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On te sent bien désabusée là dis donc...

Pas de blague hein, ne va pas nous faire une grosse :sad: ...! :wink:

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Bien que ce soit un tout autre débat que le sujet initial de ce topic, je ne suis pas certain qu'il faille être si manichéen et prendre tous les salariés de l'enseignement public pour de preux chevaliers de la croisade anti-libéralisme. Les temps ont bien changé, le recrutement aussi, les motivations de même... Bref, un autre débat! :wink:

D'accord avec toi pour dire que tous les instits ne sont pas nécessairement des militants de l'Ecole républicaine. Comme tu le dis, les temps changent, et l'évolution des modalités de recrutement et de formation ne vont pas davantage dans ce sens. L'idée même de "servir" au sein de la fonction publique a de moins en moins de sens... quand elle n'est pas considérée comme ringarde. Cela dit, cette mission de service public, pour ceux qui y sont attachés, n'a jamais consisté en une "croisade anti-libéralisme", mais tout simplement en la mise en oeuvre (autant que possible) du droit à l'instruction inscrit dans notre Constitution. :wink:

En revanche, je ne suis pas d'accord avec toi quand tu nies le lien entre le sujet de ce topic et le démantèlement du service public. J'ai en particulier réagi à ce passage du post de Tartinette :

"J'ai déjà vécu l'élève ingérable une année. Je ne me sens pas du tout mais alors pas du tout prête à recommencer même 6 heures par semaine ..Je ne me sens pas la force de revivre ce cauchemar. Je ne veux plus jamais être en face d'élèves obligés de vivre ce cauchemar avec moi et que je ne peux pas protéger (des cris, des coups , des insultes ....).

Eux aussi ont des droits, droit à une école sans violence, sans se prendre de coups, droit à des conditions sereines d'apprentissage ...et à un maître qui met son énérgie dans la construction des apprentissages pas dans chercher une stratégie "comment faire pour qu'il n'explose pas"."

Soit dit en passant, je sais bien que certaines écoles privées sous contrat accueillent des élèves à problèmes. Mais le fait que leurs enseignants soient rémunérés par l'Etat est une aberration aux yeux des militants d'une concurrence libre et non faussée. Je doute fort que leur sort soit beaucoup plus enviable que le nôtre à terme. Quand les promoteurs du chèque éducation auront atteint leur objectif, les écoles hors contrat -les vraies privées conformes à l'orthodoxie libérale- pourront prendre leur essor... Et dans un second temps, les enseignants du privé sous contrat se feront dégraisser comme ceux du public avant eux !

Et il ne s'agit pas en l'occurrence d'être manichéen, mais tout simplement de se référer aux directives bien concrètes qui sont adressées à nos dirigeants (de droite comme de gauche) par l'OCDE via l'Union européenne, et qui entrent lentement mais sûrement dans les faits. :wink:

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si les parents ne sont en général pas responsables des handicaps physiques et sensoriels de leur enfant, c'est beaucoup moins vrai pour les troubles du comportement.

:sad::cry::sad::cry::bye2:

Posté(e)

si les parents ne sont en général pas responsables des handicaps physiques et sensoriels de leur enfant, c'est beaucoup moins vrai pour les troubles du comportement.

:sad::cry::sad::cry::bye2:

Ben oui, désolée... Mais après avoir eu un bon nombre d'élèves concernés par le problème et avoir fait tout mon possible pour eux tout en essayant de préserver les autres, après avoir échangé avec les différents professionnels qui les suivaient (quand il y avait un suivi bien sûr), je crois pouvoir légitimement maintenir ce que je dis. :cry:

Cela dit, pour qu'il n'y ait pas de malentendu, je vais développer un tout petit peu ! :wink:

Ce que je veux dire, c'est que parfois, on peut se trouver confronté à des troubles psychiatriques de type psychotique par exemple, et dans ce cas-là, déjà que l'intégration posait problème, mais l'inclusion.... c'est tout bonnement de la folie dans les conditions qui sont celles de la réalité. C'est bien évidemment un véritable handicap et une épreuve pour les familles, qui ont besoin de pouvoir s'appuyer sur la solidarité de la société. L'Etat doit prendre ses responsabilités pour assurer la scolarisation de ces enfants, mais l'inclusion dans des classes de 25 à 33 élèves, au détriment des autres élèves, ne peut être considérée comme une réponse sérieuse.

