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Bonjour,

Je suis sur 4 postes depuis environ 2 mois et ce jusqu'à la fin de l'année.

Dans l'une des 4 classes, j'ai un enfant très difficile. De part son vécu familial, il a un comportement violent, envers ses camarades mais aussi envers l'enseignant. Je me sens totalement démunie. De part mon caractère fort, j'ai tenté la sévérité, mais aussi la douceur à certains moments, pour lui montrer que j'étais là. Mais rien y fait. Il s'en fout de tout, et me manque même parfois de respect de par sa manière de me parler. Il n'a aucune crainte. Et je finis même par en avoir peur car il est capable d'en venir aux mains à des moments (cela est déjà arrivé l'andernier avec sa maitresse). J'en parle autour de moi, je commence à le vivre très mal. Donc, je m'adresse à vous, et j'aurais bien besoin de soutien, mais aussi de conseils. Je me remets en question constemment et j'arrive en classe avec la grosse boule au ventre. Au point que j'en oublie mes 3 autres jours, où tout se passe très bien. Cet enfant est scolarisé que de 8h30 à 10h00 tous les jours car ensuite il est pris en charge par le sessad. Donc il est vrai que j'ai peu de contact avec lui et du coup j'ai du mal à instaurer un lien. De plus, il semble refuser ce lien.

Voilà, j'ai besoin d'aide.Merci

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Adresse-toi au maître/maîtresse référent RASED et explique-lui ce qui se passe. Il/elle connaît sûrement le cas, s'il est en SESSAD il y a eu équipes éducatives etc..., il/elle pourra te donner des pistes et conseils concrets.

Dis lui bien qu'il devient violent et qu'il risque de déraper d'une minute à l'autre. Y a-t-il un(e) maître(sse) G dans ton RASED, peut être pourrait-il/elle intervenir le temps qu'il est chez toi. Pas en le sortant, mais directement dans la classe, à tes côtés, au moins le temps que ce bonhomme s'adapte à toi.

Une chose est sûre ce garçon est en souffrance et tu le fais bien sentir, savoir ce qui se passe réellement te permettra de mieux le comprendre (c'est dans son dossier RASED).

Quant à toi, je sais que ce n'est pas facile du tout à vivre, parles-en dès que tu en ressens le besoin, tu dois décharger tes émotions, c'est très important, ne te laisse pas "bouffer" par ça.

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Il y a la psychologue scolaire mais elle n'est pas tous les jours à l'école. Il faudrait peut être que je me renseigne auprès d'elle. J'en ai parlé à la directrice, car c'est elle qui a la classe le reste du temps. Elle a plus d'emprise sur lui et il semble la respecter d'avantage. C'est une femme qui a de la bouteille, et de la poigne, mais qui est très stressée malrgé tout par cet enfant, et elle me communique son stress. Donc j'ai du mal à relativiser. J'arrive presque à me dire que j'ai un souci, que je ne sais pas y faire. Je me remets vraiment en question, et je doute de mes capacités. Pourtant l'an dernier j'avais un enfant très difficile mais qui n'avait pas cette violence physique envers l'adulte, et ça c'était bien passé avec lui. J'avais su créer un lien affectif avec cet enfant. Là, je sais que face à cet enfant, de part sa haine qu'il a en lui, je ne ferais pas le poids et il me serait difficile de le maitriser physiquement. C'est ce qui fait que j'en ai presque peur. J'ai un peu honte d'avouer cela.

Pour le moment, je me sens un peu dans une impasse.

