Goëllette Posté(e) 10 mai 2010 Posté(e) 10 mai 2010 Il ne s'agit pas de "faire la leçon" (quoique, pour des maîtres d'école...) mais de respecter les collègues en les estimant capables de savoir par eux-mêmes dans quoi ils s'engagent. Je n'ai lu nulle part d'appel à refuser l'aide personnalisée indiquant que les enseignants qui s'y engageaient ne risquaient rien, en termes de retenue sur traitement, de sanction... Quant au "fil sur le temps de travail", relis-le et tu verras que toutes les réponses y ont été apportées. Que ce soient celles que tu n'attendais peut-être pas est un autre problème. Ca, c'est dans la théorie, mais dans la pratique, sur le terrain, on s'aperçoit que rares sont les collègues connaissant réellement les devoirs d'un fonctionnaire. De plus, en ce qui me concerne, je n'ai jamais lu d'appel à la désobéissance accompagné d'un avertissement sur les risques encourus. Désolée, je ne suis qu'une simple petite collègue, porte-parole de personne, mais si je peux faire une petite confusion sur des termes, dans les faits, je persiste à penser que ces collègues ont eu ou risquent des "problèmes sérieux", si vous préférez, justifiant largement une information. D'autre part, il y a un troisième collègue qui a eu des "problèmes sérieux" et qui, en plus du retrait d'emploi, a eu un gros retrait de salaire qui, s'il a été annulé au départ par le Tribunal Administratif, ce jugement vient d'être annulé par le Conseil d'Etat et il devra payer. Il me semble qu'il s'agit de plusieurs milliers d'euros, ce qui n'est pas rien. Sinon, vous autres militants : Est-il possible de revendiquer que les "problèmes sérieux" (retrait d'emploi, retrait de salaire et autre courrier porté au dossier professionnel, ...) qu'un enseignant peut rencontrer dans sa carrière soient considérés comme une sanction, afin qu'il puisse s'en défendre réellement, au tribunal, avec un avocat ? Ca éviterait à mon avis les excès d'autoritarisme des supérieurs qui seraient davantage obligés de motiver leurs décisions. Actuellement, on négocie, et au final, même si on lui trouve une solution de compensation, le collègue n'est pas vraiment défendu et "blanchi" si l'accusation ou le motif est sans fondement (cas notamment des nombreux retraits d'emploi "dans l'intérêt du service").
Invité Hentho Posté(e) 10 mai 2010 Posté(e) 10 mai 2010 Thierry Fabre fait l'apologie de l'obéissance du fonctionnaire, en toutes circonstances. Quelle misère, quel désastre pour le service public à l'heure où se multiplient les résistances et les désobéissances pour ne pas cautionner le démantèlement du service public. L'obéissance inconditionnelle, voilà le danger. Il est des circonstances où la désobéissance est légitime. Et nous y sommes. Voici ce que déclarait Alain Refalo, après la sanction disciplinaire qui lui a été infligée et qu'il assume parfaitement, au nom de sa conscience. Cela mérite réflexion, non ? http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1369941.html
Goëllette Posté(e) 10 mai 2010 Posté(e) 10 mai 2010 Comment ça se fait que des personnes interviennent sur ce sujet alors qu'elles ont "0" message ? C'est ça un troll ?
