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De plus, le fait qu'ils soient concentrés dans les quartiers les plus difficiles crée des effets de renforcement, et il est bien évident que la relégation sociale, la pauvreté généralisée, la violence télévisuelle, la déstructuration familiale et le communautarisme ambiant ne font qu'empirer la situation.

La mairie de Paris et les HLM ont à présent une politique différente de celle qui avait cours jusque là:

On rase les grandes tours et on achète des apparts dans des quartiers lambdas (ex: l'Isle Saint Louis) ce qui est aussi le cas dans les villes de moyenne importance: il s'agit de ne plus concentrer les gens trop "semblables" dans les mêmes quartiers afin de créer une mixité sociale, laquelle seule peut garantir une connaissance, même si cela prend du temps de regarder puis accepter l'autre...

C'est simplement ce que l'on est tenus de faire dans nos classes, et nous avons vocation lorsque nous embrassons cette profession régie par le principe de laïcité, la circulaire de 1983 (en tant que fonctionnaire) et de 91 (PE) à priori on l'a lue avant de signer; perso je me suis quand même renseignée avant de faire ce boulot

En général les handicapés personne n'en veut pis souvent cela réserve des surprises et celui qui apporte à l'autre n'est pas celui que l'on croit

Ensuite bien sûr, il y a pour moi une limite essentielles à l'intégration,(enfin je veux dire l'inclusion) bien évidemment: lorsque l'intérêt (psychologique, santé, péda) de l'enfant ou du groupe n'est plus assuré voire qu'il y a risque de souffrance ou de danger

nous avions peu ou prou des structures pour aider, soutenir, voire (si, si) faire des miracles: cependant ils se sont réduits à peau de chagrin, mais pas seulement par la faute du gouvernement, mais par la faute de nous, enseignants, qui ne nous sommes pas battus pour conserver une qualité d'accueil

Qui, de même s'est inquiété des changements faits dans la circulaire sur l'inclusion et la définition de handicap?

Qui s'est demandé les écarts qui nous pendaient au nez et altérerait la qualité de service que nous nous devons d'accorder à tous, qui qu'ils soient...

Bon allez: j'ose: qui était au courant?

je n'ai pas de solution, et je fais peu à peu, et je râle, je peste, je peux me sentir démunie, mais je me souviens de beaucoup de choses en ces moments-là: mon cousin myopathe dont personne ne voulait d'abord et qui a fini par aller au lycée grâce à un recours en justice (loi de 75), et a fait la fierté de ces mêmes profs qui n'en voulaient pas: 19,5 au bac C (et en 89 c'était extrêmement rare), maths sup, maths spé, puis il s'est éteint

d'autres membres de ma famille (on est des bras cassés) mais un exemple suffit

Et puis le fait que c'est quand meême la France que j'aimais tant qui a quand même fourni des listings bien détaillés aux Allemands pendant la 2GM (après tout on cite bien les terroristes alors bon, Vichy ça va dans le même registre)

Voilà

Au fait sinon ma fille est en grave échec scolaire (elle oublie le 16 quand elle compte jusqu'à trente et ne connait ses lettres que dans les capitales d'imprimerie et ne met pas tjs en relation avec les minuscules cursives); ce qui est "normal, vu que c'est la seule de sa classe dont les parents ne sont divorcés" (ben ouais chuis vraiment co**); je pense la mettre à la ZEP l'an prochain, et en plus je déconne pas

Peut-être ai-je perdu toute notion de réalité, en tous cas j'entends bien la souffrance et le désarroi de certains collègues, mais si vous lisez bien la circulaire sur l'inclusion, vous trouverez la solution, et en restant unis, ça pourrait le faire

Et surtout je n'oublie jamais Roosevelt: "Il y a quelque chose de pire dans la vie que de ne pas avoir réussi, c'est de ne pas avoir essayé

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Ce que je trouve toujours agaçant dans notre société c'est que l'on s'interroge toujours sur la façon de traiter des maux (dans notre médecine, on y va à coup de médicaments !)... mais jamais sur la cause !

Ex : Il y a de plus en plus d'allergie... Questions : Comment traiter ces allergies ? Solutions : Donner de l'argent aux labos pour qu'ils trouvent de nouveaux médicaments.... qui nous rendrons certainement plus malades d'un autre côté !

Les questions que l'on devrait se poser : Pourquoi a-t-on plus d'allergies ? Quels facteurs entraînent cette augmentation ? Comment éliminer ces facteurs ?

Avec les enfants en difficulté (de la simple dyslexie au handicap plus important), c'est la même chose.

La question la plus importante serait : Pourquoi at-on des cas de dyslexie croissant, une augmentation des cas d'autisme ? etc...Trouver les causes (que ce soit médical ou social)et les traiter.

