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Posté(e)

???

Lettre datée du 6 Novembre 2008...

Erreur de lien ou retard à l'allumage ?

:glare:

Thierry fabre

Posté(e)

C'est toi le collègue en question ?

Sinon, quel besoin de ressortir cette lettre ?

Sais-tu que la désobéissance est interdite (sauf ordre manifestement illégal d'un supérieur) aux fonctionnaires, et que ce collègue (toi ?) fait est illégal et passible de poursuites voire de la perte de son emploi ?

Sais-tu que le collègue de l'Hérault qui avait également désobéi et obtenu un jugement favorable du tribunal administratif à propos de l'amende qui lui avait été demandée vient de voir ce jugement annulé par le Conseil d'Etat http://www.liberation.fr/societe/0101626456-le-desobeisseur-bastien-cazals-condamne-par-le-conseil-d-etat (je sais, là, on en parle moins qu'au moment du jugement au TA) et qu'il devra payer cette amende très importante ?

Qui va l'aider à payer cette somme ? Qui va aider les "jeunots" qui se seront cru permis de l'imiter ?

Je trouve qu'il est un peu léger de "balancer" comme ça un lien sur un forum, sans expliquer aux lecteurs les tenants et les aboutissants, au risque de tromper les jeunes collègues qui le lisent et leur laisser croire qu'il est légal de faire tout et n'importe quoi dans notre métier, qui n'est pas plus protégé qu'un autre.

Non pas que je soutienne corps et âme la politique du gouvernement (quel qu'il soit), que je cautionne tout. Simplement, il y a d'autres façons de se battre et de montrer son mécontentement, de fédérer les collègues pour faire avancer un combat.

Que soi-même, en son âme et conscience, on décide de se mettre hors-la-loi, c'est une chose, mais il est bon de prévenir les lecteurs des risques qu'on prend pour que s'ils se décident à nous imiter, ils le fassent en connaissance de cause.

J'ai malheureusement eu vent, l'an dernier, de la détresse de jeunes (et moins jeunes) enseignants qui, ayant refusé d'organiser l'APE comme demandé et s'étant sentis soutenus par les syndicats (qui les ont instrumentalisés) et leurs collègues, localement, ont vu un jour débarquer leur IEN pourtant gentil, venu leur faire signer une lettre de reconnaissance de leur acte de résistance, autrement dit, leur aveu de service non fait, suceptible de retrait de salaire.

Ils sont tombé des nues, comme avant eux, les directeurs ayant continué à faire la grève administrative après 2006 et la signature du protocole sur la direction d'école, qui rendait leur mouvement illégal.

Je ne crois pas que la plupart aient été aidés financièrement par les syndicats qui les avaient confortés dans leur mouvement alors même qu'ils ne pouvaient en ignorer l'illégalité.

Posté(e)

C'est toi le collègue en question ?

Sinon, quel besoin de ressortir cette lettre ?

Sais-tu que la désobéissance est interdite (sauf ordre manifestement illégal d'un supérieur) aux fonctionnaires, et que ce collègue (toi ?) fait est illégal et passible de poursuites voire de la perte de son emploi ?

Sais-tu que le collègue de l'Hérault qui avait également désobéi et obtenu un jugement favorable du tribunal administratif à propos de l'amende qui lui avait été demandée vient de voir ce jugement annulé par le Conseil d'Etat http://www.liberation.fr/societe/0101626456-le-desobeisseur-bastien-cazals-condamne-par-le-conseil-d-etat (je sais, là, on en parle moins qu'au moment du jugement au TA) et qu'il devra payer cette amende très importante ?

Qui va l'aider à payer cette somme ? Qui va aider les "jeunots" qui se seront cru permis de l'imiter ?

Je trouve qu'il est un peu léger de "balancer" comme ça un lien sur un forum, sans expliquer aux lecteurs les tenants et les aboutissants, au risque de tromper les jeunes collègues qui le lisent et leur laisser croire qu'il est légal de faire tout et n'importe quoi dans notre métier, qui n'est pas plus protégé qu'un autre.

