JulesVerne Posté(e) 28 mars 2010 Posté(e) 28 mars 2010 finalement en vous lisant on remarque que tout le monde est d'accord .... dommage en général il y a débat et effusions sur ce genre de sujet :devil_2: Mon X à moi est le plus grand de ma classe unique, mon seul et unique CM2 qui se plante régulièrement un compas ou autre ustensile dans la main (quand il ne vise pas ses petits camarades). Bien entendu le compas et autre ciseaux ont été supprimé, il est passé aux stylo puis l' équerre (que je supprime aussi ...) et finit par se cogner la tête contre les murs ou sur sa table donc je suis en pleine réflexion pour faire tomber les murs .... . Ce qu'il faut en conclure de tout ça c'est que tout ira mieux quand on nous demandera notre avis. Donc c'est pour bientôt.... :ph34r: :ph34r: ben moi je ne suis pas d'accord du tout avec ce qui a été dit. J'ai aussi un gamin qui perturbe la classe, qui a des problèmes de comportement, qui ne sait ni lire ni écrire en CE1, qui fait d'énormes confusions de son... mais devant tant de certitudes de la part de collègues bien plus expérimentés, je me dis que je suis bien dans mon école, où les enseignants sont solidaires, travaillent en équipe et sur la durée pour aider de tels élèves. Quand je vois le boulot formidable de mon collègue de cp, je me dis que tout n'est pas perdu. Maintenant, une seule chose à ajouter: ma fille fait partie de ces enfants accidentés de la vie. Et je me rends aujourd'hui réellement compte de la chance qu'elle a eu et qu'elle aura de ne pas être dans certaines des classes dont les enseignants ont témoigné ici... parce que ça fait peur.... Lorsque j'ai signé pour faire ce métier, je savais à quoi m'attendre. Et oui, notre métier n'est pas seulement d'enseigner... Et c'est toute sa richesse, à mon sens.... Inutile de répondre, je connais vos arguments, c'est la raison pour laquelle j'ai hésité toute la journée avant de répondre... Je suis loin d'être parfaite, mais j'assume. Par contre, j'estime avoir une éthique et une simple humanité qui semble de plus en plus faire défaut,e t ce dans la société en son entier... Heureusement qu'il y a d'autres enseignants, qui eux ne partagent pas ce point de vue... C'est tout ce que j'ai à dire. j'espère seulement que vous n'aurez jamais à subir ces accidents de la vie qui font voler toutes nos certitudes en éclats. Mais sachez juste que ça peut arriver à tout le monde, à tout moment. Et que des enfants peuvent en être victimes. Et que ces enfants ont tout autant le droit d'être considérés comme des enfants, tout simplement. A vous écouter, ce sont des monstres.... et ça, ça me révolte. il n'a jamais été question de certitudes justement ... c'est bien mes incertitudes et mon incapacité avouée à gérer cette situation que je déclare (le plus modestement du monde) L'éthique non plus n'a rien à voir dans ce débat ... notre éthique est-elle de tout assumer sans discuter, même ce qui n'est pas assumable ??? Je n'ai jamais non plus parler de monstres et bien entendu, il est clair que ces enfants sont en souffrance mais est-ce une raison pour qu'une classe entière le devienne. Il faut arrêter les bons sentiments envers et contre tout et aussi la langue de bois. Sans aller jusqu'aux "classes poubelles" je pense que ces enfants se sentiraient bien mieux car plus compris avec des enseignants qui sont formés à leurs difficultés. Nous ne sommes QUE des enseignants et à l'impossible nul n'est tenu (pour ne pas faire dans le cliché) alors cessons de croire que seuls les plus motivés d'entre nous vont y arriver. On peut y arriver si on y est préparé pas juste parce qu'on en a envie. Je suis désolée Apo si tu t'es sentie blessée (qu'ai-je dit de blessant ????) mais un enfant différent doit être traité différemment avec pourquoi pas une passerelle existante avec les autres ?? Je ne sais pas ? Mais forcer les choses envers et contre tout c'est absurde. Surtout que, si les structures spécialisées disparaissent de plus en plus ce n'est pas pour le bien être de ces petits mais uniquement une question d'argent et d'économies. On force un enfant en souffrance à suivre le même parcours que les autres qui de toute façon vont finir par le repousser ou au moins vont le traiter de façon différente, ou encore moins l'accepter que les autres enfants. Les enfants sont cruels entre eux, même si on les nourris au "vivre ensemble" il y a toujours un moment ou la souffrance refait surface. De mon côté face à un élève "particulier" je ferai tout ce que je peux pour lui apporter le maximum mais parfois le sentiment d'être une sorte de Don Quichotte me rend malade. Je reconnais que je ne sais pas, je ne peux pas (compte tenu des autres élèves) lui apporter tout ce qu'il mérite.
