papillon2704 Posté(e) 7 octobre 2010 Posté(e) 7 octobre 2010 Je ne sais pas où vous avez vu les chefs d'établissement sélectionner les élèves dans le privé ! Nous avons les même élèves que dans le public, des faciles et des moins faciles, mais surtout issus de toutes les classes sociales ... N'importe quoi !! Même dans la campagne profonde, je caricature, les "cas" vont dans le public et les fils de "bourgeois" du coin vont dans le privé. Bien sûr, pas à 100 % (quelques % de chaque vont de l'autre côté), mais il n'y a pas photo que le profil des élèves des écoles privées est LARGEMENT plus aisé que celui des écoles privées de même secteur. Qui pourrait croire le contraire ? Pourquoi ne pas assumer cela ? Y a-t-il une honte à l'admettre ? Qu'après, les enfants de bourgeois soient aussi mal élevés que ceux des cas (voir ma caricature), ça ne m'étonne pas, et que les familles qui ont payé agissent en clients pour obtenir ce qu'elles ont acheté, c'est à dire qu'elles soient plus pénibles que celles du public, je le conçois, mais c'est ça qui fait la difficulté, et pas l'origine sociale des élèves. Et encore, quand l'école privée arrive à garder ses clients, elle n'hésite pas à montrer la porte aux familles d'élèves qui ternissent leur réputation, chose que ne peuvent pas faire les écoles publiques. Et bien, c'est une première, mais je suis d'accord à 100 pour cent. Mon poste d'observation ne fait que confirmer ce que tu écris.
papillon2704 Posté(e) 7 octobre 2010 Posté(e) 7 octobre 2010 Je ne sais pas où vous avez vu les chefs d'établissement sélectionner les élèves dans le privé ! Nous avons les même élèves que dans le public, des faciles et des moins faciles, mais surtout issus de toutes les classes sociales ... N'importe quoi !! Même dans la campagne profonde, je caricature, les "cas" vont dans le public et les fils de "bourgeois" du coin vont dans le privé. Bien sûr, pas à 100 % (quelques % de chaque vont de l'autre côté), mais il n'y a pas photo que le profil des élèves des écoles privées est LARGEMENT plus aisé que celui des écoles privées de même secteur. Qui pourrait croire le contraire ? Pourquoi ne pas assumer cela ? Y a-t-il une honte à l'admettre ? Qu'après, les enfants de bourgeois soient aussi mal élevés que ceux des cas (voir ma caricature), ça ne m'étonne pas, et que les familles qui ont payé agissent en clients pour obtenir ce qu'elles ont acheté, c'est à dire qu'elles soient plus pénibles que celles du public, je le conçois, mais c'est ça qui fait la difficulté, et pas l'origine sociale des élèves. Et encore, quand l'école privée arrive à garder ses clients, elle n'hésite pas à montrer la porte aux familles d'élèves qui ternissent leur réputation, chose que ne peuvent pas faire les écoles publiques. Et bien, c'est une première, mais je suis d'accord à 100 pour cent. Mes observations sur un terrain ou privé et public se tirent la bourre en permanence ne font que confirmer ce que tu écris.
maiden Posté(e) 7 octobre 2010 Posté(e) 7 octobre 2010 Mes observations sur un terrain ou privé et public se tirent la bourre en permanence ne font que confirmer ce que tu écris. Euh, pardon mais ... heing ?
Jaberwocky Posté(e) 7 octobre 2010 Posté(e) 7 octobre 2010 Bon après si certains ne nous croient pas tant pis , je ne vais pas vous détailler les CSP des parents d'élèves de mon école mais ils ne sont en rien des "bourgeois" ! C'est franchement hallucinant ! Comme si de mon côté j'allais m'amuser à dire que les pauvres sont dans le public ! C'est aussi n'importe quoi car c'est totalement faux. Une école publique du 16ème arrondissement de Paris aura surement plus d'élèves bourgeois qu'une école privée du fin fond de la Bretagne! L'origine sociale des élèves provient plus de la situations géographie de l'école que du fait qu'elle soit privée ou publique. Pourquoi suis-je toujours obligée de me justifier parce que je travaille dans le privé ? Les gens croient même que le concours que j'ai passé est plus facile que dans le public. Nous ne sommes pas des sous enseignants qui enseignent à des fils à papa ... Nous sommes confrontés aux mêmes problèmes: manque de moyens, effectifs de plus en plus importants, suppressions des postes et de la formation.
sogna Posté(e) 7 octobre 2010 Posté(e) 7 octobre 2010 Je ne pensais pas un jour parler en faveur de l'enseignement privé moi qui ai fait toute ma scolarité dans le public et qui passe le concours dans le public mais force est de constater que dans l'école privée où est mon fils (inscrit ici pour raison pratique car mon ami est prof dans cet établissement, ce n'était pas mon choix au départ)les horizons sociaux sont très différents. J'étais même surprise, j'avais de gros a priori, mais des familles beaucoup moins aisées, des familles à gros soucis "cohabitent" avec des familles visiblement plus aisées. Je pense tout de même que même si c'est mixte, les parents sont davantage investis.