Soit, cas le plus fréquent, on se trouve confronté à un enfant-roi devenu caractériel et ingérable, qui ne connaît que le principe de plaisir sans avoir véritablement tâté du principe de réalité, installé dans la toute-puissance... Et là, jusqu'à preuve du contraire, ça a tout de même un peu à voir avec l'éducation et les parents, non? D'où je trouve saumâtre que lesdits parents persévèrent dans cette voie délétère et revendiquent pour leur cher petit le droit de faire la loi dans la classe, au mépris des autres élèves. Et je rappelle que la logique de l'inclusion, ce n'est pas de faire en sorte que cet enfant puisse se décentrer et s'intégrer dans la classe. Non, la logique de l'inclusion, c'est que c'est la classe qui doit s'adapter au roi et aux parents du roi ! Et tant pis si c'est un calvaire pour les autres élèves et pour l'instit... :mad:

Posté(e)

Ce que je veux dire, c'est que parfois, on peut se trouver confronté à des troubles psychiatriques de type psychotique par exemple, et dans ce cas-là, déjà que l'intégration posait problème, mais l'inclusion.... c'est tout bonnement de la folie dans les conditions qui sont celles de la réalité. C'est bien évidemment un véritable handicap et une épreuve pour les familles, qui ont besoin de pouvoir s'appuyer sur la solidarité de la société. L'Etat doit prendre ses responsabilités pour assurer la scolarisation de ces enfants, mais l'inclusion dans des classes de 25 à 33 élèves, au détriment des autres élèves, ne peut être considérée comme une réponse sérieuse.

Celui-là, je l'ai eu dans ma classe pendant un an en GS. Outre la violence et le bruit permanent, on a dû faire face aux crises, aux "fugues" ("je me sauve dans l'école, courez-moi donc après!"). J'ai réussi à m'en sortir à peu près grâce à l'EVS et l'ATSEM qui pouvaient se mettre à 2 pour l'attraper/le calmer. Mais en CP, il n'y aurait déjà plus eu d'ATSEM, uniquement une AVS (à temps partiel). On a croisé les doigts toute l'année pour qu'il ait une place en ITEP. En juin, on a fait les répartitions avec les collègues de CP en sachant très bien que ses camarades de classe seraient lourdement pénalisés dans les apprentissages par sa présence.

Finalement, il a eu sa place en ITEP, on a respiré à nouveau. Et si ça se trouve l'année prochaine, dans 2 ans, il reviendra en CM1.

Posté(e)

Bien que ce soit un tout autre débat que le sujet initial de ce topic, je ne suis pas certain qu'il faille être si manichéen et prendre tous les salariés de l'enseignement public pour de preux chevaliers de la croisade anti-libéralisme. Les temps ont bien changé, le recrutement aussi, les motivations de même... Bref, un autre débat! :wink:

D'accord avec toi pour dire que tous les instits ne sont pas nécessairement des militants de l'Ecole républicaine. Comme tu le dis, les temps changent, et l'évolution des modalités de recrutement et de formation ne vont pas davantage dans ce sens. L'idée même de "servir" au sein de la fonction publique a de moins en moins de sens... quand elle n'est pas considérée comme ringarde. Cela dit, cette mission de service public, pour ceux qui y sont attachés, n'a jamais consisté en une "croisade anti-libéralisme", mais tout simplement en la mise en oeuvre (autant que possible) du droit à l'instruction inscrit dans notre Constitution. :wink:

En revanche, je ne suis pas d'accord avec toi quand tu nies le lien entre le sujet de ce topic et le démantèlement du service public. J'ai en particulier réagi à ce passage du post de Tartinette :

"J'ai déjà vécu l'élève ingérable une année. Je ne me sens pas du tout mais alors pas du tout prête à recommencer même 6 heures par semaine ..Je ne me sens pas la force de revivre ce cauchemar. Je ne veux plus jamais être en face d'élèves obligés de vivre ce cauchemar avec moi et que je ne peux pas protéger (des cris, des coups , des insultes ....).

Eux aussi ont des droits, droit à une école sans violence, sans se prendre de coups, droit à des conditions sereines d'apprentissage ...et à un maître qui met son énérgie dans la construction des apprentissages pas dans chercher une stratégie "comment faire pour qu'il n'explose pas"."

