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mort d'un proche d'un élève


del-marinette56

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del-marinette56

Sachez que les psychologues recommandent d'en parler, car ce sujet est de plus en plus tabou dans notre société. Si ce n'est pas dans le milieu familial que l'on peut en parler, pourquoi pas l'école!!!

Merci de me l'apprendre...la mort est forcément tabou dans notre société vu qu'on meurt plus autant chez soi mais de façon asseptisée à l'hosto; et aussi parce que tout est fait pour limiter l'absence de vieillissement surtout en apparence, surtout ce qui se voit, et même si tu veux j'ai des bouquins, dans des cartons qui ont une vingtaine d'année, sur l'absence de rites et les dangers qui en découlent, les rites de passage...Bref revues diverses, Diogène, et revues de l'AIS, et même des études comparée sur l'approche différente qu'en a une tribu du Congo (par mon oncle quand il était jeune, il a 80 ans, c'était le bon temps il vivait avec un paréo vers Brazzaville, dans les années 60)

perso j'ai pas eu besoin que les psys me disent d'en parler, je suis comme toi, pas de tabou, je parle de tous les aspects de la vie, il faut agir avant que l'abcès ne se forme, c'est ma devise: après on colmate

attention bien sûr je ne parle pas de choses non accessibles psychologiquement à l'enfant; j'ai d'ailleurs une fille de six ans je prône le bon sens, même si des fois ses interrogations sont surprenantes: se demander pourquoi on vit, et pour quoi faire à pas trois ans, un peu prise de court(ce qui aussi aborde le cycle de la vie et donc la mort)

On aborde tôt les notions de vivant et non vivant avec les enfants, et donc la notion de non vivant= mort peut surgir très tôt

Ce que je trouve bizarre est la décontextualisation de cette question au sens "où est le rapport avec la pratique de l'enseignant, avec le sens de l'enseignement, les programmes"?

A mon (très humble ) avis (je suis en segpa, ni imf ni universitaire, ni formatrice), il y a beaucoup d'autres questions à faire se poser à quelqu'un qui veut s'intéresser à l'enseignement et c'était d'ailleurs l'objectif des cours que j'ai eu en rapport avec l'enseignement quand j'étais à la fac puis à l'iufm en philo, puis en capsais.

conseil: pour que ça soit un minimum rattaché, le prends pas mal, essaie quand même de mater en quoi les programmes, la législation induisent ce genre de questionnement afin que ça fasse pas "cheveu dans la soupe"

Bon courage, je n'aurais pas aimé avoir à faire ce genre de sujet à ce stade de mes études c'est "prématuré"(je ne trouve pas le terme)

tu comptes aller voir les élèves, les enseignants in situ?

Tu as toi même donné une piste: sisi, tu as listé les approches: pourquoi ne pas faire un sondage réel sur le site: après tu pourrais l'exploiter dans ton mémoire

Le sondage, j'envisage de le faire dans les écoles de mon département. J'ai déjà expérimenté auprès des élèves. En fait, notre mémoire devait partir d'un fait ou d'un constat. J'étais en stage dans une classe quand un élève a perdu son oncle (3ème membre de la famille qui décédait en peu de temps), sans parler de la catastrophe d'Haiti, et de la mort de SuperNanny qui ont beaucoup interrogé les enfants. Ce sujet est donc un choix, personnellement, je le trouve très intéressant.

Peut-être que cela te parait à côté de la plaque par rapport à d'autres problématiques qui pourraient être plus intéressantes pour le métier d'enseignant, mais justement, avec ce sujet, je sors du lot, car beaucoup de personnes prennent des sujets comme l'autonomie, la classe multi-niveaux... Comme sur ces sujets, ils sont une quinzaine, ce sera plus difficile pour eux de se démarquer.

Les formateurs de mon CFP ont approuvé le sujet avec beaucoup d'enthousiasme, car dans notre département, la DDEC est très sensible au sujet de la mort, car elle a dû faire face à énormément de décès ces deniers temps, ils ont même mis en place une campagne de sensibilisation dans les écoles. Donc pour mes formateurs, ce sujet est comme un aboutissement de leur travail. De toute façon, je mets toujours en relation avec l'enseignement, je propose des pistes de travail en rapport avec la mort, donc je ne suis pas si à côté de la plaque quand même.

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Ce qui en ressort en tout cas, c'est qu'il faut en parler, et que l'enfant ne doit pas rester sans réponses face à ses questions.

Je ne suis absolument pas d'accord... Je n'ai jamais vécu cette situation en temps qu'enseignante, mais je l'ai vécu en tant qu'élève, et la dernière chose dont j'avais envie, c'était que tout le monde en parle au collège (j'étais en 5ième). C'était pour moi le seul lieu qui n'avait pas changé dans ma vie, et j'y tenais beaucoup.