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Bonsoir,

Ton message m'a retenu car je vis une situation similaire actuellement avec 2 enfants. En fait, je suis PE2 prolongée dans un petit village de campagne. Au debut de l'annee, je fais la connaissance d'un garcon (j'apprend rapidement qu'il a ete retire de chez lui pendant 4 ans pour violences familiales et qu'il y est reintroduit depuis moins d'un an). Des le debut de l'annee, je constate des bleus et il me confie ce qu'il se passe a la maison. J'en fais alors part à l'equipe et otute la machine se met en route (equipe educative, signalement à linspection...) Suite a ca, la complicite entre nous deux a ete detruite. En novembre, il a ete devant le juge pour enfant qui a decide de le maintenir dans sa famille. Depuis, il ne fait plus rien dans ma classe (ah si, l'avion, la mitraillette, le mort, il chante, fredonne, découpe les surprise des astrapi... : petite info, on est en cm1!) Jusque la, juste lui, j'en fais mon affaire. Mais il y a aussi une petite fille reconnue mdph et prise en charge sessad. Au debut de l'annee, sa maman me dit que si ca se passe mal des le debut, l'annee est fichue mais qu'heureusement, la petite fille m'aime bien. Je collabore, elle collabore, je fournis bcp de tps et d'energie et elle aussi. MAIS sepuis 1 semaine, tt s'est degrade. En effet, le petit garcon a obtenu le droit de ne plus travailler en classe (ordre donne par mon ien), ce que la fille n'accepte pas, malgre les nombreuses explications et interventions. Jeudi dernier, la matinee commence mal : Y (le garcon) est tres agite et C (la fille) aussi. Bruit de fond interminable et tres derangeant pour le reste de ma classe qui se plaint continuellement de ces 2 ennfants. 13h30-15h : EPS. Y commence a se bagarrer, je le fais s'assoir sur un banc. C me cherche, je la fais assoir sur un banc. Les autres eleves entament la seance et Y et C prennent une petite cle du gymnase qu'ils se balancent. La seance est ratee, pas sereine, j'ai perdu les cles du gymnase, je suis enervee et fatiguee de cette bataille. Y fait n'importe quoi ds les vestiaires et me menace, pendant la seance de "me faire porter bcp de choses sur le dos" (comme ne pas faire mon metier de maitresse et frapper les enfants!!!) Je le traine sur le chemin du retour (pour de vrai hein, je le tiens par le poignet : il essaye meme de retirer son pull pour que je n'ai pas de prise sur lui) Je sens les larmes et la colere monter. sur le chemin, il declare que ce serait bien si il y avait 1 voiture pour me pousser dessus. Il demande a 1 homme en velo si il peut ecraser sa maitresse. Directement ds la cour = directement ds le bureau de la directrice qui me demande de me calmer. Je sens les larmes, je sors. A peine le dos tourne, les 1eres larmes coulent. Je suis en salle des maitres, je suis ecarlate, j'ai des hoquets dans la voix, j'ai du mal a respirer et je pleure. Mes collegues me proposent alors de prendre ma classe en charge pour la derniere heure. Au debut je refuse, puis j'accepte (linspection est contactee le soir meme par la directrice : super!!! J'avias vraiment besoin de ca en plus de mes visites negatives!!!) Le lendemain, parents convoques et intervention ds la classe (renouvellee aujourd'hui car Y etait malade vendredi) Aujourd'hui, malgre l'intervention, journee rude et difficile. Larmes au bord des yeux a 11h30 : je previens ma directrice que je ne vais pas pouvoir tenir si rien n'est fait (elle me repond "on en est ts 1 peu la tu sais"), ainsi qu'une collegue. 15h = larmes + discussion avec une collegue qui me demande si j'ai deja reflechi a autre chose car elle aurait deja craque. demain midi, reunion pour parler de tt ca mais en attendant, envie de pleurer toute la soiree. En plus, plus que 2 semaines avnt les vacances donc il me reste 7 jours durant lesquels je suis sure d'etre visitee par les CPC (mais en surprise hein car "sur le papier, tt est tjs bien") Alors je n'en peux plus : non je n'ai pas le temps de faire ttes les phases d'apprentissage si je veux tenir le programme, non je n'arrive pas a tenir la journee quand je passe 45 min a me battre contre 2 eleves.

Alors je compatis avec toi et je comprend tout ce que tu peux ressentir. Je suis au fond du trou (je l'etais deja a cause de relations tendues avec l'equipe : eh oui, j'ai ete mutee, remplacant une personne adoree et imposant la direction a une peronne qui ne la voulait pas du tout).

