Recherche témoignage de professeurs des écoles & d'Etudiants p

[mathy707]

Bonjour à tous & à toutes =)

Alors voila, je dois préparer un mémoire pour mon DAEU & j'ai choisi comme thème "Les professeurs des écoles". Ma thèse est la suivante :

"Le métier de professeur des écoles est-il trop idéalisé?"

J'aimerai avoir vos témoignages concernant le métier, le concours, l'IUFM, vos impressions & autres remarques sur le sujet (ëtes vous satisfait ou déçu par rapport au métier, que reprocheriez vous à ce métier, etc...)

J'espère vraiment pouvoir obtenir de l'aide par ici! =) Je vous en remerciant d'avance =)

(Je ne sais pas si c'est la bonne rubrique pour poster ce sujet, je m'en excuse.)

[mathy707]

J'ai eu l'idée de cette thèse en écoutant une discution entre des personnes et pour résumer un peu le débat: "Ah les profs! ils Finissent à 16h30, ne travaillent que 26h par semaine, ont les vacances scolaire, gagnent 3000 euro de salaire! & râlent encore et toujours" O_o Du coup j'ai eu envie de travailler sur ce "problème".

J'ai l'impression que c'est la pensée de beaucoup de personnes de nos jours, ils ne voient plus les vrais aspects positifs (comme vous le dites, éveiller l'esprit de jeunes, etc) ni les véritables inconvénients & se contentent de cliché. Le métier est plus difficile qu'avant & les enseignants de plus en plus dévaloriser. D'ailleurs quand on me demande ce que je voudrais faire plus tard, presque toujours la même réponse : "prof des écoles? Ah mais c'est la belle vie ça!".

C'est d'une tristesse...

[WILLOW57]

J'ai eu l'idée de cette thèse en écoutant une discution entre des personnes et pour résumer un peu le débat: "Ah les profs! ils Finissent à 16h30, ne travaillent que 26h par semaine, ont les vacances scolaire, gagnent 3000 euro de salaire! & râlent encore et toujours" O_o Du coup j'ai eu envie de travailler sur ce "problème".

J'ai l'impression que c'est la pensée de beaucoup de personnes de nos jours, ils ne voient plus les vrais aspects positifs (comme vous le dites, éveiller l'esprit de jeunes, etc) ni les véritables inconvénients & se contentent de cliché. Le métier est plus difficile qu'avant & les enseignants de plus en plus dévaloriser. D'ailleurs quand on me demande ce que je voudrais faire plus tard, presque toujours la même réponse : "prof des écoles? Ah mais c'est la belle vie ça!".

C'est d'une tristesse...

:D trop drôle les 26 heures par semaine et les 300 euros de salaire .... rien qu'avec ça on pourrait remplir le sujet !

allez faire un tour du côté du sujet des permutations informatisées ... peut être que la "belle vie" des enseignants n'est pas non plus une généralité

[tatanka]

oui c'est sûr que les gens qui ne connaissent pas le métier l'idéalisent!

Par exemple j'avais une maman d'élève qui me racontait dépitée que sa dernière fille (seulement en CE1....)avait choisi la facilité pour sa vie professionnelle car elle voulait être instit!Heureusement que sa plus grande voulait être médecin,au moins elle,elle avait de l'ambition!!!!

Et elle me dit ça à moi!!!Heureusement que je l'ai pris avec humour...

Il existe vraiment une aversion de certains par rapport aux enseignants qui doit être basée sur la jalousie.Les gens ne connaissent absolument pas la réalité du travail.Par contre ils savent qu'on a des vacances et qu'on finit à 16h30;et dans un autre métier généralement les vacances c'est fait pour se reposer et non pas faire des préparations de classe.Quand on doit rester pour des parents en retard,des réunions, des parents qui veulent parler de leur enfant....dans un autre métier ça s'appelle des heures sup et c'est payé.

Pour preuve que les parents ne réalisent pas la réalité du terrain;les remarques des parents accompagnateurs après une sortie de classe!la plupart n'en reviennent pas de la fatigue accumulée à la fin de la journée!et pourtant ils n'ont pas eu la préparation de la journée,son organisation et sa direction (parce que bien sûr il faut tout gérer,de la compagnie de bus qui a oublié de venir,aux enfants malades à soigner...)

Ce métier est idéalisé par ceux qui ne connaissent pas et peut-être jalousé par rapport aux avantages qui sont mis en avant...c'est normal de faire une fausse idée d'un métier qu'on ne connaît pas!