Chacun réagit différemment, je pense que les enfants doivent savoir qu'ils ont le droit d'en parler, des lieux comme le conseil me semblent appropriés, mais qu'ils n'y sont pas obligés. Profiter de la mort d'un proche pour mener une séance de litté que cet élève va peut-être subir, ça me :cry:...

je comprends tout a fait numéro12, l'année dernière un petit garçon de ma classe a perdu son papa qui s'est donné la mort, ce qui ajoute au sujet déja douloureux .... il ne souhaitait pas en parler ni même être considéré comme différent et avait peur de revenir à l'école à cause de cela. Cette discussion sur la mort je l'ai eu en classe avec les autres enfants, pour que les questions aient une réponse lorsque leur camarade n'était pas là. Nous avons ensuite décidé tous ensemble que nous n'aborderons plus le sujet de cette mort (car la mort est en effet présente dans d'autres domaines : sciences, littérature ...)

bref les enfants ont posé leurs questions et j'ai tenté d'apporter quelques réponses en toute humilité car nous n'avons pas non plus malgré notre état d'adulte la réponse à toutes les questions sur ce sujet.

Nous n'avons pas fait de débat philosophique ni même étudié de livre pour cette discussion, les enfants ont des questions très simples sur la mort ce sont souvent les adultes qui compliquent tout.

notre petit copain est revenu bien content de nous retrouver comme avant.

si je peux me permettre je trouve ce sujet "particulier" et franchement tiré par les cheveux. Qui peut dire clairement la meilleure attitude à avoir dans un tel cas. Comme si on pouvait commander la réaction de nos petits élèves à l'avance et diagnostiquer que le mieux pour eux et d'avoir un débat ou une lecture qui parle de la mort ???

On ne peut pas prétendre avant d'y être confronter à savoir gérer une telle situation, surtout si la personne décédée en plus d'être un parent est aussi quelqu'un que l'on connaît ce qui ne permet pas non plus à la maîtresse d'être neutre et mesurée dans son attitude et ses réponses ... bref ce sujet de mémoire me perturbe.

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del-marinette56

Centre de Formation Privé ?

et Direction Départementale de l'Enseignement Catholique ?

Des gens qui sont sensibilisés à la vie après la mort... si ça se trouve...

En fait, je commente, mais je n'ai pas la moindre idée de comment marche l'enseignement privé, je ne connais personne qui travaille dans le privé, donc, je ne vois pas comment j'aurais une opinion autre qu'un préjugé !

Ah quelquechose prêt!

CFP = Centre de Formation Pédagogique (IUFM version privé)

DDEC, c'est bien ce que tu as dit.

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http://forums-enseignants-du-primaire.com/index.php?showtopic=218276&pid=4423089&st=0entry4423089

Voici un topic d'une collègue qui apparemment travaille sur ce sujet et donc pourrait te permettre d'élargir ta réflexion.

Bonne chance!

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Ce qui en ressort en tout cas, c'est qu'il faut en parler, et que l'enfant ne doit pas rester sans réponses face à ses questions.

Je ne suis absolument pas d'accord... Je n'ai jamais vécu cette situation en temps qu'enseignante, mais je l'ai vécu en tant qu'élève, et la dernière chose dont j'avais envie, c'était que tout le monde en parle au collège (j'étais en 5ième). C'était pour moi le seul lieu qui n'avait pas changé dans ma vie, et j'y tenais beaucoup.

Chacun réagit différemment, je pense que les enfants doivent savoir qu'ils ont le droit d'en parler, des lieux comme le conseil me semblent appropriés, mais qu'ils n'y sont pas obligés. Profiter de la mort d'un proche pour mener une séance de litté que cet élève va peut-être subir, ça me :cry:...

je comprends tout a fait numéro12, l'année dernière un petit garçon de ma classe a perdu son papa qui s'est donné la mort, ce qui ajoute au sujet déja douloureux .... il ne souhaitait pas en parler ni même être considéré comme différent et avait peur de revenir à l'école à cause de cela. Cette discussion sur la mort je l'ai eu en classe avec les autres enfants, pour que les questions aient une réponse lorsque leur camarade n'était pas là. Nous avons ensuite décidé tous ensemble que nous n'aborderons plus le sujet de cette mort (car la mort est en effet présente dans d'autres domaines : sciences, littérature ...)

bref les enfants ont posé leurs questions et j'ai tenté d'apporter quelques réponses en toute humilité car nous n'avons pas non plus malgré notre état d'adulte la réponse à toutes les questions sur ce sujet.

Nous n'avons pas fait de débat philosophique ni même étudié de livre pour cette discussion, les enfants ont des questions très simples sur la mort ce sont souvent les adultes qui compliquent tout.

notre petit copain est revenu bien content de nous retrouver comme avant.

si je peux me permettre je trouve ce sujet "particulier" et franchement tiré par les cheveux. Qui peut dire clairement la meilleure attitude à avoir dans un tel cas. Comme si on pouvait commander la réaction de nos petits élèves à l'avance et diagnostiquer que le mieux pour eux et d'avoir un débat ou une lecture qui parle de la mort ???

On ne peut pas prétendre avant d'y être confronter à savoir gérer une telle situation, surtout si la personne décédée en plus d'être un parent est aussi quelqu'un que l'on connaît ce qui ne permet pas non plus à la maîtresse d'être neutre et mesurée dans son attitude et ses réponses ... bref ce sujet de mémoire me perturbe.