Non pas que je soutienne corps et âme la politique du gouvernement (quel qu'il soit), que je cautionne tout. Simplement, il y a d'autres façons de se battre et de montrer son mécontentement, de fédérer les collègues pour faire avancer un combat.

Que soi-même, en son âme et conscience, on décide de se mettre hors-la-loi, c'est une chose, mais il est bon de prévenir les lecteurs des risques qu'on prend pour que s'ils se décident à nous imiter, ils le fassent en connaissance de cause.

J'ai malheureusement eu vent, l'an dernier, de la détresse de jeunes (et moins jeunes) enseignants qui, ayant refusé d'organiser l'APE comme demandé et s'étant sentis soutenus par les syndicats (qui les ont instrumentalisés) et leurs collègues, localement, ont vu un jour débarquer leur IEN pourtant gentil, venu leur faire signer une lettre de reconnaissance de leur acte de résistance, autrement dit, leur aveu de service non fait, suceptible de retrait de salaire.

Ils sont tombé des nues, comme avant eux, les directeurs ayant continué à faire la grève administrative après 2006 et la signature du protocole sur la direction d'école, qui rendait leur mouvement illégal.

Je ne crois pas que la plupart aient été aidés financièrement par les syndicats qui les avaient confortés dans leur mouvement alors même qu'ils ne pouvaient en ignorer l'illégalité.

+1

Y en a marre des pseudo représentants du personnel qui envoient les collègues au casse-pipe puis les laisse mourir sur le champs...du déshonneur syndical.

Tous ces termes "résistance", "en toute conscience", "pour la survie de l'école"...commencent vraiment à me gonfler !

Les mêmes qui incitent à cela se sont abstenus lors d'un vote sur la mastérisation en juin ou juillet dernier...oui oui c'est bien de la FSU (snuipp) dont je parle.

Posté(e)

C'est toi le collègue en question ?

Sinon, quel besoin de ressortir cette lettre ?

Sais-tu que la désobéissance est interdite (sauf ordre manifestement illégal d'un supérieur) aux fonctionnaires, et que ce collègue (toi ?) fait est illégal et passible de poursuites voire de la perte de son emploi ?

Sais-tu que le collègue de l'Hérault qui avait également désobéi et obtenu un jugement favorable du tribunal administratif à propos de l'amende qui lui avait été demandée vient de voir ce jugement annulé par le Conseil d'Etat http://www.liberation.fr/societe/0101626456-le-desobeisseur-bastien-cazals-condamne-par-le-conseil-d-etat (je sais, là, on en parle moins qu'au moment du jugement au TA) et qu'il devra payer cette amende très importante ?

Qui va l'aider à payer cette somme ? Qui va aider les "jeunots" qui se seront cru permis de l'imiter ?

Je trouve qu'il est un peu léger de "balancer" comme ça un lien sur un forum, sans expliquer aux lecteurs les tenants et les aboutissants, au risque de tromper les jeunes collègues qui le lisent et leur laisser croire qu'il est légal de faire tout et n'importe quoi dans notre métier, qui n'est pas plus protégé qu'un autre.

Non pas que je soutienne corps et âme la politique du gouvernement (quel qu'il soit), que je cautionne tout. Simplement, il y a d'autres façons de se battre et de montrer son mécontentement, de fédérer les collègues pour faire avancer un combat.

Que soi-même, en son âme et conscience, on décide de se mettre hors-la-loi, c'est une chose, mais il est bon de prévenir les lecteurs des risques qu'on prend pour que s'ils se décident à nous imiter, ils le fassent en connaissance de cause.

