Helvète Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 Bien que l'analyse soit sans doute un peu appuyée dans le sens de la caricature, elle n'en révèle pas moins une tendance qui ne saurait vous avoir échappé... Bon courage, je crois que comme Voltaire je vais me retirer outre frontière pour quelques années ! http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2010/04/PiloterLobeissance.aspx Tout à fait d'accord avec ce déplacement du sujet vers le mur, tout un symbole!
dhaiphi Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 Répondre aux grandes obligations du fonctionnaire : - Devoir d’obéissance · Ponctualité · Respect des horaires · Respect des contenus et des programmes · Enseignement de toutes les disciplines · Autres obligations de service (assiduité, service de surveillance, entrée, récréation…) - Discrétion professionnelle · Respect et confidentialité des informations détenues sur les familles et les élèves · Réserve et absence de mise en cause des fonctionnements de l’institution et de ses personnels - Comportements inadaptés · Contacts physiques avec l’élève, ni coups ni caresses · Manque de respect aux élèves, par les mots, les gestes, ou même l’humour · Manquement à l’autorité, dérives ou défauts qui peuvent causer la mise en danger des élèves, bousculades, déplacements désordonnés, défaut de surveillance, manipulation d’objets dangereux… Qu'y a-t-il de "choquant" dans tout cela... mis à part l'interprétation qu'en fait Frackowiak ?
Sapotille Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 Qu'y a-t-il de "choquant" dans tout cela... mis à part l'interprétation qu'en fait Frackowiak ? Exactement ce que je me suis dit, mais je n'ai pas osé l'écrire de peur de me faire traîter de ......., de ..... allez savoir...
Souze Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 En tant que PE2, je pense que ce qui est demandé est évident, mais certains n'en ont pas conscience... De plus, il vaut mieux un œil extérieur pour juger, sinon ce ne serait pas un concours...
Sapotille Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 "· Réserve et absence de mise en cause des fonctionnements de l’institution et de ses personnels" Quand je vois ce que je vois, et tous les jours, matin et soir en ce moment puisque les gamins sont en vacances et se succèdent pour du soutien, je reste sur ma réserve puisque ce que je pense n'intéresse personne, mais.... Je vois des trucs formidables... Je vois des trucs lamentables à donner envie de créer une école qui ait vraiment le souci de l'avenir des mômes ...
Souze Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 "· Réserve et absence de mise en cause des fonctionnements de l’institution et de ses personnels" Quand je vois ce que je vois, et tous les jours, matin et soir en ce moment puisque les gamins sont en vacances et se succèdent pour du soutien, je reste sur ma réserve puisque ce que je pense n'intéresse personne, mais.... Je vois des trucs formidables... Je vois des trucs lamentables à donner envie de créer une école qui ait vraiment le souci de l'avenir des mômes ... Hum une école qui AIT vraiment le souci de l'avenir des mômes... En effet, ce point ne m'avait pas sauté aux yeux, mais... je n'en pense pas moins!!
Sapotille Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 Hum une école qui AIT vraiment le souci de l'avenir des mômes... En effet, ce point ne m'avait pas sauté aux yeux, mais... je n'en pense pas moins!! J'ai corrigé ... J'ai honte... Tu peux aussi corriger dans ta citation, s'il te plait?
dhaiphi Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 J'ai honte... Vraiment pas de quoi ! Par contre sur l'attitude qui consiste à mettre ce genre d'erreur en exergue, je serais beaucoup plus réservé.
