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Non à l'inspection-sanction à l'encontre de Ninon Bivès, élue


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En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! :blink:

Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette :wink:

Non, pas point final, c'est trop facile. La résistance (action de contrer une force par une autre) est salutaire, surtout dans cette période. Les pressions et intimidations exercées par le ministère sont inacceptables et bien souvent illégales. Et le discours "je suis fonctionnaire, donc je fonctionne et j'obéis aux consignes quelles qu'elles soient..." est à la fois terrifiant et bien commode pour éviter de se mouiller autrement qu'en geignant sur un forum ou dans la salle des profs. C'est le discours que tiennent les militaires pour se protéger, se dédouanner de leur propre responsabilité "je n'agis pas, c'est mon "corps" qui m'agit. ça dispense de penser, de mettre les choses en perspective.

Pourrais-tu développer ce point?

le "café" le fera bien mieux que moi:

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En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! :blink:

Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette :wink:

Toutes sortes de directives ? Quoiqu'il en coûte ? Tant au niveau humain que pédagogique ?

J'ai en tête quelques flash back historiques, ça fait froid dans le dos...

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En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! :blink:

Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette :wink:

Toutes sortes de directives ? Quoiqu'il en coûte ? Tant au niveau humain que pédagogique ?

J'ai en tête quelques flash back historiques, ça fait froid dans le dos...

Tout de suite les extrêmes ....

Simplement, pour ce qui est des programmes, on a deux solutions: soit on est dans le public, et on les accepte, soit on va dans le privé pour avoir peut-être une marge de liberté différente. En tant que PE, on a le devoir d'appliquer les programmes. Il me semble que ces programmes n'ont rien d'anticonstitutionnels, ne sont pas dictatoriaux. On peut ne pas les approuver, mais on est censé les appliquer. Sinon, ça crée aussi des différences entre les gamins de la classe Y qui a appris tel truc et ceux de la classe Z, qui ont appris autre chose.

C'est l'idée de nos programmes nationaux. D'ailleurs, les anglais vont de plus en plus dans le sens d'une centralisation après des années où les programmes différaient selon les lieux....

Donc merci de ne pas déformer mes propos!:wink:

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Simplement, pour ce qui est des programmes, on a deux solutions: soit on est dans le public, et on les accepte, soit on va dans le privé pour avoir peut-être une marge de liberté différente.

Simplement, quand on réduit les possibles à un blanc et un noir, on verse dans la binarité. Et les "extrêmes" comme tu dis permettent, en tant que figures idéal-typiques, de montrer que la dite binarité n'est pas opératoire : quid d'un programme qui proposerait d'enseigner que la colonisation a eu des effets (surtout) positifs sur les pays colonisés ? Dans ce cas, on voit bien qu'il y a une autre solution : rester dans le public pour défendre les valeurs qu'on souhaite voir être conservées, au lieu de fuir pour une "marge de liberté" soit-disant différente.

Au lieu de prendre les poses de ceux qui tapent sur les doigts des mauvais élèves avec leurs règles en fer blanc, pourquoi ne pas amener la discussion sur (ou chercher) les raisons qui poussent ces désobéisseuses et -seurs à désobéir ? Je doute que de leur côté il s'agisse d'une pose : il faut des convictions et du courage pour prendre cette décision largement inconfortable.

Posté(e)

En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ?

Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe"

et alors ?

ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! :blink:

Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette :wink:

Toutes sortes de directives ? Quoiqu'il en coûte ? Tant au niveau humain que pédagogique ?

J'ai en tête quelques flash back historiques, ça fait froid dans le dos...

Tout de suite les extrêmes ....

Simplement, pour ce qui est des programmes, on a deux solutions: soit on est dans le public, et on les accepte, soit on va dans le privé pour avoir peut-être une marge de liberté différente. En tant que PE, on a le devoir d'appliquer les programmes. Il me semble que ces programmes n'ont rien d'anticonstitutionnels, ne sont pas dictatoriaux. On peut ne pas les approuver, mais on est censé les appliquer. Sinon, ça crée aussi des différences entre les gamins de la classe Y qui a appris tel truc et ceux de la classe Z, qui ont appris autre chose.