Soit dit en passant, je sais bien que certaines écoles privées sous contrat accueillent des élèves à problèmes. Mais le fait que leurs enseignants soient rémunérés par l'Etat est une aberration aux yeux des militants d'une concurrence libre et non faussée. Je doute fort que leur sort soit beaucoup plus enviable que le nôtre à terme. Quand les promoteurs du chèque éducation auront atteint leur objectif, les écoles hors contrat -les vraies privées conformes à l'orthodoxie libérale- pourront prendre leur essor... Et dans un second temps, les enseignants du privé sous contrat se feront dégraisser comme ceux du public avant eux !

Et il ne s'agit pas en l'occurrence d'être manichéen, mais tout simplement de se référer aux directives bien concrètes qui sont adressées à nos dirigeants (de droite comme de gauche) par l'OCDE via l'Union européenne, et qui entrent lentement mais sûrement dans les faits. :wink:

Là on n'est plus dans le manichéisme mais dans l'oxymore!

Mais il est vrai que chaque fois que les polyglottes bruxellois sortent quelque chose de leur chapeau législatif, cela fait rarement avancer l'Europe sur l'échiquier mondial, mais provoque souvent des tensions et des remous dans chacun des états de l'UE.

Comment on part des enfants ingérables pour arriver à l'Europe ingérable : et hop!

:wink:

Mince, j'en ai oublié la "neutralité"(hum... :whistling: ) helvétique du coup... :D

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Là on n'est plus dans le manichéisme mais dans l'oxymore!

Mais il est vrai que chaque fois que les polyglottes bruxellois sortent quelque chose de leur chapeau législatif, cela fait rarement avancer l'Europe sur l'échiquier mondial, mais provoque souvent des tensions et des remous dans chacun des états de l'UE.

Comment on part des enfants ingérables pour arriver à l'Europe ingérable : et hop!

:wink:

Mince, j'en ai oublié la "neutralité"(hum... :whistling: ) helvétique du coup... :D

Ah, ces lumineuses ténèbres qui descendent sur l'Ecole de la République !

Avec des citoyens souvent plus endormis que Booz... :sleep:

Mais dis-donc, le fait d'être originaire d'un des derniers pays indépendants du vieux continent favoriserait-il une certaine zénitude ? Ainsi que le chocolat et les si jolis petits trains dans les montagnes ? :bleh::wink::lol:

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Ce que je veux dire, c'est que parfois, on peut se trouver confronté à des troubles psychiatriques de type psychotique par exemple, et dans ce cas-là, déjà que l'intégration posait problème, mais l'inclusion.... c'est tout bonnement de la folie dans les conditions qui sont celles de la réalité. C'est bien évidemment un véritable handicap et une épreuve pour les familles, qui ont besoin de pouvoir s'appuyer sur la solidarité de la société. L'Etat doit prendre ses responsabilités pour assurer la scolarisation de ces enfants, mais l'inclusion dans des classes de 25 à 33 élèves, au détriment des autres élèves, ne peut être considérée comme une réponse sérieuse.

Celui-là, je l'ai eu dans ma classe pendant un an en GS. Outre la violence et le bruit permanent, on a dû faire face aux crises, aux "fugues" ("je me sauve dans l'école, courez-moi donc après!"). J'ai réussi à m'en sortir à peu près grâce à l'EVS et l'ATSEM qui pouvaient se mettre à 2 pour l'attraper/le calmer. Mais en CP, il n'y aurait déjà plus eu d'ATSEM, uniquement une AVS (à temps partiel). On a croisé les doigts toute l'année pour qu'il ait une place en ITEP. En juin, on a fait les répartitions avec les collègues de CP en sachant très bien que ses camarades de classe seraient lourdement pénalisés dans les apprentissages par sa présence.

Finalement, il a eu sa place en ITEP, on a respiré à nouveau. Et si ça se trouve l'année prochaine, dans 2 ans, il reviendra en CM1.

Très certainement. sans doute plus tôt dans le cadre de la scolarisation à temps partagée (autre nom de l'inclusion) ...

Les élèves des ITEP sont dans le cadre de leur "traitement" (ceux qui sont en ITEP relèvent forcément de la MDPH) de plus en plus souvent inscrits dans uen école voisine de l'ITEP (celui du 94 est à Vitry et les écoles alentours en ont pas mal) pour quelques (longggggggues) heures par semaine qui peuvent aller jusqu'à un mi-temps.