montagny Posté(e) 10 mai 2010 Posté(e) 10 mai 2010 Thierry Fabre fait l'apologie de l'obéissance du fonctionnaire, en toutes circonstances. Quelle misère, quel désastre pour le service public à l'heure où se multiplient les résistances et les désobéissances pour ne pas cautionner le démantèlement du service public. L'obéissance inconditionnelle, voilà le danger. Il est des circonstances où la désobéissance est légitime. Et nous y sommes. Voici ce que déclarait Alain Refalo, après la sanction disciplinaire qui lui a été infligée et qu'il assume parfaitement, au nom de sa conscience. Cela mérite réflexion, non ? http://resistancepedagogique.blog4ever.com/blog/lirarticle-252147-1369941.html J'ai lu en diagonale le texte mentionné. Tout ce qui est fait par le "désobéisseur" et bien nous l'avons mis en place dans le cadre de l'aide personnalisée : jeux théâtraux, BCD, petits groupes de remise en confiance... Tout a été accepté et validé par l'IEN et même encouragé. Beaucoup de bruits pour rien ! C'est peut-être pour cela que ce mouvement s'essouffle tout seul ? Que ce soit à travers mes activités de formation, associatives (Ageem, occe...) j'ai pu voir des choses qui aident les enfants tout en expliquant que ça ne remplace pas les rased. L'opposition systématique et stérile(genre syndicale) ont mené aux pires réformes.
JeanLatreck Posté(e) 10 mai 2010 Posté(e) 10 mai 2010 L'opposition systématique et stérile(genre syndicale) ont mené aux pires réformes. Je sais pas si tu suis bien ce qui se passe à ce niveau-là, c'est au contraire parce qu'il y a un (ou deux, ou trois, voire plus) syndicat(s) prêt(s) à "négocier" que les pires réformes passent... Or les reculs ne se négocient pas, ils se combattent. Pas besoin d'apporter de caution syndicale là-dessus.
thierry fabre Posté(e) 10 mai 2010 Posté(e) 10 mai 2010 Cela mérite réflexion Hentho ? T’as raison, mon collègue, et tu devrais montrer l’exemple… Réfléchir, ce serait garder juste mesure, et de toi, et des autres… Je ne vois pas ce qui te donne ici droit de décréter ce qui est bien ou non pour le service public, de t’en poser en défenseur et de m’infliger un rôle de démanteleur dans lequel je ne me reconnais guère… Réfléchir, ce serait renoncer aux œillères idéologiques. C’est peut-être très rassurant, mais ça limite bougrement le champ de vision. Les propos que tu me reproches sont en fait une réponse à Alain Refalo. Le même Refalo à qui j’ai donné la parole, sans la moindre censure, à plusieurs reprises, dans la « bouteille à l’encre ». Ce faisant, ses propositions, son discours ont été diffusées sur l’ensemble des écoles de ce doux pays. Qui d’autre lui a donné une telle plate-forme ? Réfléchir, cela t’amènerait aussi à ne pas remodeler la réalité à ta guise. Ce mouvement, très peu suivi dès son origine, s’étiole mois après mois. Pas question ici de s’en réjouir ou de le déplorer, c’est un simple constat : si l’action des « désobéisseurs » rencontre encre un faible écho médiatique, son impact et son suivi auprès des enseignants du primaire est proche du zéro absolu… Réfléchir, ce serait aussi et d’abord, faire l’effort d’apprendre à lire. Parler à propos de mon petit texte « d’apologie de l’obéissance inconditionnelle» c’est ne pas s’être donné la peine de le lire sérieusement… l’Ecole Publique ne nous appartient pas, et remplacer le combat du citoyen par la désobéissance du fonctionnaire ne me semble pas le bon plan… Thierry fabre
