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Posté(e)

bonjour,

j'ai lu quelque part qu'il était un peu "bête" de faire apprendre la majuscule d'imprimerie car cela surchargeait es élèves qui devait ensuite apprendre des la grande section à écrire en cursive et qu'on ferait mieux d'apprendre directement la cursive en ms et qu'un enfant qui sait écrire en cursive sait forcément (maitrise du geste) écrire en majuscule d'imprimerie. qu'en pensez vous?

je pensais quand même apprendre à mes élèves leur prénom en majuscule d'imprimerie puis je ne sais pas trop comment me lancer dans la cursive.

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Posté(e)

Je trouve que c'est frustrer un enfant de la possibilité d'écrire car en MS faut pas rêver rare sont ceux qui vont écrire ne serait-ce que leur prénom en cursives en fin d'année; donner à manger oui, trop anticiper non. Pis écrire en capitales a toujours un côté bénéfique au niveau du geste graphique précis qui préparera à la cursive, il y a tout un travail autour de la gestion de l'espace graphique, de l'horizontalité, qui peut être fait avec les capitales.

MAIS ça n'est que mon avis :wink:

Edit: mes grands n'apprenent pas "dès" la GS à écrire en cursives, là ils s'y préparent et vont apprendre pendant la GS :D

Posté(e)

quoi qu'il arrive, je fais le travail du geste graphique (traits horizontaux et verticaux, ronds, ....) leur prénom aussi car je pense qu'ils ont besoin d'autonomie, mais pour le reste leur apprendre systématiquement les lettres de l'alphabet ou introduire tranquillement les lettres (le a, d, o, pour le rond pis, les ponts ...), je sais pas trop, c'est suite à ce que j'ai lu que je me pose la question.

comm dans toutes les classes, il y en a qui sont en avance, ceux là je les passerais très rapidement à la cursive (j'en ai 4 qui savent écrire en majuscule d'imprimerie, dont une qui prend une règle, se trace des lignes parallèles, et écrit dedans sur son chier de dessin.)

Posté(e)

Super avancés, dommage j'ai pas les mêmes :lol::wink: Je ne fais pas non plus d'apprentissage systématique de toutes les lettres en capitales, faut pas pousser :D Rien ne t'empêche de les faire écrire en capitales certains mots en rapport avec tes thèmes, tout en introduisant les lettres correspondantes aux boucles, coupes, ronds, ponts :wink:

Posté(e)

bah j'en ai 4 avancés, deux relevant d'avs (mais sans celles ci pour le moment: n pb de comportement, retard, cris, l'autre dysharmonique: très bon en lecture (en lettres capitales), pas mauvais en coloriage, mais rien pour le reste et ne sait pas fixer son attention), et beaucoup d'enfants qui en math ne savent pas compter plus loin que 2 ou 3. donc une classe très hétérogène.

Posté(e)

"Depuis 2 ans je dénonce la bêtise d'apprendre l'écriture en Capitales en GS.

Ceux qui savent écrire en Minuscules Cursives savent écrire ipso facto en Capitales. Le contraire est totalement faux; il faut recommencer. Les Instituteurs et Institutrices de GS refilent le Mistigri à ceux de CP !!!!

DEUX ECRITURES, en début de CP, suffisent. Il faut privilégier l'Alphabet en Minuscules Cursives (Lire et Ecrire) et l'Alphabet en Minuscules d'Imprimerie(Lire) comme dans le Boscher. En aucun Cas il faut rajouter l'Alphabet en Capitales. Cela fait Trois Alphabets et les Gosses, très très souvent mélangent tout. Trois fois 26 Lettres soit "72 CARACTERES" suffisent à des petites têtes !!!! .

