boubiz Posté(e) 15 novembre 2010 Posté(e) 15 novembre 2010 Dans mon école, j'accueille pour les arts visuels des CM1/CM2 ravis d"être en inclusion dans la CLIS. Ils apprécient les séances et se mélangent sans aucune gêne avec mes élèves. C'est plutôt agréable et mes élèves se sentent de ce fait mis en valeur: ce n'est pas eux qu'on "accueille" mais eux qui accueillent. Ben voilà. C'est exactement ce que j'évoquais sans même savoir que ce fût possible. Et les autres élèves de Cm1-Cm2, que font-ils pendant qu'un groupe est dans ta classe ? Ils font soit musique soit arts visuels mais dans leur propre classe! Et en général ils réclament la CLIS! En gros, c'est devenu une récompense dans cette classe de venir avec nous! Pareil: la CLIS et le CP se mélangent pour le chant, des projets entre les classes se font...enfin j'ai de la chance d'avoir des collégues excellents!
Kléa Posté(e) 15 novembre 2010 Posté(e) 15 novembre 2010 Une question Racasse : Pendant l'inclusion de tes élèves, tu fais quoi, toi ? les élèves ne sont pas tous inclus en même temps, il nous reste toujours un groupe avec lequel travailler... enfin chez moi c'est comme ça que ça marche. Comme les collègues, je n'ai jamais plus de 2 élèves en inculsions en même temps. Ce qui est d'ailleurs très gênant pour s'organiser et reprendre ce que ces élèves ont raté car il ne s'agit pas toujours de la même discipline pour les deux et encore moins des mêmes groupes en français ou en maths. Alors, les inclusions, pour nous c'est vraiment un véritable casse-tête. Et si on y ajoute les prises en charges... Je préfère de loin les avoir tous (sans AVS) !! Parce que je ne suis pas là pour les occuper et les garder mais pour leur donner le maximum de bagages pour la suite. A eux, plus encore qu'à d'autres ! Mais, il faut les préparer à la suite, leur faire garder un lien avec l'"ordinaire" et les intégrer aux autres élèves et à l'école. Comme la plupart des collègues de clis, dès que possible, nous décloisonnons, menons des projets (sportifs, citoyenneté, arts plastiques, sorties,..) plus ou moins longs avec les autres classes et mêmes les autres écoles, nous participons (très) activement à la vie de l'école,... tout ce qui permet à nos élèves de cotoyer les autres sans se sentir la 5ème roue du carosse ! Les derniers posts reflètent bien le malentedu et le manque d'informations de certains sur le rôle et la place des CLIS. Il y a une différence FONDAMENTALE entre les classe de perfectionnement et les clis: le handicap. Là où l'on s'occupe de difficultés - plus ou moins sévères - de l'autre on fonctionne avec des handicaps reconnus par des professionnels et des commissions spécialisées.
toulolotte Posté(e) 15 novembre 2010 Posté(e) 15 novembre 2010 Alors, les inclusions, pour nous c'est vraiment un véritable casse-tête. Et si on y ajoute les prises en charges... Je préfère de loin les avoir tous Tout à fait d'accord Kléa ! Il y a des moments où je me dis que mon travail serait plus simple sans les inclusions et les prises en charges ..... Mais lorsque les inclusions sont bien réfléchies et que l'enfant se sent bien, il y a un réel intérêt , alors ... on fait !
JBB Posté(e) 15 novembre 2010 Posté(e) 15 novembre 2010 Les derniers posts reflètent bien le malentedu et le manque d'informations de certains sur le rôle et la place des CLIS. Il y a une différence FONDAMENTALE entre les classe de perfectionnement et les clis: le handicap. Là où l'on s'occupe de difficultés - plus ou moins sévères - de l'autre on fonctionne avec des handicaps reconnus par des professionnels et des commissions spécialisées. Les classes de perf ont disparu depuis bien longtemps... On y accueillait déjà les deux "catégories" de population, très petits QI, grands pénibles, élèves en difficulté scolaires etc etc... Un vrai mélange détonnant... La priorité est donné depuis au "handicap" et résultat des courses, les collègues des classes dites ordinaires se coltinent la "simple" grande difficulté scolaire, massive, sévère, persistante qu'ils doivent "traiter" à grands coups de PPRE, heures d'AP, de stage sde vacances (les deux derniers "dispositifs" étant "résevés" aux clients volontaires...). Bien évidemment tous ces clients seront "détectés", "comptés" lors des opérations d'évaluations nationales qui "permettront" aux dits collègues de se rendre compte que leurs (ceux des collègues) résultats ne sont vraiment pas bons... Différence fondamentale peut-être, mais déshabiller Pierre pour habiller Paul... A lire certaines interventions, même certains collègues de CLIS s'arrachent les cheveux avec certains de leurs clients et on peut se dire que les autres élèves ne doivent pas avoir des conditions d'apprentissage au top... JBB
boubiz Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 Alors, les inclusions, pour nous c'est vraiment un véritable casse-tête. Et si on y ajoute les prises en charges... Je préfère de loin les avoir tous Tout à fait d'accord Kléa ! Il y a des moments où je me dis que mon travail serait plus simple sans les inclusions et les prises en charges ..... Mais lorsque les inclusions sont bien réfléchies et que l'enfant se sent bien, il y a un réel intérêt , alors ... on fait ! Ici aussi dur dur les inclusions! / Mais les élèves aiment vraiment, ils sont fiers de ce qu'ils font dans les autres classes.
