gregnalex Posté(e) 19 août 2010 Posté(e) 19 août 2010 Tout à fait d'accord avec wolverine. De plus, ça me laisse toujours songeur ce coup de stress la semaine qui précède l'inspection où beaucoup préparent des journées avec de la manipulation, du travail de groupes ... qu'ils ne font quasi jamais d'habitude et vas-y qu'on refait tous les affichages de la classe, on tape les progressions etc ... Infantilisant, navrant et parfois injuste. Je ne suis pas pour une notation de la direction mais je ne suis pas du tout satisfait de ce qui se passe actuellement.
FannyW Posté(e) 19 août 2010 Posté(e) 19 août 2010 Ils s'en foutent des rapports humain au sein des équipes. Le but est de diviser pour mieux régner. Et même diviser pour mieux supprimer. Quoi de mieux pour mettre la panique dans les équipes que cette nouvelle meilleure idée ? Il va y avoir des vagues de dépressions dans l'EN... Ce sont des méthodes éprouvées dans le privé qui mettent les équipes et les individus en concurrence (avec tout ce que comporte ce mot). Certains ici, croient encore que la culture du résultat échappera à la logique de l'accompagnement de cette évaluation mais, même si la "matière d'œuvre" est particulière dans notre métier, il y a bien des notions de résultats sur lesquelles peut s'appuyer un contrat d'objectifs annuel ou pluriannuel (à l'instar des lettres de mission de l'encadrement)... Dans un lien, un syndicat (caca pour certains, je sais) mettait en garde sur le parallèle opéré avec ce quie st arrivé à France Télécom et ce qui arrive à la Poste... Croire que le métier éminemment humain que nous exerçons puisse échapper à ce parallèle, c'est encore croire au père Noël en ces temps de "réformes".
dhaiphi Posté(e) 19 août 2010 Posté(e) 19 août 2010 Certains ici, croient encore que la culture du résultat échappera à la logique de l'accompagnement de cette évaluation mais, même si la "matière d'œuvre" est particulière dans notre métier, il y a bien des notions de résultats sur lesquelles peut s'appuyer un contrat d'objectifs annuel ou pluriannuel (à l'instar des lettres de mission de l'encadrement)... Dans un français courant et en pratique, que veux-tu dire ?
FannyW Posté(e) 19 août 2010 Posté(e) 19 août 2010 Certains ici, croient encore que la culture du résultat échappera à la logique de l'accompagnement de cette évaluation mais, même si la "matière d'œuvre" est particulière dans notre métier, il y a bien des notions de résultats sur lesquelles peut s'appuyer un contrat d'objectifs annuel ou pluriannuel (à l'instar des lettres de mission de l'encadrement)... Dans un français courant et en pratique, que veux-tu dire ? Hum, cela veut simplement dire que cette évaluation amènera son lot de nouveautés et parmi elles de nouvelles notions jusqu'alors inédites qui s'accumuleront doucement, progressivement, au fil du temps... C'est une vision à long terme mais au final, beaucoup de concepts seront remodelés et le métier avec.