[WILLOW57]

Je suppose qu'il y a une partie de la population qui voit les instits à travers le journal de JP Pernaud tous les 2 septembre, jour vénéré de rentrée des classes ! (petites classes à la campagne d'élèves modèles et motivés ... chers collègues qui passaient dans ce journal je vous envie )

Et puis il y a les parents qui attendent à la sortie de l'école et qu'il est parfois très drôle d'écouter.

Entre les jugements sur le contenu des leçons, des cahiers, sur les absences répétées de la maîtresse pour enfant malade, sur la monstrueuse punition donnée au petit trésor qui ne tient pas assis sur sa chaise plus de deux minutes ( mais qui n'est pas hyperactif, il est juste précoce ... ) ou encore pour le manque (ou encore la masse ) de devoirs que l'on peut donner à leurs chers bambins ....(ils ne peuvent pas ils ont foot, judo, piscine ou encore tennis après l'école)

Sinon c'est un super boulot (je l'adore franchement) il faut seulement avoir une vie de famille super équilibrée pour faire front certain jour, relativiser sans arrêt et surtout croire encore que l'on apporte une petite pierre à l'édifice...

donc vous ne voulez toujours pas changer de sujet pour votre mémoire ??

[mathy707]

Non je le garde mon sujet j'y tiens trop

& comme j'ai un emploi du temps assez léger je vais aller me renseigner auprès des écoles primaires de ma ville s'il serait possible de faire comme un "stage" pendant deux-trois semaine, j'aime pouvoir "tester" par moi même & questionner les profs.

Je dois être sadique dans le fond, j'adorerais exercer ce métier, j'ai encore le temps avant d'y arriver mais je me sens plus que motivée malgrès tout

[blacknader]

Avant de passer le concours et d'avoir la formation, je ne me rendais vraiment pas compte du travail énorme que cela représentait en preparation. Pour moi, dans mes représentations que j'avais en tant qu'élève, le prof arrivait le matin, demandait d'ouvrir les livres et de faire les exo et pis en fin de journée, le prof rentrait chez lui au même moment que les élèves.

Je suis tombée de bien haut (je n'ai pas de prof dans ma famille, je ne me rendais vraiment pas compte du travail en dehors de la classe) et pourtant j'adore mon boulot même s'il est vraiment envahissant (j'suis que T3 et j'ai changé de niveau tous les ans, donc des préparations nouvelles tous les ans et je n'arrive vraiment pas encore à faire la part des choses entre mon boulot et ma vie personnelle - rupture avec mon copain qui ne comprenait pas pourquoi je passais autant de temps à travailler en dehors de la classe). Je me mets sans doute la pression, mais la pression a commencé dès l'iufm... par les équipes de suivi qui viennent nous "contrôler" dans les classes.

Le métier est certe très beau, mais j'suis un peu déçue des inégalités que l'on peut recontrer d'une école sur une autre. Les moyens : les budgets mairies, le matériel, les équipements, les intervenants (chez moi, pas de RASED et oui, c'est le trou du cul du monde)... L'égalité des chances, une belle utopie. On a des programmes communs sur le papier c'est vrai, pour la mise en pratique, ça c'est une autre paire de manche!

[marielisabeth]

où en es tu de ta thèse, je planche sur presque le m^me sujet que toi, mais je souhaite avoir la pensée des étudiants.

[Gribouillette]

C'est vrai que la plupart des personnes que je rencontre ont la même réaction quand j'annonce que je suis instit.

"Ah, tu as des tonnes de vacances et tu termines tous les soirs à 16h" (mais bien-sur! )

Voilà la représentation que l'on se fait du métier. Mais c'est comme partout, tant qu'on est pas sur le terrain, on s'imagine pas ce que c'est. Moi même, je savais que c'était du boulot, mais pas à ce point là! Je pense qu'il n'y a pas qu'instit. Par exemple, j'avais un voisin qui bossait à la SNCF, et bah on lui répondait toujours "T'as plein d'avantages pour voyager, et tu peux prendre ta retraite super tôt". Après, on était pas à son boulot pour voir si c'était dur ou pas. Les préjugés sur les métiers ont la vie dure.

Ce qu'on ignore dans notre boulot, ce n'est pas seulement la masse de travail à la maison, c'est aussi (et surtout) la "précarité" de notre situation les premières années (moi-même je n'en avais pas idée avant d'entrer dans l'EN).

Ballotés d'une année sur l'autre d'un bout à l'autre du département, avec pour conséquences les trajets très longs ou les déménagements à répétition, sans poste pour la rentrée (c'est mon cas en ce moment!), ou alors un poste qui dépasse nos capacités car on y a pas été formé (direction imposée, postes type ASH...), parcours du combattant pour changer de département (même avec mari et enfants pour certaines! )...

