edit

[Invité mufab]

Gribouillette, je n'ai pas tout relu, excuse, mais j'interviens quand même à nouveau, parce que -je te l'ai déjà dit, je crois- j'ai eu ce type de classe il y a 2 ans (un Ce1-Ce2* aussi).

Un jour j'ai craqué, alors que je coursais dans les escaliers pour la énième fois un élève enfui de la classe. Je croise la dame de service et je lui dis : "Je me barre, je vais voir le médecin, j'en peux plus."

Bon elle m'a dit "je m'en charge", et je suis retournée en classe. J'ai tenu bon toute l'année, et j'en suis très fière, (mais j'avais le soutien inconditionnel de certains collègues, qui venaient carrément m'en chercher un dans la classe quand il refusait de me suivre, ou que j'étais obligée de le traîner : je faisais envoyer un mot au collègue homme par un élève sympa pour l'appeler à l'aide); et je me dis aussi que je pourrais faire peut-être front à n'importe quoi maintenant... (Mais tu sais, il doit y avoir pire, si, si, c'est possible, j'ai eu des échos de collègues).

Alors oui : signalement, lettre à l'inspecteur, placement temporaire dans une autre classe... Il faut aussi que les collègues te soutiennent : c'est une responsabilité de l'équipe.

Autre chose, que nous faisons en interne dans mon école (c'est pour les cas extrêmes) : une sorte de "Conseil de discipline" sur le temps du midi ou à la récré. Le principe, c'est de convoquer tous les enfants difficiles par 2 ou petits groupes. Tous les enseignants et adultes sont assis autour d'une table et rappellent sollennellement (en termes simples mais fermes) à l'enfant les règles de l'école, lui faisant les approuver.

ça peut paraître dur, mais on n'a pas le droit de laisser la violence se banaliser dans une classe ou dans la cour. Comme tu le dis, ça fait tache d'huile.

Courage, tiens bon. Mais aussi pense au médecin si tu n'en peux plus.

* pour info, 4 des ces élèves étaient soit en attente, soit orientés ensuite en CLIS.

2 signalements pour enfants en danger ont été faits cette année-là. Avec le recul, je peux dire que les suites ne sont pas miraculeuses, mais plutôt positives : ils progressent.

[Gribouillette]

Merci à toutes pour vos réponses.

Me protéger, oui, c'est ce que j'essaie de faire. J'ai déjà été arrêtée 10 jours la période dernière car j'étais à la limite du burn-out. Cette fois-ci, j'aimerais tenir la période entière (elle est courte, seulement 6 semaines!).

M'appuyer sur les collègues, j'essaie aussi, mais ce n'est pas facile. La configuration de l'école fait que je n'ai que 2 collègues proches géographiquement. Une dont la classe est attenante à la mienne, donc là ça va, mais l'autre, il faut sortir et faire quelques mètres. Et parfois trainer le terrible en question. Pas pratique.

Quant aux autres collègues, elles sont de l'autre coté de la route, donc je dois attendre la récré pour leur envoyer. En cas d'urgence, je ne peux compter que sur les 2 collègues qui sont de mon coté de la route. Et j'ai plus que 2 terribles! Et puis, je ne veux pas le faire systématiquement non plus.

Quant à l'inspection, ce n'est même pas la peine d'en parler. Ils ne sont d'aucun soutien. Les conseillers péda ont tous les 2 vu mes mômes en délire, et PAS UN SEUL ne m'a donné un conseil. Devant l'un d'entre eux, ma tornade s'est même sauvée plusieurs fois, je devais aller la chercher à la porte et tout. Et bien au moment de l'entretien, il m'en a parlé juste 5 minutes, puis après il m'a bassiné sur la quantités de preps nécessaires pour l'inspection...

Ici aussi, on a fait un signalement enfance en danger en décembre, et on doit en refaire un prochainement...

[Gribouillette]

Besoin de pleurnicher, alors je viens ici.

