stéphanie.vo Posté(e) 26 mai 2004 Posté(e) 26 mai 2004 Depuis que j'ai des enfants à l'école élémentaire et depuis mes stages cette année, je vois souvent des devoirs donnés à la maison. Je suis archi-méga-hyper-complètement contre les devoirs écrits donnés sytématiquement et de façon souvent quotidienne...quand j'en parle avec des collègues qui en donnent un paquet, pour eux je débarque d'une planète inconnue . Sans parler du fait qu'ils sont interdits depuis une cinquantaine d'années -ça tout le monde le sait -, et sans parler des lectures et révisions bien sûr, je voudrais savoir si vous, collègues expérimentés, vous en donnez tous les jours comme je l'ai vu faire (des opérations,des problèmes, des questions de lecture, des exos d'ORL...) et si vous pensez que c'est indispensable, et pourquoi. (L'année dernière, ma fille, en CE2, avait chaque semaine une page de problèmes à faire (ça lui prenait environ 1h30), et était punie de récréation si elle ne les faisait pas.) Bref, rassurez-moi, j'aurais peut-être eu à faire à des exceptions ? Ou bien vraiment, je suis à côté de la plaque ?
janfilip Posté(e) 26 mai 2004 Posté(e) 26 mai 2004 Je ne sais pas si je suis expérimenté, mais j'ai commencé en 1981... J'ai toujours été contre les devoirs écrits à la maison (ça ne sert qu'aux gosses qui sont "suivis" chez eux, donc à ceux qui en ont le moins besoin souvent, je ne me vois pas demander aux parents de réexpliquer qquechose car c'est mon boulot, le temps de correction en classe est important et ne sert pas à ceux qui ont réussi, etc...), mais j'en donne quand même un peu, essentiellement pour montrer aux parents ce qui se fait en classe, et pour préparer un peu les elèves au collège (j'ai des CM). Mais, je le répète, j'en donne très peu, pratiquement que du français. Par contre, mes élèves ont 2 résumés (petits) par semaine et une poésie par mois.
annelylou Posté(e) 27 mai 2004 Posté(e) 27 mai 2004 pour mes cycles 2, je donne surtout du travail oral. Mais chaque semaine ils ont quelques mots de vocabulaire à savoir. Et quand une notion difficile pour eux a été vue, je leur redonne 1 exercice dessus à la maison. Mais ce travail écrit ne leur prend pas plus de 10 min, et il n'est pas quoitidien.
maiden Posté(e) 27 mai 2004 Posté(e) 27 mai 2004 Disons que les devoirs semblent avoir un avantage : si tu n'en donnes pas les parents qui se sentent concernés par la réussite du petit vont courir à la librairie acheter du parascolaire genre " mon année de CM2" ou les cahiers du jour/ cahiers du soir. Au moins les devoirs que tu donnes tu sais que ça a un rapport avec les contenus et la démarche que l'élève a connus en classe, alors qu'avec le parascolaire ça peut devenir l'embrouille. Donc pour les enfants "suivis" c'est bien. Pour les enfants pas suivis, ils ne seront pas mieux ou moins bien suivis selon que tu donnes des devoirs ou non. Du moment que tu ne donnes rien de nouveau à faire à la maison, ça peut passer. Enfin en tant que débutante j'en suis là de ma réflexion. Je me dis que peut-être le soir ça serait bien de lancer les devoirs en activité dirigée afin que les enfants non suivis arrivent à la maison en ayant bien compris la consigne et en ayant réfléchi à la méthode à appliquer? Par contre donner du travail écrit tous les soirs ça semble infaisable, trop lourd pour eux et pour nous
stéphanie.vo Posté(e) 27 mai 2004 Auteur Posté(e) 27 mai 2004 Ouf ! Merci chers collègues, je ne suis pas une martienne. Il est clair que bcp de parents sont demandeurs et qu'il est normal qu'ils puissent suivre ce que fait leur enfant en classe d'ailleurs, mais sans les substituer à notre rôle comme le dit Janfilip, c'est ce que je me suis tuée à expliquer récemment à des collègues résistants aux devoirs écrits. De plus, on courre le risque de créer des tensions dans les familles : lorsque ma fille était submergée d'exos à la maison, elle réclamait mon aide et nos 2 caractères forts et opposés faisaient que ces séances interminables le soir pendant que la petite soeur réclamait une partie de cartes et le petit frère son biberon cryin , se terminaient toujours par des conflits terribles et des gueulantes dont je me mordais les doigts aussitôt. Elle a été totalement dégoutée et elle ne fichait plus rien du tout, y compris à l'école... Cette année, lors d'un stage en CM, une collègue Pe2 avait demandé d'apprendre une poésie à la maison à ses élèves, et le conseiller péda lui avait reproché de le faire sans s'être préoccupée d'abord de la façon dont ses élèves mémorisaient et si cela n'allait pas engendrer un conflit le soir à la maison avec les parents ! Merci de vos réponses , elles vont contribuer à ma réflexion sur ma future pratique en classe.
pike Posté(e) 27 mai 2004 Posté(e) 27 mai 2004 pareil, l'an dernier et cette année lors de SR j'ai évité de donner des devoirs écrits. en ce moment (enfin jusqu'à demain soir) j'ai un CE1 et pendant les 4 semaines je ne leur ai donné que des choses orales (lecture, leçon, chant) parce que j'ai pu constater que certains parents bien intentionnés apprennent à leurs enfants (surtout en maths) avec des méthodes vieilles d'il y a 20 ans parfois et qui ne correspondent plus à la façon d'enseigner actuelle, donc du coup les gmains sont super perturbés car ils ne comprennent plus rien!
janfilip Posté(e) 27 mai 2004 Posté(e) 27 mai 2004 J'ajoute encore une précision: je connais certains collègues (débutants ou expérimentés) qui se défaussent d'une partie de leur boulot sur les parents en donnant des devoirs qu'ils savent pertinemment impossibles à faire seuls par les enfants: c'est un grand classique pour les "opérations" nouvellement vues en classe (soustr. à retenues au CE1, mult. à 2 chiffres au CE2, division au CM1...). On voit aussi parfois des aberrations en terme de "volume" demandé (et certains enseignants n'ont même parfois pas conscience du temps de travail exigé par certains devoirs)... Dans les années 1960 existaient les "études" (1 h après la classe), surveillées par les instits: tous les gosses y allaient et les devoirs écrits étaient entièrement faits et visés par le maître de service (souvent le maître de la classe) pendant cette heure (et en plus on écrivait à la plume !!!). Ceci dit, je ne me sentirais pas la force de surveiller une heure d'étude après la classe à notre époque...
Petit_Gizmo Posté(e) 27 mai 2004 Posté(e) 27 mai 2004 Dans les années 1960 existaient les "études" (1 h après la classe), surveillées par les instits: tous les gosses y allaient et les devoirs écrits étaient entièrement faits et visés par le maître de service (souvent le maître de la classe) pendant cette heure (et en plus on écrivait à la plume !!!).Ceci dit, je ne me sentirais pas la force de surveiller une heure d'étude après la classe à notre époque... Cela existe encore dans beaucoup d'écoles (euh.... en fait dans toutes les écoles que je connais !) sauf que tous les élèves n'y vont pas. Et je trouve la force de faire 1h15 de plus deux fois par semaine (bein oui, ça fait rentrer un peu d'argent dans le porte-monnaie...)
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