Invité Hentho Posté(e) 11 mai 2010 Posté(e) 11 mai 2010 (modifié) Tous les enseignants peuvent parfaitement comprendre si une réforme est bonne pour leur métier ou non. Le problème avec ce genre de discours c'est qu'il interdit de penser, de discerner, de faire oeuvre de jugement critique. Cela signifie que seul le gouvernement sait ce qui est bon pour le service public et que les fonctionnaires n'ont qu'à obtempérer, n'ont qu'à fonctionner... Contrairement à ce qu'affirme Thierry Fabre, le mouvement des enseignants-désobéisseurs est bien vivant. Il a écrit une page historique de la résistance au sein de l'Education Nationale, parce que 3000 enseignants en désobéissance ouverte, cela ne s'est jamais vu. Si cette année, médiatiquement, le mouvement a fait moins parler de lui, c'est d'abord parce que l'administration a refusé de poursuivre dans la voie des sanctions. Car c'est la répression qui a donné une énorme publicité au mouvement. Les enseignants sanctionnés n'ont jamais cédé et c'est pourquoi l'administration a perdu sur ce terrain-là. Aujourd'hui, elle tolère la désobéissance, signe qu'elle a reculé. De plus, les faits ont largement donné raison aux enseignants désobéisseurs, sur les nouveaux programmes, l'aide personnalisée, les évaluations nationales, la semaine de 4 jours que plus personne ne soutient. Dans deux ans, ces dossiers là seront mis au placard. Le prochain vrai combat, ce sont les EPEP. Est-ce que Thierry Fabre, par ailleurs responsable du GDID, y est favorable ? Ce qui est sur, c'est qu'avec les EPEP, c'est la mort de l'école publique. Mais là, il n'y aura pas que les désobéisseurs, on peut espérer que les syndicats, enfin se bougeront et sauront initier des actions à la hauteur pour entraver ce projet destructeur. Modifié 11 mai 2010 par Hentho
thierry fabre Posté(e) 11 mai 2010 Posté(e) 11 mai 2010 Encore une fois, Hentho, tu devrais apprendre à lire… Cela t’éviterait de me prêter des propos qui ne sont pas les miens et des intentions qui me sont bien lointaines. Tu devrais par ailleurs apprendre à penser, c’est-à-dire, de temps à autre, à douter. Et ce n’est pas la grandiloquence un peu forcée de ton message qui t’aidera à cela. Tu écris des pages historiques de la Résistance dans l’Education Nationale ? Je t’en félicite, mais pour ma part, je n’écris, parmi des milliers d’autres collègues, que de petites notes minuscules dans le quotidien de l’Ecole Publique. C’est très minable, je te le confesse à ma grande honte, mais ça offre l’avantage de garder la tête un peu moins enfiévrée et de gamberger autrement que par slogans et mots creux… Peux-tu, en tant qu’instit, dire à tes élèves : « tu dois respecter la loi, le règlement de l’école, mais moi, je fais ce que je veux, comme ça me chante… » ? Moi, non… Peux-tu, en tant que membre du service public d’éducation, tenir aux parents d’élèves le discours suivant : « l’Ecole Publique est à moi. Je suis seul à décider ce qu’il est bon d’apprendre à vos gamins » ? Moi, non… Peux-tu, en tant que citoyen, admettre l’idée que chaque fonctionnaire puisse, selon ses humeurs, ses choix idéologiques, la couleur du gouvernement, décider de respecter ou non les lois ? Moi, non… Il y a pas mal de toubibs qui, dans les hôpitaux, reçoivent des femmes en détresse et leur tiennent de beaux discours sur leur conscience. Au nom de leur « clause de conscience », ils leur refusent une IVG pourtant légale. La conscience, un bien grand mot pour de biens petits égoismes… Thierry Fabre PS Pour ta question sur les EPEP : je n’en suis pas partisan sous leur forme actuelle. Mais que l’Ecole devienne un établissement public, je trouverais cela pas mal. Autre débat… Re PS Tu m'excuses, j'te laisse "résister", moi, je vais bosser... C'est moins héroique, mais ce n'est pas inutile...