On nous a expliqué que la plupart des temps ces élèves ont eu un trouble de la relation mère-enfant, qu'ils n'ont pas compensé. Il est très souvent dû à un défaut éducatif ("je reçois toujours tout tout de suite" ou son contraire "j'attends pour recevoir et je ne reçois jamais", les deux aboutissant aux mêmes effets dévastateurs sur ces enfants). Le traitement est très long : il faut reconstruire la relation. C'est rarement possible.

Dans quelques cas isolés, on ne retrouve pas les causes dans les relations familiales stricto sensu mais dans les relations plus larges (famille, quartier ...) ou on ne les retrouve pas.

Il leur faut :

- du temps (avec nos effectifs lourds, les autres enfanst en difficulté, nos programmes chargés, la pression hiérarchique, le soutien , les PPRE ....: on n'en a pas)

- des moyens humains (éducateurs , AVS formés....)

- de l'espace (il faut pouvoir créer un "sas " de décompression sans exclure donc dans la classe). On en a rarement dans des classes à 30 élèves.

- une équipe autour d'eux (il y en a de moins en moins : on passe notre temps en réunions inutiles imposées par la hiérachie : livrets de compétences, ¨Projet d'école, PPRE, on n' a plus le samedi matin, le midi on fait soutien et le soir accompagnement éducatif chez nous ....)

et un traitement psychiatrique bien sûr.

Les inscrire dans nos classes, sous prétexte de "générosité ", d'"égalité pour tous", c'est créer très certainement des conditions explosives pour eux (ceux qui comme moi l'ont vécu savent qu'un tel élève déclenche des sentiments ambivalents de la part de l'enseignant et du groupe oscillant entre l'attachement, la pitié et la ....haine) et pour les autres.

C'est inutile de s'épuiser à penser qu'on pourra arriver à quelque chose seul avec ces enfants. Pour moi, c'est clair : si ça m'arrive encore ce sera "Courage, fuyons" (arrêts à répétition en atendant la reconversion) ou même (je vais choquer) mais provoquer l'incident grave ou les incidents graves à répétition (ce n'est pas très diffiicle un regard et c'est bon) pour qu'il y ait ....exclusion à la place d'inclusion. Ce qui ne sera pas forcément un mal pour l'élève violent et sûrement un bien pour les autres. Je ne ressentirai aucune culpabilité (merci le stage) au contraire je penserais que j'aurais sauvé les autres et préservé ma santé.

Ah, j'oublias : exclusion, dasn ce cas c'est refiler le fardeau à une autre école banale puisque les cLIS et les ITEP seront très réduits en nombre de places ....

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Il leur faut :

- du temps (avec nos effectifs lourds, les autres enfanst en difficulté, nos programmes chargés, la pression hiérarchique, le soutien , les PPRE ....: on n'en a pas)

- des moyens humains (éducateurs , AVS formés....)

- de l'espace (il faut pouvoir créer un "sas " de décompression sans exclure donc dans la classe). On en a rarement dans des classes à 30 élèves.

- une équipe autour d'eux (il y en a de moins en moins : on passe notre temps en réunions inutiles imposées par la hiérachie : livrets de compétences, ¨Projet d'école, PPRE, on n' a plus le samedi matin, le midi on fait soutien et le soir accompagnement éducatif chez nous ....)

et un traitement psychiatrique bien sûr.

- et un temps institutionnel de réunion (tous les quinze jours par exemple) pour permettre la coordination des différentes composantes (instit, éduc, psychomot, pédopsy, etc) sur le temps de travail ( à la place des réunions... inutiles). Ce rendez-vous régulier (et le temps qui lui est consacré) est absolument indispensable et existe dans les ITEP que je connais.

Les inscrire dans nos classes, sous prétexte de "générosité ", d'"égalité pour tous", c'est créer très certainement des conditions explosives pour eux (ceux qui comme moi l'ont vécu savent qu'un tel élève déclenche des sentiments ambivalents de la part de l'enseignant et du groupe oscillant entre l'attachement, la pitié et la ....haine) et pour les autres.

C'est inutile de s'épuiser à penser qu'on pourra arriver à quelque chose seul avec ces enfants. Pour moi, c'est clair : si ça m'arrive encore ce sera "Courage, fuyons" (arrêts à répétition en atendant la reconversion) ou même (je vais choquer) mais provoquer l'incident grave ou les incidents graves à répétition (ce n'est pas très diffiicle un regard et c'est bon) pour qu'il y ait ....exclusion à la place d'inclusion. Ce qui ne sera pas forcément un mal pour l'élève violent et sûrement un bien pour les autres. Je ne ressentirai aucune culpabilité (merci le stage) au contraire je penserais que j'aurais sauvé les autres et préservé ma santé.