Boogie44 Posté(e) 7 octobre 2010 Posté(e) 7 octobre 2010 Mes observations sur un terrain ou privé et public se tirent la bourre en permanence ne font que confirmer ce que tu écris. Euh, pardon mais ... heing ? mettez "où" à la place de "ou", ça ira mieux
blabliblo Posté(e) 7 octobre 2010 Posté(e) 7 octobre 2010 Bon après si certains ne nous croient pas tant pis , je ne vais pas vous détailler les CSP des parents d'élèves de mon école mais ils ne sont en rien des "bourgeois" ! C'est franchement hallucinant ! Comme si de mon côté j'allais m'amuser à dire que les pauvres sont dans le public ! C'est aussi n'importe quoi car c'est totalement faux. Une école publique du 16ème arrondissement de Paris aura surement plus d'élèves bourgeois qu'une école privée du fin fond de la Bretagne! L'origine sociale des élèves provient plus de la situations géographie de l'école que du fait qu'elle soit privée ou publique. Pourquoi suis-je toujours obligée de me justifier parce que je travaille dans le privé ? Les gens croient même que le concours que j'ai passé est plus facile que dans le public. Nous ne sommes pas des sous enseignants qui enseignent à des fils à papa ... Nous sommes confrontés aux mêmes problèmes: manque de moyens, effectifs de plus en plus importants, suppressions des postes et de la formation. +1
blabliblo Posté(e) 7 octobre 2010 Posté(e) 7 octobre 2010 Je ne pensais pas un jour parler en faveur de l'enseignement privé moi qui ai fait toute ma scolarité dans le public et qui passe le concours dans le public mais force est de constater que dans l'école privée où est mon fils (inscrit ici pour raison pratique car mon ami est prof dans cet établissement, ce n'était pas mon choix au départ)les horizons sociaux sont très différents. J'étais même surprise, j'avais de gros a priori, mais des familles beaucoup moins aisées, des familles à gros soucis "cohabitent" avec des familles visiblement plus aisées. Je pense tout de même que même si c'est mixte, les parents sont davantage investis. L'investissement des parents devrait être le même dans le public et le privé... Après que ce soit le privé ou le public, selon l'école, les parents sont plus ou moins investis dans la vie de leur école... parfois, public ou privé, les parents prennent l'école plus pour une garderie que pour une école... certains ne sont que consommateurs...ils prennent et ne s'investissent pas. J'ai quelques exemples dans ma classe ... le pire... ce sont eux qui viennent se plaindre quand on sanctionne leurs enfants...
papillon2704 Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Mes observations sur un terrain ou privé et public se tirent la bourre en permanence ne font que confirmer ce que tu écris. Euh, pardon mais ... heing ? mettez "où" à la place de "ou", ça ira mieux au temps pour moi mais je confirme, dans mon coin, il existe une sélection des élèves (parents qui se font éconduire parce que le dossier de leur bambin sent un peu trop fort le RASED...), les CSP ne sont pas présentes dans les même proportions...
kabibi9 Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 j'ai fait toute ma scolarité dans le privé et j'enseigne dans le public par choix mais ce que j'ai pu constater durant ma scolarité c'est que pas mal de mes amis venaient d'un milieu modeste mais les parents se serraient la ceinture pour payer un collège privé à leurs enfants. Certains ne partaient jamais en vacances....j'ai eu la chance de venir d'un milieu favorisé et chaque été je pouvais inviter mes amis qui pour la plupart je vous assure venaient de milieux très modestes. Il ne faut pas tout mélanger, il est vrai que le privé souvent sélectionne ses élèves, pour entrer en 6eme au collège st..., il fallait avoir plus de 16 de moyenne pour intégrer une classe européenne...mais ils récupèrent aussi tous les élèves dont le public se débarrasse... J'ai enseigné dans une école publique sur Montpellier, dans un quartier difficile où l'équipe enseignante était démotivée et où régnaient les mesquineries...sur une classe de 25 élèves tous d'origine étrangère et venant de milieu défavorisé...mes 5 meilleurs élèves ont quitté l'établissement pour le privé.Quand ma directrice me l'a dit j'étais sans voix. Il n'y a donc pas que des riches dans le privé...et ce phénomène s'accentue de plus en plus...beaucoup de parents s'endettent pour offrir les meilleurs établissements à leurs enfants. En ce qui concerne la formation dans le privé, il est clair qu'elle est beaucoup plus difficile car il y a non seulement le concours à passer mais il y en en amont un bon nombre d'entretiens où tout est passé au crible ( parcours scolaire et professionnel, test psychologiques...et puis il y a les suppléances qui permettent aussi une sélection et un chef d'établissement qui commande) De plus, les parents sont très présents car ils payent et il faut leur rendre des comptes. il faut aussi les caresser dans le sens du poil car ils participent financièrement à la vie de l'école. Pour finir et je vais me faire taper mais mes enfants seront scolarisés dans le privé notamment pour le collège et le lycée dans les établissements où j'ai été scolarisée car ils sont excellents. perso avec mon salaire d'enseignante on ne peut pas dire que je roule sur l'or...