Pierrot06 Posté(e) 11 mai 2010 Posté(e) 11 mai 2010 Tous les enseignants peuvent parfaitement comprendre si une réforme est bonne pour leur métier ou non. Tous ensemble, en même temps? Si les programmes nationaux étaient calqués sur ceux prônés par les désobeisseurs, nous aurions des contre-désobeisseurs qui les trouveraient dangereux... On peut faire fonctionner un service public d'état avec ce principe? > Une réforme de l'école doit être bonne pour la société entière. ça relève du choix politique, et en France il y a l'offre... > "bonne pour notre métier", ça c'est le job de nos syndicats, et là aussi l'offre est importante (10 pour le primaire, record du monde!) ... Je ne comprends pas ce que peut apporter de plus un tel mouvement. PS: C'est prendre le "quidam" (comme tu l'appelles...) pour un imbécile, qui serait incapable de comprendre les enjeux (et donc y compris les risques) de sa démarche.... Il ne s'agit pas de "faire la leçon" (quoique, pour des maîtres d'école...) mais de respecter les collègues en les estimant capables de savoir par eux-mêmes dans quoi ils s'engagent. Que ces beaux principes seraient crédibles si tu les appliquais à tous les collègues qui s'engagent, Jean
Invité Hentho Posté(e) 11 mai 2010 Posté(e) 11 mai 2010 Thierry Fabre ne recule devant aucun argument fallacieux y compris ceux véhiculés par le pouvoir et les sbires à sa solde pour tenter de discréditer la démarche des enseignants désobéisseurs. Il est vrai que ce mouvement dérange, il est vrai qu'il rappelle qu'un fonctionnaire a une conscience, il est vrai qu'il rappelle que lorsque le fonctionnaire a le sentiment que son obéissance le rendrait complice de réformes profondément injustes, il a le devoir de désobéir. Cela ne fait pas des autres des salauds. Jamais les enseignants désobéisseurs n'ont manié l'insulte à leur encontre, ni le mépris comme le fait Thierry Fabre. Nous n'avons rien imposé à quiconque. Nous avons agi en prenant nos risques et nous en sommes seuls comptables. Nous avons assumé les sanctions et nous n'avons rien cédé. Nous n'en tirons aucune gloire car nous n'avons pas le temps de nous regarder le nombril. Dire de l'enseignant désobéisseur qu'il fait ce qu'il veut quand il veut, c'est véritablement le degré zéro de la pensée. C'est n'avoir rien compris ou plus exactement c'est chercher par tous les moyens de discréditer une action collective de résistance qui sort des sentiers battus. Non, l'école publique n'est pas à nous. Qui l'a dit, qui l'a écrit ? Les parents d'élèves, usagers du service public d'éducation, nous ont massivement soutenus. Si cela n'avait pas été le cas, que diriez-vous, qu'aurait dit notre administration ? Cette action a été très bien comprise par ceux qui étaient les premiers concernés, les parents de nos élèves. Et en plus, Thierry Fabre ose reprendre l'argument de Brighelli qui laisse entendre que les désobéisseurs sont des glandeurs. Parce que lui il bosse tandis que les enseignants désobéisseurs se roulent les pouces ! Décidément, le service public mérite mieux que ces anathèmes et il faut arriver ici, parmi certains collègues, pour entendre ces inepties. Alors continuez à fonctionner, à obéir sans discernement, à vous taire même si vous n'êtes pas d'accord. L'histoire a déjà condamné ce genre d'attitudes. Combien de fois j'ai remercié des instits qui nous ont dit : Nous n'avons pas le courage de cette démarche, alors nous appliquons les réformes que nous réprouvons. Je les ai toujours remerciés pour leur franchise. Car au moins ils ne se cachaient pas derrière des arguments obscènes. Notre victoire c'est qu'aujourd'hui tous les dispositifs pédagogiques imposés par X. Darcos sont remis en question. Ils sont obsolètes. Ils ne tiendront pas encore deux ans. Nous aurons seulement apporté notre pierre, notre petite pierre à ce résultat. Nous ne demanderons des comptes à personne.
Pierrot06 Posté(e) 11 mai 2010 Posté(e) 11 mai 2010 Nous n'en tirons aucune gloire car nous n'avons pas le temps de nous regarder le nombril. relis-toi bien... Alors continuez à fonctionner, à obéir sans discernement, à vous taire même si vous n'êtes pas d'accord. risible et pathétique
montagny Posté(e) 11 mai 2010 Posté(e) 11 mai 2010 L'histoire a déjà condamné ce genre d'attitudes. Pitié pas ça ! Pas ce genre de comparaison !
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