Ici, le problème est que, pour beaucoup de cas, on cherche des réponses pédagogiques à des problémes médicaux voire psychiatriques.

Il est bien plus économique de nous demander à nous, pauvres enseignants de chercher des solutions, plutôt que de donner de l'argent aux chercheurs,aux psychiatres, aux socioloques ou aux assitantes sociales.... pour trouver des causes. On n'a qu'à regarder le système psychiatrique français complétement lamentable !

C'est comme les allergies... il semble évident qu'elles viennent de la détérioration de la qualité de notre environnement, mais comme on ne veut rien y faire (ne surtout pas sacrifier notre économie...)... on préfère nous bourrer de médicaments nocifs !

Pour moi, une chose est claire : je suis enseignante et donc pédagogogue... je ne suis ni assistante sociale, ni éducatrice spé,ni psy ! A chacun son métier.

Posté(e)

Tu te trompes, les propositions sont claires: des classes moins chargées, des adultes en nombre suffisant dans les classes, des places disponibles dans les hôpitaux de jours et les services de soin (CMP, SESSAD) de la formation continue de qualité qui permettrait aux collègues de prendre la distance nécessaire à la réflexion, de mieux connaître les phénomènes de décrochage et de violence des enfants, des classes spécialisées en nombre suffisant, des places dans les établissements spécialisés suceptibles d'acceillir, voire en urgence avec un protocole d'alerte efficace les élèves "qui ne satisfont pas aux exigences minimales qu'impliquent la vie à l'école ordinaire" (en référence à la circulaire qui créa les Clis en 91) pour leur proposer un vrai projet éducatif, thérapeutique et pédagogique, un statut d'AVS-i digne et correctement rémunéré, une réhabilitation des RASED (avec des réeducateurs et des psychologues n'en déplaise à Rikki), un rééquilibrage des pouvoirs entre MDPH et EN, plus de fermetures d'ITEP.

ça me paraît constituer une bonne base de propositions.

Certes, mais quant à une réalisation (hypothétique)... On peut tous aller se faire voir... Ne pourrait-on pas comprendre que les personnels sont lassés et fatigués de ces situations inextricables face auxquelles on leur demande surtout de ne pas faire de vagues, de faire comme si tout allait pour le mieux, pour satisfaire - "l'opinion", les lobbies de tous poils qui n'applaudissent qu'à l'annonce de mesures sans en vérifier les "bienfaits sur le terrain - aux contraintes budgétaires etc etc...

JBB

Posté(e)

:devil_2: Le conseil de "prendre du recul", ça me rappelle une pauvre directrice débordée, avec une classe très difficile et des problèmes en pagaille, qui, de service, revient en salle des maîtres pour soigner un élève, téléphone à l'oreille avec la mairie pour un autre problème, et laisse échapper une parole de découragement.

Et là, le psy et la maîtresse E, qui sirotent tranquillement leur café en badinant, lui disent :

"Tu devrais prendre du recul, tu prends les choses trop à coeur."

Sur le moment, mon propos peut paraître hors sujet, mais en fait, ça montre bien que par rapport à la réalité de nos écoles, il y a plusieurs façons de les vivre :

de plein fouet ou en s'accommodant en se trouvant des positions où on les vit moins intensément.

L'idéal, pour les élèves et les collègues, c'est si on prenait vraiment en compte l'intérêt de chacun.

Posté(e)

Lis bien j'ai écrit "prendre la distance nécessaire à la réflexion" pas "prendre du recul" ce qui n'est pas la même chose.

Posté(e)

Ce n'est pas très différent quand même, et c'est bien plus facile quand tu n'as pas les dits élèves dans ta classe de philosopher sur l'intégration que lorsque tu dois passer de la théorie à la pratique.

Un psy disait un jour en équipe éducative à propos d'un élève (dont il avait participé à en imposer la présence) qui fichait sa classe en l'air : "Il nous use !"

Mais qui usait-il le plus, cet enfant ? Le psy, ou l'instit de la classe et ses autres élèves ? :wink:

Il me semble bien plus facile de parler de la facilité du lavage de main lorsqu'on est dans un bureau, que de le faire quand on a directement les mains dans le camboui et qu'on sait que malgré beaucoup de volonté et d'énergie, avec la brosse, ça ne part pas toujours !

Posté(e)

Lis bien j'ai écrit "prendre la distance nécessaire à la réflexion" pas "prendre du recul" ce qui n'est pas la même chose.

Sauf que quand on a la nez collé au "problème" , par la force des choses pour prendre la distance nécessaire à la réflexion, il faut commencer par "prendre du recul" ....

Ce qui est très loin, et tu le reconnais sans problème, d''être facile ni même possible parfois.