J'ai malheureusement eu vent, l'an dernier, de la détresse de jeunes (et moins jeunes) enseignants qui, ayant refusé d'organiser l'APE comme demandé et s'étant sentis soutenus par les syndicats (qui les ont instrumentalisés) et leurs collègues, localement, ont vu un jour débarquer leur IEN pourtant gentil, venu leur faire signer une lettre de reconnaissance de leur acte de résistance, autrement dit, leur aveu de service non fait, suceptible de retrait de salaire.

Ils sont tombé des nues, comme avant eux, les directeurs ayant continué à faire la grève administrative après 2006 et la signature du protocole sur la direction d'école, qui rendait leur mouvement illégal.

Je ne crois pas que la plupart aient été aidés financièrement par les syndicats qui les avaient confortés dans leur mouvement alors même qu'ils ne pouvaient en ignorer l'illégalité.

+1

Y en a marre des pseudo représentants du personnel qui envoient les collègues au casse-pipe puis les laisse mourir sur le champs...du déshonneur syndical.

Tous ces termes "résistance", "en toute conscience", "pour la survie de l'école"...commencent vraiment à me gonfler !

Les mêmes qui incitent à cela se sont abstenus lors d'un vote sur la mastérisation en juin ou juillet dernier...oui oui c'est bien de la FSU (snuipp) dont je parle.

Il y a souvent un océan entre les états d'âme d'un enseignant en révolte et les calculs d'un syndicat... Vouloir les rapprocher est une délicate entreprise!

Les socios de l'éducation ont pas mal publié sur ce thème d'ailleurs. :wink:

Invité Hentho
Posté(e)

Les messages de ce forum sur la désobéissance et la lettre d'Alain Refalo semblent montrer une méconnaissance d'un mouvement qui est né en novembre 2008, lorsqu'Alain Refalo, professeur des écoles à Colomiers (31) a écrit à son inspecteur une lettre "En conscience, je refuse d'obéir". Pour ne pas être complice des dernières réformes. Cela a suscité une déferlante de lettres personnelles et collectives de désobéissance chez les instits qui ont fait émerger un mouvement appelé Enseignants du primaire en résistance. Ces enseignants, syndiqués ou non syndiqués, sont entrés en résistance ouverte et ont eu le soutien des parents d'élèves. Les syndicats, contrairement à ce qui est écrit, n'ont jamais soutenu, sur le plan national, ce mouvement. Sur le plan local, c'est plus nuancé. Sur 3 000 enseignants en désobéissance ouverte, une centaine a eu des retraits de salaire. Ceux-ci ont été compensés par des caisses de solidarité et aucun enseignant sanctionné financièrement n'a cédé. Vous pouvez consulter les sites suivants : http://resistancepedagogique.blog4ever.com (blog de la résistance pédagogique initiateur du mouvement) et : http://www.resistancepedagogique.org (le site du Réseau des enseignants du primaire en résistance).

Posté(e)

Pardonnez-moi, mais ceci n'excuse pas que vous appeliez le quidam à faire comme vous en leur cachant la réalité de ce que représente cette désobéissance, à savoir une faute professionnelle.

Vous dites que chaque collègue sanctionné pour avoir écrit une lettre a été "remboursé", mais je ne suis pas sûre que ceux qui les ont imités, simplement en refusant d'organiser le soutien comme demandé par la hiérarchie aient été dans ce cas.

De plus, ils ont certainement maintenant une inscription à leur dossier professionnel pour cet acte, qui les handicapera peut-être dans le futur de leur carrière.

S'ils avaient tous su cela, seraient-ils partis dans le mouvement ?

Cela dit, j'admire le courage de ceux qui sont "passés à l'acte".

Posté(e)

Pardonnez-moi, mais ceci n'excuse pas que vous appeliez le quidam à faire comme vous en leur cachant la réalité de ce que représente cette désobéissance, à savoir une faute professionnelle.

Vous dites que chaque collègue sanctionné pour avoir écrit une lettre a été "remboursé", mais je ne suis pas sûre que ceux qui les ont imités, simplement en refusant d'organiser le soutien comme demandé par la hiérarchie aient été dans ce cas.

