Lougabeti Posté(e) 1 avril 2010 Posté(e) 1 avril 2010 T'es une instit en difficulté ? Alors, dégage ! Instits en difficulté: levez le doigt! Eh ben, on va être nombreux, je pense...et on risque de partir en claquant la porte et sans regarder derrière nous, en Les laissant se dém..... avec les enfants en détresse, les qui ont pas envie de... et qu'il faut pas trop bousculer, les parents qui décident de ou de ne pas...etc la liste est longue. Bon vent, m'sieur,dame. Le mammouth n'est encore pas trop rance pour les charognards!
tartinette Posté(e) 1 avril 2010 Posté(e) 1 avril 2010 T'es une instit en difficulté ? Alors, dégage ! Tu ne crois pas si bien dire ....C'était lui ou moi. Complétant le directeur qui se sentait obligé de prendre le "cas" dans sa classe encore l'année suivante, je risquais fort de le récupérer une seconde année et là, franchement, j'aurais jeté l'éponge .... Sa mère nous a tous sauvés en se battant pour le changer d'école. Je lui en suis infiniment reconnaissante. Paradoxe : elle était la seule à me comprendre, elle me disait " Faites attention à vous, moi, il m'a rendue malade , je suis sous médicaments. Il ne faut pas que cela vous arrive aussi."
Macteyss Posté(e) 1 avril 2010 Posté(e) 1 avril 2010 La question est : à partir de quel moment, pour aller où, sur décision de qui ? La réponse de Sarko est : dans des espèces de maison de correction pour les punir d'empêcher les autres de travailler, il ne dit rien sur le reste et sur les moyens qu'il ne se donnera pas pour le faire... Tout en étant en désaccord avec la proposition de Sarko (du moins telle que tu la présentes), je me permets toutefois de remarquer que "l'autre bord" ne propose rien, wallou, nichts, nada, à part, bien sûr, brâmer "intégration ! intégration" en sautant sur sa chaise comme un cabri.Alors je comprends parfaitement que certains collègues confrontés à ces cas, complètement démunis et à bout, en viennent à accepter cette solution.
papillon2704 Posté(e) 2 avril 2010 Posté(e) 2 avril 2010 Tu te trompes, les propositions sont claires: des classes moins chargées, des adultes en nombre suffisant dans les classes, des places disponibles dans les hôpitaux de jours et les services de soin (CMP, SESSAD) de la formation continue de qualité qui permettrait aux collègues de prendre la distance nécessaire à la réflexion, de mieux connaître les phénomènes de décrochage et de violence des enfants, des classes spécialisées en nombre suffisant, des places dans les établissements spécialisés suceptibles d'acceillir, voire en urgence avec un protocole d'alerte efficace les élèves "qui ne satisfont pas aux exigences minimales qu'impliquent la vie à l'école ordinaire" (en référence à la circulaire qui créa les Clis en 91) pour leur proposer un vrai projet éducatif, thérapeutique et pédagogique, un statut d'AVS-i digne et correctement rémunéré, une réhabilitation des RASED (avec des réeducateurs et des psychologues n'en déplaise à Rikki), un rééquilibrage des pouvoirs entre MDPH et EN, plus de fermetures d'ITEP. ça me paraît constituer une bonne base de propositions.
Sapotille Posté(e) 2 avril 2010 Posté(e) 2 avril 2010 Tu veux les ranger dans des boîtes ces gamins. Il fut un temps où elles n'existaient pas ces boîtes, et au lieu de plaindre les enfants mal adaptés, on essayait de les motiver. Ils savaient qu'ils avaient plus de devoirs que de droits, et bon an, mal an, ils progressaient à leur rythme, mais dans le respect... Mais c'était une autre époque ! La pitié n'est pas bonne conseillère... Maintenant, tu peux taper... j'ai la peau dure...
papillon2704 Posté(e) 2 avril 2010 Posté(e) 2 avril 2010 Je ne dois pas bien comprendre, qu'est ce qui empêche d'essayer de les motiver ? Dans des boîtes ? lesquelles ? Je ne suis pas nostalgique de "l'autre époque" souvent vue comme un âge d'or, qui portait aussi son lot d'injustices et de ségrégation. Qu'est ce qui selon toi a changé entre "l'autre époque" et la nôtre ? ps: je ne tape jamais, je parle.