Mon chéri n'est pas là, au téléphone, il est impuissant et ne sait pas comment m'aider. En plus, il est maladroit et me sort des trucs comme "T'as qu'à démissionner! Tu vas pas pleurer tous les soirs pendant 40 ans." Ok... merci...

Je n'ai même plus envie de raconter, tellement j'en ai marre. Ces gosses me sortent par les yeux. J'ai l'impression d'aller en enfer tous les matins. Je n'ai plus envie de m'investir pour cette classe, même pour les élèves qui en valent la peine. Je me sens mal par rapport à ces élèves sages qui veulent travailler. Je devrais être en mesure de leur fournir des conditions de travail décentes. J'en suis incapable. Je me sens mal aussi par rapport aux élèves en difficulté. Quand tout le monde est en exercice, je gaspille mon temps (et mon énergie!) à essayer de contenir mes affreux au lieu d'aider ceux qui en ont besoin.

Qu'il est loin le temps ou je faisais classe avec le sourire! Je fais tout le temps la police, je crie tout le temps (ce qui ne sert à rien je sais, mais à la fin de la journée, je n'ai plus la patience de supporter ça), je ne décroche plus un sourire, plus un mot gentil, je parle sèchement tout le temps...

De 1 affreux, 2 affreux, 3 affreux, me voilà rendue à 4 affreux qui me provoquent sans cesse. Quand l'un se calme, l'autre prend le relais. Et ainsi de suite toute la journée. Refus de travailler, refus de rentrer en classe, refus d'obéir, refus de faire la punition. Et que je me promène entre les rangs avec une règle pour taper sur les copains, et que je rampe à quatre pattes dans toute la classe, et que je tape avec mes ciseaux sur la table "tap, tap, tap, tap, tap, tap..." jusqu'à ce que la maitresse, excédée par le bruit, s'énerve enfin. Bah oui, c'est leur but, de m'énerver. Ils chantent, ils sifflent, ils me répondent, ils se balancent sur leur chaise en me regardant dans les yeux, et en continuant quand je leur demande d'arrêter... Je suis sur le point de craquer. Cet après-midi, je me suis surprise à "brasser" énergiquement un de ces gosses pour qu'il daigne enfin s'asseoir à sa place (en vain) et j'ai peur de déraper et de finir par leur en coller une.

Je sais que la situation est grave, mais j'aimerais éviter de retomber en arrêt. Je trouve que c'est la solution de facilité. Je ne veux pas laisser tomber, je veux tenir! Et puis, y'a toujours le regard et les commentaires des autres...

Je vais essayer d'en parler à mes collègues dès jeudi pour trouver des solutions (pourquoi pas le "conseil de discipline" comme avait suggéré Mufab...). Mais ce n'est pas facile, car j'ai l'impression de me "plaindre" tout le temps, et j'ai pas envie de les saouler avec ça.

En bref, pas trop le moral, je vais essayer de me changer les idées ce soir et demain, pour revenir blindée à l'école...

[Nävis]

Pfff, pas facile.

Tes collègues peuvent bien t'aider après t'avoir réservé une classe toute pourrie ! Parce qu'ils auraient pu essayer de les répartir un peu quand même tes affreux, non ?

Je n'ai hélas que peu de conseils à te donner, je pense que tu fais déjà tout ce que tu peux.

Est-ce que tu as essayé de regrouper les "sages" et de "chuchoter" la leçon rien que pour eux en essayant de faire abstraction des affreux qui rampent, se barricadent ou autre (du moment qu'ils ne se tapent pas dessus) ? On ne sait jamais (soit ca le vexe et ils se calment parce que tu ne t'intéresses qu'aux calmes, soit ils pètent encore plus le plombs ).

C'est dommage qu'en primaire, on ne puisse pas exclure des élèves comme au collège lycée... peut être qu'au bout d'une semaine avec leur affreux à la maison les parents réagiront un peu plus ?

