smc Posté(e) 11 novembre 2010 Posté(e) 11 novembre 2010 J'ai repensé à ton problème pour le silence. Il vaut mieux "perdre du temps" et avoir l'impression de ne plus faire que ça , au début mais ce sera du temps et surtout du confort gagné pour après. Prends le temps d'attendre le silence. Tu peux peut-être essayer ça : prends un chrono tu le déclenches devant eux en demandant le silence et du l'arrêtes quand tu as le silence.Tu leur expliques ce que tu fais et pourquoi. Sur une horloge accrochée au tableau tu colories le temps passé et tu rajoutes avec une autre couleur la fois suivante. En fin de journée, tu peux comparer avec une horloge représentant la récré ou une séance d'arts plastiques(c'est ce qu'ils préférent ils sont plus concernés). Au fil du temps les portions colorées vont rétrécir. Si c'est l'interaction qui l'apaise, il faudrait travailler en binome. Mais dans une classe bavarde, ce n'est pas encore à conseiller. Mais tu peux toujours essayer d'échanger une séance calme contre une séance avec un travail à deux ( pour toute la classe)
Invité mufab Posté(e) 11 novembre 2010 Posté(e) 11 novembre 2010 J'ai repensé à ton problème pour le silence. Il vaut mieux "perdre du temps" et avoir l'impression de ne plus faire que ça , au début mais ce sera du temps et surtout du confort gagné pour après. Prends le temps d'attendre le silence. Tu peux peut-être essayer ça : prends un chrono tu le déclenches devant eux en demandant le silence et du l'arrêtes quand tu as le silence.Tu leur expliques ce que tu fais et pourquoi. Sur une horloge accrochée au tableau tu colories le temps passé et tu rajoutes avec une autre couleur la fois suivante. En fin de journée, tu peux comparer avec une horloge représentant la récré ou une séance d'arts plastiques(c'est ce qu'ils préférent ils sont plus concernés). Au fil du temps les portions colorées vont rétrécir. J'aime bien cette idée, c'est sympa, pas agressif pour les gamins. Je vais y réfléchir moi aussi...
nounou59 Posté(e) 11 décembre 2010 Posté(e) 11 décembre 2010 Bonsoir, Je rencontre également un problème avec un élève au comportement difficile , dans une classe de ce1 où je suis une journée par semaine, en milieu défavorisé (les élèves ont d'énormes lacunes tant au niveau scolaire qu'éducatif, ainsi que des difficultés de concentration). J'arrive au maximum à faire travailler cet élève 45 minutes le matin et 45 minutes en début d'après midi, ensuite il devient ingérable : il ne fait pas son travail mais surtout perturbe le reste de la classe : cris, bruits, appels d'un élève à l'autre bout de la classe, fait du bruit avec sa règle, ses pieds, ... Lorsque je le mets dans le couloir (où je le vois toujours que ce soit du tableau ou de mon bureau), il profite du moment où j'écris pour aller taper l'élève le plus près de la porte et/ou il continue ses bruits de plus en plus fort. La moitié de la classe arrive à faire abstraction et travaille, mais l'autre moitié, qui est déjà en difficulté, est au mieux gênée et au pire s'énerve et commence à son tour à s'agiter. J'ai essayé de le responsabiliser (lui expliquer qu'il gênait la classe, lui donner un métier s'il se comportait bien), de le sanctionner (c'était pire, il cherchait à avoir le plus de croix au tableau), de l'isoler... rien n'y fait. Même être privé d'art visuel ou d'EPS ne lui fait rien. J'ai également essayé de changer l'ordre des matières pour avoir une matière qu'il aime bien en seconde séance sans aucun impact sur son comportement. La titulaire me dit qu'avec elle tout va bien, alors que je vois bien les mots qu'elle met dans le cahier de liaison (quand il n'en a pas arraché les pages). Il n'est peut être pas aussi pénible mais il ne fait pas non plus l'intégralité de son travail avec elle. Quant à la mère (il n'y a plus de père), inutile d'espérer quoi que ce soit ! Chaque semaine, j'essaie de repartir à zéro et de ne pas arriver avec le gamin "dans le nez" mais au bout d'une séance, c'est reparti. Je ne sais plus comment gérer cet élève, j'ai lu de nombreux posts sur le sujet mais je n'ai pas trouvé la "clé" qui me permettrait de comprendre son fonctionnement et d'avoir des journées plus sereines. En tout cas, ça m'a fait du bien d'extérioriser tout cela, même si je me rend compte en lisant les forums que certains ont des cas beaucoup plus "gratinés".