En GS il faut apprendre aux Gamins à écrire une grande partie de l'Alphabet ou la Totalité quand c'est possible ! Ne pas le faire relève d'une politique de Gribouille !!!!! Il faut recommencer !"

voila ce que j'ai lu, en me renseignant sur la méthode Venot.

c'est ce qui me faisait hésiter à leur enseigner l'écriture en capitale.

de plus j'ai remarqué (sans pouvoir encore lui poser des questions) que ma directrice dans sa classe de petits leur écrit tout uniquement en cursive (enfin pour le moment les jours de la semaine).

Posté(e)

A partir du moment où les enfants ont appris à tenir et manier le crayon et à gérer l'espace graphique selon ce que j'appelle la gestion statique, c'est à dire qu'ils se débrouillent bien avec les dimensions ons et proportions, la tenue de ligne etc. alors ils sont capables de reproduire les capitales, donc de faire un travail de contact avec l'écrit en capitales en attendant d'écrire en cursive.

Je voudrais aussi attirer l'attention sur le terme de "geste", tracer des lignes d'horizontales, d'obliques ou de verticales c'est reproduire des tracés mais ce n'est pas apprendre le geste graphique. L'apprentissage du geste graphique est plus complexe et ne consiste pas à reproduire tel ou tel tracé.

Posté(e)

l'écriture en lettres capitales précède l'écriture en cursive. il n'a jamais été dit qu'il fallait leur faire écrire des textes entiers en lettres capitales, c'est une solution d'attente avant que l'enfant maîtrise la cursive...

et de toute façon ils doivent connaître les lettres dans les trois écritures pour l'entrée au CP, donc je ne vois pas en quoi cela représente une surcharge cognitive pour l'enfant. de plus quand il écrit son prénom ou la date en capitales il s'entraîne à produire des tracés, à espacer régulièrement les lettres, les mots, à écrire "sur une ligne imaginaire",choses qui à mon sens ne sont pas inutiles...

Posté(e)

(...) l'écriture en lettres capitales précède l'écriture en cursive. il n'a jamais été dit qu'il fallait leur faire écrire
des textes entiers
en lettres capitales, c'est une solution d'attente avant que l'enfant maîtrise la cursive(...)
Sûrement que cela a été dit ou écrit (c'est ce qu'on peut comprendre dans ce sujet) mais heureusement cela n'a été écrit dans aucun document d'accompagnement des programmes (à l'époque pas si lointaine où il y en avait d'intéressants).
(...) je ne vois pas en quoi cela représente une surcharge cognitive pour l'enfant. de plus quand il écrit son prénom ou la date en capitales il s'entraîne à produire des tracés, à espacer régulièrement les lettres, les mots, à écrire "sur une ligne imaginaire",choses qui à mon sens ne sont pas inutiles...
La surcharge (cognitive ou pas) est souvent présente dans nos intentions pédagogiques, celle de faire écrire sur ou entre les lignes par exemple (avis qui n'engage que moi là). Je pense aussi, que l'apprentissage des contingences spatiales (complémentaire à celui de la tenue de l'outil) permet de tenir la ligne sans qu'elle soit forcément tracée...
Les élèves de GS sont donc capables d'encoder quelques mots en écriture capitales
(en attendant de le faire en cursive) histoire (c'est pas une histoire là , mais un évènement remarquable dans leur cheminement vers la maîtrise de la langue) de s'approprier le sens de l'écrit ce que Dumont appelle justement la fonction sémantique...

Posté(e)

:D :D

Est-il besoin de rappeler que le développement neurologique varie selon les enfants et que la myélinisation des hémisphères cérébraux prendra de nombreuses années.

La myélinisation des voies motrices des membres supérieurs n’est terminée que vers 6 ou 7 ans. La maîtrise fine de la main et des doigts ne peut intervenir avant et préparer ne veut pas dire apprendre.

Ce n'est pas moi qui le dit ! http://eps-premier-degre.scola.ac-paris.fr/doc2/COPIED1.pdf

MCD

Posté(e)

très intéressant. Enviedespoir peux tu détailler le "geste graphique" s'il te plait?

Posté(e)

Le début de ma réponse dévie un peu mais je rebondis sur ce qui a été dit jusqu'ici sur le prénom et la valeur sémantique de l'écriture.

Le problème avec le prénom c'est que si on le choisit comme entrée dans l'écrit - qu'il soit en capitales ou en cursives - on court le risque de biaiser cette entrée dans l'écrit :

- les prénoms sont d'origine très diverses (y compris bien sûr ceux d'enfants de parents français "de souche" si je peux utiliser cette expression) donc dans de très nombreux cas leur lecture ne répond pas aux règles de lecture du français.

- ils utilisent des lettres différentes d'un prénom à l'autre, donc impossible de mettre en place une progression dans laquelle l'enfant puisse trouver un bénéfice

- les prénoms s'ajoutent souvent à la photo ou la remplace aux porte-manteaux.

Autant de choses qui font que l'enfant perçoit son prénom comme un tout le représentant et non comme un ensemble de lettres renvoyant à l'oral. La lecture qu'il en fait n'est donc pas sémantique mais iconique.

Donc, si on choisit de faire entrer l'enfant dans l'écrit par les capitales en attendant qu'il sache écrire les lettres cursives, il est bon de veiller à ce que ce soit selon une progression qui respecte la technique d'écriture (donc par série de tracés qui eux-mêms mettent en oeuvre les mouvements des doigts et les compétences acquises jusqu'ici pour la préparation à l'enseignement de l'écriture) et à ce que l'écrit renvoie bien pour lui à l'oral afin qu'il en perçoive la valeur sémantique et non le perçoive comme une icone (bon, je me répète).

:D :D

Est-il besoin de rappeler que le développement neurologique varie selon les enfants et que la myélinisation des hémisphères cérébraux prendra de nombreuses années.

La myélinisation des voies motrices des membres supérieurs n’est terminée que vers 6 ou 7 ans. La maîtrise fine de la main et des doigts ne peut intervenir avant et préparer ne veut pas dire apprendre.

Ce n'est pas moi qui le dit ! http://eps-premier-degre.scola.ac-paris.fr/doc2/COPIED1.pdf

MCD

Certes, mais la "foultitude" d'enfants qui écrivaient entre 5 et 6 ans ans après-guerre et le nombre encore non négligeable d'enfant de 5 à 6 ans qui écrivent normalement autorisent à mettre un bémol sur la tendance qu'on pourrait avoir à en déduire qu'on ne peut pas faire écrire un enfant avant 6 / 7 ans.

Attention, je ne dis pas "on doit faire écrire les enfants en maternelle" je dis qu'on peut facilement, c'est à dire sans leur mettre de pression, amener chaque enfant au niveau optimum de ses possibilités et que les constats qui peuvent être fait montrent que des enfants peuvent accéder à un geste d'écriture structuré et suffisamment fluide entre 4 et 6 ans.

très intéressant. Enviedespoir peux tu détailler le "geste graphique" s'il te plait?

J'ai écrit "le geste graphique" pour ne pas écrire "le geste d'écriture", mais tu as bien compris, semble-t-il qu'il s'agissait de cela.

On trouve parfois l'expression "le geste de l'écriture" qui dérive encore dans l'expression "les gestes de l'écriture". "Les gestes de l'écriture " n'a rien à voir avec "le geste d'écriture".

Dans le 1er cas (les gestes ou le geste de l'écriture) on est censé parler des gestes à faire pour écrire. En réalité on part de l'idée qu'il y a des formes à reproduire et on va les faire reproduire par l'enfant et essayer de lui faire mémoriser les gestes qu'il a fait. Ce n'est pas économique et, bien souvent on alourdit encore le processus en faisant décrire au fur et à mesure la trajectoire à suivre. Lorsqu'il procède ainsi, on fait appel à la mémoire sémantique de l'enfant pour tracer l'écriture, si j'ose dire ("je pars de ..., je monte vers..., jusqu'à... " etc. )ce qui ne lui permet pas de penser à ce qu'il écrit. Si, au contraire, on était parti de l'enseignement du geste on aurait mis en oeuvre la mémoire procédurale (celle des savoir-faire, celle qui est mise en oeuvre lorsqu'on apprend à faire du vélo) qui permet à l'enfant d'utiliser en même temps sa mémoire sémantique pour se référer au contenu de l'écrit, au sens de l'écrit.