C'est l'idée de nos programmes nationaux. D'ailleurs, les anglais vont de plus en plus dans le sens d'une centralisation après des années où les programmes différaient selon les lieux....

Donc merci de ne pas déformer mes propos!:wink:

Mais tu déformes les nôtres...personnellement, je ne considère pas que les désobeisseurs n'appliquent pas les "programmes", il ne s'agit pas de critiques sur les contenus, mais des dispositifs nouveaux, néfastes et contre productifs que sont l'Aide Personnalisée et les évaluations nationales,sur fond de suppression des RASED, nuance de taille (les stages de remise à niveau c'est différent parce que facultatif mais ça participe du même "fossoyage"). Quant au privé sous contrat, il est soumis aux mêmes programmes, aux mêmes IEN que dans le public, normal, c'est nous qu'on paye les salaires des collègues du privé avec nos impôts, c'est quand même la moindre des choses, alors, plus de liberté dans le privé, non, ou alors hors contrat, et là je te laisse à leur interprétation très personnelle de la "liberté".

"L'enseignement privé hors contrat, souvent confessionnel, ne reçoit aucune subvention de l'état. Il est par conséquent payant, voire cher, mais possède une certaine autonomie quant aux programmes scolaires. Beaucoup des établissements d'enseignement hors contrat sont catholiques."

Wikipédia

Posté(e)

Le devoir du fonctionnaire c'est de servir le service public. Ce service public est aujourd'hui attaqué, démantelé. Le fonctionnaire doit il cautionner des "réformes" qui visent à démanteler le travail pour lequel il est payé, qui vise à détruire le service auquel il se dévoue ? Le devoir c'est de résister pour sauver le service public d'éducation. Ceux qui obéissent inconditionnellement se mordront les doigts et tout le reste lorsqu'ils s'apercevront, trop tard, que leur obéissance a scié la branche sur laquelle ils étaient assis.

"Celui qui ne sait pas est un imbécile. Celui qui sait et ne dit rien est un criminel". (Brecht)

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Le devoir du fonctionnaire c'est de servir le service public. Ce service public est aujourd'hui attaqué, démantelé. Le fonctionnaire doit il cautionner des "réformes" qui visent à démanteler le travail pour lequel il est payé, qui vise à détruire le service auquel il se dévoue ? Le devoir c'est de résister pour sauver le service public d'éducation. Ceux qui obéissent inconditionnellement se mordront les doigts et tout le reste lorsqu'ils s'apercevront, trop tard, que leur obéissance a scié la branche sur laquelle ils étaient assis.

"Celui qui ne sait pas est un imbécile. Celui qui sait et ne dit rien est un criminel". (Brecht)

Sur le principe je pourrais être d'accord avec plaisir sauf qu'il me semble que nous élisons et subventionnons des syndicats. Or il me semble que c'est de leur ressort et que ils sont légèrement démissionnaires en la matière.

Par contre je me sens personnellement attaquée par "Ceux qui obéissent inconditionnellement se mordront les doigts et tout le reste lorsqu'ils s'apercevront, trop tard, que leur obéissance a scié la branche sur laquelle ils étaient assis".

N'est ce pas un peu facile mais surtout foncièrement injuste d'accuser ceux qui font passer les évaluations nationales de saper le service public?

Devons nous tous refuser toutes les consignes ministérielles parce qu'elles ne nous agréent pas? Ne nous devons nous pas aussi d'obéir au sens noble du terme et non au sens où vous l'entendez, ne serait ce que pour garantir la continuité du service public? Ne le devons nous pas à nos élèves?

Posté(e)

Sur le principe je pourrais être d'accord avec plaisir sauf qu'il me semble que nous élisons et subventionnons des syndicats. Or il me semble que c'est de leur ressort et que ils sont légèrement démissionnaires en la matière.

