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Voici un article paru sur la vision du PS sur l'école intitulé Education : le PS propose une rupture dans sa vision de l'école.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/18/education-le-ps-propose-une-rupture-dans-sa-vision-de-l-ecole_1427541_3224.html

A l'heure où les lycéens et les étudiants manifestent leur désarroi dans les rues, Le Monde révèle le programme éducation que le Parti socialiste va présenter à ses militants. Intitulé "Education et formation pour l'égalité", le texte va être ensuite proposé à la convention sur l'égalité réelle qui se tiendra samedi 11 décembre.

Attendu, puisqu'il constituera le socle du programme éducatif du candidat à la présidentielle de 2012, ce travail constitue une rupture dans la vision de l'école du parti de Martine Aubry. Il a été mené par Bruno Julliard, secrétaire à l'éducation du PS depuis le Congrès de Reims de 2008.

Trois priorités sont proposées par le Parti socialiste : le primaire, où le PS estime nécessaire de concentrer des moyens pour prévenir l'échec lourd ; les établissements difficiles, où les moyens ne doivent plus être uniformes mais distribués en fonction des besoin des établissements et des projets qu'ils mettent en œuvre ; et la transformation du métier d'enseignant.

•Cinq jours d'école. Le texte propose de mieux répartir les heures de cours sur l'année et la journée en raccourcissant les vacances d'été, en organisant une semaine de cinq jours éducatifs comprenant un temps de loisir culturel et incluant les devoirs du soir.

•Un collège sans redoublement. Dans le collège rénové, on ne redoublera plus, les enseignements seront plus transversaux, les parcours individualisés et des métiers nouveaux créés pour aider les plus en difficulté, au côté d'enseignants surnuméraires. "Nous proposons la participation d'enseignants du primaire au collège et réciproquement dans le cadre de projets communs", précise aussi le texte.

•Des enseignants revalorisés avec contrepartie. Traditionnel électorat de base du parti, les enseignants se voient proposer une nouvelle définition de leur métier. Il s'agit de prendre en compte l'ensemble des tâches qu'ils réalisent et non plus seulement leur nombre d'heures de cours. La possibilité d'enseigner deux disciplines en collège est évoquée. Les enseignants pourraient choisir au cours d'une formation initiale reconstruite, de s'initier à l'enseignement d'une seconde discipline. Et à la clé de tout cela, il y aurait une revalorisation.

Des établissements plus autonomes astreints à plus de mixité. La nouvelle architecture proposée passe par l'octroi de plus d'autonomie pour les établissements, la dotation horaire devant laisser une marge de manœuvre aux équipes éducatives pour renforcer leur projet. En revanche, les établissements devront panacher le recrutement de leurs élèves. "Il faut dépasser la logique strictement territoriale et introduire des critères sociaux et scolaire dans le nouveau dispositif de sectorisation, notamment en créant un indice de mixité sociale", précise le document.

Astreindre l'enseignement privé à des contraintes. "Une juste contrepartie du financement public dans les établissements privés sous contrat impose qu'ils soient soumis aux mêmes objectifs de mixité, et donc qu'ils entrent dans la sectorisation", précise Bruno Julliard. Aujourd'hui, les enseignants du privé sous contrat sont payés par l'Etat, mais les établissements choisissent librement leurs élèves.

•Une seconde chance. Chaque sortant du système éducatif doit partir avec en poche un compte formation individuel à deux étages. Le premier étage étant un complément à sa formation initiale utilisable dans les deux ans après la sortie de la formation, le second serait utilisable tout au long de la vie.

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Rien que le premier point me fait bondir.

Là-dedans, je ne vois que de la démagogie, surtout à destination des familles, puisque par tous ses faits, elles se retrouvent complètement déresponsabilisées de la scolarité de leurs enfants.

J'ai du mal à croire que ça puisse participer à quelque chose de positif.

Je précise que ma réflexion n'est en rien politique, je commente juste ce qui est écrit.

Posté(e)

Voici un article paru sur la vision du PS sur l'école intitulé Education : le PS propose une rupture dans sa vision de l'école.

http://www.lemonde.f...27541_3224.html

A l'heure où les lycéens et les étudiants manifestent leur désarroi dans les rues, Le Monde révèle le programme éducation que le Parti socialiste va présenter à ses militants. Intitulé "Education et formation pour l'égalité", le texte va être ensuite proposé à la convention sur l'égalité réelle qui se tiendra samedi 11 décembre.

Attendu, puisqu'il constituera le socle du programme éducatif du candidat à la présidentielle de 2012, ce travail constitue une rupture dans la vision de l'école du parti de Martine Aubry. Il a été mené par Bruno Julliard, secrétaire à l'éducation du PS depuis le Congrès de Reims de 2008.

Trois priorités sont proposées par le Parti socialiste : le primaire, où le PS estime nécessaire de concentrer des moyens pour prévenir l'échec lourd ; les établissements difficiles, où les moyens ne doivent plus être uniformes mais distribués en fonction des besoin des établissements et des projets qu'ils mettent en œuvre ; et la transformation du métier d'enseignant.

•Cinq jours d'école. Le texte propose de mieux répartir les heures de cours sur l'année et la journée en raccourcissant les vacances d'été, en organisant une semaine de cinq jours éducatifs comprenant un temps de loisir culturel et incluant les devoirs du soir.

•Un collège sans redoublement. Dans le collège rénové, on ne redoublera plus, les enseignements seront plus transversaux, les parcours individualisés et des métiers nouveaux créés pour aider les plus en difficulté, au côté d'enseignants surnuméraires. "Nous proposons la participation d'enseignants du primaire au collège et réciproquement dans le cadre de projets communs", précise aussi le texte.

•Des enseignants revalorisés avec contrepartie. Traditionnel électorat de base du parti, les enseignants se voient proposer une nouvelle définition de leur métier. Il s'agit de prendre en compte l'ensemble des tâches qu'ils réalisent et non plus seulement leur nombre d'heures de cours. La possibilité d'enseigner deux disciplines en collège est évoquée. Les enseignants pourraient choisir au cours d'une formation initiale reconstruite, de s'initier à l'enseignement d'une seconde discipline. Et à la clé de tout cela, il y aurait une revalorisation.

Des établissements plus autonomes astreints à plus de mixité. La nouvelle architecture proposée passe par l'octroi de plus d'autonomie pour les établissements, la dotation horaire devant laisser une marge de manœuvre aux équipes éducatives pour renforcer leur projet. En revanche, les établissements devront panacher le recrutement de leurs élèves. "Il faut dépasser la logique strictement territoriale et introduire des critères sociaux et scolaire dans le nouveau dispositif de sectorisation, notamment en créant un indice de mixité sociale", précise le document.

Astreindre l'enseignement privé à des contraintes. "Une juste contrepartie du financement public dans les établissements privés sous contrat impose qu'ils soient soumis aux mêmes objectifs de mixité, et donc qu'ils entrent dans la sectorisation", précise Bruno Julliard. Aujourd'hui, les enseignants du privé sous contrat sont payés par l'Etat, mais les établissements choisissent librement leurs élèves.

•Une seconde chance. Chaque sortant du système éducatif doit partir avec en poche un compte formation individuel à deux étages. Le premier étage étant un complément à sa formation initiale utilisable dans les deux ans après la sortie de la formation, le second serait utilisable tout au long de la vie.

Oui et bien leur vision n'est pas la mienne, à commencer par une semaine de 5 jours avec un raccourcissement des vacances d'été , sans compter que ce n'est pas de notre ressort que d'assurer le périscolaire et les devoirs!

Posté(e)

Tout le monde veut nous faire travailler plus !

Pour ce qui est de gagner plus, par contre...

+1 :devil_2:

Posté(e)

Avant de donner mon avis, il serait intéressant de ne pas réagir à chaud mais lire les différentes versions proposées par la presse (en général) et celle qui suit semble plutôt bien argumentée en reprenant l'historique de la relation entre le Parti Socialiste et le monde de l'éducation.

autre article

Ensuite, il faut voir avant de juger.

Si ces propositions feront l'objet d'une discussion participative, alors cela peut évoluer vers quelque chose de pas mal.

Quant à la démagogie, c'est trop facile. Le vainqueur de 2007 en a usé et abusé : On voit ce que cela donne!

Entre le moins pire et l'actualité, le choix sera vite fait pour moi!

De plus, j'aime bien qu'on reparle de l'école privée avec, cette fois-ci, un bon coup de poing sur la table face à l'hypocrisie en ce domaine ;)

Je souligne qu'il est inutile de ressortir la énième petite école de cambrousse qui accepte tous les cas pour simplement survivre (tout en se permettant un écrémage des plus difficiles, soit dit en passant (j'ai de nombreux exemples par mon coin)). Bref, l'arbre qui cache la forêt.

Posté(e)

Bonnet blanc....

Les caisses sont vides.... Le travail engagé est juste à poursuivre....

Blanc Bonnet.....

Posté(e)

Bonnet blanc....

Les caisses sont vides.... Le travail engagé est juste à poursuivre....

Blanc Bonnet.....

Il est sûr que si on se maintient à un tel constat, cela ne va guère avancer.

Il y a ceux qui participent aux menus et même si parfois, le menu d'un jour ne correspond pas à ses aspirations, il l'accepte pour l'ensemble de la communauté.

Il y a ceux qui mangent à la cantine avec un plat unique, en maugréant avec facilité.

La deuxième catégorie fait légion, malheureusement.

Posté(e)

Rien que le premier point me fait bondir.

Perso, je choisis celui-ci :

"Il faut dépasser la logique strictement territoriale et introduire des critères sociaux et scolaire dans le nouveau dispositif de sectorisation, notamment en créant un indice de mixité sociale"

La mixité sociale, autre vieille lune qui se heurtera à la réalité des faits comme à l'habitude.

Posté(e)
Un collège sans redoublement. Dans le collège rénové, on ne redoublera plus, les enseignements seront plus transversaux, les parcours individualisés et des métiers nouveaux créés pour aider les plus en difficulté, au côté d'enseignants surnuméraires. "Nous proposons la participation d'enseignants du primaire au collège et réciproquement dans le cadre de projets communs",

Transversalité, individualisation > Blabla démagogique, avec des tas de paperasses pour faire joli. On connaît déjà.

Des échanges collège / primaire ? Ben voyons. Super pour faire joli sur papier, dans la réalité : n'importe quoi, activités peu productives et chronophages. Il n'est qu'à songer à ces merveilleuses liaisons cycle 3 / 6ème où on s'entend dire pendant 3 heures qu'on est des gros nuls qui envoyons au collège des enfants qui ne savent pas reconnaître un COD.

Le privé ? N'y toucheront pas. La plupart y mettent leurs enfants ... :whistling:

Posté(e)

La question du redoublement est en lien direct avec la recherche en science de l'éducation, et avec les évaluations internationales (comme PISA) : toutes ont montré que le redoublement ne servait majoritairement pas les élèves qui redoublent, d'une part, et d'autre part que les pays qui ne l'utilisaient pas/plus avaient de bien meilleurs résultats

ceci dit je me contente ici de relayer cette info, histoire d'anticiper leur argumentation sur ce sujet - je n'ai guère d'opinion là-dessus, pas assez d'expérience et de connaissances, donc évitez de me tomber dessus, je ne cautionne ni ne conspue.

Le PS compte dans ses membres (et conseillers, et "spécialistes" de l'éducation) des universitaires et des chercheurs ; c'est ainsi une partie d'une certaines frange de la recherche en la matière qui est derrière certaines des propositions.

La question des passerelles premier et second degré est ancienne : les instituteurs ont été baptisés "prof des écoles" dans cette optique déjà - mais à l'époque, la puissance de l'autonomie (historiquement construite) de l'univers "primaire" avait été largement sous estimée, et ça avait foiré. Cependant, on garde les traces de cette volonté d'unifier le monde des "professeurs" du fait qu'ils et elles s'appellent tous... "professeurs" maintenant. M'étonnes pas que ça revienne ça : certains didacticiens défendent (pas trop fort) une évolution du métier de "prof des écoles" qui consisterait en une spécialisation par discipline - c'est à dire la fin du principe "une maîtresse / une classe" et la fin de la polyvalence des enseignants du primaire. Bon à savoir que ça existe, parce que ça va émerger dans le futur, probablement.

La question de la "mixité sociale" c'est peut-être une "vieille lune" comme dit Dhaiphi mais ça n'empêche en rien de l'abandonner. Ce qui est plutôt une vieille lune c'est la façon dont ont été pensées les politiques qui se proposaient d'y tendre : aucune cohérence, puisque l'immobilier n'est absolument pas encadré de ce point de vue là et que la loi SRU n'est respecté dans aucune communes riches (lesquelles ne veulent pas de pauvres, on se mélange pas non mais). Une première cohérence aurait été de poser des sanctions financières tellement importantes qu'aucune commune n'aurait pu s'y soustraire. Seulement, on mesure la volonté politique aussi (et surtout) aux possibilités laissées de contourner la loi (à ce propos, j'en propose une pour pendre tous les conseillers fiscaux).

Mais comment défendre l'abandon d'une organisation sociale basée sur autre chose qu'une ségrégation sans aucune entrave ? C'est bien joli Dhaiphi de pointer les "vieilles lunes", mais il n'empêche qu'il n'est décemment pas possible de l'abandonner, puisque le faire serait favoriser grandement un mouvement qui est déjà bien à l'œuvre, c'est entendu.

Ceci étant dit, je ne me sens aucunement proche du PS, je ne fais ici que réagir aux réactions, je ne défends pas leur programme (que je connais mal).

Posté(e)

Les évaluations PISA sont conçues par... l'OCDE. :whistling:

Bon, je dis ça, je dis rien... :rolleyes:

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