De plus, ils ont certainement maintenant une inscription à leur dossier professionnel pour cet acte, qui les handicapera peut-être dans le futur de leur carrière.

S'ils avaient tous su cela, seraient-ils partis dans le mouvement ?

C'est prendre le "quidam" (comme tu l'appelles...) pour un imbécile, qui serait incapable de comprendre les enjeux (et donc y compris les risques) de sa démarche.

Pour ceux qui auraient craint les retombées, un simple coup de fil de l'IEN a dû suffire pour leur préciser les choses.

Je ne pense pas que l'on s'engage "comme ça" à la légère dans ce genre d'entreprise en se disant un beau matin "je refuse d'organiser le soutien".

Enfin, je te laisse la responsabilité des termes de "faute professionnelle" et "d'illégalité" qui ne sont pas du tout adaptés à la situation évoquée.

Posté(e)

Pardonnez-moi, mais ceci n'excuse pas que vous appeliez le quidam à faire comme vous en leur cachant la réalité de ce que représente cette désobéissance, à savoir une faute professionnelle.

Vous dites que chaque collègue sanctionné pour avoir écrit une lettre a été "remboursé", mais je ne suis pas sûre que ceux qui les ont imités, simplement en refusant d'organiser le soutien comme demandé par la hiérarchie aient été dans ce cas.

De plus, ils ont certainement maintenant une inscription à leur dossier professionnel pour cet acte, qui les handicapera peut-être dans le futur de leur carrière.

S'ils avaient tous su cela, seraient-ils partis dans le mouvement ?

C'est prendre le "quidam" (comme tu l'appelles...) pour un imbécile, qui serait incapable de comprendre les enjeux (et donc y compris les risques) de sa démarche.

Pour ceux qui auraient craint les retombées, un simple coup de fil de l'IEN a dû suffire pour leur préciser les choses.

Je ne pense pas que l'on s'engage "comme ça" à la légère dans ce genre d'entreprise en se disant un beau matin "je refuse d'organiser le soutien".

Enfin, je te laisse la responsabilité des termes de "faute professionnelle" et "d'illégalité" qui ne sont pas du tout adaptés à la situation évoquée.

Monsieur "FO" jouer sur les mots.

Pour le quidam pas toujours au fait des termes mais bien en face des réalités, la différence entre faute professionnelle et sanctions pour service non fait est très mince et il n'y a que certains spécialistes (bien que pas toujours à même de citer les textes...voir fil sur le temps de travail) pour faire la leçon.

Posté(e)

Pour le quidam pas toujours au fait des termes mais bien en face des réalités, la différence entre faute professionnelle et sanctions pour service non fait est très mince et il n'y a que certains spécialistes (bien que pas toujours à même de citer les textes...voir fil sur le temps de travail) pour faire la leçon.

Il ne s'agit pas de "faire la leçon" (quoique, pour des maîtres d'école...) mais de respecter les collègues en les estimant capables de savoir par eux-mêmes dans quoi ils s'engagent.

Je n'ai lu nulle part d'appel à refuser l'aide personnalisée indiquant que les enseignants qui s'y engageaient ne risquaient rien, en termes de retenue sur traitement, de sanction...

Quant au "fil sur le temps de travail", relis-le et tu verras que toutes les réponses y ont été apportées. Que ce soient celles que tu n'attendais peut-être pas est un autre problème.

