repartition français ce1

[nari]

Bonjour,

A la rentrée j'aurai un ce1. J'essaie de répartir mes matières dans mon emploi du temps et je me pose une question : sur les 10h(moins les récréations) de Français combien de temps attribuez-vous à la lecture, à la grammaire, à la conjugaison, à la copie, etc. ?

Merci d'avance pour vos réponses

[Charivari]

La copie, à part quelques séances spécifiques c'est pendant les séances des autres disciplines (copie des leçons, copie des poésies...).

Je faisais cette année :

1h15 pour la de dictée quotidienne

4 heures de grammaire au sens large (grammaire, conjugaison, orthographe/son, vocabulaire) :une séance de 30-45 minutes chaque matin + 1 entrainement de 20 minutes l'après-midi)

1 heure de production d'écrits

3h30 de lecture/littérature.

[nari]

Merci pour ta réponse très rapide.

J'ai une autre question : sur les 4h de grammaire est-ce que tu avais une séance de chaque matière par semaine ou est-ce que tu marchais par séquence : une séquence de conjugaison puis la semaine d'après orthographe, etc?

[Crispy]

La copie, à part quelques séances spécifiques c'est pendant les séances des autres disciplines (copie des leçons, copie des poésies...).

Je faisais cette année :

1h15 pour la de dictée quotidienne

4 heures de grammaire au sens large (grammaire, conjugaison, orthographe/son, vocabulaire) :une séance de 30-45 minutes chaque matin + 1 entrainement de 20 minutes l'après-midi)

1 heure de production d'écrits

3h30 de lecture/littérature.

Je ne vois pas de langage oral, tu le travailles dans les autres disciplines?

Et je n'avais pas pensé à de la dictée quotidienne, comment l'organises-tu?

[Charivari]

Langage oral ? Heu, non, je ne mets pas ça dans l'emploi du temps, moi

Pour la grammaire, on fait moins de vocabulaire que du reste. J'alternais les leçons, mais sans me contraindre à faire un jour de ci un jour de ça.

Dans ma programmation par semaine, je savais quelles leçons je devais faire chaque semaine, c'est tout.

Et puis chaque jour, j'avais un entrainement systématique (l'aprèsmidi, en plus des exercices du jour).

Le lundi, on trouvait sujet / verbe et nature des mots dans une ou deux phrases.

Le mardi, on classait des mots par ordre alphabétique

Le jeudi on changeait des phrases de temps (passer du futur au présent, etc)

Le vendredi c'était la "grande dictée"

On a fait ça toute l'année, pour créer des automatismes. Je le referais si j'avais des CE1. Ca ancre des bonnes bases.

---

Pour la dictée quotidienne, c'est tout simple.

Le premier jour c'est "Papa a une voiture." Enfin, des phrasess toutes simples comme cela. Et puis très vite on introduit des pluriels, des adjectifs, pour arriver en fin d'année à "Les bons desserts attirent les enfants dans la cuisine." (C'est la phrase de l'éval nationale ).

1. Ils écrivent sur leur cahier du jour

2. Ils referment le cahier

3. J'écris la phrase au tableau avec plein de fautes

4. Ils cherchent mes fautes, argumentent

5. Ils rouvrent leur cahier et corrigent en vert.

[Blaise]

3. J'écris la phrase au tableau avec plein de fautes

Je me permets d'intervenir parce que Charivari fait tout plein de choses tout plein bien, mais là, franchement, je pense que c'est une grosse erreur.

Il ne faut pas sous-estimer les capacités d'enregistrement de la mémoire visuelle des enfants, et cette mémoire n'est pas sélective (du moins en ce qui concerne l'orthographe et la cacographie )

[Blaise]

3. J'écris la phrase au tableau avec plein de fautes

Je me permets d'intervenir parce que Charivari fait tout plein de choses tout plein bien, mais là, franchement, je pense que c'est une grosse erreur.

Il ne faut pas sous-estimer les capacités d'enregistrement de la mémoire visuelle des enfants, et cette mémoire n'est pas sélective (du moins en ce qui concerne l'orthographe et la cacographie )

J'avais oublié de citer mes sources :

Cacographie, dictionnaire pédagogique de Ferdinand Buisson :

"On désigne et l'on a souvent employé dans l'enseignement primaire sous le nom de cacographie une méthode consistant à enseigner la grammaire et l'orthographe au moyen de phrases et de mots écrits incorrectement et qu'on charge l'élève de corriger. On cite quelques exemples très anciens de « cacographies », — Larousse en mentionne une de 1752 et Littré une autre de Joubert en 1759, — mais c'est seulement depuis le commencement du dix-neuvième siècle que l'usage de ces exercices s'est généralisé.

Le procès de la cacographie n'est plus à faire ; ses rares partisans ne la défendent plus même que comme un « mal nécessaire », et l'usage s'en détourne décidément à tous les degrés et dans tous les systèmes pédagogiques. Estropier les mots, semer au hasard dans un texte quelconque ce que les imprimeurs appellent des « coquilles », ou bien habituer les enfants avoir toujours écrits au rebours de ce qu'ils devraient être les mots qui présentent une difficulté de forme, de flexion, d'accord ou de régime, c'est compliquer à plaisir la tâche de l'instituteur et celle de l'élève.

