abellia Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 Moi je dirai : rien de nouveau sous le soleil. Je me permets toutefois de mettre en regard deux extraits: Comment est-il possible que 15% des élèves entrant en classe de sixième ne sachent pas correctement lire et écrire ? Que 130 000 jeunes quittent l’école chaque année sans diplôme ni qualification. Que, dans un pays obsédé par la notion d’égalité, les jeunes dont les parents sont travailleurs indépendants, cadres, enseignants ou issus des professions intermédiaires, aient deux fois plus de chance d’accéder à l’enseignement supérieur que les enfants d’ouvriers et d’employés ? […] l’une des grandes découvertes de la psychologie moderne est que le bonheur est un ingrédient clef d’un apprentissage réussi. Si vous appréciez ce que vous apprenez, cela vous stimule, et déclenche un cercle vertueux. […] Alors, à quand un ministère du bonheur ? Bonheur d'aller au travail, bonheur de vivre...et je dis ça sérieusement.
dhaiphi Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 il manque aux enseignants une formation continue, élargie aux disciplines que sont la philosophie et la sociologie de l'éducation. Si c'est pour devenir capable d'écrire une prose aussi indigeste que la tienne, je m'en passerai assez facilement.
Helvète Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 il manque aux enseignants une formation continue, élargie aux disciplines que sont la philosophie et la sociologie de l'éducation. Si c'est pour devenir capable d'écrire une prose aussi indigeste que le tienne, je m'en passerai assez facilement. En bon helvète là je vais rester neutre...
Boogie44 Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 il manque aux enseignants une formation continue, élargie aux disciplines que sont la philosophie et la sociologie de l'éducation. Si c'est pour devenir capable d'écrire une prose aussi indigeste que le tienne, je m'en passerai assez facilement. un peu comme ton syntaxe tu veux dire ?
Macteyss Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 Comment est-il possible que 15% des élèves entrant en classe de sixième ne sachent pas correctement lire et écrire ? J'ai une hypothèse : ces élèves deviennent particulièrement visibles depuis quelques temps pour la bonne raison qu'auparavant, ils n'allaient pas au collège. En général, après être passés, il y a fort longtemps par les Classes de Perf, ou, plus récemment, par les CLIS "old school", ils allaient en SEGPA. Mais, depuis qu'on a vidé les CLIS pour faire de la place aux enfants handicapés, ces pauvres gamins suscités trainent leur misère du CE2 au CM2, dans lequel ils arrivent avec 1 an de retard. Là, ils finissent par couler complètement mais va donc faire comprendre à leurs parents qu'après avoir suivi une scolarité dans le cursus normal ils ne peuvent accéder au collège. Du coup, ils y vont... un peu comme les Poilus sortant des tranchés de Verdun...
Helvète Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 Comment est-il possible que 15% des élèves entrant en classe de sixième ne sachent pas correctement lire et écrire ? J'ai une hypothèse : ces élèves deviennent particulièrement visibles depuis quelques temps pour la bonne raison qu'auparavant, ils n'allaient pas au collège. En général, après être passés, il y a fort longtemps par les Classes de Perf, ou, plus récemment, par les CLIS "old school", ils allaient en SEGPA. Mais, depuis qu'on a vidé les CLIS pour faire de la place aux enfants handicapés, ces pauvres gamins suscités trainent leur misère du CE2 au CM2, dans lequel ils arrivent avec 1 an de retard. Là, ils finissent par couler complètement mais va donc faire comprendre à leurs parents qu'après avoir suivi une scolarité dans le cursus normal ils ne peuvent accéder au collège. Du coup, ils y vont... un peu comme les Poilus sortant des tranchés de Verdun... C'est exact : le cursus de ces élèves en perdition "autorisés" à redoubler une seule fois (s'ils croisent la route d'un doublophile) n'est que plaies et bosses jusqu'à un passage aux forceps vers le Collège où leurs insuffisances sont magnifiées par des évaluations (que prudemment on a déplacées vers le CM2 pour faire baisser la température). Tu as bien décrit (et compris) le mécanisme infernal.Et pervers.
dhaiphi Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 un peu comme les Poilus sortant des tranchés de Verdun... Et ce n'est pas en supprimant des structures et des moyens financiers et humains que ça va aller en se résorbant. De plus, que 15% des élèves soient réfractaires à l'enseignement classique, je ne trouve pas ce nombre particulièrement élevé...