Helvète Posté(e) 20 août 2010 Posté(e) 20 août 2010 Ils s'en foutent des rapports humain au sein des équipes. Le but est de diviser pour mieux régner. Et même diviser pour mieux supprimer. Quoi de mieux pour mettre la panique dans les équipes que cette nouvelle meilleure idée ? Il va y avoir des vagues de dépressions dans l'EN... Ce sont des méthodes éprouvées dans le privé qui mettent les équipes et les individus en concurrence (avec tout ce que comporte ce mot). Certains ici, croient encore que la culture du résultat échappera à la logique de l'accompagnement de cette évaluation mais, même si la "matière d'œuvre" est particulière dans notre métier, il y a bien des notions de résultats sur lesquelles peut s'appuyer un contrat d'objectifs annuel ou pluriannuel (à l'instar des lettres de mission de l'encadrement)... Dans un lien, un syndicat (caca pour certains, je sais) mettait en garde sur le parallèle opéré avec ce quie st arrivé à France Télécom et ce qui arrive à la Poste... Croire que le métier éminemment humain que nous exerçons puisse échapper à ce parallèle, c'est encore croire au père Noël en ces temps de "réformes". Entièrement d'accord avec ton analyse, hélas. Quant à la culture du résultat, elle est déjà en place depuis un moment avec le Projet d'Ecole, validé ou non, selon les "humeurs, goûts et dégoûts" des petits chefs que nous avons au-dessus de nous. Selon les Académies, elle peut être plus ou moins sensible aux projets "ronflants" pleins de mots savants et de jolis reportages dans les médias et ne saurait se contenter d'un sec "respecter les programmes en vigueur et faire en sorte qu'un maximum d'élèves les acquièrent dans le temps imparti ; permettre aux élèves qui ont besoin de plus de temps d'étaler leur scolarité primaire sur dix ou onze ans, si cela s'avère nécessaire". Le résultat qui nous est demandé se résume très bien par cette formule : "du bling bling qui ne coûte pas cher en moyens humains et qui fait tourner la machine économique". Cette précision est importante... On entend souvent dire qu'il existe en France des "zones de non-droit", mais il semble aussi exister des "zones de flou administratif"! On évoquait plus haut la CH souvent montrée du doigt (avec raison!) pour son "secret bancaire" : une fois franchi le bel obstacle intercantonal, les décisions sont, je pense, bien plus uniformément et équitablement appliquées sur le terrain. Cela dit il n'existe aucun monde parfait...
Roserouge100 Posté(e) 20 août 2010 Posté(e) 20 août 2010 "... Et dire que tant de collègues se laissent prendre aux sirènes en démantelant d'eux-mêmes l'École Primaire Et qu'est-ce qu'ils font pour la démenteler ?
Helvète Posté(e) 20 août 2010 Posté(e) 20 août 2010 "... Et dire que tant de collègues se laissent prendre aux sirènes en démantelant d'eux-mêmes l'École Primaire Et qu'est-ce qu'ils font pour la démenteler ? J'allais poser la même question d'élucidation, comme on dit dans le jargon pédagogique!
Goëllette Posté(e) 20 août 2010 Posté(e) 20 août 2010 Croire que le métier éminemment humain que nous exerçons puisse échapper à ce parallèle, c'est encore croire au père Noël en ces temps de "réformes". Et plus en enlèvera les bornes, dont la notation, qui empêchent les dérives, et plus vite on cassera notre métier. "... Et dire que tant de collègues se laissent prendre aux sirènes en démantelant d'eux-mêmes l'École Primaire Et qu'est-ce qu'ils font pour la démenteler ? Par exemple être super contents de la suppression de la note, pensant, égoïstement, que leur petite carrière personnelle avancera plus vite (comme les employés du Privé), alors que ça aura surtout pour effet de ficher un sacré bazar, de bien nous diviser, et d'ôter toute borne permettant de pouvoir nous y retrouver. Qu'on pense qu'il faille ajouter un autre paramètre à la note pour davantage de justice (comme la légalisation des inspections surprises, qui permettrait à l'IEN, à supposer qu'il n'en soit pas quand même conscient, de voir la réalité de la pratique de chacun), soit, mais qu'on se félicite de sa disparition, sans même se rendre compte de ce que ça implique, me laisse pantoise ! Lorsque j'ai démarré dans la carrière, jamais je n'ai jalousé le fait qu'un collègue avec 20 ans - 30 ans d'expérience ait une bien meilleure note que la mienne, une meilleure paye. Savoir que la mienne allait augmenter au fur et à mesure de ma carrière, que grâce à elle je pourrais me défendre d'éventuelles interventions totalitaires de certains IEN me rassurait. Constater chez certains collègues en début de carrière des attitudes semblables aux jeunes cadres dynamiques des années 90 dans le privé me contrarie fortement, d'autant que leurs dents longues à rayer le parquet se casseront de la même façon que les leurs, une fois qu'ils auront participé activement à détruire leur métier en lui ôtant tout ce qui permet de le régler.