Boogie44 Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 j'ai fait toute ma scolarité dans le privé et j'enseigne dans le public par choix mais ce que j'ai pu constater durant ma scolarité c'est que pas mal de mes amis venaient d'un milieu modeste mais les parents se serraient la ceinture pour payer un collège privé à leurs enfants. Certains ne partaient jamais en vacances....j'ai eu la chance de venir d'un milieu favorisé et chaque été je pouvais inviter mes amis qui pour la plupart je vous assure venaient de milieux très modestes. Il ne faut pas tout mélanger, il est vrai que le privé souvent sélectionne ses élèves, pour entrer en 6eme au collège st..., il fallait avoir plus de 16 de moyenne pour intégrer une classe européenne...mais ils récupèrent aussi tous les élèves dont le public se débarrasse... J'ai enseigné dans une école publique sur Montpellier, dans un quartier difficile où l'équipe enseignante était démotivée et où régnaient les mesquineries...sur une classe de 25 élèves tous d'origine étrangère et venant de milieu défavorisé...mes 5 meilleurs élèves ont quitté l'établissement pour le privé.Quand ma directrice me l'a dit j'étais sans voix. Il n'y a donc pas que des riches dans le privé...et ce phénomène s'accentue de plus en plus...beaucoup de parents s'endettent pour offrir les meilleurs établissements à leurs enfants. En ce qui concerne la formation dans le privé, il est clair qu'elle est beaucoup plus difficile car il y a non seulement le concours à passer mais il y en en amont un bon nombre d'entretiens où tout est passé au crible ( parcours scolaire et professionnel, test psychologiques...et puis il y a les suppléances qui permettent aussi une sélection et un chef d'établissement qui commande) De plus, les parents sont très présents car ils payent et il faut leur rendre des comptes. il faut aussi les caresser dans le sens du poil car ils participent financièrement à la vie de l'école. Pour finir et je vais me faire taper mais mes enfants seront scolarisés dans le privé notamment pour le collège et le lycée dans les établissements où j'ai été scolarisée car ils sont excellents. perso avec mon salaire d'enseignante on ne peut pas dire que je roule sur l'or... Une chose est sûr : les enfants de notables (chef d'entreprise, médecins ou spécialistes, cadres sup, gros commerçants, etc...) vont (quasiment) tous dans le privé et ce, effectivement, même si on trouve aussi des familles un peu tuyaux de poêle, avec des difficultés diverses - il faut bien être un peu chrétien, quand même. (je dis ça avec presque pas d'ironie, mais un peu quand même). Juste comme ça, je rappelle que les études statistiques des origines socio-professionnelles des élèves des grandes écoles (vous savez, notre élite éclairée à nous tous les veaux) montre très clairement une sur-représentation très nette des enfants de... ... enseignants. Bien plus que les enfants de cadres, par exemple. (tout ça pour dire que privé ou public, ce sont de toute façon toujours les mêmes qui accèdent aux grandes écoles - vous avez remarqué, je n'ai pas écrit "réussissent"...) Une dernière chose : pour toutes les enquêtes internationales (de l'OCDE notamment), l'ensemble des écoles françaises, privées ou publiques, sont considérées comme relevant du secteur public, car : > il y a contrat, mêmes programmes > inspection > même formation des enseignants > argent public Personnellement, je défends l'idée d'un financement public uniquement réservé aux écoles publiques, et dénonce avec ceux qui l'ont déjà fait les cadeaux fait au privé. Idéologiquement, c'est très clair pour moi - ce qui ne veut pas dire que dans la pratique, je transpose de manière brutale ma position politique en réservant aux enseignants du privé la part de mépris dont je suis capable. J'ai des amis enseignants dans le privé qui y sont rentrés non par conviction mais parce que c'était plus simple que le public. Je ne vais pas les blâmer de ce choix, pas du tout. Seulement, ceux-là ne viendront pas défendre à tout crin leur institution et leur employeur (ils savent d'ailleurs bien à quoi s'en tenir, notamment par rapport à la culture de la petite chefferie qui règne dans certaines directions diocésaines - et qui se (re)sent fort dans la formation, interne, que l'EC donne à ses directeurs et directrices).
kabibi9 Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 oui c'est vrai ce que tu dis... moi je suis d'accord sur le fait que l'enseignement privé ne devrait pas être financé par l'argent public... En France , ce n'est pas clair du tout...
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