Invité Hentho
Posté(e)

IL suffit de s'informer un peu. Tout le monde a entendu parler des enseignants-désobéisseurs du primaire. C'est un combat collectif contre le démantèlement de l'école publique. N'avez-vous pas compris que les réformes destructrices du gouvernement ont besoin de notre collaboration et de notre silence tacite ? Des enseignants du primaire ont décidé d'entrer en résistance. Ce combat continue et va durer. Les nouveaux programmes, l'aide personnalisée, les évaluations nationales ne sont qu'une mascarade. Qui peut soutenir ces dispositifs ? L'avenir de l'école dépendra aussi de la résistance des professeurs des écoles. Tous les enseignants sanctionnés financièrement ont été remboursés par la caisse nationale de solidarité. Deux sont passés en commission disciplinaire, Erwan Redon à Marseille et Alain Refalo à Toulouse. Le premier a vu le Tribunal Administratif annuler sa sanction, le second a déposé des recours qui ne sont pas encore jugés.

Pardonnez-moi, mais ceci n'excuse pas que vous appeliez le quidam à faire comme vous en leur cachant la réalité de ce que représente cette désobéissance, à savoir une faute professionnelle.

Vous dites que chaque collègue sanctionné pour avoir écrit une lettre a été "remboursé", mais je ne suis pas sûre que ceux qui les ont imités, simplement en refusant d'organiser le soutien comme demandé par la hiérarchie aient été dans ce cas.

De plus, ils ont certainement maintenant une inscription à leur dossier professionnel pour cet acte, qui les handicapera peut-être dans le futur de leur carrière.

S'ils avaient tous su cela, seraient-ils partis dans le mouvement ?

Cela dit, j'admire le courage de ceux qui sont "passés à l'acte".

Posté(e)

Puisque ce sujet a débuté par un texte de 2008, je me permets un simple copier/coller de ce que j'ai gratté en juin 2009 (bouteille à l'encre n° 114)

Deux raisons à cela:

- je suis fainéant

- un an après, je n'ai pas changé, je suis toujours... :smile:

Thierry fabre

Nous terminons une année scolaire marquée de nombreux conflits : Rased, suppressions de postes, nouveaux programmes, aide personnalisée, SMA, lycées, enseignants-chercheurs, évaluations, mastérisation, etc. C’est curieux, il n’y a, que pour les dirlos, que rien n’a été fait, qu’aucune action n’ait été tentée. A croire que tout va bien pour nous dans la meilleure des écoles possible…

Ces conflits ont vu naître une forme d’action inédite, celle de la « résistance pédagogique » et de ses enseignants « désobéisseurs ». La parole leur a été donnée dans la « bouteille ». Pour avoir pas mal discuté, échangé avec certains d’entre eux, pour s’être parfois fait copieusement enguirlandé, mon siège est fait. Et tout ce qui suit n’est autre que l’humble opinion toute personnelle du quidam avec lequel je suis le plus souvent en accord, à savoir moi-même, que les petites idées d’un pov’ dirlo de la banlieue d’une banlieue, en bas de la carte…

Je m’y refuse en tant qu’instit laïque, de l’Ecole Publique.

On est quelques centaines de milliers à être membres du mammouth, à participer de ce qui se nomme encore « Education Nationale ». Un collectif gigantesque, qui a son sens, son utilité, son rôle au sein de la République, un service public fragile, décrié, attaqué. Or ce type d’action radicale sépare les collègues en blocs antagonistes, les « bons » d’un côté, parés de toutes les vertus résistantes, les « mauvais » de l’autre, stigmatisés pour leur lâcheté ou leur inertie. Scinder ainsi notre collectif ne me paraît pas être le meilleur moyen de chantonner ensuite « tous ensemble, tous ensemble »…

Je m’y refuse en tant qu’amoureux de la castagne…

On peut aimer se battre, lutter, s’organiser, tenter d’améliorer son boulot. Il y a des gens comme ça et j’en fais partie. A une différence près : je n’aime pas perdre.

Et je ne vois donc aucun intérêt à aller se faire allumer en rase campagne, si c’est en un combat douteux.

Au pire, mouvement s’étiolant, peu de soutien de l’opinion et des syndicats, c’est la partition classique des IA qui nous joueront la gamme des sanctions, du blâme à l’avertissement, du retrait de salaire à la révocation.

