liloh Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 A quel moment peut-on proposer un maintien en GS, sur quels critères se baser. Peut-on se contenter de dire que l'élève est trop grand physiquement pour rester en GS même si son niveau est très en dessous d'un élève de Grande Section ? Nous avons une équipe éducative concernant un élève qui a de très grosses difficultés depuis le début de sa scolarité et qui est suivi au CAMSP par orthophoniste et neuropédiatre (langage et compréhension très en-dessous de son niveau d'âge). La neuropédiatre vient d'effectuer des tests donc va nous expliquer exactement où il en est mais ce n'est pas elle qui va décider s'il est capable d'aller en cp ensuite. Peut-être que d'ici la fin de l'année ça va évoluer, mais ce que je voulais dire, c'est : si un élève a vraiment de grosses difficultés, que fait-on, est-ce qu'on le laisse passer en se disant que " tant pis, il faut mieux qu'il fasse 2 cp" ou alors non, on se base sur des critères précis (tests du psy scolaire ?, évaluations) qui diront qu'on le maintient. Est-ce que c'est une erreur de faire passer un élève qui est très en difficultés ? Ce ne sera pas forcément simple pour l'enseignante de cp non plus.
papillon2704 Posté(e) 5 mars 2010 Posté(e) 5 mars 2010 A quel moment peut-on proposer un maintien en GS, sur quels critères se baser. Peut-on se contenter de dire que l'élève est trop grand physiquement pour rester en GS même si son niveau est très en dessous d'un élève de Grande Section ? Nous avons une équipe éducative concernant un élève qui a de très grosses difficultés depuis le début de sa scolarité et qui est suivi au CAMSP par orthophoniste et neuropédiatre (langage et compréhension très en-dessous de son niveau d'âge). La neuropédiatre vient d'effectuer des tests donc va nous expliquer exactement où il en est mais ce n'est pas elle qui va décider s'il est capable d'aller en cp ensuite. Peut-être que d'ici la fin de l'année ça va évoluer, mais ce que je voulais dire, c'est : si un élève a vraiment de grosses difficultés, que fait-on, est-ce qu'on le laisse passer en se disant que " tant pis, il faut mieux qu'il fasse 2 cp" ou alors non, on se base sur des critères précis (tests du psy scolaire ?, évaluations) qui diront qu'on le maintient. Est-ce que c'est une erreur de faire passer un élève qui est très en difficultés ? Ce ne sera pas forcément simple pour l'enseignante de cp non plus. Il n'y a pas de règle absolue, tout dépend de l'élève et de l'analyse croisée qui sera faite de son potentiel et de sa dynamique. Suite à l'équipe éducative, si on soupçonne un handicap type trouble des fonctions cognitives, il pourrait être décidé de transmettre les éléments à la MDPH par l'intermédiaire des parents, pour demander une orientation en CLIS, une AVS-i ou un aménagement particulier de l'emploi du temps au titre d'un projet personnalisé de scolarisation, mais ce n'est heureusement pas automatique
mematonneau Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 A quel moment peut-on proposer un maintien en GS, sur quels critères se baser. Peut-on se contenter de dire que l'élève est trop grand physiquement pour rester en GS même si son niveau est très en dessous d'un élève de Grande Section ? Nous avons une équipe éducative concernant un élève qui a de très grosses difficultés depuis le début de sa scolarité et qui est suivi au CAMSP par orthophoniste et neuropédiatre (langage et compréhension très en-dessous de son niveau d'âge). La neuropédiatre vient d'effectuer des tests donc va nous expliquer exactement où il en est mais ce n'est pas elle qui va décider s'il est capable d'aller en cp ensuite. Peut-être que d'ici la fin de l'année ça va évoluer, mais ce que je voulais dire, c'est : si un élève a vraiment de grosses difficultés, que fait-on, est-ce qu'on le laisse passer en se disant que " tant pis, il faut mieux qu'il fasse 2 cp" ou alors non, on se base sur des critères précis (tests du psy scolaire ?, évaluations) qui diront qu'on le maintient. Est-ce que c'est une erreur de faire passer un élève qui est très en difficultés ? Ce ne sera pas forcément simple pour l'enseignante de cp non plus. En principe, pour maintenir un élève en maternelle, celui-ci doit relever du champ du handicap (donc reconnu MDPH). Si ce n'est pas le cas, il ne peut être maintenu. Sauf évidemment cas exceptionnel et avec l'accord de l'inspecteur... enfin c'est comme ça chez nous. Cela a failli m'arriver l'an passé car nous voulions maintenir une élève en GS mais le dossier MDPH était en cours (refusé puis recours des parnets puis dossier perdu....toute une histoire !!). Nous avons fait un courrier à l'inspectrice qui a donné son accord. Entre temps le dossier MDPH a été validé. Donc nous avons pu maintenir cette élève.
