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Non à l'inspection-sanction à l'encontre de Ninon Bivès, élue


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Posté(e)

En même temps, sans vouloir être blessante, cette enseignante, qui a désobéi, chose interdite par notre statut de fonctionnaire, l'a fait en connaissance de cause, non ?

Si ce n'est pas le cas, c'est qu'elle a été manipulée, et c'est à ceux qui l'ont manipulée de faire en sorte de la sauver (ce que j'espère, malgré tout).

D'ailleurs, il serait bien que ceux qui font faire des bêtises aux collègues en les encourageant à des actes illégaux, se recentrent sur la défense des collègues, face à toutes les attaques réelles à nos conditions de travail (suppression de la note, école le mercredi, raccourcissement des vacances sans augmentation de la paye, menace sur le statut de fonctionnaire, ...) qui sont nos préoccupations principales mais sujets sur lesquels on ne les entend pas trop, hélas ...

Posté(e)

Oui c'est vraiment très blessant, c'est surtout stupide d'écrire des aneries sans s'informer. Il existe un mouvement collectif de résistance pédagogique chez les enseignants du primaire.(http://resistancepedagogique.org/site/ ) Pour ne pas cautionner les réformes Darcos-Chatel, parce qu'ils ne veulent pas se renier en tant que pédagogue, ils refusent d'appliquer à la lettre les nouveaux programmes, l'AP, les évaluations nationales. Ils le revendiquent, ils l'assument. Ce mouvement a le soutien des parents d'élèves là où les enseignants en résistance ont reçu des pressions, voire plus (sanctions financières. Prenez-vous les enseignants du primaire pour des naïfs pour ne pas savoir ce qu'ils font ? Considérez-vous qu'un enseignant-fonctionnaire n'a pas de conscience, y compris de conscience professionnelle, pour ne pas appliquer avec discernement ce qui lui est imposé et qui contribue à détruire le service public d'éducation ?

Posté(e)

Il n'y a bien entendu aucune manipulation de qui que ce soit. Et ce ne sont surtout pas les structures syndicales qui poussent à ce genre d'action. C'est une action motivée en conscience, murement réfléchie et transparente. La désobéissance clandestine n'assume rien, ne revendique rien. Il s'agit bien là d'une démarche qui vise à susciter un dialogue avec la hiérarchie. Cette même hiérarchie (IEN) qui elle aussi est en butte à de plus en plus de pressions, de pilotage par les chiffres. Les IEN ne sont pas nos adversaires dans ce combat.

Posté(e)

Désolée, mais tu ne contredis pas ce que j'avance.

Tu dis :

C'est une action motivée en conscience, murement réfléchie et transparente. La désobéissance clandestine n'assume rien, ne revendique rien.

Donc, d'après toi, cette collègue connaissait les risques correspondant à ses actes. Elle a obtenu la sanction correspondante. Point final. Je ne vois pas où on intervient.

Mais je reste quand même persuadée que tous les collègues s'étant engagés dans ce type de "résistance" (j'ai trop de respect pour mes aïeuls ayant vraiment résisté, pendant la seconde guerre mondiale, pour accepter ce terme) ne savent pas les risques qu'ils encourent. :mad:

Posté(e)

En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

Posté(e)

3 000 enseignants du primaire sont déclarés en résistance et en désobéissance pédagogique. Ils savent parfaitement ce qu'ils font et les risques qu'ils encourent. Plus exactement, ils savent qu'obéir sans discernement serait se renier et perdre son âme d'enseignant. Le vrai risque il est là. Nous n'avons jamais dit que nous étions des "résistants" comme ceux d'une autre époque. Mais justment les résistants comme Aubrac, Hessel et Bassan ont apporté leur soutien explicite à ce mouvement qui défend à sa manière (ce n'est pas la seule) le service public d'éducation.

Les réponses de Goelette font froid dans le dos. Comprend-elle bien ce qu'elle écrit et la portée de ses propos ?

Posté(e)

En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! :blink:

Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette :wink:

Posté(e)

En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! :blink:

Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette :wink:

Non, pas point final, c'est trop facile. La résistance (action de contrer une force par une autre) est salutaire, surtout dans cette période. Les pressions et intimidations exercées par le ministère sont inacceptables et bien souvent illégales. Et le discours "je suis fonctionnaire, donc je fonctionne et j'obéis aux consignes quelles qu'elles soient..." est à la fois terrifiant et bien commode pour éviter de se mouiller autrement qu'en geignant sur un forum ou dans la salle des profs. C'est le discours que tiennent les militaires pour se protéger, se dédouanner de leur propre responsabilité "je n'agis pas, c'est mon "corps" qui m'agit. ça dispense de penser, de mettre les choses en perspective.

Posté(e)

En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! :blink:

Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette :wink:

D'un côté, la "règle" sociale et implicite (proprement incorporée par de très nombreuses personnes) selon laquelle être en mini-jupe c'est être une prostituée (ou de la même famille) et donc que quand même hein faut pas chercher hein non plus quand même

de l'autre la règle légale et explicite (tout aussi "incorporée", mais dans le "corps" professionnel, comme le dit Papillon ci-dessus) selon laquelle désobéir c'est être quand même plutôt irresponsable et se la péter un peu quand même hein et donc c'est donc risquer des sanctions quand même faut pas chercher quand même hein non mais

bon les différences on les voit bien, c'est pour ça que j'ai utilisé l'expression "toute proportion gardée"

mais les ressemblances sont frappantes (paf!)

et c'est pour ça qu'il existe des notions bien pratiques comme par exemple "l'homologie" (la ressemblance dans la différence) : c'est tout à fait homologue, comme perspective je trouve

et donc, pour vous répondre : non, cela n'a pas rien à voir, c'est un exemple éclairant parce que dans les deux cas le raisonnement procède de la même économie.

Posté(e)

En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! :blink:

Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette :wink:

Non, pas point final, c'est trop facile. La résistance (action de contrer une force par une autre) est salutaire, surtout dans cette période. Les pressions et intimidations exercées par le ministère sont inacceptables et bien souvent illégales. Et le discours "je suis fonctionnaire, donc je fonctionne et j'obéis aux consignes quelles qu'elles soient..." est à la fois terrifiant et bien commode pour éviter de se mouiller autrement qu'en geignant sur un forum ou dans la salle des profs. C'est le discours que tiennent les militaires pour se protéger, se dédouanner de leur propre responsabilité "je n'agis pas, c'est mon "corps" qui m'agit. ça dispense de penser, de mettre les choses en perspective.

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