[willow29]

C'est très dur ce que tu vis avec cette classe! Tu dis que tu veux tenir, c'est tout à ton honneur, mais sois vigilante et pense à ta santé!

Tu parles du regard et des commentaires des autres : qui sont ces autres? Parents ou collègues?

[Gribouillette]

Pfff, pas facile.

Tes collègues peuvent bien t'aider après t'avoir réservé une classe toute pourrie ! Parce qu'ils auraient pu essayer de les répartir un peu quand même tes affreux, non ?

En fait, non! Il y avait beaucoup de CP et peu de CE1 cette année-là, donc les classes sont réparties comme ça : CP, CE1-CE2, CE2-CM1... donc il n'y a que moi à avoir des CE1. Et mes 4 zigotos sont en CE1. Par contre, il est vrai que mes collègues m'avaient un peu caché les choses au début, peut-être pour ne pas me faire peur...

Est-ce que tu as essayé de regrouper les "sages" et de "chuchoter" la leçon rien que pour eux en essayant de faire abstraction des affreux qui rampent, se barricadent ou autre (du moment qu'ils ne se tapent pas dessus) ? On ne sait jamais (soit ca le vexe et ils se calment parce que tu ne t'intéresses qu'aux calmes, soit ils pètent encore plus le plombs ).

Je n'ai jamais essayé de regrouper les sages. Par contre, faire abstraction de ceux qui rampent ou qui se cachent dans la classe, ça je le fais tous les jours. Sinon on n'avancerait pas du tout. Et ça ne marche pas.

C'est très dur ce que tu vis avec cette classe! Tu dis que tu veux tenir, c'est tout à ton honneur, mais sois vigilante et pense à ta santé!

Tu parles du regard et des commentaires des autres : qui sont ces autres? Parents ou collègues?

C'est plutôt la famille en fait. La dernière fois que j'ai été en arrêt (10 jours la période dernière), mes collègues ont été super. Et elles ont dit aux parents que j'avais la grippe, comme ça personne n'a su.

Par contre, mon chéri n'a pas très bien compris. Il ne m'a rien dit de négatif, mais n'a pas su me soutenir comme mes collègues l'ont fait (elles, elles se rendent d'avantage compte de ce que je vis chaque jour). Et mon père et mon beau-père m'ont fait des remarques que j'ai mal pris...

En fait, je l'ai vécu un peu comme un aveu d'échec, même si ça m'a fait énormément de bien, et j'avais l'impression que tout le monde pensais comme moi.

Je ne sais pas si je suis très claire...

[acrobate]

Hello !

Je me retrouve un peu dans tes messages.. (même bcp ) un ce1 ce2 (déjà , franchement ce niveau ça craint .. ) et bien sûr .. par hasard un groupe CE2 hyper faible (j'avais même les seuls primo arrivants en ce2 dans ma classe jusqu'en décembre..) , des ce1 moyens et bien sûr.. les 3 affreux CE1 dont personne n'a voulu... Je crie, je m'énerve .. mon affreux N°1 à la capacité de concentration d'une huitre, et mon affreux N°2 crie a tout va : je veux pas travailler ! Je veux rien faire, et tape tout ce qui se trouve à moins de 1m50 de lui...

Quand à l'affreuse 3, et bien elle mange des craies, se met sous la table et me vole mes affaires....

Bref.. tout ça pour dire, qu'un jour on aura notre classe, et plus d'expérience. Et même si cette année est galère, et bien le jeu en vaut la chandelle !

Enfin, cela reste un boulot, et le fait d'avoir des difficultés ne veut pas dire que l'on n'est pas faite pour ce métier. Voilà ! Je te souhaite bcp de courage ! Et puis bientôt les vacances :-) En attendant essaie de t'aménager des créneaux sans tes affreux, dispatche les dans d'autres classes pour respirer.