Goëllette Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 uestion bête : Mais pour le coup, si ces inclusions ressemblent aux décloisonnement que nous avons toujours faits, pourquoi changer leur nom ? (S'il n'y a pas de mauvaise idée derrière tout ça ... )
Invité mufab Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 uestion bête : Mais pour le coup, si ces inclusions ressemblent aux décloisonnement que nous avons toujours faits, pourquoi changer leur nom ? (S'il n'y a pas de mauvaise idée derrière tout ça ... ) Je pense que Goëllette veut exactement dire ce qu'elle dit, mais qu'elle n'ose pas le dire exactement.
boubiz Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 La politique aurait des arrières pensées! Noooon impossible! :devil_2: Je crois que lorsqu'on se penche sur la définition d'inclusion, la gestion politiques etc...la réponse est claire pour l'avenir des CLIS....
JBB Posté(e) 16 novembre 2010 Posté(e) 16 novembre 2010 uestion bête : Mais pour le coup, si ces inclusions ressemblent aux décloisonnement que nous avons toujours faits, pourquoi changer leur nom ? (S'il n'y a pas de mauvaise idée derrière tout ça ... ) Je pense que Goëllette veut exactement dire ce qu'elle dit, mais qu'elle n'ose pas le dire exactement. J'ose une traduction : Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... JBB
Goëllette Posté(e) 17 novembre 2010 Posté(e) 17 novembre 2010 uestion bête : Mais pour le coup, si ces inclusions ressemblent aux décloisonnement que nous avons toujours faits, pourquoi changer leur nom ? (S'il n'y a pas de mauvaise idée derrière tout ça ... Je pense que Goëllette veut exactement dire ce qu'elle dit, mais qu'elle n'ose pas le dire exactement. Passé 23h, j'ai du mal à savoir moi-même ce que je veux dire, ou quoi ? La politique aurait des arrières pensées! Noooon impossible! Je crois que lorsqu'on se penche sur la définition d'inclusion, la gestion politiques etc...la réponse est claire pour l'avenir des CLIS.... Des CLIS, et des classes "banales", pour le coup ! uestion bête : Mais pour le coup, si ces inclusions ressemblent aux décloisonnement que nous avons toujours faits, pourquoi changer leur nom ? (S'il n'y a pas de mauvaise idée derrière tout ça ... ) Je pense que Goëllette veut exactement dire ce qu'elle dit, mais qu'elle n'ose pas le dire exactement. J'ose une traduction : Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... JBB Et plus le flacon est gros, plus on boit la tasse !
JBB Posté(e) 18 novembre 2010 Posté(e) 18 novembre 2010 J'ose une traduction : Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse... JBB Et plus le flacon est gros, plus on boit la tasse ! A moins que le diamètre de la ficelle cache la grosseur de la couleuvre qu'on veut nous faire avaler avec toutes ces subtilités langagières... JBB
papillon2704 Posté(e) 19 novembre 2010 Posté(e) 19 novembre 2010 Je ne suis peut-être pas trop futée, mais il y a un truc que je ne comprends pas : l'orientation en CLIS est-elle "réservée" au handicap ? Oui Quand j'ai eu des Ce1-Ce2, 3 de mes élèves ont été orientés en CLIS l'année suivante, et même en cours d'année pour l'un d'entre eux (j'ai donc fait de l'intégration à temps plein pendant un an, mais par anticipation... Ce fut mémorable autant qu'épique). Il s'avère que ces enfants n'avaient pas leur place dans une classe ordinaire, et ce n'était pas faute de les y avoir laissés... sans pour cela, il me semble, être en situation de handicap. Donc tes élèves de CLIS ont certainement connu plusieurs années consécutives le "grand groupe classe". Ils en ont souffert. Cette structure plus aménagée, qui ne les coupe pas cependant du milieu ordinaire, ainsi que les aménagements de leur temps scolaire, ne sont-ils pas justement là pour leur éviter de revivre ces échecs ? Je pense qu'avant de les remettre dans le grand bain sans ceinture, il faut être au contraire très prudents, leur laisser le temps de souffler, de reprendre confiance en eux et de recréer une dynamique d'apprentissage. Cela ne pourra se faire que sereinement, avec l'accord de toutes les parties, après un temps d'observation...
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