Examen de passage en 6e

[Mogwli]

Ben tu sais, chui pas un poulpe, moi... juste une vulgaire instit de base !

C'est vrai que par moments, il y a de quoi être franchement démoralisé, quand on voit tout ce qui nous tombe sur le coin de la figure, et que, dans certains cas, les luttes n'aboutissent pas, comme pour les retraites.

Mais heureusement, il y a aussi plein de cas, même en cette période, où l'on peut gagner. Les EPEP par exemple, ça fait des années qu'ils essaient de les mettre en place et pour l'instant, ils ont dû reculer à chaque fois, devant l'opposition des enseignants, des parents d'élèves et de nombreux maires.

Alors même s'ils les ont rebaptisés, leurs satanés EPEP qui deviennent des E2P (ils nous prennent vraiment pour des crétins ; peut-être qu'ils s'imaginent qu'on va les confondre avec le petit R2D2 si sympa de Star Wars !), à nous de nous battre et de leur montrer qu'on n'en veut pas davantage. Pour l'instant, nous avons un avantage, c'est que nous ne sommes pas tout seuls, puisque les parents et les maires sont aussi sur leurs gardes.

Quant au Statut, qui est indissociable des principes mêmes et du fonctionnement de l'Ecole républicaine et qu'ils ont donc dans le collimateur, il va vraiment falloir que toute la profession se réveille, d'autant qu'on a un groooos effort de pédagogie à faire pour expliquer aux parents en quoi ça les concerne eux aussi. Je suis sûre que même pour beaucoup de collègues, ce n'est pas une évidence.

Et première bataille à ne pas rater dans la défense du Statut : celle des rythmes scolaires, en refusant de se laisser piéger par cette pomme de discorde, qui ne peut que semer la zizanie entre collègues au sein des équipes pédagogiques, entre collègues et parents au sein des écoles...

Si nous acceptons que nos obligations de services ne soient plus définies nationalement par notre ministère, mais localement, en fonction de projets et des desideratas des parents et des mairies, les carottes seront cuites. En revanche, si nous refusons par exemple d'inscrire le fameux débat à l'ordre du jour du conseil d'école (ce qui est parfaitement légal), ça sera un premier pas dans la résistance.

Donc rien n'est perdu, mais il va falloir se battre énergiquement (et intelligemment !).

[LouisBarthas]

On peut lire dans le programme du PS :

...les moyens ne doivent plus être uniformes mais distribués en fonction des besoin des établissements et des projets qu'ils mettent en œuvre ; (...)

Des établissements plus autonomes astreints à plus de mixité. La nouvelle architecture proposée passe par l'octroi de plus d'autonomie pour les établissements, la dotation horaire devant laisser une marge de manœuvre aux équipes éducatives pour renforcer leur projet.

Nous proposons la participation d'enseignants du primaire au collège et réciproquement dans le cadre de projets communs.

Et dans celui de J.F. Copé :

Tout d'abord, le directeur doit devenir un vrai «patron» qui recrute et évalue annuellement ses enseignants au regard du projet pédagogique défini en commun.

Il semble qu'il existe un certain consensus droite-gauche sur la question du projet...

[Invité mufab]

Moi ça m'agace ce mot "projet" à toutes les sauces. Je ne sais même plus ce que ça signifie: mise en oeuvre du projet de circo ? Projet d'école ? Projet "Jardin au fond de la cour" ? Projet de classe découverte ? Projet pédagogique pour l'agrément d'intervenants extérieurs (sic)? Projet personnalisé-individualisé-d'intégration ? Projet "élevage de tétards ?"

Pffff...

Donc rien n'est perdu, mais il va falloir se battre énergiquement (et intelligemment !).

Projet résistance alors !

[Invité mufab]

je parie sur le directeur d'école - administrateur - manager appelé à recruter sa propre équipe (en plus y'aura déjà des masterisés dans les starting-blocks, sans concours)

Sans aller jusque-là, on peut imaginer un recrutement d'auxiliaires, directement nommés par l'inspection sur critères d'études, + entretien ça fait sérieux. Rien à inventer, ça s'est déjà fait pendant 40 ans dans le 2nd degré, via le Rectorat.

Tout d'abord, le directeur doit devenir un vrai «patron» qui recrute et évalue annuellement ses enseignants au regard du projet pédagogique défini en commun.

Quel que soit le patron, si tu n'as pas de boulot, t'es bien obligé de l'intégrer le projet commun, non, et d'aller dans le sens du vent.

Imaginons un entretien d'embaûche dans quelques années :

"Le premier axe du projet d'école de cette équipe est l'aide des enfants en difficulté. Trouvez-vous qu'il réponde à un réel besoin socio-économique au regard du contexte de l'école ?"

Trop fass, comme dirait Mogwli.

- Moi j'aime bien les Converse du 1er candidat ! Quel dynamisme !

- Tu rigoles , c'est des fausses de chez Aupré. T'as pas vu les yeux du deuxième ?

- Un peu jeune, Mesdames. Le 3ème portait une cravate, comme marque de respect envers la hiérarchie. Ce sera lui.

[Boogie44]

Moi ça m'agace ce mot "projet" à toutes les sauces. Je ne sais même plus ce que ça signifie: mise en oeuvre du projet de circo ? Projet d'école ? Projet "Jardin au fond de la cour" ? Projet de classe découverte ? Projet pédagogique pour l'agrément d'intervenants extérieurs (sic)? Projet personnalisé-individualisé-d'intégration ? Projet "élevage de tétards ?"

Pffff...

Donc rien n'est perdu, mais il va falloir se battre énergiquement (et intelligemment !).

Projet résistance alors !

Il y a une formule de Pierre Bourdieu qui résume assez bien je trouve cette manie du "projet" (qui est, avec le "réseau", selon Boltanski et Chiapello, les deux notions phares du "nouvel esprit du capitalisme"), manie qu'on retrouve absolument partout, mais particulièrement dans le monde éducatif.

Selon lui, le risque, à force d'invocation incessante de "projet" à toutes les sauces et pour n'importe quoi, peut bien souvent conduire à ne faire que "lister le probable" - ce qui ne sert absolument à rien.

[Invité vudici]

Vous trouvez pas qu'on devrait mettre en place un examen de passage pour devenir ministre ?

Ils prennent vraiment n'importe qui, ces derniers temps... il serait temps de remettre un peu de management dans tout ça !

Si vous voulez, on solde les nôtres... Ils n'arrivent même pas à ... devenir ministres!

[Invité vudici]

Vous trouvez pas qu'on devrait mettre en place un examen de passage pour devenir ministre ?

Ils prennent vraiment n'importe qui, ces derniers temps... il serait temps de remettre un peu de management dans tout ça !

Si vous voulez, on solde les nôtres... Ils n'arrivent même pas à ... devenir ministres!

Z'y va, envoie-nous un ministre flamand, au moins, je ne comprendrai pas quand il dira des domheid.

Ils parlent français, tu sais:

bon, ça c'est un faux, d'accord.

http://vimeo.com/14687089 ... mais celui-là est vrai, j'te promets! ( Il a aussi dit " ... soixante-dix ... oui, vous les Wallons, vous disez septante, mais moi je parle correctement..."

[LouisBarthas]

Génial ! Merci.

Je l'avais déjà entendu mais je ne savais pas qui c'était.

[Nao]

8 ans ?

Cela fait près de 20 ans que les partis au pouvoir, du PS à l'UMP, pilonnent l'Ecole publique de la maternelle à l'université. Et pas que l'Ecole publique d'ailleurs. Tous les services publics y passent ; il faut voir par exemple dans quel état se trouve à présent l'Hôpital public (et ses personnels, qui s'épuisent à essayer d'y maintenir un niveau de soin décent et un minimum d'humanité). Sans parler de notre système de protection sociale, incompatible avec les diktats de Bruxelles et du FMI.

Oui, en 20 ans, les dégâts causés sont considérables.

Et si le choix en 2012 se limite entre le programme d'un Sarkozy (ou équivalent) d'une part et le programme d'un Strauss-Kahn (ou équivalent) d'autre part, ça continuera. Est-ce cela que nous voulons ?

- Pas moi, dit le canard !

- Ni moi, dit le dindon !

- Eh bien, tant pis pour eux, dit la petite poule rousse, ce ne sera pas moi non plus !

FannyW, as-tu réellement vu des défenseurs de l'UMP, ici ? Selon moi, défendre l'UMP quand on est fonctionnaire, c'est comme si une mouche défendait les droits des araignées ...

Ah mais dans mon école, j'en connais beaucoup, figure-toi !!!!!!!

[mra]

On peut lire dans le programme du PS :

...les moyens ne doivent plus être uniformes mais distribués en fonction des besoin des établissements et des projets qu'ils mettent en œuvre ; (...)

Des établissements plus autonomes astreints à plus de mixité. La nouvelle architecture proposée passe par l'octroi de plus d'autonomie pour les établissements, la dotation horaire devant laisser une marge de manœuvre aux équipes éducatives pour renforcer leur projet.

Nous proposons la participation d'enseignants du primaire au collège et réciproquement dans le cadre de projets communs.

Et dans celui de J.F. Copé :

Tout d'abord, le directeur doit devenir un vrai «patron» qui recrute et évalue annuellement ses enseignants au regard du projet pédagogique défini en commun.

Avant que les enseignants du primaire et du secondaire bossent ensemble il faudra d'abord travailler sur le fait qu'ils ne sont pas sur la même planète et font parfois preuve d'un mépris réciproque

L'éducation Nationale est morte, tout le monde l'a laissée crever, alors moi perso je cherche une façon de quitter le navire avant qu'il ne coule, voire radicale, et pas seulement l'éd nat d'ailleurs

Il semble qu'il existe un certain consensus droite-gauche sur la question du projet...

[papillon2704]

1. Je vois quand même beaucoup de divergences entre ces deux textes.

2. Le clivage gauche droite ne se résume pas au clivage UMP/PS selon moi.