Ah, j'oubliais : exclusion, dans ce cas c'est refiler le fardeau à une autre école banale puisque les cLIS et les ITEP seront très réduits en nombre de places ....

Tiens, une petite question au passage... Par quel étrange mystère ceux qui tiennent un discours pas du tout correct politiquement... sont-ils curieusement ceux qui ont déjà eu à "accueillir" (j'adore cet euphémisme) dans des classes ordinaires des élèves présentant des troubles sévères du comportement ? C'est bizarre, non ? :whistling:

Posté(e)

Il leur faut :

- du temps (avec nos effectifs lourds, les autres enfanst en difficulté, nos programmes chargés, la pression hiérarchique, le soutien , les PPRE ....: on n'en a pas)

- des moyens humains (éducateurs , AVS formés....)

- de l'espace (il faut pouvoir créer un "sas " de décompression sans exclure donc dans la classe). On en a rarement dans des classes à 30 élèves.

- une équipe autour d'eux (il y en a de moins en moins : on passe notre temps en réunions inutiles imposées par la hiérachie : livrets de compétences, ¨Projet d'école, PPRE, on n' a plus le samedi matin, le midi on fait soutien et le soir accompagnement éducatif chez nous ....)

et un traitement psychiatrique bien sûr.

- et un temps institutionnel de réunion (tous les quinze jours par exemple) pour permettre la coordination des différentes composantes (instit, éduc, psychomot, pédopsy, etc) sur le temps de travail ( à la place des réunions... inutiles). Ce rendez-vous régulier (et le temps qui lui est consacré) est absolument indispensable et existe dans les ITEP que je connais.

Les inscrire dans nos classes, sous prétexte de "générosité ", d'"égalité pour tous", c'est créer très certainement des conditions explosives pour eux (ceux qui comme moi l'ont vécu savent qu'un tel élève déclenche des sentiments ambivalents de la part de l'enseignant et du groupe oscillant entre l'attachement, la pitié et la ....haine) et pour les autres.

C'est inutile de s'épuiser à penser qu'on pourra arriver à quelque chose seul avec ces enfants. Pour moi, c'est clair : si ça m'arrive encore ce sera "Courage, fuyons" (arrêts à répétition en atendant la reconversion) ou même (je vais choquer) mais provoquer l'incident grave ou les incidents graves à répétition (ce n'est pas très diffiicle un regard et c'est bon) pour qu'il y ait ....exclusion à la place d'inclusion. Ce qui ne sera pas forcément un mal pour l'élève violent et sûrement un bien pour les autres. Je ne ressentirai aucune culpabilité (merci le stage) au contraire je penserais que j'aurais sauvé les autres et préservé ma santé.

Ah, j'oubliais : exclusion, dans ce cas c'est refiler le fardeau à une autre école banale puisque les cLIS et les ITEP seront très réduits en nombre de places ....

Tiens, une petite question au passage... Par quel étrange mystère ceux qui tiennent un discours pas du tout correct politiquement... sont-ils curieusement ceux qui ont déjà eu à "accueillir" (j'adore cet euphémisme) dans des classes ordinaires des élèves présentant des troubles sévères du comportement ? C'est bizarre, non ? whistling.gif

J'en connais moi qui ont "accueilli" un tel élève et ont encore un dicours politiquement correct ....C'est très simple : ils ont fait ce choix par rapport aux avantages du politiqument correct (bien vus de la hiérarchie entre autres, "admiration" des autres collègues ....) au détriment du groupe-classe qui ne bénéficiait plus des conditions de sécurité mimimales, je ne parle pas même pas des conditions d'apprentissage.

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Tiens, une petite question au passage... Par quel étrange mystère ceux qui tiennent un discours pas du tout correct politiquement... sont-ils curieusement ceux qui ont déjà eu à "accueillir" (j'adore cet euphémisme) dans des classes ordinaires des élèves présentant des troubles sévères du comportement ? C'est bizarre, non ? whistling.gif

J'en connais moi qui ont "accueilli" un tel élève et ont encore un dicours politiquement correct ....C'est très simple : ils ont fait ce choix par rapport aux avantages du politiqument correct (bien vus de la hiérarchie entre autres, "admiration" des autres collègues ....) au détriment du groupe-classe qui ne bénéficiait plus des conditions de sécurité mimimales, je ne parle pas même pas des conditions d'apprentissage.