mamiebrossard Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 Dans ma classe, je vais sûrement maintenir un de mes gs : - première année de maternelle - ne sait pas écrire son prénom - ne connaît aucune lettre - compte jusqu'à 7 - ne maîtrise aucun tracé en graphisme - ne sait pas dénombrer (enfin si jusqu'à 2) - n'entend aucun son, syllabe ... Mais il a fait d'énormes progrès : juste que dans un milieu très défvorisé que ce soit financier, langagier, culturel ... sans année de mater avant .... Le médecin scolaire l'examine lundi prochain et fera un bilan ! Les parents sont d'accord pour le maintien ! -
luluki Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 Le maintien en GS relève de la dérogation d'âge. En effet, un élève dans sa 6ème année, est en droit d'être inscrit à l'école élémentaire. Je rejoins donc l'analyse de mematonneau, il faut que les retard observés relèvent de l'handicap. Sinon, c'est le boulot des enseignants du cycles 2 (avec l'aide du RASED) de prendre en compte les difficultés de l'enfant.
dada Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 Le maintien en GS relève de la dérogation d'âge. En effet, un élève dans sa 6ème année, est en droit d'être inscrit à l'école élémentaire. Je rejoins donc l'analyse de mematonneau, il faut que les retard observés relèvent de l'handicap. Sinon, c'est le boulot des enseignants du cycles 2 (avec l'aide du RASED) de prendre en compte les difficultés de l'enfant. La GS fait partie du cycle 2, c'est donc bien aussi aux enseignants de GS de prendre en compte les difficultés si on suit ton raisonnement.
luluki Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 La GS fait partie du cycle 2, c'est donc bien aussi aux enseignants de GS de prendre en compte les difficultés si on suit ton raisonnement. Absolument! Mais, justement grâce aux cycles, la remédiation se déroule en élémentaire...
Nävis Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 La GS fait partie du cycle 2, c'est donc bien aussi aux enseignants de GS de prendre en compte les difficultés si on suit ton raisonnement. Absolument! Mais, justement grâce aux cycles, la remédiation se déroule en élémentaire... Oui, mais en même temps, je ne sais pas si c'est vraiment rendre service à un enfant qui ne fait faire aucun geste de graphisme, ne sait pas dénombrer jusqu'à 2, n'entend aucun son de l'envoyer en CP ! Il risque d'être en très grand décalage et malgré une aide plus importante, il y a un risque de le "perdre" ou le dégouter car trop éloigné de ses capacités ! C'est à voir avec l'ensemble des éléments et des acteurs concernés et en fonction de la personnalité de l'enfant.
luluki Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 Nävis, je ne te parle pas de l'intérêt de l'enfant, mais du cadre législatif. J'aimerais que l'intérêt de l'enfant prime, mais dans ce cas aurions nous la semaine de 4 jours ou le plus haut taux de redoublement? C'est à voir avec l'ensemble des éléments et des acteurs concernés et en fonction de la personnalité de l'enfant. Nous n'avons pas le "pouvoir" de garder un enfant en âge d'obligation scolaire en maternelle sans dérogation (accord des parents) s'il ne relève pas de la mdph. Ce qui ne veut pas dire qu'il faille baisser les bras, si nous constatons les grandes difficultés que tu décris, il faut signaler le plus vite possible... convaincre les parents. Imaginons un enfant de 6 ans qui n'a jamais été à l'école, On l'inscrit au CP...
dhaiphi Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 Oui, mais en même temps, je ne sais pas si c'est vraiment rendre service à un enfant qui ne fait faire aucun geste de graphisme, ne sait pas dénombrer jusqu'à 2, n'entend aucun son de l'envoyer en CP ! Il risque d'être en très grand décalage et malgré une aide plus importante, il y a un risque de le "perdre" ou le dégouter car trop éloigné de ses capacités ! Tu sais très bien qu'il va plonger et pis c'est tout.
liloh Posté(e) 6 mars 2010 Auteur Posté(e) 6 mars 2010 et pour une orientation en CLIS, il faut bien évidemment que l'enfant soit à la mdph mais il ne faut pas obligatoirement qu'il y ait déjà eu un maintien en GS ?
Nävis Posté(e) 6 mars 2010 Posté(e) 6 mars 2010 et pour une orientation en CLIS, il faut bien évidemment que l'enfant soit à la mdph mais il ne faut pas obligatoirement qu'il y ait déjà eu un maintien en GS ? Un de mes élèves de l'an dernier (CP) est en CLIS cette année. Nous avons essayé 1 an en classe "normale" avec une AVSi... Il savait déchiffrer à peu près en fin d'année, effectuer des calculs simples, mais gros pb de concentration, de comportements et abstraction très difficile. Par contre, l'an dernier, un autre de mes élèves avait été maintenu en GS sans dépendre de la MDPH...
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