Par contre je me sens personnellement attaquée par "Ceux qui obéissent inconditionnellement se mordront les doigts et tout le reste lorsqu'ils s'apercevront, trop tard, que leur obéissance a scié la branche sur laquelle ils étaient assis".

N'est ce pas un peu facile mais surtout foncièrement injuste d'accuser ceux qui font passer les évaluations nationales de saper le service public?

Devons nous tous refuser toutes les consignes ministérielles parce qu'elles ne nous agréent pas? Ne nous devons nous pas aussi d'obéir au sens noble du terme et non au sens où vous l'entendez, ne serait ce que pour garantir la continuité du service public? Ne le devons nous pas à nos élèves?

Merci d'avoir traduit ma pensée.

Boogie, Papillon, Hentho : Pourquoi attaquer ainsi quand je note simplement que dans les missions du fonctionnaire, il y a celle d'appliquer les consignes ministérielles?

Il y aurait bien d'autres moyens pour manifester son mécontentement, notamment les syndicats, mais je partage l'avis de Pablo sur leur mollesse en ce moment...

"Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien", dixit Socrate l'imbécile :bleh:

Posté(e)

Encore une fois, ce qui est proposé ce sont les pseudo-arguments du ministère. Pour appliquer ces réformes destructrices, le ministère a besoin de la soumission, de la coopération (je ne dis pas collaboration bien sûr) des instits. Les instits appliquent, font passer les évals, tout va très bien Mme la marquise, et c'est le ministère qui le dit. La résistance pédagogique est un levier parmi d'autres. Elle permet aussi aux enseignants de continuer à enseigner, sans trahir leurs convictions et leur pédagogie. Cette résistance se fait évidemment dans l'optique de donner mieux et plus aux élèves et particulièrement aux élèves en difficulté. En quoi les évals nat et l'AP contribuent à aider les élèves en difficulté ? Je crois que le débat risque de tourner court si on nous oppose systématiquement l'obéissance, l'obéissance et encore l'obéissance.

Posté(e)

Encore une fois, ce qui est proposé ce sont les pseudo-arguments du ministère. Pour appliquer ces réformes destructrices, le ministère a besoin de la soumission, de la coopération (je ne dis pas collaboration bien sûr) des instits. Les instits appliquent, font passer les évals, tout va très bien Mme la marquise, et c'est le ministère qui le dit. La résistance pédagogique est un levier parmi d'autres. Elle permet aussi aux enseignants de continuer à enseigner, sans trahir leurs convictions et leur pédagogie. Cette résistance se fait évidemment dans l'optique de donner mieux et plus aux élèves et particulièrement aux élèves en difficulté. En quoi les évals nat et l'AP contribuent à aider les élèves en difficulté ? Je crois que le débat risque de tourner court si on nous oppose systématiquement l'obéissance, l'obéissance et encore l'obéissance.

Je ne pense pas que les évaluations et l'AP contribuent à aider les élèves en difficulté par contre je ne vois pas en quoi les faire détruit l'éducation nationale

J'enseigne depuis le siècle dernier et j'ai toujours eu des évaluations nationales... Alors pourquoi ne refuser que celles ci? Les évaluations CE2 en leur temps étaient loin d'être parfaites, pas toujours utiles et pourtant aucun enseignant pour refuser de les passer

Ah oui mais le gouvernement était différent, au temps pour moi

On ne peut pas choisir les consignes en fonction de celui qui gouverne, on doit se plier aux règles de la démocratie et ce quel que soit notre vote personnel

Cela ne m'empêche pas d'expliquer aux parents lors des réunions le pourquoi des résultats de leurs enfants aux évaluations mais cela ne me viendrait pas à l'idée de les priver de ses résultats juste parce que je m'y oppose: ils ont le droit eux aussi de les connaître.