Dans le 2ème cas, "le geste d'écriture" (on pourrait dire, en linguistique, "l'aspect matériel du procès d'écriture" mais cela obligerait à expliquer ce qu'est un procès ce qui nous aménerait trop loin, je le signale juste pour celles -ceux - qui savent ce qu'est un procès) le mot "geste" doit être pris au sens large, je dirais au sens abstrait, c'est à dire qu'il inclut tout ce qui est impliqué dans l'acte d'écriture que ce soit au sens de "trace graphique" ou au sens de "valeur sémantique".

La préparation à l'écriture inclut donc tout ce qui va techniquement permettre de réaliser l'acte d'écriture on pourrait, du coup, être tenté de dire "les gestes de l'écriture" mais, à ce moment là on aurait tendance à percevoir ces gestes comme des juxtapositions alors que là, il s'agit d'un ensemble de compétences intimement imbriquées.

Par exemple, lorsqu'on apprend à placer la main dans l'axe de l'avant bras et plier les doigts pour que le crayon laisse une trace le résultat est la réalisation de petits traits qui descendent. Cet apprentissage là fait aussi que les traits sont verticaux et de longueur sensiblement analogue. En même temps on a appris par diverses manipulations et collages à assurer le contrôle visuel qui permettra que l'écriture soit régulière. En même temps aussi, en atelier musical on a appris à frapper le tempo de comtines chantées. Tout cela converge pour que l'enfant soit capable d'écrire d'une belle écriture en capitales sous la direction de l'enseignant.

Le geste d'écriture répond donc à la définition suivante de l'écriture : "« L’écriture est le produit d'un geste qui gère l'espace pour laisser sur un support des formes codifiées non symboliques dont l’agencement en lettres puis en mots constitutifs de phrases ou isolés permettra au lecteur qui connaît le code de saisir le sens de l’écrit.» (cf. Le geste d’écriture – 2ème édition – Chapitre 2 – Qu’est-ce que l’écriture – Modélisation de son apprentissage - page 13)

Tu peux mieux encore en percevoir la complexité mais aussi voir toute la richesse de ce qui peut être apporté à l'enfant dans la modélisation que j'ai publiée pour la 1ère fois en 2003 (cf. ici page 3). Tronquer cette modélisation en en supprimant des colonnes comme je l'ai vu sur certains sites la dénature et ne peut être que le fait d'une incompréhension fondamentale du geste d'écriture. On ne peut ni faire l'économie d'une colonne dans la compréhension du mécanisme, ni penser que les compétences de base sont des acquisitions successives : elles sont simultanées.

Voila l'essentiel du "Geste d'écriture", en fait, non, voila le tout du geste d'écriture. Mais ce tout peut être développé pour être explicité (c'est l'objet du livre ; c'est aussi l'objet des cahiers de maternelle).

Il ne faut pas oublier que dans ce tout il y a "l'accès à la fonction sémantique de l'écriture". Cela signifie que l'écrit doit faire sens dès le départ, autrement dit que l'enfant doit être appelé à réfléchir à ce qu'il écrit dès le départ, autrement dit encore supprimer la réflexion pour remplacer l'écriture par de la copie serait ("est", car je l'ai vu) une déviation dommageable par rapport à mes propositions pédagogiques.

Voila , c'est un peu long ; c'est un peu ardu quand on n'a pas l'habitude, mais comme c'est écrit on a la possibilité de le lire et le relire pour meiux comprendre.

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