Je ne sais pas quoi te dire car je ne sais pas quoi faire moi-meme. Je ne sais meme pas si je vais tenir jusque demain soir.

Caroline.

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Caroline : arrête-toi ! Tu dois reprendre le dessus, te reposer. Ensuite seulement tu pourras sereinement aborder ces deux enfants.

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Nous avons aussi un cas similaire dans notre école, qui n'est pas dans ma classe mais fait souffrir tout le monde. Là, il commence à insulter sa maîtresse et la provoquer physiquement. Il est suivi au sessad mais rien n'y fait. Un matin, nous l'avons tous pris dans le bureau pour lui dire notre colère, çà a eu l'air de fonctionner mais 2 jours à peine rebelotte. Equipe éducative avec le sessad, la mère, la psy, la maitresse. Celle-ci et la responsable décident de se contacter tous les jours (heureusement qu'elle ne fait pas çà pour tous ses élèves), l'élève a aussi un contrat, et pour la mère??????????? Rien bien sûr, elle n'accompagne pas son enfant à l'école alors qu'elle ne travaille pas, ne se sent pas concernée.

Alors comprendre oui mais jusqu'où??? Hier, avec le remplaçant elle a dépassé les bornes en menaçant un élève avec un compas. Nous avons décidé de faire un conseil de maîtres en convoquant les parents délégués (qui ont pour la plupart leurs enfants dans cette classe)et de faire bouger les choses au niveau de l'inspecteur. Ma collègue est fragile physiquement et elle ne supportera pas longtemps ces provocations. On demande une exclusion, mesure exceptionnelle, mais appuyés par les parents, nous y arriverons peut-être. Ce gamin a à peine 10 ans et c'est déjà un cas psy lourd, à notre niveau on ne peut plus rien faire.

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Pour une situation équivalente l'inspectrice nous a conseillé de menacer les parents d'une exclusion/changement d'école tout en nous précisant que cela était impossible sans leur accord !

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L'ien est d'accord pour dire que cet enfant a besoin de soins, car il est "malade". L'école n'est pas une structure adaptée à ces enfants. Il n'est scolarisé qu'une heure et demie par jour, et c'est déjà beaucoup trop. Je n'arrive pas à comprendre ce système, qui nous laisse dans la m... Caroline, moi on m'a donné ces 4 postes mi-janvier, et c'était un ITR homme qui était sur ce poste difficile. La directrice a fait des pieds et des mains pour le garder. Donc autant te dire que quand je suis arrivée j'ai ressentie un fort malaise et aussi des apprioris sur moi, du fait que je suis une femme, jeune (T3). Donc j'ai du mal à le faire savoir quand ça ne va pas car je ne veux pas leur donner raison. Mais c'est difficile à porter. Je te souhaite du courage. Je crois que maintenant il faut se dire que dans 2 semaines il ne restera plus qu'une période (certes, longue). C'est triste d'en arriver là.

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L'ien est d'accord pour dire que cet enfant a besoin de soins, car il est "malade". L'école n'est pas une structure adaptée à ces enfants. Il n'est scolarisé qu'une heure et demie par jour, et c'est déjà beaucoup trop. Je n'arrive pas à comprendre ce système, qui nous laisse dans la m... Caroline, moi on m'a donné ces 4 postes mi-janvier, et c'était un ITR homme qui était sur ce poste difficile. La directrice a fait des pieds et des mains pour le garder. Donc autant te dire que quand je suis arrivée j'ai ressentie un fort malaise et aussi des apprioris sur moi, du fait que je suis une femme, jeune (T3). Donc j'ai du mal à le faire savoir quand ça ne va pas car je ne veux pas leur donner raison. Mais c'est difficile à porter. Je te souhaite du courage. Je crois que maintenant il faut se dire que dans 2 semaines il ne restera plus qu'une période (certes, longue). C'est triste d'en arriver là.