Par contre juste une question de terminologie ; trouvez vous opportun de comparer un refus de service par le terme de "résistance"?

car il n'est un verrou démocratique légal que lorsqu'il s'accompagne de l'oppression

Posté(e)

Un refus de service pour l'administration c'est certes ne pas appliquer certaines régles ou dispositifs, mais c'est surtout ne pas faire quelque chose qui pénalise les élèves et au-dela les missions du service public. Il est bien évident que cela ne s'applique pas aux enseignants-désobéisseurs qui mettent en place des alternatives pédagogiques, notamment sur le plan de l'AP et des évaluations nationales. Ces évaluations-là justement sont parfaitement inutiles. Si vous pensez qu'elles le sont, vous n'avez aucune raison de vous poser toutes ces questions. L'AP et les évaluations nationales sont à resituer dans le contexte de la baisse des moyens (rased) et de la volonté du pilotage par les résultats qui a produit ailleurs des catastrophes sur le plan humain et pédagogique.

La résistance des enseignants du primaire s'applique sur le terrain pédagogique, là où il y a une véritable prise au quotidien, ce qui permet de parler aux parents de la nocivité de l'ensemble de ces réformes. ELle est à la fois éthique et responsable. Et c'est pourquoi ils la soutiennent.

Posté(e)

Un refus de service pour l'administration c'est certes ne pas appliquer certaines régles ou dispositifs, mais c'est surtout ne pas faire quelque chose qui pénalise les élèves et au-dela les missions du service public. Il est bien évident que cela ne s'applique pas aux enseignants-désobéisseurs qui mettent en place des alternatives pédagogiques, notamment sur le plan de l'AP et des évaluations nationales. Ces évaluations-là justement sont parfaitement inutiles. Si vous pensez qu'elles le sont, vous n'avez aucune raison de vous poser toutes ces questions. L'AP et les évaluations nationales sont à resituer dans le contexte de la baisse des moyens (rased) et de la volonté du pilotage par les résultats qui a produit ailleurs des catastrophes sur le plan humain et pédagogique.

La résistance des enseignants du primaire s'applique sur le terrain pédagogique, là où il y a une véritable prise au quotidien, ce qui permet de parler aux parents de la nocivité de l'ensemble de ces réformes. ELle est à la fois éthique et responsable. Et c'est pourquoi ils la soutiennent.

Certes, mais en attendant, si chacun fait ce qu'il veut, il y a d'un côté des élèves en difficultés qui vont avoir 2h d'aide perso, et d'autres qui n'en auront pas. Alors, certes, je ne pense pas en tant que citoyenne que la réduction du temps scolaire et des moyens alloués à l'éducation soit en bonne chose, qui serve nos enfants. MAIS en tant que PE, j'ai 2h pour aider un gamin qui a besoin de temps un peu différent, où il n'est pas noyé dans la masse des autres élèves, où il peut me dire sans crainte "ça, j'ai pas compris", et d'où il repart un peu plus sûr de lui et de ce qu'il est capable de faire.... Alors, ces 2h, je les prends, même si je sais qu'elles existent au détriment d'autre chose. En attendant, elles sont là, et certains élèves en ont besoin, donc je leur donne.

Je ne suis pas d'accord avec le système, je me syndique, j'agis dans le cadre de ma vie personnelle.

A l'école, j'ai ma casquette enseignante, avec son devoir de réserve et de discrétion.

J'ai fait passer les éval de CM2, je recommencerai cette année. Oui, elles tombent en début d'année avec des notions assez incroyables pour un début d'année. Alors on fait ses bidouilles sur ces notions, pour le reste, comme l'a dit Pablo, les parents de mes CM2 ont envie de savoir où en sont leurs enfants, et ils le sauront. Pour les items travaillés depuis le début d'année, ça donne quand même une photographie de la classe, et on peut retravailler cette photographie jusqu'à la fin de l'année.....

Là n'est pas le sujet. Je ne suis pas PE depuis assez longtemps pour avoir le recul nécessaire sur tout cela...

Hentho, pourrais-tu nous en dire plus sur ton parcours, puisque tu es inconnu sur ce forum? Troll ou pas troll?

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