papillon2704 Posté(e) 29 septembre 2010 Posté(e) 29 septembre 2010 On peut soutenir ceux qui refusent les différents dispositifs mis en place mais il est étonnant de voir que pour certains cela ne peut se faire qu'en condamnant ceux qui n'ont pas choisi la même option Qui fait ça ? ....même question ?
papillon2704 Posté(e) 29 septembre 2010 Posté(e) 29 septembre 2010 Sauf que juridiquement la Résistance n'est légale que si elle s'oppose à l'oppression en dehors de ce contexte constitutionnel elle devient illicite et donc condamnable Je ne savais pas qu'il existait une définition juridique de la résistance. Peux-tu nous en dire plus là-dessus? ...et également sur la définition juridique de l'oppression
Pablo Posté(e) 29 septembre 2010 Posté(e) 29 septembre 2010 On peut soutenir ceux qui refusent les différents dispositifs mis en place mais il est étonnant de voir que pour certains cela ne peut se faire qu'en condamnant ceux qui n'ont pas choisi la même option Qui fait ça ? ....même question ? Il suffit de relire ce post
Pablo Posté(e) 29 septembre 2010 Posté(e) 29 septembre 2010 Sauf que juridiquement la Résistance n'est légale que si elle s'oppose à l'oppression en dehors de ce contexte constitutionnel elle devient illicite et donc condamnable Je ne savais pas qu'il existait une définition juridique de la résistance. Peux-tu nous en dire plus là-dessus? ...et également sur la définition juridique de l'oppression Bon il est tard je copie wiki mes années de fac sont en outre très très loin La résistance à l'oppression est selon la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen du 26 août 1789, un droit naturel, inaliénable et sacré de l'Homme. Au terme de l'article 2 de la Déclaration de 1789: « le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et la résistance à l'oppression. » Pourtant selon l'article 7 de la déclaration, « tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l'instant : il se rend coupable par la résistance ». La résistance n'est donc pas possible ici, car elle se traduit alors par une opposition à la loi, qui est définie comme l'expression de la volonté générale. S'opposer ou résister à la loi se traduit donc comme une opposition à ceux qui la font, aux représentants du peuple, donc au peuple. Dans les déclarations suivantes, et notamment la déclaration « girondine » du 29 mai 1793, la possibilité de résistance à l'oppression est précisée. En son article 29, il est écrit que « dans tout gouvernement libre, les hommes doivent avoir un moyen légal de résister à l'oppression; et lorsque ce moyen est impuissant, l'insurrection est le plus saint des devoirs ». Cette possibilité de soulèvement est également prévue à l'article 35 de la déclaration du 24 juin 1795 : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.". D'après la lecture que l'on peut faire de ces différents textes, la résistance à l'oppression se traduit comme une opposition au gouvernement en place, qui dans ses actions ou inactions, aurait bafoué, violé, négligé les droits élémentaires et naturels du peuple, après que toutes les autres formes d'opposition légale aient été épuisées (pétition, manifestation,...). Cette notion a surtout servi à justifier tout d'abord l'opposition des conventionnels au roi puis la mise en place de nouveaux régimes, et on voit que les régimes les plus autoritaires (comme celui des Jacobins, le Premier Empire et le Second Empire) écartent cette possibilité d'insurrection.
Boogie44 Posté(e) 29 septembre 2010 Posté(e) 29 septembre 2010 On peut soutenir ceux qui refusent les différents dispositifs mis en place mais il est étonnant de voir que pour certains cela ne peut se faire qu'en condamnant ceux qui n'ont pas choisi la même option Qui fait ça ? ....même question ? Il suffit de relire ce post Des noms, des noms, des noms !!! l'article 35 de la déclaration du 24 juin 1795 : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.". Est-il possible de dire que la signification profonde de cet article vaut quelque chose en évitant le stérile lyrisme révolutionnaire (enfin je veux dire la réduction au stérile lyrisme révolutionnaire par ceux qui souhaiteront n'y voir que ça - ou du snobisme de rebelle internet) ? Par ailleurs comment faire quand c'est la loi de l'oppresseur qui dit que la résistance à l'oppression est illégale ? Une question, comme ça... Mais... N'est-ce pas Orouboros qui pointe sa... ?