LouisBarthas Posté(e) 10 avril 2010 Posté(e) 10 avril 2010 M. Frackowiak me donne le sentiment d'être contre l'autoritarisme des autres sans dédaigner le sien ; j'ai toujours connu le bâillonnement de la parole dans les IUFM et les conférences pédagogiques. Combien d'instituteurs osent encore exprimer leur opposition aux méthodes globales, au constructivisme, au projet d'école, aux expérimentations pédagogiques farfelues, à tout ce qui manipule les élèves et les détourne de l'instruction ? Voici quelques-unes des idées de Pierre Frackowiak que j'ai trouvées sur le site de Philippe Meirieu ou celui du Café Pédagogique : "…nécessité de reconstruire un système éducatif fondé sur des valeurs fondamentales, inscrit dans un projet de société moderne et démocratique." "Il faudra réinventer la loi de 1989, tenter de comprendre pourquoi et comment elle n'a pas été appliquée, pourquoi sa mise en oeuvre n'a pas été évaluée et régulée, pourquoi elle a été abandonnée y compris par des amis de ses auteurs alors qu'elle n'avait pas été mises en cause par les alternances politiques jusqu'en 2002." "1989/ 2002 , 13 ans, c'est peu pour changer des mentalités et des convictions forgées pendant plus de 100 ans, depuis la fondation de l'école de Jules FERRY, voire pendant des siècles." "Pour une éthique du projet d'école ou Une charte pour fonder le projet d'école Il ne s'agit que d'une trame large pour expliciter la réflexion sur le projet d'établissement, pour lancer les débats au niveau des équipes pédagogiques. Ce ne sont que des idées. Il appartiendrait aux équipes de rédiger leur propre document en fonction des spécificités de leur établissement, des ressources humaines existantes et à optimiser, du degré de mobilisation possible… Phrases clés: Nous sommes tous d'accord pour dire et faire… Nous nous engageons à… Des valeurs • la démocratie o refus de la violence, refus de nuire, refus de l'injustice, de l'humiliation o démocratie dans le fonctionnement de l'établissement (hiérarchie, commandement, transparence, prise de décisions…) o comportements exemplaires des adultes o démocratie du point de vue des élèves: dans l'établissement, dans les classes • l'égalité o droits et devoirs des élèves… et des enseignants o accès aux prestations, aux spectacles, aux voyages, à des activités de soutien non stigmatisantes o compréhension des tâches imposées o devoirs à la maison (seuls 30% des parents relisent les devoirs - ou les font - ou aident leurs enfants. Et les autres?) o relations avec les parents (ingénieur, professeur… ou chômeur) • la solidarité o solidarité entre collègues (celui qui est chahuté, celui qui est en difficulté…) o développement de la coopération o coopération scolaire o mixité sociale o apprentissage du bien commun Des principes • l'éducabilité o pari d'éducabilité de tous o prise en charge collective de l'hétérogénéité o organisation des groupes de besoins au niveau de l'école et non de la classe • l'apprentissage o les savoirs et les compétences se construisent, ne se reçoivent pas ou peu. Diversification des mises en situation. Programmations à long terme (cycles, fin de scolarité) o il est plus important de comprendre que de réussir o les progrès les plus importants ne sont pas visibles (outils mentaux) Un modèle pédagogique • l'élève au centre du système o choix d'indicateurs pour s'assurer de la réalité de la mise en oeuvre du concept o remise en chantier de la conception de l'évaluation pour la rendre positive • la répartition du temps scolaire o activités de résolution de problèmes ou de construction des savoirs o activités de réinvestissement, de fixation, d'entraînement o activités d'évaluation formative o activités en grand groupe classe ou plusieurs classes (pédagogie frontale) o activités en petits groupes en autonomie o … • le sens des apprentissages ... 27/02/2006 Pierre FRACKOWIAK" P. Frackowiac a cosigné un livre avec P. Meirieu : "L’éducation peut-elle être encore au cœur d’un projet de société ?" (Ed. De l'Aube). Le titre d'un entretien en compagnie de P. Meirieu donné au Café Pédagogique est : "Former quel homme pour quelle société?" M. Frackowiac veut mettre l'école au service de la société et même refonder la société à partir de l'école à travers l'éducation pour créer un homme nouveau ; je suis contre la perspective d'assigner à l'école un but politique, je considère que l'école doit transmettre les savoirs. On remarquera l'injonction à se soumettre officiellement et publiquement au projet d'école, et de manière collective afin d'en partager la responsabilité : "Nous sommes tous d'accord pour dire et faire… Nous nous engageons à…" Malheureusement, certains aspects évoquent davantage un projet idéologique que des préoccupations au