elore Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 "les jeunes qui ne peuvent pas suivre une scolarité normale seront placés dans des établissements adaptés où ils ne perturberont plus la vie des autres et où ils feront l’objet d’un accompagnement spécifique". (Sarkozy le 24 mars 2010 à la sortie du conseil des ministres). Réaction du Café pédagogique de ce matin : La seconde idée de N Sarkozy est pire encore. Avancer l'idée que "les jeunes qui ne peuvent pas suivre une scolarité normale seront placés dans des établissements adaptés" est simplement monstrueux dans un pays où la moitié des jeunes redouble à un moment ou à un autre. On relèvera l'incohérence totale dans les projets gouvernementaux. Alors qu'on installe partout l'accompagnement personnalisé en le présentant comme le remède à l'échec scolaire, voilà qu'on veut le remplacer par la mise à l'écart. On a connu ces structures ségrégatives destinées aux "fortes têtes". Des colonies scolaires aux maisons de redressement ce n'est pas par hasard qu'elles ont disparu. Tenter de les ressusciter constitue un véritable défi au projet éducatif et au projet républicain. Le premier repose sur le principe d'éducabilité. Revenir sur ce principe c'est plonger l'Ecole dans un gouffre. Le second repose sur le principe de l'égalité des droits. Or c'est bien instituer la ségrégation sociale que décider la mise à l'écart d'une partie de la jeunesse. On a là par contre un projet politique cohérent, celui qui tend à détruire ce qui fait société.
steph.stephy3 Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 Il faut tout de même bien reconnaître que réussir à faire classe aux 29 autres élèves lorsque le trentième se roule par terre lors de ses crises quotidiennes relève de l'impossible. Et que l'on est tous soulagés lorsque l'élève en question est par miracle affecté en Clis avant d'arriver dans notre classe. Dire le contraire serait de l'hypocrisie ! Quelle autre solution préconiserais-tu ?
dhaiphi Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 "les jeunes qui ne peuvent pas suivre une scolarité normale seront placés dans des établissements adaptés où ils ne perturberont plus la vie des autres et où ils feront l’objet d’un accompagnement spécifique". Il est fort dommage qu'il ne tienne jamais ce genre de promesses, vraiment dommage.
steph.stephy3 Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 c'est exactement ce que je me disais juste après avoir posté : encore des promesses en l'air pour faire croire aux gens que nous n'avons pas de difficultés ou qu'elles sont résolues (comme le coup des augmentations de salaires, des remplaçants (un moins avec 2 instits de moins dans mon école, personne de prévu pour le congé mater) et j'en passe...)
plecou Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 Il faut tout de même bien reconnaître que réussir à faire classe aux 29 autres élèves lorsque le trentième se roule par terre lors de ses crises quotidiennes relève de l'impossible. Et que l'on est tous soulagés lorsque l'élève en question est par miracle affecté en Clis avant d'arriver dans notre classe. Dire le contraire serait de l'hypocrisie ! Quelle autre solution préconiserais-tu ? + 1 un élève peut anéantir tous nos efforts et ainsi ceux qui sont là pour bosser sont pénalisés on se plaint de ne pas avoir de solution peut-être qu'elle n'est pas la réponse idéale mais bon en attendant on galère avec certains élèves qui n'ont rien à faire dans nos classes
télémaque Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 MAis dans la réalité, les CLIS et autres structures qui normalement sont censées venir en aide à ses élèves, elles ferment !!!
JBB Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 Et pendant ce temps, les dernières CLAD ferment... Merci à tous, vous avez exprimé parfaitement ma pensée... JBB
Goëllette Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 C'est là qu'on se rend compte du gouffre existant entre les bien-pensants des salons parisiens et les tâcherons du terrain. Il est bien plus facile de disserter sur ces propos présidentiels lorsqu'on a un poste à l'abri que lorsqu'on a ces fameux perturbateurs dans sa classe ou celle de ses enfants.
Lougabeti Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 C'est là qu'on se rend compte du gouffre existant entre les bien-pensants des salons parisiens et les tâcherons du terrain. Il est bien plus facile de disserter sur ces propos présidentiels lorsqu'on a un poste à l'abri que lorsqu'on a ces fameux perturbateurs dans sa classe ou celle de ses enfants. + 1... et qu'on marche avec notre pied gauche sur notre pied droit pour ne pas leur envoyer un coup de pied au C.. et les monter en orbite. Ils nous pourrissent la vie, ils pourrissent la vie de gosses qui n'ont qu'1 envie: apprendre!
tartinette Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 C'est là qu'on se rend compte du gouffre existant entre les bien-pensants des salons parisiens et les tâcherons du terrain. Il est bien plus facile de disserter sur ces propos présidentiels lorsqu'on a un poste à l'abri que lorsqu'on a ces fameux perturbateurs dans sa classe ou celle de ses enfants. + 1... et qu'on marche avec notre pied gauche sur notre pied droit pour ne pas leur envoyer un coup de pied au C.. et les monter en orbite. Ils nous pourrissent la vie, ils pourrissent la vie de gosses qui n'ont qu'1 envie: apprendre! Le tout est de savoir ce que l'on met derrrière les mots "qui ne peuvent pas suivre une scolarité normale". Si ce sont les élèves malentendants de ma collègue dont l'une , avec un peu d'adaptation, suit parfaitement bien mes cours d'anglais où elle vient en intégration, c'est : n'importe quoi ! Si ce sont les "ingérables" , que leur "ingérabilité" relève d'une pathologie, d'un défaut éducatif, de manques ou d'accidents familiaux ou sociaux, qui pourrissent nos classes, mangent toute notre énergie et rendent impossible tout apprentissage pour eux ....et pour les autres , c'est : entièrement d'accord !
midjie Posté(e) 27 mars 2010 Posté(e) 27 mars 2010 M'enfin ! Les pauvres petits poussins ! Vous n'avez qu'à différencier, voyons ! C'est quand même pas compliqué ! ... et puis ces enfants ont tant à apporter à leurs camarades... ... sur le plan de la connaissance de l'autre... ... de la tolérance... ... de la construction d'une conscience... ... afin qu'ils deviennent des adultes citoyens responsables de leurs actes et conscients de leur avenir... ... Bon sang, ce que c'est beau, sur le papier, ce que je viens d'écrire ... bien au calme dans un bureau capitonné, avec de belles œillères en beau cuir bien épais pour ne pas voir la réalité du terrain Et puis si cet élève est si perturbateur, c'est sans doute parce que vous ne savez pas y faire/ Vos cours sont trop magistraux/Il faut impérativement fonctionner par projet/ Il faut motiver l'enfant/ Vous devez différencier/ Monter un beau PPquelquechose/.................................... Si vous l'dites, Madame l'inspectrice, si vous l'dites!!!
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