Cesame Posté(e) 28 mars 2010 Posté(e) 28 mars 2010 Et ce sont des gens comme toi qui, en acceptant l'inacceptable pour les élèves "accidentés" de la vie (parce qu'ils souffrent encore plus dans un grand groupe où ils sont stigmatisés...) et pour les autres , vont faire que ces situations vont se généraliser encore plus vite que prévu ... Les PE comme moi (les méchants PE, sans empathie et ayant choisi l'exclusion) choisiront de partir faire autre chose ....ou enseigner ailleurs ... Les élèves qui le peuvent partiront aussi ...vers le privé qui n'aura plus besoin d'accueillir ces "accidentés de la vie" pour faire le plein. Il restera les PE comme toi, qui n'auront de PE que le nom et qui joueront le rôle d'éducateurs, assistantes sociales et infirmiers psychaitriques, sans aide et sans formation, dans des classes à 30 laissés-pour-compte ...empêchés d'apprendre (du fait de leur "pathologie" ou ....parce que leurs parents n'avaient pas les moyens de les mettre ailleurs ...). Qunat à ta dernière phrase, pourquoi poster sur un topic "débat sur l'école" si tu refuses le débat ? Merci, c'est ce à quoi je m'attendais. Et je persiste: parfois, le fait de se trouver dans un grand groupe fait le plus grand bien à ces gamins. Et non, ils ne sont pas forcément en plus grande souffrance. Je n'ai pas dit que vous étiez de méchants PE, je me dis juste que nous n'avons pas les mêmes valeurs. je n'accepte pas l'inacceptable. J'essaie d'enseigner au mieux de mes capacités. Et je crois en ma mission. J'y mets peut être trop d'énergie, de temps, mais en attendant mieux, je fais de mon mieux. Je ne refuse pas le débat, mais j'ai du mal avec les avis à l'emporte pièce, les certitudes. Et parce que le simple fait d'exprimer mon point de vue semble te heurter... il n'a jamais été question de certitudes justement ... c'est bien mes incertitudes et mon incapacité avouée à gérer cette situation que je déclare (le plus modestement du monde) L'éthique non plus n'a rien à voir dans ce débat ... notre éthique est-elle de tout assumer sans discuter, même ce qui n'est pas assumable ??? Je n'ai jamais non plus parler de monstres et bien entendu, il est clair que ces enfants sont en souffrance mais est-ce une raison pour qu'une classe entière le devienne. Il faut arrêter les bons sentiments envers et contre tout et aussi la langue de bois. Sans aller jusqu'aux "classes poubelles" je pense que ces enfants se sentiraient bien mieux car plus compris avec des enseignants qui sont formés à leurs difficultés. Nous ne sommes QUE des enseignants et à l'impossible nul n'est tenu (pour ne pas faire dans le cliché) alors cessons de croire que seuls les plus motivés d'entre nous vont y arriver. On peut y arriver si on y est préparé pas juste parce qu'on en a envie. Je suis désolée Apo si tu t'es sentie blessée (qu'ai-je dit de blessant ????) mais un enfant différent doit être traité différemment avec pourquoi pas une passerelle existante avec les autres ?? Je ne sais pas ? Mais forcer les choses envers et contre tout c'est absurde. Surtout que, si les structures spécialisées disparaissent de plus en plus ce n'est pas pour le bien être de ces petits mais uniquement une question d'argent et d'économies. On force un enfant en souffrance à suivre le même parcours que les autres qui de toute façon vont finir par le repousser ou au moins vont le traiter de façon différente, ou encore moins l'accepter que les autres enfants. Les enfants sont cruels entre eux, même si on les nourris au "vivre ensemble" il y a toujours un moment ou la souffrance refait surface. De mon côté face à un élève "particulier" je ferai tout ce que je peux pour lui apporter le maximum mais parfois le sentiment d'être une sorte de Don Quichotte me rend malade. Je reconnais que je ne sais pas, je ne peux pas (compte tenu des autres élèves) lui apporter tout ce qu'il mérite. Ce n'est pas de la langue de bois. Mais là, je pose mon costume de PE et enfile celui de maman. Pour faire court, ma fille a des problèmes