Betba Posté(e) 26 octobre 2010 Posté(e) 26 octobre 2010 Je me demande justement si le risque de "clônage" des modes de pensée et des savoirs n'est pas plus grand dans le préceptorat, que dans le passage de classe en classe avec qqs enseignants différents. (Ce n'est pas une attaque, hein, juste une interrogation). Je ne pense pas qu'il soit plus grand mais il existe, c'est évident. Dans un cas, par exemple, les contenus à enseigner sont définis par l'Etat, dans l'autre par les parents : dans les deux cas, les dérives existent, il peut y avoir instrumentalisation des enfants. Dans un cas, les enfants sont enfermés entre 4 murs avec un enseignant (je parle du primaire) qui sait. Dans l'autre, les enfants peuvent être enfermés entre 4 murs avec un parent qui sait. Dans un cas, même si les enseignants changent, ils ont autorité sur les enfants et donc leur parole ne sont que rarement remise en question. dans l'autre, les parents ont autorité et la même chose peut se produire. Si on enlève les cas d'adultes pervers, méchants, sadiques, qui existent dans les deux catégories (profs et parents), je dirais que la plupart des parents non scos ont à coeur - comme la plupart des enseignants - d'apporter aux enfants les connaissances qui leurs permettront de devenir des adultes pensants. La différence principale - en dehors de toutes considérations matérielles - est que l'école part d'un savoir établi, formaté, et cherche un moyen de le transmettre. Le plus souvent les parents en charge de l'instruction de leurs enfants accordent plus d'importance aux envies des enfants, à leurs interrogations, à leurs expérimentations. Dans un cas, on enseigne, dans l'autre cas, non : dans un cas l'enfant n'a pas le choix et a une marge de manoeuvre limitée, dans l'autre, l'enfant est vraiment au centre des apprentissages. Mais les risques de dérive existent dans les deux cas, c'est évident. Il n'y a pas de modèle supérieur à l'autre. Il y a juste des choix de vie différent et une vision de l'enfant et de l'enfance différente aussi (pas forcément de la part des enseignants, mais de l'institution en charge de leur instruction : école et famille).
Goëllette Posté(e) 8 novembre 2010 Posté(e) 8 novembre 2010 Mais tu as raison, Betba, à l'école, je cherche à transmettre un savoir établi et formaté. Et d'une certaine manière, je trouve ça très bien. Pas faux. Et d'ailleurs, l'enseignement à la maison n'est-il pas également quelque part formaté ? Est-ce toujours un mal ?
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