Invité mufab Posté(e) 12 décembre 2010 Posté(e) 12 décembre 2010 Je suis actuellement en "stage école" de 4 jours avec pour thème "gérer une classe difficile", ce qui nous permet de nous poser et de réfléchir en équipe, et grâce aux intervenants spécialisés, aux solutions à apporter à ce genre de difficulté de comportement. Je vous mets juste un extrait du débat de jeudi, qui m'a semblé pertinent, je ne sais pas si ça fera avancer : Question d’un enseignant : « Que faire quand on arrive à un stade de violence non maîtrisée qui ne se calme pas ? - Arrivé à ce stade, il est trop tard. Une seule chose à faire : mettre fin à la relation. Le moindre signe de violence est déjà le début de la fin du dialogue. On prendra une « sanction » (vs punition) quand le dialogue sera ré-ouvert, donc en différé. - et pour la scène suivante, du vécu, comment réagir, concrètement « Va t’assoir – Non. –Si, tu vas t’assoir– Non ! » - Le mieux est de répondre « Et bien reste debout. », et d’attendre le retour de la communication. On peut également se placer au même niveau de l’élève, par exemple un enfant qui se plaint en permanence : « Allez, on va pleurer ensemble. » - Les conflits entre élèves : « Il nous arrive de passer de longs moments, en classe, aux retour des récrés, à régler des conflits ». Faut pas : les enfants doivent laisser leur valise à l’extérieur de la classe. « Oui mais Untel il m’a frappé, maîtresse. -On règlera ça après. » L’équipe doit être très au clair sur ce principe : les problèmes se règlent à l’extérieur de la classe, dans un « sas ». En ce qui concerne le refus de travail avec régression, nous en parlons demain.
Invité mufab Posté(e) 20 décembre 2010 Posté(e) 20 décembre 2010 Je suis actuellement en "stage école" de 4 jours avec pour thème "gérer une classe difficile", ce qui nous permet de nous poser et de réfléchir en équipe, et grâce aux intervenants spécialisés, aux solutions à apporter à ce genre de difficulté de comportement. Je vous mets juste un extrait du débat de jeudi, qui m'a semblé pertinent, je ne sais pas si ça fera avancer : (...) En ce qui concerne le refus de travail avec régression, nous en parlons demain. Donc ce qui a été dit à ce sujet : - Que faire en cas de refus fréquent de travailler en classe (avec régression) ? (On pense tous à X, de Cm1, qui ne fait rien même du ludique). - Il ne veut pas être élève. Le mieux est de travailler avec lui sur un projet professionnel à court terme, avec orientation SEGPA. Loption, jouable mais dangereuse du : « Ben tant pis, tu ne veux rien faire, tu ne fais rien », risque de le faire basculer dans des attitudes de gêne des autres généralisée. Si la famille narrive pas à coopérer dans la construction dun projet délève, comme cest le cas puisqu'elle se dit dépassée, elle peut envisager un placement temporaire de lenfant.
dhaiphi Posté(e) 20 décembre 2010 Posté(e) 20 décembre 2010 Le mieux est de travailler avec lui sur un projet professionnel à court terme, Comment ça ?
Invité mufab Posté(e) 20 décembre 2010 Posté(e) 20 décembre 2010 Le mieux est de travailler avec lui sur un projet professionnel à court terme, Comment ça ? Je rapporte texto. Tu veux son numéro, au lieu de faire tes yeux de merlan frit ?
Gribouillette Posté(e) 20 décembre 2010 Posté(e) 20 décembre 2010 Moi j'en ai 3, des enfants ingérables! j'ai 1 élève en particulier qui me dépasse : il sort des trucs toutes les 30s (au mieux), des cris, des exclamations, des commentaires, des rires bêtes, il interpelle ses voisins (ou pas : il est devant et peut parler à un autre qui est au fond sans pb), il chante etc J'ai le même. Le RV avec ses parents l'a un peu calmé. J'arrive au maximum à faire travailler cet élève 45 minutes le matin et 45 minutes en début d'après midi, ensuite il devient ingérable : il ne fait pas son travail mais surtout perturbe le reste de la classe : cris, bruits, appels d'un élève à l'autre bout de la classe, fait du bruit avec sa règle, ses pieds, ... La moitié de la classe arrive à faire abstraction et travaille, mais l'autre moitié, qui est déjà en difficulté, est au mieux gênée et au pire s'énerve et commence à son tour à s'agiter. Quant à la mère (il n'y a plus de père), inutile d'espérer quoi que ce soit ! J'ai aussi ce modèle-là, en plus de l'autre. Celui-ci est pire car il est insolent, me répond, refuse d'obéir, de travailler... et comme toi, ça fiche ma classe en l'air (et encore, si il n'y avait que lui...) Aucune solution trouvée, le RV avec les parents n'a rien donné. Et puis moi j'ai aussi le modèle de la gamine perturbée (vit des choses pas drôles à la maison, signalement en cours) qui passe tout son temps à 4 pattes dans la classe, n'a rien écrit sur ses cahiers depuis 3 mois, joue, fait des cabanes et des coloriages à longueur de journée, quand elle ne donne pas des coups de pieds dans le dos de ses camarades (tout ça en classe bien sur!). Et encore, j'ai de la chance, en ce moment, elle ne s'échappe plus de la classe et de l'école comme en début d'année, et elle ne jette plus de cartables et de chaises à travers la classe! Le bonheur! Un seul de ces phénomène suffit à bousiller ma classe. J'en ai trois. Désolée, mon témoignage n'est pas des plus constructifs mais des fois j'ai vraiment besoin de vider mon sac. J'en suis arrivée au point ou je ne cherche même plus de solutions. Je prend le maximum de distance et je tente de survivre.