de comportement dus à un traumatisme. Elle est évidemment prise en charge. Mais ça prend du temps. En dehors de ça, elle est attachante, brillante. Elle n'a pas été mise à l'écart par ses camarades, s'est fait de nouveaux amis dans sa nouvelle école ( et oui, elle suit sa maman..). Dès le début d'année, j'ai briefé ses enseignantes, avec les quelques billes que m'ont données les psy et pédo-psy qui la suivent. Peu à peu, ses crises ont été moins fréquentes. Aucun problème cognitif, bien au contraire. Alors voila... en tant que maman, vos propos m'ont choquée, oui. En tant que PE, je les comprends et partage certains de vos ressentis. Je ne suis pas superwoman, je n'ai pas du tout la prétention de 'sauver' les enfants. Je connais parfaitement mes limites. Je sais aussi combien on se sens impuissant la plupart du temps. Mais justement, c'est là que l'appui des collègues, le partage est important. On cherche des solutions, on est solidaires. Mais oui, je connais très bien ce sentiment d'être Don Quichotte. Et croyez moi, il est très difficile d'avoir de l'aide à l'extérieur de l'école également, pour pouvoir aider son enfant. Il nous a fallu près d'un an pour que ma fille fasse des bilans permettant de mettre ne place un suivi. Un an d'angoisses, de détresse pour elle. Un an très usant pour moi et pour son enseignante. Les listes d'attente sont très longues, les places très chères. Un an après, on vient enfin d'avoir une place pour une thérapie qui pourra réellement l'aider à évacuer ce trop plein émotionnel. En attendant, et bien... on gère comme on peut. et parfois on ne peut pas... Alors ce sujet me parait bien plus vaste que celui d'accueillir en classe ces gamins, parce que de toutes façons, il s'agit d'une volonté politique. Il faudrait, pour bien faire, et là c'est utopique, repenser le système des prises en charges psy... afin que ces enfants aient enfin l'aide spécifique dont ils ont besoin. et de manière plus générale encore, il faudrait repenser le système des prises en charge de malades psy pour éviter que leur famille ne subissent des traumatisme qui à leur tour devront faire l'objet d'une prise en charge.... Je connais le problème, j'ai conscience de mon impuissance en la matière. Mais est ce que pour autant je dois baisser les bras, laisser mon zozo de CE1 empêcher les deux niveaux de travailler parce qu'il est dans une stratégie d'évitement? Ou est-ce que je dois tenter de trouver des solutions? J'ai décidé de faire ce que je pouvais avec ce que j'avais. Mais le problème est bien plus vaste que la salle de classe. C'est une question de société avant tout. Quelle société voulons-nous? Franchement, je ne veux pas de celle proposée par Monsieur Sarkozy. Elle ressemble beaucoup trop au monde d'Orwell. Et puis elle a ses limites. Il suffit de regarder les USA. Ils en reviennent, justement, de ce système... Et ce n'est pas du luxe.
JulesVerne Posté(e) 28 mars 2010 Posté(e) 28 mars 2010 Alors ce sujet me parait bien plus vaste que celui d'accueillir en classe ces gamins, parce que de toutes façons, il s'agit d'une volonté politique. Il faudrait, pour bien faire, et là c'est utopique, repenser le système des prises en charges psy... afin que ces enfants aient enfin l'aide spécifique dont ils ont besoin. et de manière plus générale encore, il faudrait repenser le système des prises en charge de malades psy pour éviter que leur famille ne subissent des traumatisme qui à leur tour devront faire l'objet d'une prise en charge.... Je connais le problème, j'ai conscience de mon impuissance en la matière. Mais alors nous sommes tout à fait d'accord Apo et je trouve que ton expérience de mère est d'autant plus touchante et enrichissante qu'elle nous montre à quel point ce système n'est pas pensé pour les traumatismes et autres différences. Et que seul le PE de la classe à qui on laisse toute la responsabilité de l'enfant en souffrance, ne peut suffire. Ton costume de maman doit être parfois bien lourd en effet ... bon courage à toi .