Pablo Posté(e) 30 septembre 2010 Posté(e) 30 septembre 2010 l'article 35 de la déclaration du 24 juin 1795 : "Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.". Est-il possible de dire que la signification profonde de cet article vaut quelque chose en évitant le stérile lyrisme révolutionnaire (enfin je veux dire la réduction au stérile lyrisme révolutionnaire par ceux qui souhaiteront n'y voir que ça - ou du snobisme de rebelle internet) ? Par ailleurs comment faire quand c'est la loi de l'oppresseur qui dit que la résistance à l'oppression est illégale ? Une question, comme ça... Mais... N'est-ce pas Orouboros qui pointe sa... ? De retour avec mon cerveau (enfin ce qu'il en reste après une journée de classe ) La DDHC de 1789 est encore valide de nos jours car elle est reconnue par la constitution de 1958 Elle est donc supérieure à toutes les lois Le lyrisme révolutionnaire est donc encore un texte fondateur (pour la définition de 1795 par contre aucune idée, il faudrait voir si une législature l'a abrogée...) Quant à la question "comment faire quand c'est la loi de l'oppresseur qui dit que la résistance à l'oppression est illégale ?",il suffit de se tourner vers les autres pouvoirs en place. Si la sanction est illégale et/ou anticonstitutionnelle elle sera révisée par le judiciaire
dameoiselle Posté(e) 30 septembre 2010 Posté(e) 30 septembre 2010 En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ? Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe" et alors ? ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette La limite de mon obéissance est celle de ma conscience. Nous sommes fonctionnaires au service de l'Etat, mais nous sommes aussi des citoyens au service de la société, et des êtres humains au service de l'humanité. Si un Etat décide de plomber une société, on a quand même le devoir de s'opposer, non ? Après, chacun d'entre nous a sa conscience et donc ses limites. C'est quoi la limite de l'obéissance du bon fonctionnaire ? Quelles sont tes limites ? Si un Etat fixe une loi qui va à l'encontre de tes convictions les plus profondes et compte sur toi, fonctionnaire, pour appliquer cette loi, que fais-tu ? Cette démarche du "je suis fonctionnaire, j'obéis", ça marche lorsque l'Etat est bienveillant. Que faire lorsqu'il ne l'est plus ? et quand est-ce que l'on considère qu'il ne l'est plus ? Se cacher derrière le fonctionnalisme me gêne un peu... [je précise, je parle là du fonctionnalisme social et non historique... ne confondons pas tout].
dameoiselle Posté(e) 30 septembre 2010 Posté(e) 30 septembre 2010 Où sont ils dans la "lutte" contre la dégradation de l'EN? Le syndicat c'est aussi le personnel qui le fait, en donnant son pouvoir de représentation au syndicat, en le suivant dans ses démarches, en participant à ses prises de position.... A Paris, il y a quasiment une AG syndicale par mois pour qui veut... n'hésitez pas J'en fait régulièrement et depuis que je suis dans l'EN, "ils" se battent contre les PPRE, l'organisation et les modalités de l'AP... et bien souvent ce n'est pas juste dans un souci "personnel", mais bien dans un souci pédagogique... même si, de mon point de vue, ce n'est pas leur fonction première.
dameoiselle Posté(e) 30 septembre 2010 Posté(e) 30 septembre 2010 En quoi le fait qu'elle connaisse les risques nuance le soutien qu'on peut lui (et leur) apporter ? Vous pensez que les règles et sanctions afférentes doivent constituer les gardes-fous à la fois de notre pensée et de nos actes ? Votre argument me fait penser (toute proportion gardée) aux réactions qu'on entend parfois suite à ce que connaissent des filles qui se font agresser sexuellement : "ah mais elle connaît les risques, elle était en mini-jupe" et alors ? ça n'a pas grand-chose à voir, quand même! Nous sommes des fonctionnaires, nous avons pour devoirs d'appliquer les directives ministérielles. Et point final comme dirait Goëllette Non, pas point final, c'est trop facile. La résistance (action de contrer une force par une autre) est salutaire, surtout dans cette période. Les pressions et intimidations exercées par le ministère sont inacceptables et bien souvent illégales. Et le discours "je suis fonctionnaire, donc je fonctionne et j'obéis aux consignes quelles qu'elles soient..." est à la fois terrifiant et bien commode pour éviter de se mouiller autrement qu'en geignant sur un forum ou dans la salle des profs. C'est le discours que tiennent les militaires pour se protéger, se dédouanner de leur propre responsabilité "je n'agis pas, c'est mon "corps" qui m'agit. ça dispense de penser, de mettre les choses en perspective. Pourrais-tu développer ce point? Et bien par exemple, à Paris, il y a un IMF qui s'est fait détruire par un(e) IEN bien connu(e) des enseignants parisiens mais aussi de ceux de son académie d'origine pour un très lourd passif en matière de harcèlement et désastres divers... Cette personne lui a divisé sa note par deux...L'affaire est en cours de jugement, tout comme les autres affaires diverses et variées dont cet(te) IEN est à l'origine. Mais ça dure des années (les premiers échos remontant à mon entrée dans l'EN)et pendant ce temps, son travail de sape continue allègrement.
maiden Posté(e) 30 septembre 2010 Posté(e) 30 septembre 2010 Je pense qu'il y a des exemples de ça dans toutes les académies; on en connaît une qui invente des textes, c'est son truc, les textes. A la réunion de rentrée elle nous a soutenu qu'on devait à l'État 40 heures de travail hebdomadaire. Ca a bien fait rire les vieux.
papillon2704 Posté(e) 1 octobre 2010 Posté(e) 1 octobre 2010 [ La DDHC de 1789 est encore valide de nos jours car elle est reconnue par la constitution de 1958 Elle est donc supérieure à toutes les lois Existe-t-il des cas récents dans lesquels ce texte a montré son caractère opératoire, un procès au cours duquel ce texte a été invoqué ?
Pablo Posté(e) 1 octobre 2010 Posté(e) 1 octobre 2010 Existe-t-il des cas récents dans lesquels ce texte a montré son caractère opératoire, un procès au cours duquel ce texte a été invoqué ? Elle est inscrite dans le préambule de la constitution de 1958 et peut donc être invoquée dans tout procès qui le justifierait C'est par essence le texte fondateur du droit français Ses principes sont fréquemment soulevés dans des affaires Je n'ai pas de cas précis en tête il y a longtemps que je ne lis plus le Journal officiel (le BO me suffit )
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