Les gens ne s'imaginent pas à quel point on est traités comme des pions les premières années. En ce moment, on me demande "Alors, où tu es à la rentrée" et je réponds invariablement que je n'en sais rien, que je saurai APRÈS la rentrée, et les gens sont super surpris. "Ah bon ça se passe comme ça???"

Bah oui...

[virjinnie]

J'ai eu l'idée de cette thèse en écoutant une discution entre des personnes et pour résumer un peu le débat: "Ah les profs! ils Finissent à 16h30, ne travaillent que 26h par semaine, ont les vacances scolaire, gagnent 3000 euro de salaire! & râlent encore et toujours" O_o Du coup j'ai eu envie de travailler sur ce "problème".

J'aimerais bien gagner 3000 euros par mois!!!

Et tu comptes parler des Listes Complémentaires qu'on appelle la veille pour prendre un poste à 250km de chez toi le lendemain matin, sans formation, sans savoir quel niveau tu vas avoir??? (quand ce n'est pas le matin pour l'après-midi...).

Moi j'ai démarré ma carrière de cette façon... J'ai eu beaucoup de chance: simple niveau, bonne école, très bons collègues, élèves adorables... J'ai appris par moi-même et en demandant conseils à mes collègues (oui car l'IA te laisse tout seul dans ces cas là! Un Conseiller Pédagogique vient te voir au début... histoire de passer dire bonjour...).

Comment auraient réagi les parents s'ils avaient su que l'enseignante de leurs enfants n'avait reçue AUCUNE formation.... et n'avait jamais eu d'élèves devant elle???

Et l'année suivante, on t'envoie en formation un an... Oui car tu ne sais pas enseigner, on va t'apprendre...

Sauf qu'à l'IUFM, je n'ai rien appris... étonnant, non????

On pourrait aussi faire un roman sur la formation dans les IUFM.... Une honte!!

Malgré tout ça, je reste passionnée par ce métier que j'ai voulu faire depuis ma première rentrée, quelques jours avant mes 3 ans (véridique! Demandez à ma grand-mère...).

[virjinnie]

Ce qu'on ignore dans notre boulot, ce n'est pas seulement la masse de travail à la maison, c'est aussi (et surtout) la "précarité" de notre situation les premières années (moi-même je n'en avais pas idée avant d'entrer dans l'EN).

Ballotés d'une année sur l'autre d'un bout à l'autre du département, avec pour conséquences les trajets très longs ou les déménagements à répétition, sans poste pour la rentrée (c'est mon cas en ce moment!), ou alors un poste qui dépasse nos capacités car on y a pas été formé (direction imposée, postes type ASH...), parcours du combattant pour changer de département (même avec mari et enfants pour certaines! )...

Les gens ne s'imaginent pas à quel point on est traités comme des pions les premières années. En ce moment, on me demande "Alors, où tu es à la rentrée" et je réponds invariablement que je n'en sais rien, que je saurai APRÈS la rentrée, et les gens sont super surpris. "Ah bon ça se passe comme ça???"

Bah oui...

Je rejoins ce que tu dis...

Ca va être ma 3ème rentrée. Pour la 3ème année, je ne sais pas où je vais attérir ni quel poste j'aurai... Je commence à en avoir assez de déménager tous les ans. Je commence à en avoir assez de ne pas choisir moi-même mon poste... J'en ai un peu assez qu'on décide tous les ans pour moi, sans me demander mon avis....

[rambaldi]

La plupart disent que je ne dois pas trop être fatigué à faire ça, je dois leur prouver que quand on débute, on n'a pas 2000 €.

La plupart ne veulent pas entendre qu'on arrive pas à 8h30, qu'on ne quitte pas à 16h30, qu'on doit préparer les leçons des élèves, qu'on a des réunions le mercredi ou samedi matin. Certains ont l'impression qu'on arrive et qu'on suit simplement le manuel sans aucune préparation.

Les vacances évidemment sont très enviées, ça je ne peux pas dire qu'on est pas privilégié pour ça.

Par contre, quand je leur explique qu'il m'est impossible de poser congé comme eux pour aller quelque part, faire les soldes, partir en vacances hors vacances scolaire justement, c'est vite oublié et on en revient à : "oui mais on peut pas tout avoir".

On me parle aussi du fait qu'on peut se mettre en arrête maladie si nos enfants sont malades et qu'eux ne peuvent pas, ou pas aussi facilement.

Y a quand même des personnes qui, quand je leur annonce ce que je fais, me dise que c'est très bien de vouloir encore faire ce métier, on me demande si c'est pas trop difficile avec les enfants d'aujourd'hui.

Quoiqu'il en soit, le métier de professeur n'est pas forcément idéalisé mais simplifié.