Cesame Posté(e) 28 mars 2010 Posté(e) 28 mars 2010 Mon costume de maman est certainement celui qui m'a permis de voir ces gamins et leur famille autrement... et il est bien moins lourd qu'il y a deux ans, on progresse!!
Dramstein Posté(e) 28 mars 2010 Posté(e) 28 mars 2010 T'es un élève en difficulté ? Alors dégage ! est-ce la même réponse pour les présidents en difficulté?
mokobédu113 Posté(e) 28 mars 2010 Posté(e) 28 mars 2010 J'ai travaillé pendant six ans dans l'ASH et rédigé un mémoire de recherche de cent cinquante pages sur "La scolarisation des élèves handicapés". Concernant ce sujet, puisque certains d'entre vous l'ont évoqué, mes dernières remarques de conclusion étaient qu'il serait tout aussi anormal d'affirmer "tous les élèves handicapés en classe ordinaire" que "aucun d'entre eux dans ces classes" ; j'ai vu des enfants en souffrance et des enseignants en porte-à-faux entre les parents, l'élève et les exigences de l'institution : ou la différenciation était insuffisante voire inadaptée et l'élève coulait, ou elle devenait telle que les contenus d'enseignement n'avaient plus rien à voir avec les programmes et les évaluations en devenaient même faussées ; c'est bien une des limites du "tout intégratif". Dans ce cas, élèves comme parents étaient tout simplement leurrés... Et puis certains de ces enfants que l'on voudrait tant comme les autres souffrent de cette situation, du décalage de toute façon ressenti, de l'écart de niveau croissant et cruel qui les sépare des enfants "ordinaires", en deux mots, du fait qu'on ne les laisse pas vivre leur handicap normalement. Est-ce rassurant d'entendre de la part d'un parent, comme je l'ai déjà entendu, "pendant un an, j'ai pu croire qu'il était comme les autres" ? Evidemment, il est sûrement excessivement difficile de reconnaître le handicap de son enfant, c'est évident, mais c'est un des devoirs de l'ASH d'accompagner les parents vers l'acceptation de cette différence : voilà pourquoi la classe ordinaire doit être tentée dans la mesure du possible, mais la structure intégrante doit évoluer en fonction des besoins de l'enfant et non en fonction des besoins des parents.
Invité Posté(e) 29 mars 2010 Posté(e) 29 mars 2010 Il faut tout de même bien reconnaître que réussir à faire classe aux 29 autres élèves lorsque le trentième se roule par terre lors de ses crises quotidiennes relève de l'impossible. Et que l'on est tous soulagés lorsque l'élève en question est par miracle affecté en Clis avant d'arriver dans notre classe. Dire le contraire serait de l'hypocrisie ! Quelle autre solution préconiserais-tu ? + 1 un élève peut anéantir tous nos efforts et ainsi ceux qui sont là pour bosser sont pénalisés on se plaint de ne pas avoir de solution peut-être qu'elle n'est pas la réponse idéale mais bon en attendant on galère avec certains élèves qui n'ont rien à faire dans nos classes +1 Comment enseigner correctement dans une classe à 28 en double niveau quand 4 élèves sont non-lecteurs + 1 élève psychotique qui a des accès de violence et balance tout dans la classe en hurlant ??????? Quand on demande de l'aide on nous répond qu'en cycle 3 c'est trop tard que ni le RASED ni rien ne peut intervenir. Cycle 3 non prioritaire....Pendant ce temps là c'est l'année (voire plusieurs années) de 27 élèves qu'on bousille...