Dans mon propre cas, c'est exactement ce que je voulais, revenir à l'école comme avant pour ne plus y penser (c'était pendant Noël). Et bien l'instit à l'époque a eu besoin d'en parler en classe, çà m'a beaucoup marqué mais pas de manière positive!! Garder ses distances par rapport à l'évènement peut être bien aussi, l'école devient une bulle où on oublie un peu. Enfin, moi perso j'aurais bien aimé.

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del-marinette56

Et par rapport à un sujet aussi sensible que celui de la mort, ça ne pose pas de problème de dépendre d'une direction catholique ?

Si tu dois faire un mémoire sur le sujet, ne doit-il pas être "religieusement correct" ?

Non, ça ne pose pas de soucis. je compte parler des différentes façons que l'on vit la mort sur les religions. Au contraire, ils sont très ouverts sur ce sujet. Il y a des établissements catholiques qui accueillent 95% de musulmans sur Marseille...

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Bonjour

Effectivement, on ne pas dire à l'avance quelle sera la bonne attitude,car chaque enfant va vivre le drame différemment.

Une élève (cm2) a perdu son papa ( mort devant ses yeux, malaise, elle était seule avec ) il y a quelques années.

J'en ai informé la classe pour expliquer une absence d'une dizaine de jours, et ensuite il y avait 15 jours de vacances.

J'ai envoyé une carte de condoléance à la petite et à sa famille, pusique l'enterrement avait lieu a plus de 400 km de chez nous.

A son retour en classe, elle est venue me dire merci pour la carte, je lui ai dit que si elle avait besoin de parler je serai là.

Elle a sourit, est retournée à sa place, et n'en a jamais parlé ! Je n'ai vu aucune différence entre son comportment d'avant et celui d'après !

L'école semblait pour elle , une bulle d'oxygène, un endroit où la tristesse pouvait s'effacer quelques heures..........

J'avais prévenu les enfants, de ne pas l'assaillir de questions, de la laisser en parler si elle en avait besoin, de ne pas la pousser à la prise de parole.

Ils ont très bien comrpis, et ont respecté mes consignes et leur amie !

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del-marinette56

Mon sujet a évolué ces derniers jours, face à vos remarques, j'ai cherché quelquechose de plus pertinent.

Alors voilà un peu mes nouvelles pistes de travail:

Problématique: comment aborder le sujet tabou qu'est la mort en classe par la littérature de jeunesse?

Je pense que ce serait judicieux de mettre mes apports théoriques sur les concepts de la mort chez l'enfant avec un exemple

en littérature de jeunesse. J'ai d'ores et déjà choisi un album de jeunesse "L'arbre sans fin" de Claude Ponti. Mon plan, bien qu'à

retravailler, se résumerait à cela:

I- L'état des connaissances sur les concepts de la mort chez l'enfant

II- A mettre en perspective avec le livre de Claude Ponti

1) Analyse de l'album

a- la symbolique autour de la mort

b- les différentes phases du deuil

2) Pratiques en classe

J'ai soumis le plan à ma formatrice en charge de l'article universitaire. Car oui, en M1, c'est article universitaire. Et en M2, c'est mémoire. Mais je pensais prendre aussi la thématique de la mort pour mon mémoire l'an prochain. Mais vu vos commentaires, comme quoi, ce n'est pas très en lien avec l'enseignement, j'ai déjà une autre idée de thème de mémoire pour l'an prochain: les devoirs à la maison, comment aider parents et enfants pour les faire? en gros.

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Mais vu vos commentaires, comme quoi, ce n'est pas très en lien avec l'enseignement, j'ai déjà une autre idée de thème de mémoire pour l'an prochain: les devoirs à la maison, comment aider parents et enfants pour les faire? en gros.

Sachant que les devoirs écrits sont légalement interdits. :wink:

Cécile

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Il y a des établissements catholiques qui accueillent 95% de musulmans sur Marseille...

Un de ces jours faudra qu'on m'explique.

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  • 10 mois plus tard...

coucou,

Je fais remonter le sujet, car ce matin des élèves m'ont dit qu'un élève (absent) venait de perdre son père. Il m'avait effectivement dit la semaine dernière que son père était hospitalisé avec une très grosse fièvre. Du coup, je ne sais pas que faire pour le moment, appeler la maman pour lui présenter mes condoléances, me renseigner sur la date prévue de l'enterrement pour y aller, enfin bref je ne sais pas. En plus tous mes élèves sont voisins et se connaissent bien, je suppose que j'aurai de toutes façons des nouvelles avant que mon élève revienne, mais j'aimerais lui faire savoir que je suis là pour lui...

Enfin, c'est la première fois que je vis cette situation, et moi-même, dans ma famille, les morts ont été assez rares, ou alors quand j'étais jeune, et en général loin de moi géographiquement, donc je n'ai jamais vraiment eu à m'en préoccuper :blush:

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