Invité mufab Posté(e) 20 décembre 2010 Posté(e) 20 décembre 2010 Spécial dédicace pour Gribouillette, un autre extrait de mon stage : Nous : Comment graduer les sanctions ? Lui :Elles doivent être d’abord signifiantes, et non immédiates. Le système des « croix », instauré en ITEP, bien qu’assez lourd, permet de garder en mémoire les attaques contre le cadre, et de faire mijoter l’élève avant d’y revenir. Les lignes sont à proscrire, dans la mesure où elles sous-entendent un désir de » faire mal » à l’enfant, pour qu’il sente passer quelque chose. Une sanction plus éducative serait de lui faire écrire pourquoi il attaque le cadre. Nous : Mais si c’est toujours le même élève ? Lui :On peut suivre ce déroulement en termes de gradation : a) L’enseignant de la classe en parle avec l’enfant b) Deux enseignants interviennent auprès de lui c) L’enfant rencontre le Directeur, en présence de son enseignant d) Une rencontre avec les parents est sollicitée e) Si rien n’y change, on est dans le trouble : une demande est faite par l’enseignant référent auprès du RASED, et notamment auprès de la psy. f) Peut s’ensuivre un suivi psychiatrique (CMP) ou une mesure éducative (guidance parentale) de la part des services sociaux alertés si besoin, en cas de famille démunie ou non coopérante. Le plus difficile est de faire prendre conscience à la famille qu’il y a trouble du comportement, car, on l’a déjà dit, c’est elle qui est impliquée dans 99% des cas. Une autre sanction possible et immédiate est le changement temporaire de classe, car : « Tu empêches les autres de travailler ». Bon courage. Profite des vacances, c'est pas du luxe. Et n'abuse pas de chocolat, t'en manges assez comme ça ici.
Gribouillette Posté(e) 20 décembre 2010 Posté(e) 20 décembre 2010 Dans le cas de mon numéro 2: a) L’enseignant de la classe en parle avec l’enfant Déjà fait b) Deux enseignants interviennent auprès de lui Déjà fait c) L’enfant rencontre le Directeur, en présence de son enseignant Pas tenté, mais vu comment il tient tête à la directrice, j'ai peu d'espoir... d) Une rencontre avec les parents est sollicitée Déjà fait e) Si rien n’y change, on est dans le trouble : une demande est faite par l’enseignant référent auprès du RASED, et notamment auprès de la psy. Déjà fait, aucune action du RASED bien sur, et pourtant il est signalé depuis l'an dernier (il avait insulté l'instit, il me l'a pas encore fait...) f) Peut s’ensuivre un suivi psychiatrique (CMP) ou une mesure éducative (guidance parentale) de la part des services sociaux alertés si besoin, en cas de famille démunie ou non coopérante. Ils oublient de préciser "au bout de plusieurs milliards d'années!" En ce qui concerne cet élève, la maman a eu un RV téléphonique en novembre, qui lui a donné un RV (en vrai) pour le mois de janvier, à ce rythme là... Une autre sanction possible et immédiate est le changement temporaire de classe, car : « Tu empêches les autres de travailler ». Déjà fait, c'est ça ou je pète un câble de toute façon... Quant à ma gamine numéro 3, rien n'y fera tant que la situation familiale ne sera pas apaisée... Bon courage. Profite des vacances, c'est pas du luxe. Merci Mufab! Je trouve super qu'on vous propose des stages comme ça, enfin un peu de concret! Pourquoi on a pas ça, nous?
dhaiphi Posté(e) 20 décembre 2010 Posté(e) 20 décembre 2010 Je rapporte texto. Tu veux son numéro, au lieu de faire tes yeux de merlan frit ? OK, donc contrairement à ce que pense Gribouillette, rien de concret. Des psy et assimilés, grands praticiens du "savoir faire faire".
Invité mufab Posté(e) 21 décembre 2010 Posté(e) 21 décembre 2010 Je rapporte texto. Tu veux son numéro, au lieu de faire tes yeux de merlan frit ? OK, donc contrairement à ce que pense Gribouillette, rien de concret. Des psy et assimilés, grands praticiens du "savoir faire faire". Trop désabusé Dhaiphi. Mais c'est comme ça qu'on t'aime.
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