sujet de l'instruction des élèves. Ainsi, concernant l'acquisition des connaissances, chaque enseignant, par sa signature, acquiescerait à ces sortes de formules incantatoires : "o les savoirs et les compétences se construisent, ne se reçoivent pas ou peu. o il est plus important de comprendre que de réussir. o les progrès les plus importants ne sont pas visibles." Or je suis en désaccord avec ces croyances simplificatrices dépourvues de bon sens dont l'effet tient à leur caractère paradoxal. Je ne pourrais pas signer une telle charte. A une telle conception idéologique de l'école à laquelle on demande autoritairement à l'enseignant d'adhérer, on peut opposer le Manifeste des Instituteurs Syndicalistes (1905) : "Notre enseignement n'est pas un enseignement d'autorité. Ce n'est pas au nom du gouvernement, même républicain, ni même au nom du Peuple français que l'instituteur confère son enseignement : c'est au nom de la vérité. Les rapports mathématiques, les règles de grammaire, non plus que les faits d'ordre scientifique, historique, moral, qui le constituent, ne sauraient dès lors être soumis aux fluctuations d'une majorité. " Il découle de ces principes que le corps des instituteurs a besoin de toute son autonomie, et les instituteurs eux-mêmes de la plus large indépendance. Or, cette autonomie du corps enseignant primaire et cette indépendance de ses membres ne peuvent être pleinement réalisées que par la constitution en Syndicats des Associations professionnelles d'instituteurs." Et ce ne sont pas seulement M. Frackowiak et les idéologues des "Sciences de l'Education" qui sévissent dans les IUFM qui trahissent ce Manifeste, ce sont tout autant les syndicats qui les soutiennent. Dans la lignée de ces instituteurs de 1905, je suis pour une école de l'instruction et contre "une école de l'éducation au service de la société", indépendamment de tous les pouvoirs -fût-il de gauche.
Dramstein Posté(e) 11 avril 2010 Posté(e) 11 avril 2010 Et ce ne sont pas seulement M. Frackowiak et les idéologues des "Sciences de l'Education" qui sévissent dans les IUFM qui trahissent ce Manifeste, ce sont tout autant les syndicats qui les soutiennent. Dans la lignée de ces instituteurs de 1905, je suis pour une école de l'instruction et contre "une école de l'éducation au service de la société", indépendamment de tous les pouvoirs -fût-il de gauche.
elpissou Posté(e) 11 avril 2010 Posté(e) 11 avril 2010 On remarquera l'injonction à se soumettre officiellement et publiquement au projet d'école, et de manière collective afin d'en partager la responsabilité : "Nous sommes tous d'accord pour dire et faire… Nous nous engageons à…" Malheureusement, nombre de ces aspects évoquent davantage le totalitarisme que la démocratie. Qu'en est-il vraiment de l'instruction et de la liberté dans ces propositions ? Il me parait pourtant plus démocratique d'élaborer un projet d'école et de l'assumer en équipe que de devoir appliquer sans broncher les décisions parfois infondées, contradictoires de nos différents ministres...
tartinette Posté(e) 11 avril 2010 Posté(e) 11 avril 2010 On remarquera l'injonction à se soumettre officiellement et publiquement au projet d'école, et de manière collective afin d'en partager la responsabilité : "Nous sommes tous d'accord pour dire et faire… Nous nous engageons à…" Malheureusement, nombre de ces aspects évoquent davantage le totalitarisme que la démocratie. Qu'en est-il vraiment de l'instruction et de la liberté dans ces propositions ? Il me parait pourtant plus démocratique d'élaborer un projet d'école et de l'assumer en équipe que de devoir appliquer sans broncher les décisions parfois infondées, contradictoires de nos différents ministres... Oui, mais... Que fais-tu des collègues qui arrivent en cours de projet d'école et qui n'ont pas contribué à son élaboration et ne sont pas forcément d'accord avec les choix de l'équipe précédente, des projets d'école refusés par l'administration pour des motifs de non-conformité à la doxa en vigueur, des collègues qui ne voient pas l'intérêt d'un projet d'école, tout simplement parce que leur projet tient en une ligne ("amener un maximum d'élèves à un maximum de réussite par tous les moyens possibles et imaginables sans aucun a priori méthodologique") et qui sont néanmoins obligés d'en rédiger un ? Merci Akwabon d'avoir si bien résumé le projet d'école que je voudrais voir s'écrire dans mon école, sans exclure un travail d'équipe indispensable au niveau de a réflexion sur la répartition des objectifs et la cohérence des méthode et des outils. Celui qui est en train de s'écrire .....est très loin de ça .....Il s'écrit sans moi, et il se fera sans mon adhésion.
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant