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Posté(e)

Inclure, d'accord, à fond d'accord mais avec les moyens (énormes) nécessaires, et pas sans garantir et renforcer les possibilités d'accueil en milieu spé "fermé" qui sont également nécessaires et dont on ne saura se passer.

Arrête de te faire du mal, nous n'aurons ni les uns ni les autres.

Alors vautrons nous dans le pessimisme pratique qui permet de justifier l'immobilisme et la ségrégation !

Je réponds non à titre personnel.

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Par contre, je te rejoins pour dire que cette loi est déjà dévoyée. Inclure, d'accord, à fond d'accord mais avec les moyens (énormes) nécessaires, et pas sans garantir et renforcer les possibilités d'accueil en milieu spé "fermé" qui sont également nécessaires et dont on ne saura se passer.

Je ne pense pas que la loi soit dévoyée. Dès le départ, et malgré un habillage généreux (qui permet notamment de culpabiliser les enseignants, partisans de "l'immobilisme et de la ségrégation", pour reprendre tes termes), cette loi n'a eu qu'une visée comptable: réduire les frais de prise en charge des enfants handicapés, par une réduction drastique des moyens existants et à mettre en oeuvre.

Dire maintenant que nous devrions "utiliser cette loi intéressante au profit de nos élèves si nous en avions les moyens", alors que justement cette loi vise à réduire les moyens !, relève, au choix, soit de la naïveté, soit du cynisme...

  • 4 semaines plus tard...
Posté(e)

Ou la la !!! et moi qui me posais des questions sur la différence entre intégration et inclusion ... après avoir constaté le "désarroi" de certain(e)s collègues, cette distinction (pourtant fondamentale) me parait à 100.000 années lumières de la réalité de ce qu'ils vivent dans leur classe ...

Comment dire ? j'ai débuté ma carrière dans une ENP en Seine et Marne qui accueillait à l'époque en internat 150 adolescents originaires de la banlieue parisienne qualifiés pudiquement de "caractériels" ... pour un régime quasi militaire sous couvert de l'éducation nationale ... et je ne peux m'empêcher de voir dans les projets de notre "cher" président une certaine nostalgie de ce type d'établissement ...

Et je l'avoue, avec le recul de l'âge ( devient-on forcément plus "réac" en vieillissant ??) et après avoir lu tous ces messages, je me dis que au-delà de l'effet d'annonce, cette "mise à l'écart" de certains "éléments perturbateurs" des classes est peut-être un mal nécessaire ...

bon , en fait je m'aperçois que je ne fais pas avancer le débat , mais j'avais besoin de m'exprimer sur ce sujet ...

et pour ceux qui comme moi découvrent ce qu'est un Troll sur internet un lien utile:

Troll (internet)

Posté(e)

Ou la la !!! et moi qui me posais des questions sur la différence entre intégration et inclusion ... après avoir constaté le "désarroi" de certain(e)s collègues, cette distinction (pourtant fondamentale) me parait à 100.000 années lumières de la réalité de ce qu'ils vivent dans leur classe ...

Effectivement, les "penseurs" sont hélas souvent à mille lieues des réalités du terrain, et ça ajoute au désarroi.

Ca ne fait pas d'eux pour autant des enseignants sans coeur et sans envie que des solutions soient trouvées pour ces élèves. :wink:

bon , en fait je m'aperçois que je ne fais pas avancer le débat , mais j'avais besoin de m'exprimer sur ce sujet ...

Merci en tous cas pour ton intervention qui ne méprise pas les "simples enseignants du terrain". C'est appréciable. :wink:

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Nicolas Sarkozy dévoile son projet d'internats réservés aux élèves perturbateurs

| 05.05.10 |

Depuis le 20 avril, les spécialistes de l'éducation s'interrogeaient. Qu'allaient donc être les "établissements spécialisés" pour élèves perturbateurs dont le chef de l'Etat avait promis la création lors de la prise de fonctions, à Bobigny (Seine-Saint-Denis) du préfet Christian Lambert ? C'est ce mercredi 5 mai que Nicolas Sarkozy a décidé de l'annoncer, dans un discours-cadre prononcé devant 300 personnalités conviées à l'Elysée : préfets, recteurs et inspecteurs d'académie.

"Une discipline graduée plutôt qu'une tolérance zéro" Le président de la République a dévoilé la création d'internats destinés "aux élèves exclus au moins une fois", comme l'indique son entourage. Ces nouveaux internats spécialisés seraient des "mini-structures", annexes aux collèges, qui accueilleraient des élèves de 13 à 16 ans.

Il s'agirait de dispositifs dérogatoires dont les équipes seraient composées d'enseignants, d'éducateurs de la Protection judiciaire de la jeunesse et de jeunes accomplissant un service civique. Un encadrement serré pour prendre en charge les "perturbateurs" que le président avait décrits, le 20 avril, comme des "jeunes qui rendent la vie impossible" au sein de leur établissement, voire "terrorisent les autres, y compris les parents, y compris les enseignants".

Autre facette de cette nouvelle réponse, le projet veut aussi donner une seconde chance à ces exclus à répétition. Il est présenté comme une "solution éducative" destinée, notamment, à éviter à ces jeunes de sombrer dans la délinquance. Ce qui permet du même coup à M. Sarkozy de ne pas limiter sa lutte contre les violences scolaires, ou l'absentéisme, à un arsenal purement répressif.

Le 20 avril, M. Sarkozy avait rappelé l'existence des dispositifs relais (classes ou ateliers), qui accueillent environ 8 000 élèves en difficulté scolaire, et des établissements dits "fermés", où sont placés, sur décision judiciaire, les mineurs ayant commis des délits. "Entre les deux, il n'existe rien", avait-il déploré. C'est ce manque, selon lui, que M. Sarkozy entend combler. Les futurs internats - dont l'appellation doit être révélée mercredi - ne doivent pas être confondus avec d'autres dispositifs déjà existants et qui ont fait, en leur temps, l'objet d'annonces gouvernementales.

Lancés en 2005 dans le cadre du plan de Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'emploi, de la cohésion sociale et du logement, les "internats de la réussite" au nombre d'une trentaine en 2009, sont en voie d'extinction. En application d'une circulaire de mai 2009, ils sont convertis en "internats d'excellence", mesure du plan espoir banlieues de Fadela Amara, secrétaire d'Etat à la politique de la ville.

Ces internats ne sont pas destinés aux perturbateurs, mais à des élèves "motivés". Le premier internat d'excellence a été ouvert à la rentrée 2009 à Sourdun (Seine-et-Marne). Actuellement, 2 900 places sont "labellisées", en partie par transformation de places existantes. Mme Amara prévoit d'atteindre le nombre de 20 000 d'ici à 2013, entièrement par création de nouvelles places ou de nouveaux établissements, grâce à une enveloppe spécifique de 250 millions d'euros issus du grand emprunt.

Il existe déjà des internats classiques, qui accueillent "des élèves qui ont besoin de se mettre au vert", rappelle Pierre Capdeviel, principal du collège d'Olliergues, dans le Puy-de-Dôme. Les 22 places de son petit internat sont occupées par des jeunes à qui on offre là "un cadre de travail, un encadrement, une écoute pour qu'ils reprennent confiance". Ils sont parfois exclus d'établissements, parfois en rupture familiale.

Dans la Nièvre, Marie-Claude Moncorger dirige depuis vingt-cinq ans un lycée agricole sous contrat qui accueille 15 internes venus de la région parisienne. Parfois exclus de leur établissement, parfois repérés avant. Avec eux, son entrée en matière est toujours la même : "Ce que tu as fait avant ne m'intéresse pas." A ses yeux, si des enfants sont remis d'aplomb, c'est "parce qu'ils sont loin de leur quartier, mais aussi parce qu'ils côtoient là des élèves lambda". Selon elle, cette mixité est indispensable à la réussite.

Les responsables syndicaux sont sceptiques sur l'utilité d'internats réservés aux élèves exclus. "Je ne connais pas de système qui isole des individus aux mêmes caractéristiques sans générer de ghetto", s'insurge le secrétaire général du SIEN-UNSA, Patrick Roumagnac.

Responsable du Syndicat des inspecteurs d'académie, Robert Prosperini rappelle qu'on ne peut obliger un élève à intégrer un internat si sa famille s'y oppose. Aujourd'hui, seuls 3,8 % des élèves du secondaire, soit environ 160 000 élèves, sont internes.

Maryline Baumard et Luc Cédelle

Le Monde

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