Ah oui... Tu parles de ceux qui considèrent un enfant handicapé comme un "pet animal" ? Et qui considèrent qu'un enfant normal apprend tout seul, en construisant ses propres savoirs, donc que les autres élèves apprendront quand même ? Ceux qui conçoivent leur enseignement par rapport aux enfants d'enseignants et de bobos ? Ceux qui vont faire "carrière" et deviendront conseilleurs ? :whistling:

Suis-je bête : j'ai tendance à oublier que ça existe, pour ne penser qu'aux demeurés qui, comme nous, ont constamment à l'esprit qu'ils sont responsables de tous les élèves de leur classe, de la sérénité et des apprentissages de chacun ! :blush:

Posté(e)

Tiens, une petite question au passage... Par quel étrange mystère ceux qui tiennent un discours pas du tout correct politiquement... sont-ils curieusement ceux qui ont déjà eu à "accueillir" (j'adore cet euphémisme) dans des classes ordinaires des élèves présentant des troubles sévères du comportement ? C'est bizarre, non ? whistling.gif

J'en connais moi qui ont "accueilli" un tel élève et ont encore un dicours politiquement correct ....C'est très simple : ils ont fait ce choix par rapport aux avantages du politiqument correct (bien vus de la hiérarchie entre autres, "admiration" des autres collègues ....) au détriment du groupe-classe qui ne bénéficiait plus des conditions de sécurité mimimales, je ne parle pas même pas des conditions d'apprentissage.

Ah oui... Tu parles de ceux qui considèrent un enfant handicapé comme un "pet animal" ? Et qui considèrent qu'un enfant normal apprend tout seul, en construisant ses propres savoirs, donc que les autres élèves apprendront quand même ? Ceux qui conçoivent leur enseignement par rapport aux enfants d'enseignants et de bobos ? Ceux qui vont faire "carrière" et deviendront conseilleurs ? whistling.gif

Suis-je bête : j'ai tendance à oublier que ça existe, pour ne penser qu'aux demeurés qui, comme nous, ont constamment à l'esprit qu'ils sont responsables de tous les élèves de leur classe, de la sérénité et des apprentissages de chacun ! blush.gif

Ils deviendront les conseillers pédagogiques ou les IEN qui nous diront :

"Mais enfin madame, pensez-vous à la souffrance de cet enfant ? Il a le droit d'être "accueilli" dans votre classe et il vous appartient de mettre en oeuvre les conditions pour que ce soit possible ! Comment ? Mais faites preuve de bon sens, voyons et de créativité. Et quand il frappe à tout va et qu'il renverse tout ? Eh, bien, retenez-le . Vous n'y arrivez pas , appelez au secours les collègues, les hommes de préférence. Vos autres élèves et les leurs ? Eh, bien, il faut qu'ils s'habituent à voir leurs maîtres aux prises avec un élève violent, il y en aura de plus en plus dans les classes .Leurs apprentissages ? oh...ce n'est pas une petite demi-heure par jour qui va les empêcher d'acquérir les compétences du programme (26h/semaine - 2H de soutien - 2H pour l'élève violent = 22h/semaine pour acquérir la même chose que 26 h auparavant. Les apprentissages de l'élève violent ? euh, ce n'est pas votre problème pour l'instant, gardez-le en classe le plus possible, il apprend quand même un peu et de toutes façons pour lui, ce n'est pas la priorité. Le temps supplémentaire que vous passez à l'école pour recevoir la famille et faire des réunions avec l'équipe , eh bien ....service public. Les temps de pause de récré que vous n'avez plus parce que vous le passez dans le bureau du directeur à le recadrer ou à le surveiller en salle des maîtres pendant qu'il "décompresse" après une crise ? De toutes façons, vous êtes censés être toujours de service ...

Et tu as raison, la demande dans les écoles privées ira croissant de sorte qu'elles pourront (ce qui est loin d'être le cas partout pour l'instant) refuser les élèves en difficulté et les élèves avec problème de comportement. Et on aura notre école à deux vitesses, l'école pour les pauvres et les laissés pour compte de la société à 30 par classe avec des maîtres non formés , non remplacés, sans RASED, avec quelques AVS parfois aussi en détresse que les élèves qu'ils sont censés aider ...

Vive l'école de la République !

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