JBB Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 Comment est-il possible que 15% des élèves entrant en classe de sixième ne sachent pas correctement lire et écrire ? J'ai une hypothèse : ces élèves deviennent particulièrement visibles depuis quelques temps pour la bonne raison qu'auparavant, ils n'allaient pas au collège. En général, après être passés, il y a fort longtemps par les Classes de Perf, ou, plus récemment, par les CLIS "old school", ils allaient en SEGPA. Mais, depuis qu'on a vidé les CLIS pour faire de la place aux enfants handicapés, ces pauvres gamins suscités trainent leur misère du CE2 au CM2, dans lequel ils arrivent avec 1 an de retard. Là, ils finissent par couler complètement mais va donc faire comprendre à leurs parents qu'après avoir suivi une scolarité dans le cursus normal ils ne peuvent accéder au collège. Du coup, ils y vont... un peu comme les Poilus sortant des tranchés de Verdun... C'est exact : le cursus de ces élèves en perdition "autorisés" à redoubler une seule fois (s'ils croisent la route d'un doublophile) n'est que plaies et bosses jusqu'à un passage aux forceps vers le Collège où leurs insuffisances sont magnifiées par des évaluations (que prudemment on a déplacées vers le CM2 pour faire baisser la température). Tu as bien décrit (et compris) le mécanisme infernal.Et pervers. Et après ça, comment voulez-vous qu'ils ne deviennent pas franchement chiants parfois avant le collège... A force d'enfler ou de flatter les parents en leur faisant croire que tous les élèves peuvent faire la même chose, en plus d'avoir des "difficiles", on a de grands "pénibles". On peut ainsi faire des économies sur les RASED, les classes d'adapt, etc etc tout en proposant des mesures "phares" "bricolées" dédiées à ces 15% (Aide perso, stages de vacances, PPRE). L'inspection Générale souligne les "points faibles" de ces "dispositifs" qui ne viennent pas à bout de ces grands difficiles, pointe l'absence d'évaluation des stages de vacances, c'est pas grave, on va "remédier" avec la modification des rythmes scolaires et peut-être même moins d'heures d'enseignement en étant moins fatigués, les problèmes vont disparaître... Décidément, il se passe toujours quelque chose dans notre belle maison pour amuser la galerie... JBB
maiden Posté(e) 15 septembre 2010 Posté(e) 15 septembre 2010 Alors, à quand un ministère du bonheur ? Bonheur d'aller au travail, bonheur de vivre...et je dis ça sérieusement. Hmmmm.... ouais, à condition qu'il y ait un ministère du droit de faire la gueule
papillon2704 Posté(e) 16 septembre 2010 Posté(e) 16 septembre 2010 j'ajouterais un problème supplémentaire: la difficile adéquation des résultats de la recherche avec les contraintes du terrain rencontrées par les acteurs.... Je ne répondrais que sur ce point (sur le premier je ne peux rien dire je n'ai pas lu le livre et ne connaît pas vraiment "ce que la recherche montre depuis des années" - mais je suis un peu dubitatif quand même puisque "la recherche" n'est pas toujours d'accord avec les différentes parties d'elle même, ce qui fait que ça dépend de quelle recherche on parle mais enfin je m'étends et je m'en voudrais de trop remplir le sac de mes parenthèses donc bref) bref pour moi cette question des relations entre recherche et terrain ne se pose pas en ces termes sans doute parce que je défends en particulier une conception de la recherche qui se trouve être dégagé des "modes" et urgences politiques. La recherche n'a pas à répondre aux attentes du terrain je veux dire : elle ne doit pas s'organiser pour y répondre elle doit seulement répondre de ses logiques internes, soit ce qui structure (ou devrait structurer) l'économie des échanges scientifiques : la raison, la non validité des arguments d'autorité, de pouvoir, d'imposition quelconque un "intérêt au désintéressement" (ça va faire deux fois que je cite bourdieu, je vais finir par avoir des ennuis) c'est si la recherche s'efforce de s'organiser comme ça (de mon point de vue) qu'elle a le plus de chances de répondre à ce qu'on est en droit d'attendre d'elle (paradoxalement donc, si elle s'efforce de répondre aux demandes ou à ce que les chercheurs se figurent être des demandes, elle y parviendra d'autant moins). ça c'est la première chose que je souhaitais dire la seconde c'est qu'il manque aux enseignants une formation continue, élargie aux disciplines que sont la philosophie