Histoirece2

[morganette]

Bonjour,

j'aurai aimé mettre en place un cahier d'expériences en histoire, mais je ne sais pas trop comment ça marche. quelqu'un a-t-il des idées?

Merci

[verem]

Bonjour,

j'aurai aimé mettre en place un cahier d'expériences en histoire, mais je ne sais pas trop comment ça marche. quelqu'un a-t-il des idées?

Merci

Autant je vois l'intérêt d'un cahier d'expériences en sciences-techno, autant j'ai du mal à en comprendre les raisons en histoire. Peux-tu m'expliquer les raisons de ton souhait ?

[LouisBarthas]

On ne fait pas d'expériences en histoire... heureusement d'ailleurs !

Ce dont les enfants ont besoin en histoire, c'est d'un récit. Il ne faut pas partir des documents mais du récit : les documents viennent appuyer le récit et non l'inverse car le document est toujours interprété par les historiens. Il faudrait inverser les parts du document et du récit dans les manuels d'histoire actuels.

[Charivari]

Notre prof d'IUFM insistait beaucoup sur ce point : le maitre doit raconter. C'est cela qui passionne les enfants, et des enfants passionnés sont des élèves attentifs qui mémorisent bien, qui s'intéressent.

Alors certes, selon la prof, on part d'une question, on lit quelques documents pour trouver des réponses, et ensuite (ou avant ?), avant d'écrire un résumé, le maitre raconte longuement l'épisode, pour faire vivre tous ces personnages, ces lieux, ces évènements découverts.

[Charivari]

oh la la !

Non, notre prof était extra. Et ses cours d'histoire passionnants (en PE1), alors après ça, en PE2 on buvait ses paroles, parce qu'elle nous avait "prouvé" qu'elle savait de quoi elle parlait.

[LouisBarthas]

Voici un exemple d'enseignement d'histoire par le récit. Il est extrait d'un manuel d'histoire de la IIIe République :

P. Bernard et F. Redon, Petite histoire de la France et de la civilisation française, Cours élémentaire et classe de huitième, Nathan, 1939, trentième édition, conforme aux programmes de 1923 et 1938.

Je l'ai choisi parce qu'il narre un épisode de l'histoire de France méconnu des écoliers et pourtant fondamental dans la genèse de la France : la défaite occitane de 1213 à Muret eut autant d'importance que la victoire de Philippe Auguste à Bouvines l'année suivante.

Cette leçon dont ont bénéficié des élèves de Cours élémentaire ou de CM1 illustre la qualité de l'enseignement de l'histoire à cette époque.

CHAPITRE 26 - LA FRANCE FÉODALE – 5e Récit

LA CROISADE DES ALBIGEOIS

1. Les Albigeois

Sous le règne de Philippe Auguste, de graves évènements eurent lieu dans le Midi de la France.

Là, vivait une population qui s'était à demi détachée de la foi chrétienne. Elle ne croyait plus, par exemple, en un seul Dieu, mais en deux : l'un qui inspirait les bonnes actions ; l'autre les mauvaises.

Ces croyances, contraires à la foi catholique, étaient qualifiées d'hérésies. Comme ces hérésies s'étaient surtout répandues dans la région d'Albi, on désignait les hérétiques du Midi sous le nom d'Albigeois.

2. Le pape et les Albigeois

Les hérésies étaient considérées comme des crimes contre Dieu, et les hérétiques condamnés à la peine du feu.

Le pape essaya de ramener les Albigeois à la religion catholique en leur envoyant des missionnaires. Le principal d'entre eux, qui portait le titre de légat, c'est-à-dire d'ambassadeur, fut assassiné par un serviteur du comte de Toulouse.

Le pape, indigné, fit alors prêcher dans le Nord de la France une croisade contre le Midi. Il déchaînait ainsi une véritable guerre civile, où les Français allaient s'entre-tuer pendant vingt années.

3. La croisade

Cinquante mille soldats, brutaux et pillards, arrivèrent dans le Midi. Ils avaient à leur tête un seigneur de l'Ile-de-France, Simon de Montfort, très pieux très brave, mais sans pitié. Ils mirent tout le Midi à feu et à sang. La ville de Béziers, prise d'assaut, fut saccagée et la population passée au fil de l'épée.

Simon de Montfort voulut s'emparer de Toulouse qui se défendit avec courage. Du haut des remparts, les femmes elles-mêmes manoeuvraient les machines qui lançaient des pierres contre les assaillants. L'une de ces pierres frappa Montfort à la tête et le tua.

4. Fin de la croisade

Le fils de Simon de Montfort, ne pouvant rester maître du Midi, chercha à le céder au roi de France, Louis VIII, fils de Philippe Auguste. Mais le comte de Toulouse résistait toujours. Pour tout arranger, il fut convenu, un peu plus tard, que la fille du comte épouserait l'un des fils du roi. Alors, la guerre cessa et le Midi respira.

Les deux époux étant, par la suite, morts sans enfants, le Midi fut rattaché au domaine du Roi (1270).

Déjà, sous Philippe Auguste, le domaine royal s'était augmenté de la Normandie et de l'Anjou. Le royaume s'agrandissait sans cesse. La France devenait un État puissant.

RÉSUMÉ

1. Au XIIe siècle, les habitants de la région de la Garonne cessèrent d'être catholiques.

2. Le pape fit prêcher contre eux une croisade qui a été appelée la croisade des Albigeois.

3. Elle fut conduite par Simon de Montfort et dévasta le Midi.

4. Cette région fut par la suite réunie au domaine royal.

Questionnaire

1. Qu'est-ce qu'une hérésie? Comment les hérétiques étaient-ils punis?

2. Quelle fut l'attitude du pape à l'égard des Albigeois?

3. Racontez les principaux faits de cette croisade.

4. Comment se termina-t-elle?