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Elève qui ne veut pas parler (sauf à sa famille, dans sa maison)


noiramino

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j'ai un ps qui ne parle à personne à l'école ( maîtresse, asem, copine) qui parle semble-t-il très bien à la maison, plus gênant il refuse tout ce qui est peinture, colle, pâte à modeler alors que la mère me dit qu'ils en font à la maison et donc qu'il n'a pas peur de se salir :idontno: , hormis ça il semble tout comprendre.

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Elle termine son Master de ....communication à l'IEP...laugh.gif.

Un conseil : ne rien faire et attendre.

Excellent !!! :thumbsup:

On a le droit de désirer ne pas vouloir entrer dans le moule, non ? :)

Oui c'est sûr....

Mais (sans vouloir faire de la psychologie à 2 balles), la parole et la communication orale avec les autres, c'est censé "couler de source", être quelque chose de naturel... Alors ne pas vouloir s'en servir, c'est étrange quand même... non ?

Je pense qu'il y a une différence aussi entre les élèves qui "décident" de ne pas parler pour une raison bien précise (comme la collègue instit de Rikki qui n'avait pas aimé que la maîtresse crie) et ceux qui ont "peur" de parler... c'est parfois visible, la différence, je trouve...

Tartinette, quand tu demandais à ta fille pourquoi elle ne parlait pas à l'école, que te répondait-elle ?

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Une question qui me semble importante : s'agit-il seulement de l'école, ou cette petite fille est-elle mutique de manière plus générale en-dehors du contexte familial. Manifestement, elle exprime une peur (peur qu'on se moque), et c'est la caractéristique principale du Mutisme sélectif, qui s'apparente à une phobie (peur d'entendre le son de sa propre voix en public).

Une personne mutique ne fait pas que s'empêcher de parler, même avec la meilleure volonté elle n'y arrive pas, l'angoisse les étreint trop.

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Elle termine son Master de ....communication à l'IEP...laugh.gif.

Un conseil : ne rien faire et attendre.

Excellent !!! :thumbsup:

On a le droit de désirer ne pas vouloir entrer dans le moule, non ? :)

Oui c'est sûr....

Mais (sans vouloir faire de la psychologie à 2 balles), la parole et la communication orale avec les autres, c'est censé "couler de source", être quelque chose de naturel... Alors ne pas vouloir s'en servir, c'est étrange quand même... non ?

Je pense qu'il y a une différence aussi entre les élèves qui "décident" de ne pas parler pour une raison bien précise (comme la collègue instit de Rikki qui n'avait pas aimé que la maîtresse crie) et ceux qui ont "peur" de parler... c'est parfois visible, la différence, je trouve...

Tartinette, quand tu demandais à ta fille pourquoi elle ne parlait pas à l'école, que te répondait-elle ?

Dans mon école, il y a eu un gamin qui était au CM1 et qui ne parlait pas.

Je ne sais pas s'il avait parlé avant, j'étais nouvellement nommée dans cette école.

La collègue m'a dit qu'un jour elle a insisté, insisté .... et il a fini par vomir... :cry:

Donc elle a laissé tomber ...

C'était un excellent élève et on n'a jamais su pourquoi il ne voulait pas parler ... :sad:

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Merci Susie, c'est bien de pouvoir mettre un nom sur le mal de ces enfants !

Dans le cas de mon élève, ce n'est pas seulement à l'école : elle ne parle qu'à la maison, d'après ce que j'ai compris en discutant avec la mère. Elle m'a dit qu'elle avait 2 frères qui la "l'embêtaient" sans arrêt (je ne sais pas ce qui se cache derriere ce terme) et que ça ne l'aidait pas à acquérir de la confiance en elle...

Je ne sais pas si tu pourras m'expliquer, mais : pourquoi avoir peur d'entendre le son de sa propre voix en public, alors qu'en privé ces enfants l'entendent et n'en ont pas peur ? :blush:

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(d'ailleurs ton élève Aaubette était fortiche pour être arrivée à apprendre à lire dans ces conditions ! mais je me demande comment l'enseignant a su qu'elle savait bien lire ?)

Il y a plusieurs façons de s'en apercevoir: elle savait écrire les syllabes sous la dictée, elle réussissait les exercices de compréhension où il faut associer le mot et son dessin, elle désignait la syllabe lue parmi d'autres, par exemple.

Tout passait par l'écrit et sa maman me disait qu'elle lisait le soir à la maison dans son livre de lecture. (Du coup j'avais pris la maman en rendez-vous pour bien lui expliquer mon fonctionnement en lecture pour qu'elle reproduise éventuellement à la maison avec la petite).

Ca s'est débloqué en cycle 3 grâce aux poésies : elle parlait mais ne se 'livrait ' pas puisque c'était de la récitation (enfin, c'était peut-être aussi le bon moment pour elle, finalement, les poésies n'y sont peut-être pour rien!!). Et petit à petit elle s'est mise à répondre aux questions.

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(d'ailleurs ton élève Aaubette était fortiche pour être arrivée à apprendre à lire dans ces conditions ! mais je me demande comment l'enseignant a su qu'elle savait bien lire ?)

Il y a plusieurs façons de s'en apercevoir: elle savait écrire les syllabes sous la dictée, elle réussissait les exercices de compréhension où il faut associer le mot et son dessin, elle désignait la syllabe lue parmi d'autres, par exemple.

Tout passait par l'écrit et sa maman me disait qu'elle lisait le soir à la maison dans son livre de lecture. (Du coup j'avais pris la maman en rendez-vous pour bien lui expliquer mon fonctionnement en lecture pour qu'elle reproduise éventuellement à la maison avec la petite).

