Mogwli Posté(e) 1 décembre 2010 Auteur Posté(e) 1 décembre 2010 Tout ce que je retiens c'est la suppression d'un fonctionaire sur 2 partant à la retraite, ce sont les budgets de fonctionnement des inspections diminués d'un quart, ce sont les assistantes d'éducation que l'on ne remplace pas, ce sont les RASED qui sont détruits, nos salaires qui sont gelés, des enseignants à 65 ans devant les élèves, etc ... et surtout notre image qui est toujours plus dégradée (il n'y a qu'à regarder notre président rigoler ouvertement des fonctionnaires dans son dernier discours). "Simple" mise en oeuvre des critères de convergence du traité de Maastricht (et des traités qui l'ont complétés), qui s'imposent depuis près de 20 ans à nos dirigeants, du PS à l'UMP. Allègre, quand il était ministre de l'EN, avait commencé le boulot en ouvrant aux concours de recrutement un nombre de postes largement inférieurs aux besoins chiffrés par les services de la prospective de son propre ministère... Les ministres suivants ont continué, et les actuels n'allaient évidemment pas se gêner compte tenu de leur idéologie. Les prochains, quelle que soit leur étiquette, continueront : les lois européennes sont supérieures aux lois nationales dans la hiérarchie des normes juridiques. Les critères de convergence continueront à s'imposer à tout dirigeant, fût-il trotskyste, écologiste, fasciste... tant que la France ne remettra pas en cause son adhésion à l'Union européenne. De toute façon, cela fait belle lurette que la politique de l'EN ne se décide plus à Grenelle mais à Bruxelles via Bercy !
Bidoon Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Il serait intéressant de comparer les chiffres du temps de Allègre et les chiffres d'aujourd'hui... Rien n'est comparable ! Ah moins que je ne me trompe, mais il me semble que la Finlande fait partie de l'Europe.... Et sa politique de l'éducation n'a rien a voir avec celles des autres pays europpéens : le budget alloué pour'éducation est bien supérieur au nôtre et les enseignants y sont respectés. En Angleterre, les enseignants sont bien plus payés que nous. L'Europe influence notre politique en matière de fonctionnaires et de dépense publique mais pour le reste la France est libre de sa politique pour l'éducation. A force de faire du zèle, nous faisons partie des pays européens qui allouons le moins d'argent par élève pour l'enseignement primaire. Le seul budget qui ait augmenté c'est celui alloué pour les écoles privées.... Cela arrange bien certains de mettre ça sur le dos de l'Europe ! Voici un petit article sur le taux d'encadrement en France. A première vue, les autres pays européens ne semblent pas autant contraints que nous à supprimer leurs enseignants : ce sont des choix budgetaires faits par un gouvernement de droite. (On peut aussi mettre en balance les 900 millions que rapporte la suppression d'un poste de fonctionnaires sur 2 partant à la retraite avec les 3 milliards d'euros que l'on perd avec la baisse de la TVA sur la restauration.) Ils font des économies sur le dos de nos enfants parce que l'éducation n'est pas une priorité pour eux, c'est tout ! Voici le lien : http://www.alternatives-economiques.fr/est-il-legitime-de-reduire-le-nombre-d-enseignants_fr_art_951_50863.html Et l'article : Selon le gouvernement, les suppressions de postes d'enseignant ne seraient que la conséquence logique de l'évolution démographique. Début juin, le ministre de l'Education, Luc Chatel, soulignait ainsi qu'il y avait 700 000 élèves de moins en France par rapport au début des années 1990 et 50 000 professeurs de plus. Ces chiffres ne sont pas faux, mais cette tendance à la réduction du nombre d'élèves est en train de s'inverser. Et le taux d'encadrement dans les écoles françaises est inférieur à la moyenne des pays développés. Démographie Les effectifs scolaires devraient en effet sensiblement augmenter cette année et l'an prochain, selon une récente note de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (1). En cause, la progression des naissances à partir du milieu des années 1990, avec un record de 830 000 bébés en 2006, chiffre inégalé depuis vingt-cinq ans. Résultat: le nombre d'élèves scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires publiques devrait augmenter de 13 800 en 2010 et de 3 900 à la rentrée 2011. La hausse est encore plus nette dans le second degré public: + 28 650 en 2010 et + 48 481 en 2011. Si le nombre d'élèves repart à la hausse, les enseignants, eux, sont déjà de moins en moins nombreux. Entre 2007 et 2009, près de 19 000 postes ont été supprimés. En 2010, la réduction de 16 000 emplois a été absorbée par la réforme de la formation des enseignants, qui fait désormais l'impasse sur une première année de stage rémunérée. Mais 16 000 nouvelles suppressions devraient intervenir en 2011, puis en 2012. Autant de restrictions qui "préparent assez peu l'avenir", s'alarme l'Inspection générale dans un rapport interne daté de juillet. Niveau Cela d'autant plus qu'on