Macteyss Posté(e) 13 octobre 2010 Posté(e) 13 octobre 2010 Oh merde, j'avais raté la réponse... Que de choses à dire. (Il y a même la référence à Vichy, gage de qualité s'il en est !) J'avais bien précisé "vite fait " et "en gros". Sans doute eus-je pu, voire, dû, prendre mon temps... Tout bien réfléchi, non. par ce que cela correspond exactement à l'application de votre beau discours. Sur le plan de la théorie et de l'idéal, rien à dire. L'ennui, c'est qu'il est tout simplement inapplicable et le restera encore un bon moment, par manque de moyens, et ce quelle que soit la couleur politique du gouvernement en place (sauf peut-être dans l'extrême-gauche, mais même pour cela j'ai des doutes... Ou prendre le pognon ? Il faudrait peut-être, et ce n'est même pas certain que cela suffise, appliquer l'Axiome de Georges Marchais, à savoir "au-dessus de deux millions de francs, je prends tout"). Cependant, comme les tenants de se beau discours (Laissons tomber la droite puisqu'on est d'accord sur sa fourberie) ne le reconnaitront jamais, on essaie de l'appliquer, mais "en gros" et "vite fait". Ce qui a des conséquences néfastes pour les enseignants (mais ce n'est pas encore trop grave), mais surtout pour les autres enfants, normaux (même si ce terme vous hérisse), et principalement les plus fragiles d'entre eux. Mais ça, chut, faut pas le dure trop fort ni trop nettement, ça risquerait de briser notre bel idéal. Alors on glose, sans accabler les pauvres enseignants, certes, mais sans non plus avancer de solution pratique. On reste dans le souhait, dans l'incantatoire, ça occupe. Qu'on se comprenne bien : si mes interventions précédentes parlaient "des enfants handicapés" par pure facilité d'écriture, je suis pleinement d'accord sur le fait qu'il existe autant de cas différents que d'enfants. Le type de handicap ne suffit d'ailleurs nullement à les caractériser, il faut aussi tenir compte de la personnalité de chacun, de leur manière d'appréhender ce handicap. Pourquoi, dans ce cas, veut-on décider a priori et en général de leur intégration dans une classe ? Pourquoi n'y aurait-il pas, avant une éventuelle intégration, une étude spécifique de l'enfant, de son handicap, et de la possibilité ou non de le scolariser dans une classe "normale" en fonction de ses besoins mais aussi des moyens à disposition et des conséquences pour les autres élèves ? Cela existe en théorie, peut-être. Mais dans les fait, le gamin est automatiquement collé dans une classe et les éventuels aménagements prennent des années à être mis en place et sous réserve que l'enseignant pète un câble ou qu'un très gros pépin soit en vue.
Boogie44 Posté(e) 17 octobre 2010 Posté(e) 17 octobre 2010 Oh merde, j'avais raté la réponse... Que de choses à dire. (Il y a même la référence à Vichy, gage de qualité s'il en est !) C'est le "conseil technique de l'enfance déficiente et en danger moral" (ça ne s'invente pas), composé essentiellement de pédopsychiatres, magistrats et prêtres (mais pas un seul représentant de l'EN) qui a proprement inventé et créé la notion de "inadaptation" en 1943. Il était présidé par Georges Heuyer (lui-même psy). C'est suite aux travaux de ce conseil qu'a été adopté ce terme, pour tenter d'unifier toutes les catégories, foisonnantes, produites par les trois grands systèmes administratifs jusque là concernés par la "gestion" du "problème" que posent ces enfants : instruction publique (puis EN en 1932), Santé (puis affaires sociales plus tard), et Justice. Rien donc à voir avec un quelconque point Godwin, juste un rappel historique (voir le livre de Michel Chauvière à ce sujet - fort intéressant).
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