Ca s'est débloqué en cycle 3 grâce aux poésies : elle parlait mais ne se 'livrait ' pas puisque c'était de la récitation (enfin, c'était peut-être aussi le bon moment pour elle, finalement, les poésies n'y sont peut-être pour rien!!). Et petit à petit elle s'est mise à répondre aux questions.

C'est fou ça... au cycle 3!

Ca doit etre super dur de se faire des amis, en élémentaire, quand on ne parle pas (plus qu'en maternelle je suppose...)

Etre isolé à cause de ça pendant tant d'années de scolarité, quelle tristesse.. :sad:

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Merci Susie, c'est bien de pouvoir mettre un nom sur le mal de ces enfants !

Dans le cas de mon élève, ce n'est pas seulement à l'école : elle ne parle qu'à la maison, d'après ce que j'ai compris en discutant avec la mère. Elle m'a dit qu'elle avait 2 frères qui la "l'embêtaient" sans arrêt (je ne sais pas ce qui se cache derriere ce terme) et que ça ne l'aidait pas à acquérir de la confiance en elle...

Je ne sais pas si tu pourras m'expliquer, mais : pourquoi avoir peur d'entendre le son de sa propre voix en public, alors qu'en privé ces enfants l'entendent et n'en ont pas peur ? :blush:

Ce trouble est vraiment complexe, il s'associe à une phobie sociale. Si c'est le cas de ton élève, il ne s'agit vraiment pas de ne pas vouloir parler, mais de ne pas pouvoir, la différence est immense.

Je te conseille de te rapprocher de cette association (et d'en parler aux parents) et déjà jette un oeil à la FAQ du site, tu auras un début de réponse et tu pourras 'comparer' avec la louloutte de ta classe.

Bon courage

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Un conseil : ne rien faire et attendre.

+++

J'étais pareil petite, très timide, je ne parlais qu'à la maison.

Et maintenant je casse les oreilles à tout le monde! :D

Je me rappelle que plus les gens disaient "Elle ne parle pas cette petite.", plus je me renfermais. Je voulais juste qu'ils me laissent tranquille. :wink:

Donc, ne rien faire, attendre qu'elle se sente à l'aise et en confiance dans la classe, ça viendra tout seul.

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Elle termine son Master de ....communication à l'IEP...laugh.gif.

Un conseil : ne rien faire et attendre.

Excellent !!! :thumbsup:

On a le droit de désirer ne pas vouloir entrer dans le moule, non ? :)

Oui c'est sûr....

Mais (sans vouloir faire de la psychologie à 2 balles), la parole et la communication orale avec les autres, c'est censé "couler de source", être quelque chose de naturel... Alors ne pas vouloir s'en servir, c'est étrange quand même... non ?

Je pense qu'il y a une différence aussi entre les élèves qui "décident" de ne pas parler pour une raison bien précise (comme la collègue instit de Rikki qui n'avait pas aimé que la maîtresse crie) et ceux qui ont "peur" de parler... c'est parfois visible, la différence, je trouve...

Tartinette, quand tu demandais à ta fille pourquoi elle ne parlait pas à l'école, que te répondait-elle ?

Quand elle était petite, elle n' a jamais daigné répondre à cette question.

Plus âgée et encore aujourd'hui, elle me répond qu'elle ne sait vraiment pas pourquoi, elle n'avait pas envie , c'est tout.

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L'année dernière j'ai remplacé dans un CP où un élève ne parlait pas. Il parlait avec certains membres de sa famille (mais pas tous) et avec la boulangère. Bref, je tenais à ce qu'il parle avant mon départ (je suis restée 3 mois et demi dans l'école), vu que j'avais déjà eu un élève en CP que j'avais "fait" parler (mais lui c'était parce qu'il avait des problèmes de langage et que ses camarades ne le comprenaient pas quand il parlait, donc ça a été un travail sur la confiance, d'orthophonie avec moi et une pro, et de respect par les autres.)

Pour cet élève, il ne parlait pas car il était très timide et n'avait jamais parlé en maternelle, donc les autres parlaient pour lui et pour eux c'était normal qu'il ne parle pas. Bref, j'ai fait tout un travail avec plein d'entrées: j'ai dit et répété aux autres élèves qu'il pouvait parler mais qu'il avait mis le son au minimum, tellement bas qu'on ne l'entendait plus. Au début, il me faisait des signes, je lui ai demandé de faire du play back: tant pis si je ne l'entendais pas, je lisais sur les lèvres. Puis j'ai joué à essayer de monter le son, j'ai fait semblant de mal comprendre le play back. Cet élève, n'ayant aucun problème dans l'apprentissage de la lecture et en compréhension, me faisait des gros yeux quand je répétais sa phrase en disant une phrase "drole" ou idiote (il ne fallait pas le braquer). A force, la confiance s'est installée. Il a commencé à me chuchoter à l'oreille. Peu avant de partir, je lui ai demandé de chuchoter à l'oreille de l'ATSEM (pour qu'il y ait une référente après mon départ), il l'a fait :lol: Et il a très vite commencé à parler à des élèves, qui faisaient grand bruit du fait que cet élève avait parlé. Donc je réexpliquais que oui, on le savait qu'il savait parler, c'était simplement qu'il ne mettait pas le son assez fort et que maintenant il avait trouvé comment faire. Et qu'il fallait qu'ils arrêtent de pousser des cris dès qu'il parlait, c'était NORMAL. (histoire de ne pas le faire se recroqueviller dans la carapace qu'était le mutisme). Je suis allée remplacer de nouveau dans cette classe plusieurs mois plus tard et il parlait sans problème ni aucune appréhension. Après, ça dépend des élèves, il ne faut pas les braquer, reconnaitre le point de rupture au delà duquel il ne faut pas aller, prendre son temps, et s'adapter à leur personnalité et sensibilité.

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