Sapotille Posté(e) 2 avril 2010 Posté(e) 2 avril 2010 CMP, SESSAD Clis MDPH , d'ITEP. Voici pour les boîtes. Je ne parle pas "d'âge d'or" puisque tout ça n'existait pas, justement... Mais grâce à ces structures, a-t-on vraimant progressé ? Le scandale, à mon avis, réside dans l'intégration dans les classes "normales" d'enfants autistes ou trisomiques qui avaient , eux des structures adaptées et indispensables... Ce n'était pas non plus "l'âge d'or" puisque "les handicaps sociaux" existaient bel et bien... Père alcoolique brutal, mère débile dépassée... Il y avait... Mais l'école était le havre où les mômes oubliaient un peu tout ça, une fois les valises posées à la porte et la porte de la classe fermée sur ces conditions de vie très, très difficiles. A l'intérieur, les gamins trouvaient de l'exigeance, du travail, des encouragements mais pas de la pitié ... Bien sûr, ça ne marchait pas à tous les coups, mais beaucoup se sont fait du bien...
papillon2704 Posté(e) 2 avril 2010 Posté(e) 2 avril 2010 De la pitié ? bien au contraire, des principes républicains. De la compassion ? Même pas, de l'empathie, et ça n'a strictement rien à voir. "...qui avaient , eux des structures adaptées et indispensables..." désolé, mais non. les enfants autistes ou trisomiques n'étaient que très rarement scolarisés, la plupart restaient dans leurs familles sans solution ou plus rarement dans des asiles , c'est sûr que ça dérangeait moins de monde mais ce n'était pas acceptable. Les associations de parents d'enfants présentant ces troubles ont fait le forcing sur le gouvernement de l'époque pour que leur avis soit décisif dans les instances décisionnelles des Mdph, et tu penses bien qu'ils militent pour l'intégration (inclusion) de leurs enfants en classe ordinaire, ce qu'on ne saurait leur reprocher sur le fond, mais qui pose de gros soucis dans la faisibilité concrète sur le terrain, parce q'encore une fois, on ne se donne pas les moyens de ses ambitions. J'ai entendu ce matin que le taux de prévalence de l'autisme était passé de 1 pour 5000 à 1 pour 150 enfants en 20 ans. Sous réserve que cette stat soit vraie, nous avons du souci à nous faire.
Sapotille Posté(e) 2 avril 2010 Posté(e) 2 avril 2010 les enfants autistes ou trisomiques n'étaient que très rarement scolarisés, la plupart restaient dans leurs familles sans solution ou plus rarement dans des asiles , c'est sûr que ça dérangeait moins de monde mais ce n'était pas acceptable. Il y a au moins 40 ans (aïe, aîe, aîe !!) je participais, en qualité de cuisinière (!!!) , chaque été, à des camps de vacances de jeunes handicapés mentaux adultes qui en dehors de ces vacances fréquentaient un atelier protégé... La plupart avaient passé leur enfance dans des structures adaptées, (mais pas à l'école "normale") avec horaires scolaires, et certains avaient appris à lire...
papillon2704 Posté(e) 2 avril 2010 Posté(e) 2 avril 2010 Je ne dis pas le contraire, mais tu dois savoir que l'autisme était déjà un cas à part, le terme d'asile que tu me reproches avec raison était un raccourci pour parler d'hopitaux psychiatriques d'inspiration behaviouriste (voir le live de H Buten). A voir le ratio nombre de places à l'époque/nombre de jeunes étant suceptibles d'en bénéficier. A cette époque (pas si lointaine) nombre d'enfants handicapés ou malades restaient chez eux faute de solution scolaire, c'est bien connu de l'histoire de l'enseignement spécialisé.
Dramstein Posté(e) 2 avril 2010 Posté(e) 2 avril 2010 Je vous rappelle que nous parlons d'une annonce présidentielle. Or à l'analyse des faits, les dires de notre président varient parfois entre le revirement ou le simple foutage de figure et surtout, il faut savoir à qui est destiné ce type de paroles balancées aux journalistes. Ce type de balivernes et de poncifs aussi creux qu'éculés est plus destiné à ceux qui peuvent penser qu'en excluant les élèves difficiles, on va résoudre tous les soucis à l'école, un peu comme avec un coup de karcher; il ne s'adresse nullement à ceux qui travaillent à l'école et qui peuvent juger de la logique éducative mise en place.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant