papillon2704 Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 oui c'est vrai ce que tu dis... moi je suis d'accord sur le fait que l'enseignement privé ne devrait pas être financé par l'argent public... En France , ce n'est pas clair du tout... Merci Bayrou
FannyW Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Là je crois que tu parles surtout de l'école primaire, parce que dans le secondaire, heureusement que le privé est là quand tu te fais jeter du public, pour comportement ou parce que tu fais tâche dans un établissement de haut niveau. J'en parle en connaissance de cause. C'est grâce au privé que j'ai pu poursuivre de (très) bonnes études. L'an dernier, sur mes 10 CM2 campagnards, 3 sont partis dans le privé, un seul avait un bon niveau scolaire. Les familles dans les trois cas étaient de la classe moyenne modeste ou du milieu ouvrier. Le privé est une mosaïque très diverse, on ne peut pas généraliser entre les prestigieux établissements jésuites des grandes villes et les petites écoles rurales de congrégation. Aujourd'hui le Canard Enchaîné parle de 1600 suppressions de poste à la rentrée prochaine dans le privé, ce qui pourrait entraîner la fermeture d'un bon nombre d'établissements. 1600 postes? INFERNAL! SUR 16000 postes supprimés :TOTAL SUPPRESSIONS DANS LE PUBLIC : 14400 Part du privé: 1 600... Pourtant, 20% du ratio public/privé aurait du donner 3200 postes... Ne parlons pas du passé où c'était pire encore en décalage "favorable" au privé... Voici ce que j'ai lu sur le site sundep Bretagne: Des postes, l’Etat en supprime depuis 2004, et de plus en plus.Mais très inégalement entre privé et public : un chercheur, Jean-Paul Delahaye (Paris V) a montré que durant la période de ‘’croissance’’ des moyens (de 1995 à 2003), le privé avait obtenu 13 % des créations. Dans la période de ‘’décroissance’’ (de 2004 à 2008), le privé n’a lui perdu que 3 700 postes sur 73 300, soit seulement 5% de l’ensemble. Et ce déséquilibre a continué en 2009, 2010. L’enseignement catholique s’aperçoit aujourd’hui que la rentrée 2011 pourrait être très difficile de par les choix politiques du gouvernement qu’il soutient. Ainsi, 1 000 écoles, 100 collèges et 70 lycées privés pourraient disparaître d’ici 2013, avec - préoccupation sociale toute nouvelle - des risques de licenciements de personnels non enseignants et 5 000 à 6 000 postes d’enseignants supprimés. Et du coup, on ne cesse de voir fleurir les témoignages éplorés alors que cela fait des années que le public s'en prend plein la tronche...
FannyW Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 oui c'est vrai ce que tu dis... moi je suis d'accord sur le fait que l'enseignement privé ne devrait pas être financé par l'argent public... En France , ce n'est pas clair du tout... Merci Bayrou Non, merci Debré. La constitution garantit la liberté du choix de l'enseignement, il n'est nulle part écrit son financement.
Pablo Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 oui c'est vrai ce que tu dis... moi je suis d'accord sur le fait que l'enseignement privé ne devrait pas être financé par l'argent public... En France , ce n'est pas clair du tout... Merci Bayrou Non, merci Debré. La constitution garantit la liberté du choix de l'enseignement, il n'est nulle part écrit son financement. + 1
Goëllette Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Il n'y a pas d'école publique. C'est bien ça le plus dramatique, mais c'est une infime partie des endroits. Dans la TRES majeure partie des endroits, POUR DEUX ECOLES A PROXIMITE, que ce soit à la ville ou à la campagne, les CSP des élèves du privé sont LARGEMENT supérieures à celles du public, et les cas BIEN plus nombreux dans le public que dans le privé, ce qui fait TOUTE la différence. Je pense qu'il serait important que vous preniez un jour de congé pour aller observer ce qui se passe réellement dans les écoles publiques difficiles (ou mixtes) car à mon avis, vous n'en imaginez pas le premier instant ! J'ai bien précisé que je caricaturais, en prenant les termes "cas" et "bourgeois", mais mon propos était parfaitement compréhensible. Et nous sommes sur un forum d'enseignants du primaire, donc je ne vois pas pourquoi j'évoquerais le cas du secondaire, dont les problématiques sont différentes, même si je reste persuadée qu'il n'y a malgré tout pas égalité de CSP pour deux établissements proches, l'un public, l'autre privé. Mis à part ça, à quoi servent les 10-15 euros demandés par enfant dans les écoles privées ? Et bien, c'est une première, mais je suis d'accord à 100 pour cent. Mon poste d'observation ne fait que confirmer ce que tu écris. Tout arrive !
chipie01 Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Là je crois que tu parles surtout de l'école primaire, parce que dans le secondaire, heureusement que le privé est là quand tu te fais jeter du public, pour comportement ou parce que tu fais tâche dans un établissement de haut niveau. J'en parle en connaissance de cause. C'est grâce au privé que j'ai pu poursuivre de (très) bonnes études. L'an dernier, sur mes 10 CM2 campagnards, 3 sont partis dans le privé, un seul avait un bon niveau scolaire. Les familles dans les trois cas étaient de la classe moyenne modeste ou du milieu ouvrier. Le privé est une mosaïque très diverse, on ne peut pas généraliser entre les prestigieux établissements jésuites des grandes villes et les petites écoles rurales de congrégation. Aujourd'hui le Canard Enchaîné parle de 1600 suppressions de poste à la rentrée prochaine dans le privé, ce qui pourrait entraîner la fermeture d'un bon nombre d'établissements. 1600 postes? INFERNAL! SUR 16000 postes supprimés :TOTAL SUPPRESSIONS DANS LE PUBLIC : 14400 Part du privé: 1 600... Pourtant, 20% du ratio public/privé aurait du donner 3200 postes... Ne parlons pas du passé où c'était pire encore en décalage "favorable" au privé... Voici ce que j'ai lu sur le site sundep Bretagne: Des postes, l’Etat en supprime depuis 2004, et de plus en plus.Mais très inégalement entre privé et public : un chercheur, Jean-Paul Delahaye (Paris V) a montré que durant la période de ‘’croissance’’ des moyens (de 1995 à 2003), le privé avait obtenu 13 % des créations. Dans la période de ‘’décroissance’’ (de 2004 à 2008), le privé n’a lui perdu que 3 700 postes sur 73 300, soit seulement 5% de l’ensemble. Et ce déséquilibre a continué en 2009, 2010. L’enseignement catholique s’aperçoit aujourd’hui que la rentrée 2011 pourrait être très difficile de par les choix politiques du gouvernement qu’il soutient. Ainsi, 1 000 écoles, 100 collèges et 70 lycées privés pourraient disparaître d’ici 2013, avec - préoccupation sociale toute nouvelle - des risques de licenciements de personnels non enseignants et 5 000 à 6 000 postes d’enseignants supprimés. Et du coup, on ne cesse de voir fleurir les témoignages éplorés alors que cela fait des années que le public s'en prend plein la tronche... Juste pour info, Jean Paul Delahaye n'est pas seulement enseignant à l'université Paris V, il est surtout inspecteur général de l'EN.
maiden Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Je n'ai jamais parlé d'infernal, je parle d'un fait, point barre. Et si pour l'école publique le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux me parait une aberration, le licenciement d'un professeur, même dans le privé, me paraît grave aussi, comme tout licenciement économique. Tout n'est pas noir ou blanc. C'est Charasse qui a fait passer le financement des écoles privées par les communes dont un enfant ne va pas dans l'école publique du village; a priori ça ne partait pas d'une intention droitisante, c'était au contraire pour aider l'école publique. Chez lui dans l'Aveyron, comme chez nous, de vieux maires laissaient crever l'école du village, laissée à l'abandon sans moyens suffisants et dans des locaux dégradés; les parents les mettaient alors dans le privé dans une commune voisine, ce qui ne coûtait pas un radis à la commune. En faisant passer l'obligation de financer aussi le départ dans le privé, le but était d'arrêter la saignée. Seulement évidemment ce qui était efficace pour les petites communes rurales a eu des conséquences lamentables à l'échelle nationale. Je ne suis pas une ardente défenseuse du privé en théorie, n'empêche que ce dernier repêche aussi des éjectés du public, éjectés dont les parents n'auraient pas les moyens de financer seuls la scolarité privée. Chacun pense comme il veut, moi ça ne me dérange pas de payer des impôts pour ces gens-là. Je crois que le vrai souci, c'est de donner des moyens suffisants et adaptés à l'école publique pour qu'elle accueille tous ses élèves comme il faut, et non pas de réclamer à cor et à cri une école unique à pensée unique. Bon je sais que personne n'a réclamé ça ici, mais parfois c'est un peu l'effet que ça me fait.
dhaiphi Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Je ne suis pas une ardente défenseuse du privé en théorie, n'empêche que ce dernier repêche aussi des éjectés du public, éjectés dont les parents n'auraient pas les moyens de financer seuls la scolarité privée. Chacun pense comme il veut, moi ça ne me dérange pas de payer des impôts pour ces gens-là. Au niveau du primaire, cette mesure n'existe pas.
maiden Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Je ne suis pas une ardente défenseuse du privé en théorie, n'empêche que ce dernier repêche aussi des éjectés du public, éjectés dont les parents n'auraient pas les moyens de financer seuls la scolarité privée. Chacun pense comme il veut, moi ça ne me dérange pas de payer des impôts pour ces gens-là. Au niveau du primaire, cette mesure n'existe pas. Je me console donc en mon adversité, Ne requérant aux dieux plus grand félicité Que de pouvoir durer en cette patience. Ô dieux, si vous avez quelque souci de nous, Octroyez-moi ce don, que j’espère de vous, Et pour votre pitié et pour mon innocence. Les Regrets, Du Bellay Je ne suis pas une ardente défenseuse du privé en théorie, n'empêche que ce dernier repêche aussi des éjectés du public, éjectés dont les parents n'auraient pas les moyens de financer seuls la scolarité privée. Chacun pense comme il veut, moi ça ne me dérange pas de payer des impôts pour ces gens-là. Au niveau du primaire, cette mesure n'existe pas. Au niveau du secondaire, l'éjection d'un collège entraîne automatiquement la réinscription à un autre collège, tant que le jeune a moins de 16 ans. Après, hors scolarité obligatoire, c'est sûr que c'est une autre affaire. Et à la campagne, même avant 16 ans, c'est vite une grosse affaire de trouver un RER Et des gens très bien se font éjecter après 16 ans
Pablo Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Je n'ai jamais parlé d'infernal, je parle d'un fait, point barre. Et si pour l'école publique le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux me parait une aberration, le licenciement d'un professeur, même dans le privé, me paraît grave aussi, comme tout licenciement économique. Tout n'est pas noir ou blanc. C'est Charasse qui a fait passer le financement des écoles privées par les communes dont un enfant ne va pas dans l'école publique du village; a priori ça ne partait pas d'une intention droitisante, c'était au contraire pour aider l'école publique. Chez lui dans l'Aveyron, comme chez nous, de vieux maires laissaient crever l'école du village, laissée à l'abandon sans moyens suffisants et dans des locaux dégradés; les parents les mettaient alors dans le privé dans une commune voisine, ce qui ne coûtait pas un radis à la commune. En faisant passer l'obligation de financer aussi le départ dans le privé, le but était d'arrêter la saignée. Seulement évidemment ce qui était efficace pour les petites communes rurales a eu des conséquences lamentables à l'échelle nationale. Je ne suis pas une ardente défenseuse du privé en théorie, n'empêche que ce dernier repêche aussi des éjectés du public, éjectés dont les parents n'auraient pas les moyens de financer seuls la scolarité privée. Chacun pense comme il veut, moi ça ne me dérange pas de payer des impôts pour ces gens-là. Je crois que le vrai souci, c'est de donner des moyens suffisants et adaptés à l'école publique pour qu'elle accueille tous ses élèves comme il faut, et non pas de réclamer à cor et à cri une école unique à pensée unique. Bon je sais que personne n'a réclamé ça ici, mais parfois c'est un peu l'effet que ça me fait. Je ne connais pas l'Aveyron mais chez nous il y a des écoles publiques partout et cela n'empêche pas les écoles privées de ratisser large parfois sur fond de chantage (selon le directeur l'enfant se doit d'être scolarisé au moins en cycle 3 pour avoir une place en collège alors que tous les CM2 qui le demandent sont acceptés ) Notre mairie nous donne beaucoup et pourtant le discours marche (raison officielle: pas de grève...) Je suis pour le libre choix d'enseignement mais pas comme ça ... L'école publique fonctionne dans l'immense majorité des cas je ne vois pas pourquoi les deux systèmes doivent être subventionnés à parts égales. en même temps quand on voit ce que donne l'école HC de bordeaux qui a fait l'objet d'un reportage ça fait peur
Lady Oscar Posté(e) 8 octobre 2010 Posté(e) 8 octobre 2010 Oui Goëllette c'était compréhensible ce terme a plusieurs sens dont aucun n epeut s'appliquer à mes élèves, et c'est donc pourquoi j'ai précisé que mes parents d'élèves n'ont rien de bourgeois (niveau argent et situation sociale), en réalité: j'ai regardé aujour'hui et j'ai une personne qui correspond à "bourgeois". Sinon les rétributions demandées aux parents: cela sert majoritairement à payer le personnel (asem, ménage)mais aussi les travaux de rénovation, la location de la photocopieuse, les assurances des locaux, le chauffage, l'eau, l'électricité et compléter le budget de la mairie pour les fournitures scolaires et mobilier. Ca n'est pas pour mes vacances Sinon pour l'absence d'école publique dans une ville, ça n'est pas si rare que ça en campagne: deux communes à moins de 15 km de chez moi n'ont qu'une école privée, sinon j'ai déjà travaillé dans 3 communes n'ayant pas d'école publique (et je n'ai pas énormément d'ancienneté!). Je trouve ça anormal, plusieurs amis PE dans le public se voient confrontés à ce choix et iront vers le privé malgré eux alors qu'auparavant ils ne voulaient pas du tout mettre leur enfant dans le privé. Je pense que les grosses différences "sociales-métiers-revenus" se font en centre ville ou alors à partir du collège mais hors de ça la différence est minime ou inexistente en campagne (y compris proche des grandes villes) donc le "LARGEMENT" me semble complétement faux. Sinon pour le jour de congé pas la peine: j'ai plusieurs amis en ZEP dans le public mais également d'autres qui sont en campagne comme moi, je fais très bien la différence. J'ai moi-même effectué une partie de ma scolarité en ZEP et dans le privé. Ce conseil vaut peut-être aussi d'être donné dans le sens inverse
Goëllette Posté(e) 9 octobre 2010 Posté(e) 9 octobre 2010 Je connais TRES bien l'école privée, j'en ai plusieurs autour de mon école, j'ai des amis dont les enfants y sont inscrits, c'est donc en parfaite connaissance de cause que je réitère mes propos. Il n'y a aucun début d'équivalent entre privé et public de même quartier ! Il y a effectivement parfois un ou deux élèves par classe dans le privé dont la csp est similaire aux 2/3 des élèves de l'école publique d'à côté. Ca fait une énorme différence dans la gestion de la classe et de ces élèves. Cela dit, ça n'empêche pas les enseignants du privé d'être compétents. Ce n'est pas le sens de mon propos.
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