Perso, affreux 2 passe bcp de temps dans le couloir, affreux 1 fait du travail niveau GS CP ... et affreux 3 et bien elle est en mode plante verte.. (utile pour la photosynthèse !! )

[Lison]

Gribouillette, je n'aime pas voir remonter ce post. :wub:

Les conseils des chéris, passe au delà. Le mien me conseille pareil à chaque fois que je pleure depuis le début de l'année. Je crois qu'ils ont du mal à réaliser à quel point les premières années peuvent être difficiles, à quel point certaines classes, certaines années, peuvent être difficiles aussi, quel que soit l'age et l'expérience de l'enseignant, et à quel point nous aimons notre métier et ses petits et grands bonheurs, malgré tout. :wub:

Sur le fond, je ne peux pas t'aider, je ne suis pas de très bon conseil. Le Conseil de discipline peut-être une bonne idée, à part ça, je ne sais pas, je n'y arrive pas non plus, désolée :wub: .

En revanche, je te comprends quand à la question de l'arrêt maladie, que tu vis comme un échec. C'est pour cette raison que je ne suis pas allée voir de médecin non plus, mais j'ai expliqué à ma directrice la semaine dernière que je ne tiendrai pas à ce rythme avec les affreux jusqu'à la fin de l'année. Il faut aussi penser à te préserver. Ta famille en pense ce qu'elle veut, c'est dur pour toi, parce que tu es travailleuse, que tu aimes bien faire, et que tu traines de la culpabilité, mais c'est ta santé en premier, personne ne viendra te remercier si tu tiens jusqu'à la fin de l'année en prenant sur toi, en t'usant, en étant irritée et fatiguée avec ton entourage parce que tu prends sur toi toute la journée et que tu relâches la pression le soir sur ton chéri au téléphone ou de visu lorsque c'est possible, ou sur ta famille. Donc si tu en as besoin, viens en parler ici, il y aura toujours une oreille pour t'écouter, mais parles-en à ton médecin aussi. Ce n'est pas ton échec, mais celui de l'institution qui ne propose rien pour des enfants en souffrance, et pour des enseignants démunis.

Encore désolée de ne pas pouvoir t'aider davantage. :wub:

[willow29]

Le regard de notre famille sur le métier, c'est parfois dur! Comme tout le monde est allé à l'école, tout le monde pense bien connaître notre métier et a beaucoup d'idées préconçues! Il ne faut pas oublier qu'à l'époque de nos parents voire même lorsque nous mêmes étions élèves, des affreux tels que tu les décris, il y en avait 1 ou 2 par école. Aujourd'hui, il n'est pas rare d'en trouver 3 - 4 par classe!

Les collègues ici ont donné des idées intéressantes : signalement, lettre à l'IEN, conseil de discipline... J'ai vu aussi dans une école le cas d'un enfant très perturbateur qui avait son emploi du temps : il passait de classe en classe toute la journée (avec du travail bien entendu). Cela avait été bénéfique pour lui mais aussi pour les autres élèves de sa classe. Pour faire cela, il faut une équipe très soudée!

[lcbaghy]

Bonjour,

Je n'ai pas tout lu depuis mon dernier passage, mais voici quelques conseils (désolée si on t'en a déjà parlé) :

- demande une équipe éducative d'urgence pour TOUS les élèves perturbateurs, avec médecin scolaire, parents de l'élève et équipe enseignante, psy scolaire, maîtres E,G si ils existent chez toi.

Pendant cette équipe éducative, dis aux parents ce qui se passe et que c'est intolérable. Tu peux proposer et convenir lors de cette équipe de modalités particulières de fonctionnement : emploi du temps aménagé de l'élève tournant sur les classes pour laisser souffler les autres élèves et la maîtresse , déscolarisation partielle (le médecin scolaire est alors indispensable car c'est lui qui fait le dossier), appel des parents qui viennent chercher l'enfant obligatoirement en cours de journée lorsqu'il dérape ... tu ne peux aller contre la volonté des parents, mais leur faire accepter certaines choses. Par-contre, si les parents ne se déplacent pas, c'est signalé sur l'équipe éducative et la décision est prise avec les gens présents et notée noir sur blanc sur le compte-rendu que tu dois conserver précieusement. Fais de même pour chacun des élèves difficiles ou insupportables.