Posté(e)

Je suis ce fil avec intérêt. Il donne à réfléchir sur la complexité des enjeux éducatifs, de la place de chacun, de la prise en compte du hors norme. La détresse des mômes, le désarroi des enseignants, les limites du tout inclusif, mal pensé,(ou trop bien pensé ?, allez savoir ! où le vent politique nous mène) les impasses professionnelles dans lesquelles se retrouvent les enseignants qui sont confrontés au quotidien à ces fureurs, l'incurie institutionnelle, le manque de moyens, je pense que les enseignants de classe dite ordinaire sont placés dans une situation parfois non seulement ingérable, mais inassumable.

La question de l'intégration d'enfants différents, singuliers, en situation de handicap, se pose du point de vue de la prise en compte de leurs besoins spécifiques - l'école ordinaire peut-elle les accueillir, s'en donner les moyens etc...

Je suppose que les troubles du comportements posent davantage de problèmes pour la classe, le groupe, l'instit, qu'un enfant déficient mais calme, qui ne met pas à sac une classe. Je lis ici ou là que tous les semeurs de troubles ne relèvent pas du trouble du comportement. Là c'est un autre débat, où est la limite du normal et du pathologique ? Le désordre psychique est difficile à classifier, et c'est tant mieux. Et le trouble du comportement n'est-il pas qu'un symptôme et non une pathologie en soi (quoiqu'en disent les DSM IV et compagnie.) Alors quant à savoir (ou admettre) si les enfants aux troubles du comportement sont handicapés... ils sont au moins reconnus en situation de handicap. Dans les faits, la reconnaissance passe par la mdph, certes. Mais j'ai plus le sentiment qu'entre eux et les autres (les fauteurs de troubles non reconnus h), l'écart est mince, peut-être une question de degré, ou juste une simple question d'officialisation mdph. Je ne sais si je suis claire.

Mais attention à vos représentations sur les "boîtes", dont l'ITEP.

désolée, je n'arrive pas à insérer la citation, propos de Tartinette, p11."Un ITEP où il ne sera pas soigné parce que faute de moyens humains et matériels, il est en train de devenir totalement inefficace (ce qui justifiera par ailleurs sa fermeture) , et les élèves qui y sont "parqués" de vrais laissés-pour-compte. Il ira se battre qua quotidien avec d'autres victimes, bombes à retardement, comme lui ..."

Ras le bol des visions tronquées, à l'emporte pièce, des discours radicaux, sur une institution qui mérite au moins que l'on dépasse ses préjugés pour en saisir quelque chose.

Evidemment rien de magique dans ce dispositif, je parle de ce que je connais. Je dirais que c'est un ensemble (TEP) soignant et structurant pour des enfants en souffrance, qui prend en compte leurs besoins spécifiques et tente de les accompagner vers une réconciliation avec eux, les autres et les apprentissages. C'est bien parce qu'il se dote de moyens matériels, humains, qu'il constitue une alternative pour entendre et laisser une place à la singularité. Rien de magique, non, juste un état d'esprit, une démarche clinique particulière, à plusieurs. C'est bien cette pluralité inscrite dans un cadre institutionnel qui permet l'accompagnement de ces enfants en panne de symbolisation.

C'est tout son intérêt, toute sa différence avec l'école. Avec ces enfants pris dans une problématique du lien à l'autre, un instit seul ne peut que s'épuiser, il faut introduire du tiers.

Alors oui, je suis loin d'une recherche d'efficacité, mais très loin aussi du parcage ! Ces enfants aussi durs et tyrans soient-ils n'en sont pas moins des enfants. On peut avoir une vision dynamique des choses, les enfants y compris ceux là sont en construction d'eux même; ils peuvent évoluer positivement et même revenir aux apprentissages, plus capables de vivre avec les autres et d'intégrer la loi.

Pas d'angélisme non plus. C'est dur au quotidien, d'où l'importance de la pluralité et du travail d'équipe, c'est déstabilisant d'où la nécessité d'un travail de réflexion, de mise en pensée et de mise à distance.

Et c'est bien parce que c'est dur qu'il faut d'autant prendre de la distance, et que si tout le monde a les mains dans le cambouis, il n'y aura plus personne pour aider à voir et réfléchir.

Je veux témoigner de la difficulté de travailler avec des enfants très perturbés, dans un contexte institutionnel non pensé pour; cela me semble relever d'un impossible, dont on fait porter la charge aux enseignants des classes ordinaires dans leur solitude. Mais gare aux dérives vers les jugements de valeurs, les options de relégations et les tentations de rendre ces enfants responsables, non de leur souffrance, mais de leur incapacité à taire leur bruyante détresse dans l'enceinte de l'école.

Posté(e)

Mais attention à vos représentations sur les "boîtes", dont l'ITEP.