compte déjà en France en moyenne 22,7 élèves par classe dans le primaire et 24,3 dans le secondaire, des chiffres supérieurs à la moyenne des pays de l'OCDE comme de l'Union européenne. Le gouvernement compte néanmoins aller plus loin, arguant que la diminution des effectifs dans les classes n'a pas d'effet avéré sur les résultats des élèves. Une étude réalisée par Thomas Piketty et Mathieu Valdenaire en 2006 démontrait pourtant l'inverse (2): un élève par classe en moins en CE1 se traduit par un gain de 0,7 point au test de mathématiques en début de CE2 pour les élèves socialement défavorisés (0,4 point pour les autres). Cet impact positif joue également au collège et, dans une moindre mesure, au lycée. Mais c'est en primaire qu'il est le plus décisif, au moment où se fabrique l'essentiel des écarts scolaires. Or, c'est en primaire que le nombre d'élèves par enseignant est le plus élevé en France: 19,9, contre 11,9 dans le secondaire. En comparaison, la Finlande, dont le système éducatif est réputé être l'un des plus performants du monde, compte 14,4 élèves par enseignant en primaire. La Suède fait encore mieux (12,2). Ces deux pays, souvent cités en exemple, ne sont néanmoins pas les seuls à afficher un meilleur taux d'encadrement des élèves en primaire que la France: c'est le cas de presque tous les pays membres de l'OCDE! (1) Voir "Prévisions nationales d'effectifs d'élèves des premier et second degrés pour les rentrées 2010 et 2011", Note n° 10.14, sept. 2010. (2) Dans "L'impact de la taille des classes sur la réussite scolaire dans les écoles, collèges et lycées français", Les dossiers enseignement scolaire, mars 2006. Dessin de Gérard Mathieu (www.mathieu-dessins.com/) Laurent Jeanneau Alternatives Economiques n° 295 - octobre 2010
Mogwli Posté(e) 1 décembre 2010 Auteur Posté(e) 1 décembre 2010 Ah, la Finlande... Encore et toujours... Pays comptant une population d'environ 5,3 millions d'habitants. Et plutôt homogène de surcroît. Exemple à méditer, peut-être, pour le Danemark (5,5 millions d'habitants) ou la Slovaquie (5,4 millions d'habitants). Pour ce qui concerne la France, comment peut-on sérieusement continuer à nous bassiner avec cet exemple, alors que nous avons une population d'environ 62,6 millions d'habitants, et qui n'est pas homogène ? Sans compter que le finnois est une langue transparente, contrairement au français. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas certaines idées intéressantes à dégager de la politique éducative finlandaise pour les adapter à notre pays, mais bon, à quoi cela rime-t-il de comparer ce qui n'est pas comparable ? Quant à l'Angleterre, si c'est le modèle qui doit être retenu, alors autant tirer définitivement un trait sur l'école publique. Cela dit, je suis bien d'accord pour dire que l'UMP y va à la machette quant aux suppressions de moyens, à la casse des statuts et au démantèlement de l'école républicaine. Mais bon, quoi d'étonnant ? Il mène une politique parfaitement conforme à son idéologie. Il faudrait être un petit bisounours tout rose pour s'en étonner, non ? Ce qui m'inquiète tout autant, et même davantage, c'est que le parti susceptible de lui succéder avait ouvert le bal quand il était au pouvoir, en particulier à l'époque Jospin/Allègre, et que rien dans les propositions qu'il avance actuellement n'est de nature à rassurer, tellement elles sont proches de ce que fait ou prévoit de faire le gouvernement actuel : bivalence dans le secondaire, assignation à résidence des enseignants dans les établissements scolaires, augmentation du temps de travail, restrictions budgétaires, casse du statut et multiplications des emplois précaires... Alors je comprends bien que les collègues qui sont arrivés dans le métier au cours des dernières années n'aient pas en tête un certain nombres d'éléments antérieurs au retour de la droite au pouvoir, mais pour ceux qui sont plus anciens et qui n'ont pas la mémoire courte, quelle perspective enthousiasmante que d'avoir à choisir entre linceul rose et gris linceul ! P.S. Si l'on tient absolument à se trouver un modèle parmi les premiers de la classe PISA, pourquoi ne parle-t-on jamais de la Corée du sud (49,2 millions d'habitants) ?
Bidoon Posté(e) 1 décembre 2010 Posté(e) 1 décembre 2010 Oh, ne t'inquiète pas, j'ai une bonne idée de la politique des socialistes du temps de Jospin: j'étais moi- même dans les manifs en ce temps-là en tant qu'étudiante. Et je suis loin de les idéaliser. Mais que nous reste-t-il comme avenir pour l'éducation ? Choisir entre le pire ou le "moins pire " ? Espérer voir évoluer le "moins pire" ? Ou bien espérer qu'un autre parti, qui lutte lui contre ces idées européennes libérales, verra enfin ses idées reconnues ? Triste avenir...
nonau Posté(e) 14 décembre 2010 Posté(e) 14 décembre 2010 La vérité est dans les urnes...il nen nous reste plus qu'à bien voter...En cas pour moi ce ne sera plus pour le PS et encore moins l'UMP!
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