aliceelisabeth Posté(e) 8 mars 2010 Posté(e) 8 mars 2010 Bonjour, je suis PE2 et vais bientôt me faire inspecter. Un de mes points faibles depuis le début est de prévoir et d'appliquer( car même quand c'est prévu dans ma fiche de prep, j'arrive pas à l'appliquer) des parcours d'apprentissage différenciés dans l'abord d'une nouvelle notion. Par exemple, faut-il prévoir des exercices de difficulté différente (et dans ce cas, comment s'assurer qu'ils répondent tous aux mêmes objectifs) ? comment différencier une situation de découverte et de recherche ? au-delà, comment s'assurer des compétences et des lacunes de chacun, comment savoir ce que chacun a appris réellement ? en bref, comment faites-vous pour différencier au quotidien et penser à tous vos élèves : du meilleur élève modèle au pire cancre ? merci bcp de vos réponses qui, j'espère, pourront me permettre d'être plus efficace !
dhaiphi Posté(e) 8 mars 2010 Posté(e) 8 mars 2010 Tu poses d'excellentes questions auxquelles mes collègues se feront sûrement un plaisir de répondre. Personnellement, j'y ai renoncé tenant à ma santé qu'elle soit mentale ou physique. Je fais classe pour ceux qui ont la capacité ou la volonté de m'entendre, m'assurant que les élèves, pour qui l'école a un sens et qui poursuivront des études, ont compris la notion et je passe à la suite. Quant à ton IEN, pose-lui les questions avant qu'il ne le fasse, tu découvriras alors son embarras. Bon courage.
helenel Posté(e) 8 mars 2010 Posté(e) 8 mars 2010 Tu poses d'excellentes questions auxquelles mes collègues se feront sûrement un plaisir de répondre. Personnellement, j'y ai renoncé tenant à ma santé qu'elle soit mentale ou physique. Je fais classe pour ceux qui ont la capacité ou la volonté de m'entendre, m'assurant que les élèves, pour qui l'école a un sens et qui poursuivront des études, ont compris la notion et je passe à la suite. Quant à ton IEN, pose-lui les questions avant qu'il ne le fasse, tu découvriras alors son embarras. Bon courage. L'essentiel de cette réponse permet de prendre une saine distance avec certaines "règles d'or" énoncées par les formateurs ou la hiérarchie. Moins fatiguée et encore pleine d'illusions que Dhaiphi, j'essaie de différencier pour mes élèves, mais tout ce que je peux "partager", ce sont des petits trucs pas forcément transposables. Et quand tu dis "du meilleur au plus faible", franchement, ça je n'essaie pas, il y a les "moyens" à qui je donne ce qui est prévu, les "bons" qui ont plus, ou plus dur, les "en difficulté" pour qui c'est quand même toujours galère parce que le mieux c'est d'avoir la maîtresse sous la main. - donner plus d'outils à ceux qui ont le plus de difficulté (tableau de numération, tables de multi, sous-mains avec les conjug', placer les affichages sous leur nez)- et pour le coup, les meilleurs auront moins de choses dans leurs outils, voire pas le droit de consulter la leçon, par ex), ou donner les trucs à trous ou à choix multiple pour les "faibles" - varier la longueur des exos, là-dedans je comprends aussi "séléctionner" dans les exercices (dans le n°5 page 67, certains ne feront que a), c), d) et e)), - le tutorat peut être tenté, mais autant l'année dernière j'avais un groupe avec lequel ça fonctionnait, autant cette année même pas essayé. Un truc que je fais moins "mal" avec le temps, c'est de viser 1 objectif par séance, et dans les évals de ne viser qu'une compétence, ça facilite les diagnostics. Et une piste de différenciation qui n'en est pas une mais qui a été la réponse de mon IEN lorsque je lui ai demandé comment on pouvait différencier dans un double voire triple niveau : les ateliers de remédiation, bref, un temps dans la semaine où tu prends "simplement" plus de temps pour ceux qui en ont besoin sur les notions travaillées pendant la semaine. Je dis ça et ce matin j'ai complètement oublié de donner le texte tapé de la phrase du jour pour mes 2 dys-qqchose... Pour la différenciation dans les situations de recherche, peut-être peut-il y avoir un travail de groupe, des supports allégés ou qui vont plus loin... tout dépend de ce qui est travaillé. On ne peut pas tout alléger non plus... - -
doubleR Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 Dans ma classe : -présence d’une AVS 12h par semaine (2 journées) -aide individuelle et ponctuelle de ma part (ré-explication de la consigne, ou faire le début de l'exo ensemble, ou donner un exemple) -travail identique mais parfois en quantité moindre (avec une exigence minimum) -objectifs identiques mais exercices différents (en lecture le plus souvent, avec adaptation des consignes, moins de choses à écrire) -aide avec manipulations en mathématiques et/ou avec ma présence parfois tutorat Enfin ça c'est dans l'idéal ... dans la réalité avec 2 niveaux ce n'est pas toujours gérable.