- prends RDV avec ton inspecteur, c'est très important : lui seul peut décider d'un "déplacement" sur une autre école. De plus, le prévenir donne du poids à la situation et te couvre en cas de pépin. Suite à ton RDV, rapidement, fais-lui un courrier circonstancié.

- le dernier conseil n'en est pas un, et est à double tranchant : si les autres parents de l'école s'y mettent, l'élève sera forcément déplacé. Mais attention ! Il faut vraiment que tu sois irréprochable dans l'affaire, c'est-à-dire que tu aies fait tout ce qui pouvait être tenté (équipe éducative obligatoire, signalement le cas échéant voire information préoccupante, courrier à l'IEN ... fais également une copie des mots mis aux parents des élèves pour signaler leur comportement ...)

- mets en place un petit cahier "comportement" éventuellement, et notes-y chaque jour, à chaque récré, les faits : il a fait ci ou ça et fais-le signer aux parents à la sortie chaque jour. C'est laborieux mais la répétition est parfois comme un électrochoc pour certains parents qui refusent d'entendre et de voir ce qui se passe.

Bon courage et n'aie pas honte de craquer, c'est une réaction normale de ton corps aux perturbations de ton esprit. Si arrêt il doit y avoir, essaie d'avoir rencontré ton IEN avant et de lui avoir dit texto que tu allais craquer ...

[WILLOW57]

Gribouillette j'ai lu (pas en totalité je l'avoue) ce post et je n'ai rien vu concernant les parents de ces affreux ? (Où alors ce passage m'a échappé ...)

As-tu pensé à les réunir. A chaque rentrée nous sommes obligées de faire cette fameuse réunion qui à mon sens ressemble à un casting de prof. On parle de nos programmes, de notre gestion de classe, de nos futures projets ... sans pouvoir parler de l'essentiel qui est le groupe et l'ambiance de ce groupe. Nous ne connaissons pas toujours nos élèves mais il faut déjà dire comment nous allons travailler avec eux ... bref une réunion qui a du sens c'est une réunion réaliste sur cette classe et aujourd'hui tu as un vrai regard sur ta classe alors peut-être qu'il serait utile de réunir les parents et de discuter de tout ça avec eux.

Surtout si tu es soutenue par l'équipe de l'école qui pourra d'ailleurs appuyer tes dires. Parce que le pire dans tout ça c'est que tu ne peux pas travailler et au final les parents ne retiendront que ça "l'instit ne les a pas fait bosser !!" .... c'est banal ....

Je suis de tout coeur avec toi en tout cas pour savoir ce que tu traverses. Je crois que nous avons tous et toutes un jour ou l'autre ce genre d'épreuve et franchement je compati.

Pour ce qui est du regard de ta famille, ça aussi je connais. Les autres crois toujours que tu exagères ou que tu n'es pas assez forte ou que si les choses sont ainsi c'est que tu n'es pas foutue de tenir ta classe ....C'EST FAUX !!!!!

L'école de nos jours n'est plus celle de nos parents !

Je t'apporte tout mon soutien ayant connu des périodes très très difficiles aussi ... en tout cas ne lâche rien, ne fais pas non plus de généralités. Nous sommes fin mars et tu es déjà presque au bout du calvaire. Bientôt ce sera un mauvais souvenir et tu sortiras forte de tout ça.

:wub:

[Gribouillette]

Merci à tous pour vos réponses. A vrai dire, en ce moment je suis plus en attente de réconfort que de solutions. Les solutions, je les aies déjà presque toutes testées, en vain.

Je n'ai pas la possibilité d'isoler un élève dans le couloir, puisque je n'ai pas de couloir! La porte donne directement sur la cour, donc ce n'est pas pratique. De toute façon, si je les mettais dans le couloir, 2 sur 4 n'y resteraient pas!