Invité Posté(e) 29 mars 2010 Posté(e) 29 mars 2010 Bien sûr que certains élèves sont inadaptés au système scolaire (ou c'est le système qui est inadapté, bref....). J'ai moi aussi un enfant autiste dans ma classe. Parfois, il a un comportement qui dérange les autres, qui les crispe, qui m'inquiète.... parfois à la limite de la violence. Oui, certains enfants ne sont pas à leur place dans notre école. SAUF QUE.... ...va-t-on créer des "établissements-poubelles"? Où l'on casera des gamins à qui on reprochera ensuite de ne pas s'intégrer dans la société? Juste parce que ça nous arrange de les voir disparaître de notre champ de vision? On stigmatisera ainsi des gamins de 6 ans, détectés comme perturbateurs de la classe idéale? Je suis trop jeune dans le métier pour imaginer cela possible... c'est exactement ce que j'allais écrire. C'est quoi de "bonnes conditions" quand on travaille avec des enfants ????? c'est ça la société : un mélange de différentes personnalités. Ben oui, il y a des enfants plus difficiles que d'autres, pour une raison ou une autre, mais je le dois de les aider, car c'est mon boulot et non, je ne suis pourtant pas parfaite mais peut-être trop utopiste... Oui mais dans ces cas là donnons nous les moyens de faire notre boulot correctement : classe à simple niveau et effectif moins chargé. Et là on aura vraiment du temps et la possibilité de s'occuper aussi des ces enfants là correctement.
Cesame Posté(e) 29 mars 2010 Posté(e) 29 mars 2010 Bien sur!! Et c'est là toute la question en fait: quid de l'intérêt de l'enfant?
Goëllette Posté(e) 29 mars 2010 Posté(e) 29 mars 2010 Oui, au nom du soi-disant intérêt de l'enfant, on a glissé vers l'intérêt des adultes. On le voit bien avec la menace de l'école le mercredi matin par exemple. Et dans ce sujet, on a glissé de l'élève en difficulté vers l'élève handicapé. La nuance est importante, d'autant qu'à mon humble avis, le message du président concernait les élèves perturbateurs.
gihem Posté(e) 29 mars 2010 Posté(e) 29 mars 2010 Avec l'effet pervers qu'on n'ose plus y envoyer les enfants vraiment handicapés, car on sait très bien avec qui ils vont se retrouver ! Il faudrait définir ce qu'est un élève vraiment handicapé. S'agit-il de handicap mental? Physique? Social? Y en a-t-il un qui est plus politiquement correct que l'autre?
tartinette Posté(e) 29 mars 2010 Posté(e) 29 mars 2010 Avec l'effet pervers qu'on n'ose plus y envoyer les enfants vraiment handicapés, car on sait très bien avec qui ils vont se retrouver ! Il faudrait définir ce qu'est un élève vraiment handicapé. S'agit-il de handicap mental? Physique? Social? Y en a-t-il un qui est plus politiquement correct que l'autre? Voilà ce qu'en dit la loi du 11 février 2005 : Constitue un handicap, au sens de la présente loi, toute limitation d'activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d'une altération substantielle, durable ou définitive d'une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant. » Quelque part oui ces élèves très fortement perturbateurs, au point qu'ils ne peuvent supporter le grand groupe (et même le petit groupe leur est parfois difficile à supporter ....), pour moi, sont handicapés. Quant au grand groupe qui "fait du bien" tant mieux pour ta fille, Apo, si c'est son cas. C'est qu'elle fait partie de ceux pour qui on a envie de s'investir et dont on attend des progrès (qui sont déjà là apparemment). Quand je parle moi d'enfants ingérables, je parle d'élèves qui au bout d'une demi-heure (voire 10 mn) en classe se lèvent, crient , insultent, frappent ou étrangent leurs camarades et la maîtresse si elle s'interpose, terrorisent toute une cour de récréation ...y compris les amamans qui attendent à la sortie (je l'ai vécu, je sais de quoi je parle comme beaucoup des intervenant de ce poste) malgré : - la prise en charge psy au CMPP depuis des années - le suivi étroit de la psychologue scolaire - l'investissement de la mère - le suivi du médecin scolaire - les nombreuses équipes éducatives - la prise en charge par une enseignante régulatrice "violence" 2 fois par semaine - ma bonne volonté (j'avais été volontaire pour accueillir cet élève, croyant que ma motivation et quelques lectures sur le sujet suffiraient à l'aider".... ). Alors, non, cet élève n'a pas sa place dans une classe. Que d'autres, plus compétents que moi, le qualifient d'handicapé ou pas, ça ne change rien. Et j'en ai tiré une conclusion : je ne suis pas compétente pour gérer ce genre d'élèves, ce n'est pas mon boulot et il m'a ôté toute envie de recommencer à essayer.
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