Au mieux, quelques admonestations symboliques limiteront la casse pour quelques collègues, à grands renforts du duo classique pétitions / manifestations. Mais rien n’aura vraiment été gagné.

Je n’ai pas le goût du martyre, bien peu de sympathie envers ceux qui y poussent, autant dire que s’il est parfois des luttes à mener sans espoir de réussite, la tactique de rechercher délibérément la répression/sanction ne me paraît guère utile. Mourir pour des idées, voire GDID, d’accord, mais de mort lente, vous connaissez la chanson…

Je m’y refuse en tant

que parent…

J’ai des minots à l’Ecole Publique. A prendre l’exemple des programmes scolaires, je me contrefiche de savoir qui les a écrits. Quand à savoir s’ils sont bons ou mauvais, je suis assez grand en tant que citoyen pour en juger, voire pour m’y opposer. Mais je trouverais bien anormal qu’au nom de convictions par ailleurs parfaitement respectables de tel ou tel enseignant de leur école, mes gamins aient une année à plancher sur les programmes 2002, l’année suivante sur les programmes 2008.

Côté réussite à l’école, il y a mieux…

Je m’y refuse en tant

qu’enseignant…

On a assez de mal à lutter contre les niaiseries colportées contre l’Ecole Publique et ses enseignants (toujours en grève quand ils ne sont pas en vacances…), on rame déjà suffisamment assez contre une école privée qui nous taille des croupières, pour ne pas se soucier de l’impact de ce mouvement de désobéissance auprès de l’opinion publique.

Soyons clairs : si le but du jeu est de remplir le privé, l’objectif est atteint. Et il ne suffit pas de s’opposer à ces ministres voulant démanteler le service public, il faut d’abord éviter de leur donner, et la main et des arguments…

Pour quelques parents engagés aux côtés des « désobéisseurs », combien ne retiendront de ce mouvement qu’une image dévalorisante de plus de l’enseignement public ?

Je m’y refuse en tant que dirlo…

Dirlo dont l’une des multiples tâches consiste à faire tourner son école, à faire vivre et travailler ensemble des collègues, des personnels et des parents.

Toutes strates de rapports humains régulés par ce qui fonde le droit de chacun et le protège de l’arbitraire : la loi.

Cette loi, ce droit que nous déclinons au niveau de nos élèves, pour lesquels le vivre-ensemble se traduit par le règlement de l’école.

Comment pourrais-je, en tant que dirlo, dire à un de mes élèves : « je te demande de respecter le règlement de l’école, qui est ta loi, et je t’informe aussi que, pour ton bien, je ne respecterai pas la loi de mon côté ! »

Il y a mieux, au niveau de la crédibilité…

Je m’y refuse en tant que citoyen…

Je l’ai dit et le répète : l’Ecole Publique n’appartient pas à ses enseignants. Lorsque Alain Refalo s’exclame « les enseignants sont le mieux placés pour savoir ce qu’il faut enseigner et comment », il se plante gravement…

Oui, nous sommes, c’est notre métier, les mieux placés pour savoir comment enseigner…

Non, ce n’est pas à nous de décréter ce qu’il faut enseigner !

A qui donc ?

Ben dame… A l’état, à la nation, à cette république dans laquelle s’incarne l’Ecole Publique…

En bons fonctionnaires, faut-il donc que l’on fonctionne ?

Oui, sans ambages ni détours de langage. Et cela ne signifie pas pour autant qu’il faille se taire et tout accepter, mais c’est là le rôle du citoyen. Citoyen qui peut combattre une loi, s’y opposer seul ou collectivement, au travers de syndicats d’associations, de partis.

Désolé donc, collègues « résistants pédagogiques », mais, en conscience, tout bien gambergé,

je refuse de désobéir…

Thierry FABRE

PS

Quant au "fil sur le temps de travail", relis-le et tu verras que toutes les réponses y ont été apportées.

Ah bon... :whistling:

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