Tnat qu'il y aura de "bonnes âmes" pour clamer que tous les enfants ont le droit d'aller à l'école de leur secteur comme les autres , pour nier le "handicap", et qu'il y aura de rusés économistes pour surfer sur cette vague, on lira sur ce forum des messages comme celui-là ....

C'est triste à pleurer pour les enseignants qui en sont victime.s, pour les autres élèves de la classe et ....pour l'enfant violent (ou handicapé) qui n'est pas dans un milieu adapté à sa souffrance

Posté(e)

Il y a la psychologue scolaire mais elle n'est pas tous les jours à l'école. Il faudrait peut être que je me renseigne auprès d'elle. J'en ai parlé à la directrice, car c'est elle qui a la classe le reste du temps. Elle a plus d'emprise sur lui et il semble la respecter d'avantage. C'est une femme qui a de la bouteille, et de la poigne, mais qui est très stressée malrgé tout par cet enfant, et elle me communique son stress. Donc j'ai du mal à relativiser. J'arrive presque à me dire que j'ai un souci, que je ne sais pas y faire. Je me remets vraiment en question, et je doute de mes capacités. Pourtant l'an dernier j'avais un enfant très difficile mais qui n'avait pas cette violence physique envers l'adulte, et ça c'était bien passé avec lui. J'avais su créer un lien affectif avec cet enfant. Là, je sais que face à cet enfant, de part sa haine qu'il a en lui, je ne ferais pas le poids et il me serait difficile de le maitriser physiquement. C'est ce qui fait que j'en ai presque peur. J'ai un peu honte d'avouer cela.

Pour le moment, je me sens un peu dans une impasse.

On peut très bien avoir de la bouteille et ne pas réussir à gérer, ou inversement être débutante et gérer comme un chef ! Le problème n'est pas du tout dans le fait que tu débutes, il s'agit ici d'une situation que tu ne peux pas gérer car elle ne relève pas de toi, nous sommes des pédagogues des spécialistes de l'instruction, pas des experts dans le traitement et la prise en charge de tels troubles psychologiques, il n'est pas en SESSAD pour rien ce p'tit bonhomme. Ta directrice a un avantage sur toi, elle le connait depuis le début de l'année, toi c'est tout récent et ce n'est qu'1 jour par semaine. En temps normal il n'est déjà pas facile de s'imposer dans cette configuration, mais là tu dois te sentir comme le cheveu sur la soupe.

Tu n'as aucune honte à avoir, ceux qui connaisse cette situation te le diront tous. C'est malheureux de dire qu'on a peur d'un élève, mais ils ont une telle force dans ces moments-là (c'est hallucinant) et nous on réagit en adulte, on ne veut surtout pas les blesser, comment sortir de ça sans se faire taper dessus... Si jamais ça arrive, ce que je ne te souhaite pas du tout, c'est tout de suite le médecin + l'arrêt de travail, ça fait réagir crois-moi... C'est juste déplorable de devoir en arriver là pour que les choses bougent. Effectivement parles-en à la psy scolaire et confie-lui tes peurs, elle te comprendra.

Ne doute pas de tes capacités ce n'est pas du tout une situation normale d'exercice du métier, même si on a de plus en plus à faire face à ça.

Posté(e)

J'ai parlé de notre cas à une maîtresse E hier et elle m'a conseillée de faire un signalement. Je trouve que c'est une bonne idée car pour nous, c'est une forme de maltraitance mais la famille a déjà une AEMO, donc est-ce bien utile? Depuis hier, ma collègue est arretée à cause de tout çà, elle craque.

Posté(e)

Oui c'est utile. Tu dis que la maman ne s'implique pas du tout et laisse faire. C'est aussi un moyen de lui montrer que l'école peut dire stop et ne pas tout accepter. Le fait qu'il soit chez vous ne la dégage en rien de ses devoirs parentaux, quelque part elle vous refile le bébé le temps de la classe, mais c'est pas votre rôle de gérer des soucis psychologiques de cet ordre, c'est à elle de faire le nécessaire, elle semble avoir abandonner.

Désolée pour ta collègue, mais au moins ça va lui permettre de souffler un peu et de prendre du recul.

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