de dire que le privé fait nettement moins grève que le public. Dans mon école, je serai le seul à être dans la rue le 7 septembre et je sais que dans les écoles privées proches de chez moi, rares seront les grévistes. Cela ne se borne pas seulement à des participations à un mouvement social, cela se lit aussi dans le discours (plus ou moins entretenue) de la différence qui se fait entre les deux écoles, propice à susciter le choix des parents (qui sont de plus en plus consuméristes)... Une forme de jaunisse pour ceux qui croient que les deux écoles sont intimement liées.
gregnalex Posté(e) 15 août 2010 Posté(e) 15 août 2010 J'ai un peu de mal à comprendre pourquoi t'es aussi remontée. Opposer privé et public c'est politiquement incorrect pour toi ? C'est au contraire d'une grande banalité. Je suis dans la même école (privée) depuis 10 ans et on souffre énormément du manque de moyens, ça fait 3 ans qu'on perd des postes et donc j'ai pas vraiment l'impression de foutre en l'air les écoles publiques. Honnêtement j'ai toujours voulu être instit, je ne suis pas croyant et je ne vois pas trop ce qu'il y a de mal à ce qu'un gosse change d'école si ça se passe très mal avec un instit. Ca y est, tu peux citer et balancer.
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