[quote

Evidemment rien de magique dans ce dispositif, je parle de ce que je connais. Je dirais que c'est un ensemble (TEP) soignant et structurant pour des enfants en souffrance, qui prend en compte leurs besoins spécifiques et tente de les accompagner vers une réconciliation avec eux, les autres et les apprentissages. C'est bien parce qu'il se dote de moyens matériels, humains, qu'il constitue une alternative pour entendre et laisser une place à la singularité. Rien de magique, non, juste un état d'esprit, une démarche clinique particulière, à plusieurs. C'est bien cette pluralité inscrite dans un cadre institutionnel qui permet l'accompagnement de ces enfants en panne de symbolisation.

Je n'ai pas de représentation.

Je n'ai jamais dit que les ITEP en général étaient des structures inefficaces.

J'ai juste parlé de celui que je connais, que j'ai visité, et dans lequel j'ai pu parler à ses divers intervenants : tous déboussolés parce qu'empêchés de faire leur travail correctement par manque de moyens (celui de Vitry)

.

Celui-là l'était. Et de plus en plus le seront si on leur ôte ces moyens matériels , humains indispensables pour que ces enfants aient droit à l'accompagnement dont ils ont besoin, accompagnement pluraliste et de qualité.Or, on ne se dirige pas vers un renforcement de ces structures mais vers une lente désintégration : en les privant de moyens , ils deviennent inefficaces et bientôt on prétextera leur inefficacité pour les fermer ....(Exactement comme c'est en train de se passer pour le RASED ...).

Quand on veut noyer son chien, on prétend qu"il a la rage ...

Pour nous enseignants de classes banales, l'ITEP est le dernier recours ...J'ai une grande admiration pour les professionnels formés et volontaires qui y travaillent, y font souvent un travail formidable quand les conditions sont réunies et je plains ceux qu'on oblige à aller là sans formation et sans tenir compte de leur capacité à faire face aux situations très douloureuses auxquelles ils sont confrontés.

Posté(e)

A cette époque (pas si lointaine) nombre d'enfants handicapés ou malades restaient chez eux faute de solution scolaire, c'est bien connu de l'histoire de l'enseignement spécialisé.

Il ne faut pas tout mélanger...

Ce qui est à l'oeuvre actuellement, avec "l'intégration" et maintenant "l'inclusion", ce n'est pas la lutte contre le maintien à domicile forcé des handicapés (ça, ça a commencé dès 1909 (oui, 1909 !) avec la mise en place de l'enseignement spécialisé, et ensuite avec le développement des établissements médico-éducatifs, pris en charge par des associations), mais la volonté de supprimer les structures spécialisées, tant dans l'EN (RASED, CLIS...) que dans le secteur médico-éducatif.

Tout ça, bien sûr, pour une question de fric.

Posté(e)

J'ai lu en diagonale ce post, j'ai fait deux trois bonds...

Je travaille dans une grosse école dans un quartier difficile et j'adore ce que je fais. Je suis maître E et comme le disais Rikki fort à propos, mon rôle se limite à aider les élèves en grosses difficultés. cependant, il peut parfois se passer des jours sans que je ne bosse, sans que le collègue de CLIN ne bosse, pourquoi, parce qu'on court après des élèves psychotiques qui s'enfuient de leurs classes, qui frappent, qui hurlent, parce qu'on éteint des feux tout simplement.

Dans l'école où je bosse nous avons des élèves qui, nous le savons, la MDPH le sait, bref tout le monde le sait ne dépendent pas de la CLIS, mais faute de place dans des établissement spé se retrouvent dans la CLIS (qui compte pas moins de 12 mômes). L'école est depuis la rentrée confrontée à de graves problèmes et depuis quelques mois ça va crescendo.

Lundi un des élèves de la CLIS m'a cassé un doigt, le lendemain avec l'aide de 2 copains il a réussi à envoyer un gamin à l'hosto (gamin dans le coma). Lorsqu'il vient à l'école, il passe son temps à fuire et à entrer dans les autres classes en hurlant, lorsqu'il ne vient pas à l'école, il tourne autour de la cour et lance des cailloux sur les enfants pendant la récré. Le week-end il brule des voitures. Je ne parle que de lui mais malheureusement on en a à la pelle, en classe ordinaires aussi.

Ça ne fait que depuis septembre qu'on se bat pour la descolarisation.

Alors, je rejoins l'avis de Rikki, bien sûr qu'on peut fixer objectivement des critères de dangerosité d'un enfant.

Oui, il faut du personnel, il faut des établissments spé, des CMP qui ne soient pas débordés...

Posté(e)

.. mais oui, il faut aussi permettre à tout le monde de bosser dans des conditions décentes!

Tout mon soutien Nanou 69

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