Pour ma petite qui fait des cabanes / se sauve de la classe / balance des chaises / rampe à 4 pattes dans la classe, elle est en grande souffrance dans sa famille, on a fait réunions diverses, équipes éducatives, un signalement d'info préoccupante, mais ça ne bouge pas très vite. Elle est suivie par la psy scolaire. J'avoue ne plus savoir quoi faire pour elle. J'ai un cahier spécial C. sur lequel je note tout.

Pour mon affreux provocateur, pareil, on a fait réunion sur réunion avec les parents (divorcés, la mère a la garde et ne s'en sort pas), dont plusieurs en présence de la directrice. Et il est prévu de refaire un point, avec les parents et la directrice toujours, avant les vacances. Ils sont conscients du problème, et le père (qui a l'air de beaucoup mieux gérer le gamin) a demander une révision du procès (ça sera en juillet) pour avoir la garde "parce que chez lui ça se passe très bien". Du coup, la maman nous en veut. Et elle dit que le comportement du gosse est lié au fait qu'il va changer de ville et d'école, et que ça le perturbe. Sauf qu'il est ingérable depuis la maternelle... J'ai mis en place un contrat de comportement avec lui, sans effets pour le moment...

Pour mon bavardeur - répondeur - qui se déplace sans cesse et sait tout mieux que la maitresse, idem, réunions sur réunions. Les parents lui laissent tout faire. La petite sœur de PS est pareil (ma collègue s'arrache les cheveux). Je ne vois pas trop ce qu'on peut faire. Autant l'autre affreux me défie ouvertement, autant lui ça parait être "plus fort que lui", il ne le fait pas exprès. Je le pense incapable de changer... Je pense qu'il a un soucis d'attention et plus sans doute, mais la psy scolaire est débordée et ne peux pas le prendre. Tout seul, c'est un élève qui reste gérable, mais sous l'influence des 3 autres, il monte en mayonnaise et ça devient infernal.

Quant à celle qui refuse d'obéir et se met à 4 pattes par terre, qui fait des crises, et hurle, c'est nouveau! Donc je n'ai pas encore sorti l'artillerie lourde. Elle a toujours été difficile, mais pas à ce point. Sa mère vient d'accoucher, elle doit être un peu délaissée, et puis elle perd son statut de petite dernière. Je voulais laisser passer un peu de temps voir si ça s'arrangeait mais ça ne s'arrange pas. Je vais donc prendre RV avec les parents. Encore.

J'en ai un peu marre de passer mon temps à écrire leurs bêtises du jour sur des cahiers, marquer des mots, convoquer les parents et tout et tout.

Boilasson, merci pour ton soutien. C'est vrai que mon chéri n'a pas les réponses adaptées. C'est plus de la maladresse qu'autre chose, mais j'aimerai tellement qu'il comprenne ce que je vis tous les jours. Tu as tout à fait compris ce que je voulais dire à propos de l'arrêt maladie. Je vais essayer de l'éviter, tout en faisant comprendre à mes collègues que je suis au bord de l'implosion...

lcbaghy, franchement, je n'ai plus envie de me battre contre des moulins à vent.

Les équipes éducatives, j'en ai fait 3 l'an dernier pour un élève ignoble, pour un résultat zéro. Celle de cette année n'a rien donné non plus. J'ai l'impression que ça ne sert à rien. Prendre RV avec l'inspecteur, je n'oserai jamais. Les conseillers péda sont au courant de la situation, et lui en ont parlé (je dois être inspectée prochainement). Ma directrice lui a également téléphoné pour lui faire part de la situation, et lui a envoyé un courrier pour expliquer le cas de ma gamine qui reste dans sa cabane toute la journée (en plus de celui que j'avais envoyé en début d'année).

En tout cas, vos messages de soutien me touchent particulièrement.