Cependant, aujourd'hui que les exercices cacographiques, cacologiques, cacophoniques et autres de même goût ne sont plus à redouter, il est peut-être à propos de remarquer qu'au fond de cette malencontreuse invention il y avait sinon l'idée, du moins le sentiment très juste d'un des besoins les plus réels de l'enseignement primaire. On voulait rompre avec la monotonie de l'exercice grammatical sous la forme de copies de verbes, de dictées et d'analyses sans fin et sans variété. On sentait qu'il faut retourner de vingt manières différentes la phrase à écrire, la règle à appliquer, la difficulté orthographique à résoudre, si l'on veut être sûr que l'enfant y fasse attention et en soit vraiment maître.

Nos modernes livres scolaires sont inspirés de cette tendance à rajeunir et à diversifier l'exercice orthographique ; on peut même dire qu'ils doivent quelque chose à la cacographie. Seulement ils en ont supprimé les inconvénients, en substituant au mot mal écrit le mot non écrit, ou le mot écrit à demi, ou encore, si c'est un verbe, le mot écrit à l'infinitif et placé entre parenthèses. Au lieu d'écrire, par exemple : « Si tu lui désobéi, ta mère te puniras, » comme le ferait la cacographie, on écrit : « Si tu lui désobéi, ta mère te [punir, au futur de l'indicatif) ». De la sorte on garde tout le piquant de l'exercice cacographique, sans faire violence à l'oeil de l'enfant."

[hamster]

Nos modernes livres scolaires sont inspirés de cette tendance à rajeunir et à diversifier l'exercice orthographique ; on peut même dire qu'ils doivent quelque chose à la cacographie. Seulement ils en ont supprimé les inconvénients, en substituant au mot mal écrit le mot non écrit, ou le mot écrit à demi, ou encore, si c'est un verbe, le mot écrit à l'infinitif et placé entre parenthèses. Au lieu d'écrire, par exemple : « Si tu lui désobéiS, ta mère te puniras, » comme le ferait la cacographie, on écrit : « Si tu lui désobéiS, ta mère te [punir, au futur de l'indicatif) ». De la sorte on garde tout le piquant de l'exercice cacographique, sans faire violence à l'oeil de l'enfant." Non? Pas de S avec tu?

[Blaise]

Nos modernes livres scolaires sont inspirés de cette tendance à rajeunir et à diversifier l'exercice orthographique ; on peut même dire qu'ils doivent quelque chose à la cacographie. Seulement ils en ont supprimé les inconvénients, en substituant au mot mal écrit le mot non écrit, ou le mot écrit à demi, ou encore, si c'est un verbe, le mot écrit à l'infinitif et placé entre parenthèses. Au lieu d'écrire, par exemple : « Si tu lui désobéiS, ta mère te puniras, » comme le ferait la cacographie, on écrit : « Si tu lui désobéiS, ta mère te [punir, au futur de l'indicatif) ». De la sorte on garde tout le piquant de l'exercice cacographique, sans faire violence à l'oeil de l'enfant." Non? Pas de S avec tu?

Comme quoi on ne doit jamais copier-coller sans vérifier, même (surtout ?) sur le site de l'INRP

[Charivari]

3. J'écris la phrase au tableau avec plein de fautes

Je me permets d'intervenir parce que Charivari fait tout plein de choses tout plein bien, mais là, franchement, je pense que c'est une grosse erreur.

Il ne faut pas sous-estimer les capacités d'enregistrement de la mémoire visuelle des enfants, et cette mémoire n'est pas sélective (du moins en ce qui concerne l'orthographe et la cacographie )

C'est vrai, je l'ai deja entendu dire. C'est la facon la plus interessante que j'aie trouve de corriger collectivement mais cette histoire de memoire visuelle me chagrine ...

(sorry je n'ai pas d'accents sur mon clavier)

Je pourrais, maintenant que j'ai lu l'article, essayer autre chose : ecrire la phrase au tableau en lui laissant des blancs (terminaisons etc) et en demandant aux eleves d'argumenter sur le remplissage des blancs ?

[Blaise]

C'est vrai, je l'ai deja entendu dire. C'est la facon la plus interessante que j'aie trouve de corriger collectivement mais cette histoire de memoire visuelle me chagrine ...

(sorry je n'ai pas d'accents sur mon clavier)

Je pourrais, maintenant que j'ai lu l'article, essayer autre chose : ecrire la phrase au tableau en lui laissant des blancs (terminaisons etc) et en demandant aux eleves d'argumenter sur le remplissage des blancs ?

Pas facile de trouver le bon plan mais il y a deux possibilités pour éviter la cacographie :

- travailler autant que possible à l'oral avant d'écrire.

- écrire correctement et demander après coup de justifier l'écriture. En fait on procède toujours ainsi quand on écrit : le premier jet n'est pas raisonné, c'est à la relecture qu'on vérifie la correction des correspondances sons/graphies, les terminaisons et les accords. Pratiquer cette relecture justifiée collectivement et à haute voix n'est pas inutile.