et la sociologie de l'éducation. Et il faut aussi apprendre à lire la sociologie... quand je vois les sommes de bêtises que peuvent proférer des gens sur cette dernière, tout ça parce qu'ils pensent qu'il n'y a pas besoin d'être formé pour la lire ! Ils se trouvent un peu dans la position d'élèves très orgueilleux qui pensent avoir tout compris alors qu'ils ne savent pas de quoi ils parlent (les enseignants ont bien du mal à admettre qu'il y a des choses qu'ils ne savent pas ou, comme les élèves, qu'il serait bon qu'ils se débarrassent de certaines représentations erronées qu'ils croient parfaites) tout ça pour dire que pour faire une bonne réception des produits la recherche, il ne suffit pas de les lire, il faut aussi être formé à leur lecture pour éviter les réceptions foireuses par ailleurs (désolé mais) ça m'agace de lire "le terrain" versus "la recherche" la recherche est un terrain, les chercheurs sont des acteurs, ils pratiquent aussi, ils ne sont pas des ombres flottantes qui se meuvent dans l'opacité inquiétante des "théories" ils luttent entre eux, il y a plein de traditions, de courants (normalement la lutte n'est que scientifique...) voilà bon j'en fait trop probablement m'enfin cordialement sophsoph
Boogie44 Posté(e) 16 septembre 2010 Posté(e) 16 septembre 2010 [A L'ATTENTION DE DHAIPHI : pour vous "passer facilement" de ma prose (que vous ne digérez pas), ne lisez pas ce message. Simple, non ?] Comment est-il possible que 15% des élèves entrant en classe de sixième ne sachent pas correctement lire et écrire ? J'ai une hypothèse : ces élèves deviennent particulièrement visibles depuis quelques temps pour la bonne raison qu'auparavant, ils n'allaient pas au collège. En général, après être passés, il y a fort longtemps par les Classes de Perf, ou, plus récemment, par les CLIS "old school", ils allaient en SEGPA. Mais, depuis qu'on a vidé les CLIS pour faire de la place aux enfants handicapés, ces pauvres gamins suscités trainent leur misère du CE2 au CM2, dans lequel ils arrivent avec 1 an de retard. Là, ils finissent par couler complètement mais va donc faire comprendre à leurs parents qu'après avoir suivi une scolarité dans le cursus normal ils ne peuvent accéder au collège. Du coup, ils y vont... un peu comme les Poilus sortant des tranchés de Verdun... C'est exact : le cursus de ces élèves en perdition "autorisés" à redoubler une seule fois (s'ils croisent la route d'un doublophile) n'est que plaies et bosses jusqu'à un passage aux forceps vers le Collège où leurs insuffisances sont magnifiées par des évaluations (que prudemment on a déplacées vers le CM2 pour faire baisser la température). Tu as bien décrit (et compris) le mécanisme infernal.Et pervers. Et après ça, comment voulez-vous qu'ils ne deviennent pas franchement chiants parfois avant le collège... A force d'enfler ou de flatter les parents en leur faisant croire que tous les élèves peuvent faire la même chose, en plus d'avoir des "difficiles", on a de grands "pénibles". On peut ainsi faire des économies sur les RASED, les classes d'adapt, etc etc tout en proposant des mesures "phares" "bricolées" dédiées à ces 15% (Aide perso, stages de vacances, PPRE). L'inspection Générale souligne les "points faibles" de ces "dispositifs" qui ne viennent pas à bout de ces grands difficiles, pointe l'absence d'évaluation des stages de vacances, c'est pas grave, on va "remédier" avec la modification des rythmes scolaires et peut-être même moins d'heures d'enseignement en étant moins fatigués, les problèmes vont disparaître... Décidément, il se passe toujours quelque chose dans notre belle maison pour amuser la galerie... JBB Et tout le monde applaudit parce qu'on "ne discrimine plus le handicap" ! Tu parles, Charles, quand ça fait plaisir et puis que ça débarrasse, pourquoi se priver, n'est-ce pas ? Je me demande bien qui est ce "tout le monde"... qui dirait, en plus, qu'on ne "discrimine plus le handicap"... ? à confondre cynisme gouvernemental et défenseurs du principe de non discrimination scolaire autour du "handicap" (notion éminemment volatile), vous faites à peu près autant de tort que ceux que vous pensez moquer. Sauf votre respect.
dhaiphi Posté(e) 16 septembre 2010 Posté(e) 16 septembre 2010 Que tu applaudisses à ce genre de discours n'est pas fait pour m'étonner, tu t'en serais douté, je suppose.
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