del20160722 Posté(e) 20 août 2010 Posté(e) 20 août 2010 Goëllette a répondu... J'ajouterai ceux qui pensent que "les deux ans n'ont rien à faire en maternelle" alors qu'ils y ont été admis dès les origines sans se rendre compte qu'après les "deux ans", ce seront les trois ans, puis les quatre ans qui se retrouveront les plus petits et donc les plus faciles à virer, que "l'école, c'est avant tout un lieu où les enfants ont à se sentir bien même s'ils n'y font que cela", un peu comme au centre aéré ou chez papy et mamie, quoi, sans se rendre compte qu'après tout, s'il ne s'agit plus de "transmettre les programmes nationaux", les centres aérés et les papys-mamies, ça coûterait quand même moins cher, qu' "être PE en maternelle, ce n'est pas la même chose qu'en élémentaire et ça réclame une formation spécifique" sans se rendre compte qu'ils courent direct se faire dévorer tout crus par les marchands de Jardins d'éveil qui pensent qu'on n'a pas besoin d'être des "bac + 5" pour changer des couches et surveiller des siestes... Mouais...je fais partie des gens qui pensent que l'école n'est pas le meilleur endroit pour les 2 ans et qu'on n'a pas besoin d'un bac+5 pour enseigner en maternelle. Pourtant je ne pense pas faire partie pour autant des gens qui démantèlent l'école primaire. Je suis une idéaliste, pour ce qui est des 2 ans je l'ai vu de mes propres yeux et je pense sincèrement qu'ils seraient mieux en jardin d'éveil ou dans une structure mieux adaptée et en petit nombre, sans pour autant vouloir qu'on s'en prenne ensuite à TOUS les enfants de maternelle. Le gouvernement actuel sait quels sont les arguments à avancer pour se mettre l'opinion publique dans la poche et de toutes façons ce que nous, nous pensons, ils s'en foutent alors je ne vois pas en quoi mes pensées contribuent à démanteler l'école primaire.
Lorpe Posté(e) 20 août 2010 Posté(e) 20 août 2010 Mouais...je fais partie des gens qui pensent que l'école n'est pas le meilleur endroit pour les 2 ans Où as-tu enseigné, dans les quartiers huppés où la jeune fille au pair peut s'occuper de Trévor à la maison... ou dans des quartiers plus modestes (attention, je ne parle même pas des ZEP !) où Brad va passer la journée devant Oui-Oui (et encore, c'est sûrement pas le pire !)... Parce que les "jardins d'éveil", c'est bien gentil mais ça aura forcément un coût insurmontable pour certaines familles ! (qui choisissent de privilégier l'abonnement au satellite pour que justement Brad regarde Oui-oui) après, bien évidemment les classes de petits sont trop chargées... Le gouvernement actuel sait quels sont les arguments à avancer pour se mettre l'opinion publique dans la poche et de toutes façons ce que nous, nous pensons, ils s'en foutent alors je ne vois pas en quoi mes pensées contribuent à démanteler l'école primaire. donc on ferme notre bouche et "amen".... ???
Pascal Oudot Posté(e) 20 août 2010 Posté(e) 20 août 2010 Cuobelita n'est pas seule à penser que les deux ans n'ont rien à faire en maternelle. Moi aussi. Je précise que j'ai trente ans de métier, que je ne suis le valet de personne, et que j'ai bossé en ZEP, en ZUS, etc. Je ne partage aucun de vos états d'âme désespérants, ni aucune de vos craintes très ciblées et de circonstance.
Roserouge100 Posté(e) 20 août 2010 Posté(e) 20 août 2010 Mouais...je fais partie des gens qui pensent que l'école n'est pas le meilleur endroit pour les 2 ans et qu'on n'a pas besoin d'un bac+5 pour enseigner en maternelleIl ne faut pas être aussi catégorique, cela dépend des écoles et des enseignants pour la classe des deux ans et demi, cela dépend des moyens donnés à l'équipe. J'ai vu des classes des élèves (28) de cet âge fonctionner à merveille (mais, c'est vrai qu'il faudrait ne pas dépasser 25 dans ce niveau (fonctionnement avec un(e) enseignant(e) et une ou deux ASEM. Quand je me suis retrouvée sans nounou, et que j'ai du mettre mon fils à la crèche, j'ai été déçue, quand j'ai vu certaines choses de mes yeux ! Par ailleurs, il n'a pas fait un mois là bas et plus jamais je n'y ai remis aucun de mes enfants ! Dire que la crêche c'est mieux que l'école, je dirais aussi que cela dépend !
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