Porcinet Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 Raaaaah, je viens d'écrire un long message et j'envoie et paf ça plante ! Bon, ce que je disais, c'est qu'il faut montrer à l'inspecteur que tu te poses des questions, c'est important, et que même si tu n'as pas les réponses, tu cherches des solutions. Je suis tout à fait d'accord avec daiphi, il faut lui poser avant qu'il ne te les pose. Voici un document trouvé sur le site enseigner autrement, que tu pourrais laisser trainer "négligement" dans un de tes classeurs pour qu'il la voie, et prouver ainsi que tu es en pleine réflexion. Cette fiche rassemble des façons de différencier que nous pratiquons parfois même sans le savoir. cliquer sur "comment différencier sa pédagogie". http://www.enseigner-autrement.fr/pages/outils_pour_se_formerpedagogie_generalepag.html
JBB Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 comment faites-vous pour différencier au quotidien et penser à tous vos élèves : du meilleur élève modèle au pire cancre ? merci bcp de vos réponses qui, j'espère, pourront me permettre d'être plus efficace ! Pour le "pire cancre", il va même falloir "individualiser" plutôt que de remédier... Ben là, c'est certainement pas gagné dans la mesure où il va falloir abandonner carrément les "programmes" de la classe pour reprendre là où ils en sont, prendre son temps, et tenter de décaper la rouille et le vernis de connaissances "intellectuels" dont ils sont enrobés pour en revenir "aux bases". Pas gagné, parce qu'il va falloir "assurer" pour l'instit dans une classe de près de 30, que le "client" accepte cette "différence" dans le boulot, que sa famille soit d'accord etc etc... Le temps perdu ne se rattrapant que difficilement, surtout si des abîmes les séparent des "bons". C'est très certainement une très bonne question à poser à un IEN, en lui demandant ce qu'il pensait de la "pertinence" des "dispositifs" : stages de vacances, AP... pour ce type de clientèle... Si ça ne coûte rien, ça va lui faire plaisir... C'était le travail des classes d'adapt... Rayées du paysage... JBB
Cile Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 - Et une piste de différenciation qui n'en est pas une mais qui a été la réponse de mon IEN lorsque je lui ai demandé comment on pouvait différencier dans un double voire triple niveau : les ateliers de remédiation, bref, un temps dans la semaine où tu prends "simplement" plus de temps pour ceux qui en ont besoin sur les notions travaillées pendant la semaine. Et que font les autres pendant ce temps-là ? Cécile
Laurence.Piou Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 On peut leur donner des exercices d'application sur des notions déjà vues. (Je n'ai encore jamais fait d'atelier de remédiation mais je pense que c'est un moyen d'"avoir la paix" pendant qu'on s'occupe de son groupe.)
doubleR Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 On peut leur donner des exercices d'application sur des notions déjà vues. (Je n'ai encore jamais fait d'atelier de remédiation mais je pense que c'est un moyen d'"avoir la paix" pendant qu'on s'occupe de son groupe.) C'est bien là le problème ... re donner des exos sur des notions déjà acquises ? faire d'autres exos qu'il faudra corriger et revoir si pas toujours bons ? Et comment avancer le programme en plus ?
Helvète Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 A défaut de réponse miraculeuse, une bibliographie helvétique sur ce thème par un des meilleurs spécialistes du sujet : il n'en est pas encore tombé malade lui. http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/difference.html
dhaiphi Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 il n'en est pas encore tombé malade lui. Il est universitaire le spécialiste, non ? Ce qui veut dire qu'il est de ceux qui analyse les situations et propose, dans un cadre théorique inattaquable, des solutions inapplicables.
Helvète Posté(e) 9 mars 2010 Posté(e) 9 mars 2010 il n'en est pas encore tombé malade lui. Il est universitaire le spécialiste, non ? Ce qui veut dire qu'il est de ceux qui analyse les situations et propose, dans un cadre théorique inattaquable, des solutions inapplicables. Je vois que tu te méfies des "universitaires"... Hum...Pourquoi pas après tout... Pourquoi cependant... ne pas les lire aussi avec intérêt ? Perrenoud est d'ailleurs très éloigné des doux rêveurs et des utopistes, il a rédigé des pages qui prouvent sa parfaite connaissance du système scolaire et des résistances que parents, enseignants et élèves opposent conjointement à toute tentative de réforme ou d'amendement. Evidemment cela dérange tout ce microcosme (si l'on peut dire). Les sociologues sont, dans l'éducation comme ailleurs, des mal-aimés, ils voient trop bien comment fonctionne le monde et le monde préfère masquer ses "turpitudes". Les jeteurs de pavés dans la mare dérangent l'eau, les nénuphars et les canards. Ah les vilains!
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